Point de presse de M. Youri Chassin, député de Saint-Jérôme, M. Pierre Dufour, député d’Abitibi-Est, Mme Maïté Blanchette Vézina, députée de Rimouski, Mme Isabelle Poulet, députée de Laporte, et M. Vincent Marissal, député de Rosemont
Version préliminaire
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Wednesday, December 10, 2025, 13 h
Hall principal de l'hôtel du Parlement,
hôtel du Parlement
12 h 55 (version non révisée)
(Douze heures cinquante-huit minutes)
La Modératrice : Bonjour! Je
vous souhaite la bienvenue et je profite de l'occasion pour vous remercier de
votre présence parmi nous au cours de ce point de presse portant sur le bilan
des députés indépendants. Prendront la parole M. Youri Chassin, député de Saint-Jérôme,
M. Pierre Dufour, député Abitibi-Est, Mme Maïté Blanchette Vézina, députée de Rimouski,
Mme Isabelle Poulet, députée de Laporte, M. Vincent Marissal, député de Rosemont.
Veuillez prendre note qu'il y aura une période de questions pour les
représentants des médias immédiatement après les allocutions. Par la suite,
nous allons prendre la photo officielle. Sans plus attendre, je demanderai au
député de Saint-Jérôme, M. Youri Chassin, à venir prendre la parole.
M. Chassin :Merci. Merci à mes collègues d'être ici. Alors, vous
comprendrez qu'on y a été en ordre d'ancienneté. Évidemment, je suis très
heureux d'ouvrir le bal pour un événement somme toute insolite, un point de
presse commun de députés indépendants. Je pense que ça révèle quelque chose
parce qu'effectivement on est nombreux. Aujourd'hui, on est cinq, il y en a
huit en tout et, quelque part, c'est peut-être... en fait ça, ça dénote quelque
chose, c'est certainement un défi pour une Assemblée nationale dont le
règlement et le fonctionnement est beaucoup, comment dirais-je, est formé en
fonction de groupes parlementaires. Donc, évidemment, ça fait, disons, un
certain...
13 h (version non révisée)
M. Chassin :...certains mécanismes, là, très particuliers dans les
ententes entre les parties qui sont négociées en début de législature et qui
demeurent en vigueur toute la législature. Moi, je pense que c'est un joli défi
lancé à l'Assemblée nationale de réfléchir au rôle du député, au rôle du député
en soi en dehors des groupes parlementaires puis à l'organisation qu'il
pourrait y avoir et qui pourrait valoriser davantage les députés. Moi, c'est un
peu un premier élément que je tire du... de la session, là,comme bilan de
session, parce que rappelons-nous qu'au départ, début septembre, j'étais seul
comme indépendant. Alors, évidemment, on a augmenté pas mal.
Le deuxième élément, puis c'est très
personnel, mais je pense que c'est tout à fait compréhensible. On avait au
départ un gouvernement qui a prorogé et ouvert une nouvelle session avec un
discours d'ouverture qui annonçait un certain virage à droite. J'ai invité Éric
Duhaime, le chef du Parti conservateur, à venir à l'Assemblée nationale avec
moi pour parler de qu'est-ce que ce serait un virage à droite. Est-ce qu'on est
sincère du côté de la CAQ? On avait proposé cinq idées. Je dirais qu'on a une
demi-idée par ci par là, mais pas grand-chose sur la libéralisation de l'alcool.
Je pense qu'on n'a pas avancé sur l'abolition des quotas de véhicules
électriques. À moitié, le vote secret pour l'accréditation syndicale dans le
projet de loi n° 3, il n'en est pas fait mention. Le projet de loi n° 3
de Jean Boulet, qui parle justement du Code du travail. Pour la fin de la
permanence des hauts fonctionnaires, le projet de loi n° 7 touche un petit
peu à l'imputabilité, mais pas plus. Puis ramener la SAAQ à sa mission d'assurance,
ça, il n'y en a pas eu... il n'en a pas été question.
Ça fait que je suis assez déçu de cette
session-ci où j'ai l'impression que ça a été beaucoup de partisanerie, beaucoup
d'affrontement, mais pas d'actions structurantes de la part du gouvernement. C'est
mon bilan très personnel, et je cède la parole au suivant.
M. Dufour : Donc, bonjour à
tous. Premièrement, c'est sûr et certain que c'est une session particulière,
une particulière qui vient d'arriver cette... cette session-ci. Vous avez vu, c'est
des gens d'un petit peu tous les horizons qui se retrouvent indépendants pour
différentes raisons. Et faire de la politique, c'est d'avoir le courage de ses
convictions, et ça, je pense que c'est ce que vous avez avec les différentes
personnes qui sont ici avec moi, puis les quelques-unes ne pouvaient être
présentes ici aujourd'hui. Mais ça démontre que ce n'est pas simple de faire de
la politique parce que justement tu dois avoir des idées où est ce que tu veux
orienter, vers quoi tu veux améliorer pour ta population, pour ton territoire et
tu as aussi naturellement, lorsque tu es dans un parti, des lignes de parti ou
des orientations.
De mon côté, mon combat depuis plusieurs
années, pas simplement depuis le mois de septembre quand j'ai été exclu, mais
depuis plusieurs années, c'est de mettre en avant le déficit fiscal de la
région de l'Abitibi-Témiscamingue qui actuellement est très attractive avec les
minéraux qu'elle exploite, qui est exploité chez nous, donc les mines aurifères
particulièrement, ce qui fait en sorte qu'on est très très intéressant pour le
Produit intérieur brut du Québec, les investissements qu'on fait naturellement
à tous les niveaux, et ça, c'est quelque chose de très, très important.
Par contre, le pouvoir d'avoir des
redevances additionnelles pour justement améliorer nos infrastructures
publiques n'est toujours pas là. Et la grande déception de cette législation
présentement qu'on voit, c'est qu'on a un premier ministre qui s'est octroyé le
rôle de ministre responsable d'une région alors qu'il doit être en principe le
premier ministre de l'ensemble du Québec. Et deuxièmement, avec les réponses qu'il
formule, c'est des réponses comme n'apprécie pas le concept de l'étude qui a
été démontré à partir des chiffres du gouvernement, qui a un déficit fiscal
majeur pour l'Abitibi-Témiscamingue, n'achète pas le concept du déficit fiscal
aussi. Donc, ça fait en sorte que tu te demandes à quoi, à ce moment-là, qu'un
ministre responsable d'une région sert s'il ne se bat pas pour la région elle-même
dans laquelle il doit représenter celle-ci. Je comprends le rôle d'un premier
ministre, mais si tu t'octroies le poste d'un ministre responsable d'une
région, bien tu te dois de défendre ce que la région demande aussi. Ce qui ne
semble pas être le cas présentement.
Donc, c'est dans la situation qu'on se
retrouve ici aujourd'hui à vous présenter un bilan, mais c'est un bilan qui,
pour ma part, est très décevant parce qu'on voit qu'on a un individu qui s'est
octroyé un pouvoir, qu'il ne veut pas tout à fait jouer la game comme il se
doit avec les élus du gouvernement en place dans le gouvernement régional, ce
qui veut dire nos préfets, nos maires et nos organisations. Donc c'est un peu
moi, le constat de la situation entre le mois de septembre...
13 h 05 (version non révisée)
M. Dufour : ...à aujourd'hui.
Merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
À l'instar de mes collègues, là, je tiens à faire un bilan de fin de session d'une
première session à titre de députée indépendante. Lorsque j'ai quitté, j'ai
nommé qu'il y avait plusieurs éléments qui étaient manquants dans le leadership
de M. Legault, c'est-à-dire manque de vision, de vision intégrée pour les
régions du Québec et les régions limitrophes du Québec, donc éloignées, et ça
se continue, ça se poursuit. Aujourd'hui, ça s'est poursuivi donc dans la
session actuelle, et c'est aussi pour ça que je me suis présenté en politique, c'est-à-dire
représenter ma région, à être une voix forte pour que les gens, les enjeux de
ma région puissent être entendus et que les dossiers puissent avancer, et c'est
ce que j'ai fait donc, comme députée indépendante dans le cadre de cette
session-ci, notamment en invitant des gens de mon coin du Bas-Saint-Laurent pour
pouvoir porter de manière transpartisane l'enjeu de l'autoroute 20, pour
que le financement des études permettant la mise à jour des études pour la
finalisation de la portion d'autoroute 20, soit mis au PQI, que ça tombe donc
à l'étude. Également, là, donc défense des services de santé en région. Et tout
ça a été travaillé.
J'ai continué de travailler avec l'ensemble
des collègues des différentes formations politiques puisque pour moi, le rôle d'un
député indépendant, c'est aussi un rôle où on peut travailler de manière
transpartisane. On le voit aujourd'hui, là, on est plusieurs ensemble, avec
différentes visions de la politique. On a tous à cœur nos citoyens, tous à cœur
de faire avancer la société avec des visions qui peuvent être différentes. Mais
je pense que de débattre ensemble et de travailler ensemble pour le bien commun
et surtout pour le bien de nos régions, ça ne fait que grandir le Québec. Alors
c'est comme ça que je vais continuer de travailler pour la prochaine session,
notamment avec l'enjeu de l'immigration qui est qui est très présent pour le Bas-Saint-Laurent
et pour mon comté. Merci.
Mme Poulet : Alors, bonjour,
à mon tour concernant le bilan. Alors, dès aujourd'hui, j'ai déposé un projet
de loi sur l'économie sociale, alors pour s'assurer qu'au cadre... dans les cadres
régionaux, l'économie sociale ne soit pas une d'exclusion au PSOC. Alors, dans
les 17 régions du Québec, il y en a 11 qui est facteur d'exclusion à ce
niveau-là, alors que ce n'est pas le cas au niveau national. Alors, j'ai déposé
le projet de loi n° 495 et j'en suis très fière. On va redonner et
sécuriser les organismes communautaires, enlever le flou, justement à ce niveau-là,
pour permettre aux organismes communautaires d'assurer ... de s'assurer une
meilleure... un meilleur financement de leur mission et qu'ils puissent développer
un volet marchand.
L'autre chose aussi, j'ai... l'année
passée, j'ai initié le sommet sur la sécurité alimentaire partout en Montérégie,
et pour le bilan de cette session-ci, mais on est arrivé avec un plan d'action
plan d'action partout sur la Montérégie, sur le territoire de la Montérégie,
qui va créer le plan PLAT. Alors, c'est le pôle logistique alimentaire
territorial, pour mieux nourrir notre population. Alors, je remercie tous les
gens qui sont sur le comité, 15-20 personnes qui sont sur le comité de
partout sur le territoire de la Montérégie, qui s'assure ensemble de bien
nourrir notre population.
Et également, le projet de loi n° 2 est
venu cristalliser mon insatisfaction auprès du gouvernement. C'est la raison
pour laquelle j'ai démissionné du gouvernement. Pour moi, le gouvernement doit
être rassembleur et non diviser la population. Alors, c'est tout à fait le
contraire que le PL n° 2. Le projet de loi a divisé la population. Le
projet de loi n° 2 a suscité aussi de l'inquiétude, de la frustration au
niveau des médecins. Moi, j'ai l'Hôpital Charles-Le Moyne, moi dans ma
circonscription et j'ai un GMF universitaire. J'ai beaucoup de médecins qui m'ont
mentionné qu'ils étaient insatisfaits face à ce projet de loi n° 2 là.
Alors, moi, je me devais, à titre de députée, de bien les représenter à l'Assemblée
nationale. À titre de députée indépendante, je suis fière maintenant de les
représenter et je vais continuer mon travail sur le terrain avec grand plaisir.
M. Marissal : Bien, bonjour!
Ça a été dit d'emblée, on prend la parole ici selon notre ancienneté comme
indépendant. Ça ne fait pas tout à fait trois semaines que je suis député
indépendant, alors c'est moi le dernier qui parle, et je n'aurai pas grand-chose
à dire sur mon statut d'indépendant parce que c'est relativement nouveau en ce
qui me concerne. J'apprends là-dedans. J'apprends surtout que la machine
parlementaire, elle est accueillante pour les députés indépendants, c'est-à-dire
que la présidence, le secrétaire général, ils font tout ce qu'ils peuvent pour
nous accueillir, pour nous accommoder. Mais la machine comme telle, les députés
indépendants sont un peu des électrons libres là-dedans, puis on perd beaucoup
en temps de parole. Je suis en train d'apprivoiser tout ça. Cela dit, je suis
ici de mon plein gré et je prendrais exactement la même décision. Je remercie d'ailleurs
mes nouveaux voisins...
13 h 10 (version non révisée)
M. Marissal : ...très
accueillants qui ont voulu organiser ça parce qu'effectivement, si on ne prend
pas la parole nous-mêmes, personne ne va nous la donner. Alors, un bilan très
rapide de cette fin de session. Ce gouvernement montre tous les signes d'un
gouvernement en fin de régime, d'un gouvernement usé après presque huit ans. C'est
particulièrement vrai dans le domaine de la santé où le ministre de la Santé a
été carrément tassé par le premier ministre et d'abord par la présidente du Conseil
du trésor. Mais ce n'est toujours pas réglé. Le diable est aux vaches. La
population est hyper inquiète de ce qui se passe, notamment des fermetures de
cliniques, des médecins qui vont quitter, des médecins qui quittent déjà. La situation
ne s'est absolument pas améliorée.
Ce gouvernement-là me fait penser à
quelqu'un qui a une vieille imprimante qui marche plus puis qui appuie
constamment sur «reset», «reset», «reset», en souhaitant qu'autre chose sorte et
en couleur. Mais elle est «kaput», l'imprimante, alors ça ne fonctionne plus.
Moi, j'invite les Québécois, au cours des prochains mois à prendre des
décisions qui leur conviendront pour la suite des choses, mais je pense que ce
ne sera pas du côté de la CAQ qui est vraiment usée. Merci.
La Modératrice : Merci. Nous
sommes rendus à la période des questions concernant le sujet du jour. Par la
suite, les députés indépendants seront disponibles pour des entrevues
individuelles.
Journaliste
: Bonjour.
Je ne sais pas s'il y a un chef du caucus des indépendants.
Mme Blanchette Vézina : Il n'y
a pas de chef, mais c'est très bien, j'apprécie votre question.
Journaliste
: Alors,
vous répondrez selon votre gré.
Vous nous avez tous parlé d'éléments un
peu différents, là, de vos bilans comme députés. Et qu'est-ce qui vous unit,
là, tous les cinq dans ce bilan? Qu'est-ce que vous avez en commun aujourd'hui
à nous présenter?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, je pense que le député de Saint-Jérôme a bien nommé, qu'on est plusieurs députés
indépendants en ce moment, ça amène des défis de logistique, puis je pense que
dans... dans la réforme du parlementarisme, ce serait intéressant de revoir
comment... tu sais, de faire une réflexion, en fait, sur le rôle du député, puis
comment on peut intégrer les députés indépendants de manière... avec une
certaine équité. Donc, c'est un peu aussi la réflexion qu'on lance aujourd'hui
en disant comment, avec huit députés indépendants, qui sont plus nombreux que
la troisième opposition, on peut continuer d'exercer un droit parlementaire qui
est équitable, mais qui permet aussi que les travaux avancent. Je pense qu'il y
a une réflexion à avoir sur cet élément-là.
Journaliste : Et est-ce que
votre vos, vos prises de parole, c'est un peu aussi, d'une certaine façon, un
front commun contre le gouvernement actuel? Vous avez tous des critiques à l'égard
du gouvernement caquiste.
M. Chassin :Ça adonne comme ça. Peut-être que, par exemple, Lionel
Carmant aurait un autre discours. Moi, j'ai envie de dire qu'à l'heure où on
débat, par exemple, de la carte électorale puis qu'on parle beaucoup de la
représentation, d'accès au député, du travail de député, bien, c'est un peu ça,
c'est quels outils a-t-on si on n'a pas de groupe parlementaire? Puis, non, on
n'est pas un groupe parlementaire. Alors, évidemment, on se donne dans la vie
courante, là, c'est très prosaïque, mais dans la vie courante d'un député
indépendant, on s'entraide. Puis, même si on n'a pas nécessairement d'atomes
crochus idéologiquement, parce que cd'est un miracle de Noël que Vincent et moi
soyons dans un même point de presse. Mais on a assurément un vécu et
certainement des ambitions de défendre notre population qui sont ce qui nous
unit. Et si on peut à cinq faire un point de presse plus pratique pour vous
tous, Mmes et MM. les journalistes, bien, on s'organise en fonction de la
réalité. Je pense que l'Assemblée pourrait aussi le prendre en compte.
M. Dufour : Ce qu'on
mentionnait aussi hier, on a eu une rencontre hier, puis ce qu'on a mentionné,
c'est que, si on veut intéresser la jeunesse à s'impliquer en politique, je
pense que les partis politiques vont devoir avoir une réflexion. On le voit
présentement, la minute que tu n'es pas en symbiose avec une orientation, on
dirait que tu deviens comme un joueur, que tu dois être exclu du jeu politique,
alors que c'est contraire, on devrait prendre le temps d'écouter les gens, ce
qu'ils ont à dire sur leur territoire, sur la région, parce qu'on en est les
premiers intervenants qui se font interpeller par l'ensemble de nos
populations. Et ce n'est pas les partis politiques qui sont interpellés, c'est
les individus qui sont députés, et ça, c'est l'élément, je pense, derrière
toute cette démarche-là aujourd'hui, avec ceux qui ne sont pas ici présents.
Mais si on regarde tout ce qui arrive présentement, ça démontre que, je pense,
qu'il doit y avoir une réflexion dans l'ensemble des partis politiques du
Québec.
M. Marissal : C'est vrai qu'entre
Youri et moi, il n'y a pas tant d'atomes crochus politiques, là, c'est sûr,
mais on ne s'entend certainement pas sur les orientations à donner à un Québec
qui serait dirigé autrement. Probablement qu'on s'entendrait sur assez peu de
choses.
M. Chassin :
Les hôpitaux.
M. Marissal : Mais on s'entend
sur une affaire, c'est que le gouvernement de la CAQ, il est usé, il est usé, puis
je pense qu'il a brûlé toutes ses cartouches. Puis on s'entend sur un autre
point, là, tout le monde...
13 h 15 (version non révisée)
M. Marissal : ...tu sais,
c'est qu'on n'est pas moins député parce qu'on est des députés indépendants.
Moi, je n'ai pas été moins élu tout d'un coup, je n'ai pas perdu 50 % de
mes votes, là, que j'ai eu il y a trois ans et demi.
Puis, une anecdote comme ça, je croise une
dame dans ma circo il y a quelques jours au supermarché, puis elle me dit M.
Marissal, M. Marissal, on me dit que vous n'avez plus de bureau, puis elle dit moi,
je fais affaire beaucoup avec vous attachés, notamment pour des références en
santé mentale dans mon organisme, tout ça, je lui dis non, non madame, je suis
encore député, je n'ai juste plus de suit de couleur, mais je suis encore
député, puis c'est important de le mentionner parce que la machine ici, même si
elle ne veut pas le faire, elle a tendance à faire disparaître les députés
indépendants.
Puis là, le fait qu'on est huit, bon, on n'est
pas huit ici, mais les trois autres auraient pu se joindre à nous. Bien, oui,
saisissons l'occasion pour voir qu'est-ce qu'on peut donner comme... comme
moyens, comme ressources pour que les députés indépendants soient capables de
jouer la joute. Je comprends que je n'aurai pas une aile parlementaire à moi,
là, ça, je comprends ça. Mais ne pas qu'on soit non plus complètement exclu
comme des bébittes, des chiens perdus pas de collier, c'est important, là. Moi,
je les vois travailler ces gens-là. Ils travaillent. Je ne voterai pas souvent
pour les motions de Yuri ou autres, puis ça, ça n'a pas d'importance. Ça, c'est
la game politique. Mais que les députés indépendants soient capables de faire
leur boulot, moi ça me paraît important. Savez-vous que la dernière fois qu'un
député indépendant a été élu ici à l'Assemblée nationale? Ça fait longtemps, c'est
l'année de ma naissance, c'est en 1966. Ça fait qu'on pourrait parler de la
réforme du mode de scrutin aussi, là, oui, assurément, mais, tu sais, de
redonner un sens aussi aux députés indépendants.
Journaliste : Peut-être, en
terminant là, pour ma part, sur une question plus légère, est-ce que vous avez
tous et toutes accepté l'invitation du 5 à 7 festif du Parti Québécois? Juste...
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que oui, moi j'ai accepté, oui, oui.
M. Dufour : Oui, on a tous
accepté.
Mme Poulet : Dans mon cas,
pour répondre à votre question, moi, non, moi, je ne peux pas être... j'ai
accepté... je n'ai pas accepté l'invitation parce que j'ai d'autres... d'autres
engagements.
Mais pour répondre à votre question
tantôt, l'autre question que vous avez, moi, je prends le temps de remercier
les gens de l'Assemblée nationale qui étaient là pour nous dès le lendemain de
notre... qu'on était... qu'on a siégé indépendants, qui nous ont... pas tenus
par la main, mais presque, mais qui nous ont aidés à cheminer dans notre
nouveau rôle d'indépendant. Alors moi, je les remercie, toute l'équipe de l'Assemblée
nationale, c'est des gens vraiment extraordinaires et qu'est ce qui nous unit
ici? C'est nos valeurs, nos convictions. Alors on est tous unis dans ces... dans
ce sens-là et on va continuer à représenter nos populations dans nos... chacune
de nos circonscriptions et dans les enjeux aussi qui sont reliés à nos
circonscriptions.
Journaliste : Bonjour à tous.
Vous pouvez rester Mme Poulet. Bonjour à tous, Patrick Belrose, Journal de Québec,
Journal de Montréal. Mme Poulet, bon, quand vous avez quitté la CAQ, vous
n'avez pas eu l'occasion de vous expliquer, là, à la base vous deviez donner un
point de presse, finalement ça a été annulé, finalement, bon, vous avez été
exclu. Peut-être, nous raconter un peu cette journée-là ce qui est arrivé,
surtout votre rencontre avec M. Legault. J'aimerais comprendre, là, vous deviez
vous expliquer, finalement, vous avez été exclu. Pouvez-vous nous raconter un
peu ce qui est arrivé?
Mme Poulet : Écoutez, c'est
du passé. L'objectif de la journée, c'était de siéger... de me retirer de la CAQ.
L'objectif a été atteint. Alors, il y a plein de choses qui est arrivées durant
la journée, je pensais que c'était un passage obligé de voir le premier
ministre, ce n'est pas le cas. Alors, aujourd'hui, je siège indépendante et je
suis fier de l'être pour bien représenter les situations.
Journaliste : ...rencontre
avec M. Legault cette journée-là.
Mme Poulet : J'ai eu une
rencontre en fin de journée, oui.
Journaliste : OK, d'accord. Donc,
il vous a annoncé que vous étiez exclu, tout simplement?
Mme Poulet : Les discussions
avec le premier ministre sont confidentielles.
Journaliste : J'aimerais vous
entendre sur votre flirt avec le PLQ. Qu'est-ce qui fait que vous avez songé à
passer au PLQ et est-ce que c'est toujours le cas, est-ce que vous souhaitez
toujours joindre le PLQ même si, bon, je comprends que la porte est fermée, là,
mais pourquoi vous avez songé à passer avec... chez les libéraux?
Mme Poulet : Je peux vous
dire qu'au lendemain de mes... de mon élection, vous le savez, ça a déjà été
mentionné à maintes occasions, la circonscription de Laporte, c'est une
circonscription qui est historiquement libérale. Alors, dès le jour un de mon
élection, je parlais aux libéraux et je continue à parler aux libéraux comme je
parle avec un autre parti politique, au PQ... parce qu'on est ensemble pour le
bien de notre circonscription, pour la population. Alors, on n'a pas de
barbelés à l'entour de nous, là. Voilà.
Journaliste : Mais est-ce que
vous me dites que c'est des discussions comme ça qui n'étaient pas
nécessairement pour passer dans un autre parti, ou est-ce que c'était vraiment
des discussions pour joindre le Parti libéral?
Mme Poulet : Les discussions
sont confidentielles, puis je veux vous dire aujourd'hui que mon objectif lors
de... il y a un mois, c'était de siéger indépendante. Je demeure... je suis indépendante,
je demeure indépendante pour le bien de ma circonscription, pour bien
représenter les citoyens de la circonscription de Laporte.
Journaliste : Question sur
laquelle vous aurez plus envie de répondre, là, sur la réforme du mode de
scrutin... du mode de rémunération plutôt pour les médecins. C'était une des
raisons pour lesquelles vous avez quitté, vous avez dit : Je ne peux pas
défendre ce projet de loi là. Est-ce que vous avez l'impression que le temps
vous donne raison, finalement, aujourd'hui, quand on voit que M. Legault est
prêt à jeter du lest?
Mme Poulet : Malheureusement,
dès le départ, dès le jour un, le gouvernement a dû être... aurait dû être un
gouvernement...
13 h 20 (version non révisée)
Mme Poulet : ...mieux
travailler ce dossier-là et ça a fait... ça a divisé la population,
malheureusement. Alors, il y a eu beaucoup de grogne, on le voit dans les
médias. Malheureusement, c'est un dossier qui n'est pas encore réglé. On n'a
aucune nouvelle des discussions qui se sont... qui sont en cours, si on... bien
je pense qu'ils sont encore en cours, sinon on le saurait. Alors, j'espère que
ce silence-là est de bon augure, mais il y aurait dû avoir un meilleur travail,
je pense, en amont, avec ce projet de loi là et avec les fédérations.
Journaliste : ...de la tête,
là, peut-être les anciens caquistes, si vous souhaitez commenter.
M. Dufour : Bien, vous le
savez, le projet de loi n° 2, il a été travaillé, il a été peu présenté,
puis... c'est quelque chose qui est arrivé à Isabelle à un moment donné, qui a
été un petit peu mentionné, comme quoi que la lecture d'un projet de loi, des
fois, aussi, oui, on se fait présenter des choses dans un parti, mais des fois,
c'est succinct et des fois, on n'a pas toute l'enveloppe générale. Et puis ce
qui est arrivé, un petit peu, dans ce dossier-là, c'est un peu qu'on a comme
découvert des éléments par la suite sur la manière de voir et lire ce projet de
loi là, puis c'est très compliqué de lire un projet de loi en partant, donc,
parce que ça vient chercher sur d'autres lois, des lois du passé, etc. Ce qui
fait en sorte que, je pense que ça le démontre et on le voit présentement dans
les différentes discussions qui se passent, c'est qu'il y a des enjeux qui vont
au-delà de la rémunération des médecins, ce qui fait en sorte que ça cause d'autres
problématiques, et des fois, on essaie de résorber une situation, par exemple
dans un grand centre, mais ça va être les régions éloignées qui vont manger la
claque, comme on dit en bon québécois. Pourquoi? Parce que, justement, les
principes de, exemple, d'avoir beaucoup de spécialisations, mais ce n'est pas
les régions qui l'ont, c'est Montréal, c'est Québec. Donc, à ce moment-là,
lorsqu'on veut avoir un service de spécialisation, ce n'est pas vrai que c'est
simple. Et nos médecins de famille en régions éloignées sont souvent des
généralistes parce qu'ils doivent à peu près tout faire, donc c'est difficile d'arriver
avec une mise à jour... avec un projet de loi qui va faire une mise à jour de
mur à mur entre ce qui se passe à Montréal et ce qui se passe dans les régions
et depuis, quand même, un certain temps que ce projet de loi là, ce qu'on
essayait de dire au caucus lorsqu'on était là, c'est qu'il y avait des
problématiques sur cet aspect-là.
Journaliste : Vous avez
quitté avant la loi n° 2, hein, donc, vous parlez vraiment de la réforme
en général, pas de la loi n° 2?
M. Dufour : Bien, vous le
savez, ça a été déposé au mois de mai, ce projet de loi là, il y a eu des
discussions pendant tout l'été. Mais, au delà de ces discussions-là, déjà,
nous, au caucus, qu'est ce qu'on disait, ce qu'on mentionnait, particulièrement
les gens des régions, c'est qu'on ne peut pas penser de résorber une problématique,
exemple, à Montréal ou à Laval, qui n'aura pas un effet, peut-être, inverse
dans des régions éloignées, comme, exemple, l'Abitibi-Témiscamingue.
Journaliste : Bonjour? Oui.
M. Chassin :J'ai peut-être juste envie de rajouter une chose, puis
Pierre m'aidera peut-être parce qu'on a été élu en 2018, mais moi, je me
rappelle, c'est... Je garde tout le temps, un peu, une réserve, j'ai été
adjoint parlementaire à la santé, mais je me rappelle de quand on a été élu en
2018, que le réseau avait, là, des plaies ouvertes avec la réforme Barrette,
puis que d'avoir Danielle McCann comme ministre posée, sereine, ça avait été,
vraiment, un changement de ton très bénéfique. Puis on disait : Mon Dieu,
vraiment, Barrette, là, il avait vraiment trop brassé la cage. Puis aujourd'hui,
comme on dit en chinois, We've come full circle, mais on a l'impression
d'être revenu à ce même état où Barrette avait des pénalités, là, qui pendaient
au bout du nez des médecins. Puis nous, c'est encore la contrainte qu'on voit,
là, aujourd'hui et qui... qui pose problème. Je ne sais pas pourquoi, mais il y
a comme une histoire qui se répète là-dedans puis qui n'est jamais la bonne. C'est
un petit, un petit quelque chose.
Journaliste : Oui, bonjour,
François Carrabin, si je peux, Mme Poulet... peut-être... Mme Blanchette-Vézina
vous allez pouvoir commenter, mais... à quel point est-ce qu'il y avait de la
grogne? Parce que vous parliez, évidemment, d'une incompréhension dans la
population, mais à quel point est-ce qu'il y avait de la grogne, même au sein
du caucus de la Coalition avenir Québec, par rapport au projet de loi n° 2?
Mme Poulet : Là, je ne
parlerai pas pour mes anciens collègues, ça leur appartient. Mais je peux vous
dire que sur le... dans la circonscription de Laporte, j'ai énormément de
médecins à Saint-Lambert, j'ai l'hôpital Charles-Lemoyne, j'ai aussi un GMF
universitaire. J'ai rencontré des médecins et je peux vous dire qu'ils étaient
vraiment en colère. J'ai aussi parlé au directeur général du CISSS de la
Montérégie Centre qui me disait... aussi, parce que je voulais avoir le pouls
de son équipe, il disait exactement la même chose que l'on retrouve dans les
médias. Alors il y a beaucoup d'inquiétude, il y avait beaucoup d'inquiétude,
de colère, et malheureusement, comme je l'ai dit tantôt, le gouvernement doit
être rassembleur.
Journaliste : Ça fait que
vous n'étiez pas tout seul, là, dans le caucus de la CAQ, à penser comme vous
le pensez?
Mme Poulet : Comme je vous
dis, je ne parlerai pas au nom de mes collègues, mes anciens collègues.
Journaliste : Sinon, peut-être
une question pour tout le monde, là, mais avez-vous reçu des appels du pied de d'autres
partis? Bon, on le sait peut-être, Mme Blanchette-Vézina, là...
Mme Blanchette Vézina : J'allais
rebondir sur votre question, mais allez-y, oui.
Journaliste : Oui, oui, non,
mais allez-y, je vous laisse compléter votre discussion puis on pourra...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait...
13 h 25 (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...je
pense que la loi n° 2, là, qui est adoptée en ce moment, elle a des effets
dans les régions, même si ce n'est pas en vigueur, même s'il y a encore des
discussions au même titre que mes collègues. J'ai eu des discussions avec des
médecins de ma région au Bas-Saint-Laurent, le Nouveau-Brunswick est beaucoup
plus proche de Rimouski que Québec peut l'être, ce qui fait qu'il y a des
médecins qui réfléchissent à aller au Nouveau-Brunswick, puis il y a des
médecins qui me disent qu'ils vont prendre leur retraite parce que, pour eux,
repartir dans une nouvelle réforme, comme c'est le cas en ce moment, c'est
trop. C'est une quinzaine de médecins au Bas-Saint-Laurent, à 1 000, 1 500 patients, c'est majeur, là, pour les citoyens
du Bas-Saint-Laurent si ces... si ces médecins-là quittent ou prennent leur
retraite de manière hâtive. J'espère, comme la députée de Laporte l'a mentionné,
que le gouvernement fera preuve de leadership pour un peu lâcher du lousse sur
ce dossier-là parce que les effets se font sentir et ils vont se faire sentir
dans les prochains mois, certainement dans ma région.
Journaliste : Sur mon autre
question, là, est-ce qu'il y a eu des appels du pied de la part d'autres
partis, qu'ils soient à l'extérieur de l'Assemblée nationale ou à l'intérieur
de l'Assemblée nationale, pour vous recruter? Je pose la question, là.
Mme Blanchette Vézina : Moi,
en toute transparence, je pense que certains, vous avez tenté d'avoir des
réponses. C'est certain que le Parti conservateur aimerait bien que je fasse
partie de l'équipe à la prochaine élection. Pour moi, je veux poursuivre mon
mandat à titre d'indépendante. Donc, il n'y a pas de changement de mon côté.
Journaliste
: ...M.
Dufour, même chose?
M. Dufour : On a eu des
discussions avec le Parti libéral du Québec, entre autres.
M. Chassin :
Puis on est restés indépendants.
Journaliste : Oui.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça.
17
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M. Chassin :C'est ça quand même.
Journaliste
: Merci.
Journaliste : Puis c'est une
question peut-être pour M. Marissal. C'est la première fois qu'on vous voit
devant les médias depuis que vous êtes indépendant. Est-ce que je peux vous
entendre sur les commentaires de Paul St-Pierre Plamondon sur le milieu
culturel? Comment vous avez reçu ça? Comment vous trouvez ces commentaires-là
qui ont été faits?
M. Marissal : Bien, de un,
moi, je trouve qu'on m'a beaucoup, beaucoup vu depuis que je suis indépendant.
Au point où, si la surexposition est cancérigène, je ne finirai pas l'année,
là. Et j'ai hésité à venir ici, pas en raison de mes collègues, c'est juste que
je n'avais comme pas le goût de relancer le cirque, puis je pense que j'ai
donné, là. J'ai fait à peu près toutes les émissions possibles et imaginables
du Québec. Je n'ai pas grand-chose à dire sur ce que Paul a pu dire là-dessus,
à part qu'il a fait amende honorable, puis il a reculé. Oui, moi, je suis
capable de reconnaître ça parce que je peux être impulsif moi aussi, des fois.
Je suis assurément soupe au lait, et puis, oui, des fois, dans le feu de l'action,
on dit des affaires, puis c'est... c'est sain. Je pense que les gens apprécient
qu'on soit entier, mais les gens apprécient aussi qu'on soit capable de dire :
Oui, là, je suis peut être allé un peu loin, je me suis mal fait comprendre
puis... donc la première version ne tient plus. C'est ce que je comprends. Il m'est
arrivé aussi de marcher sur ma peinture parce que... parce que j'ai une trop
grande gueule. Oui, ça m'est déjà arrivé.
Journaliste : Dan Spector from Global News. Just in English. I'm just looking
for the ex-CAQ Mna's, what you guys have been thinking as Mr. Legault keeps
insisting on staying on in spite of bad polls and rumors that people are hoping
that he reflects on his future?
M. Dufour :
It's his own decision, first of all. You
know, the party of la CAQ, the way it's built is like a
company. So, he is on the top and he looks like to decide what I want to go for
the next level he want to go. And the idea about the situation, he has to think
about what he is going to do for the next period because , as you se, since a year
ago, Youri who have left. Myself, I was expulsed, Maïté,
Isabelle. And we also understand that a couple of our ex-colleagues
are not so much happy with the situation actually. But, like I said, he have to think about what he is going
to do because I think it's not an easy way for him to stay there actually.
M. Marissal :
Do you remember Marv Levy, the famous Buffalo
Bills coach? I think he did coach in Montreal as well. He did coach until a
very, very old age. And he once said, because the question
was asked to him every time he was in front of the
media. And he once said that as soon as you start thinking about retirement,
you're already gone...
13 h 30 (version non révisée)
M. Marissal : ...so apparently,
Mr. Legault is not there yet, but people in his own party are asking him to
think about it, and what I would ask, if I may... If I may ask something to Mr.
Legault is, Yes, sure, think about yourself, think about your family, but think
about the future of Québec as well. Are you still the man of the situation?
You've been there a long, long time, thanks for your services, but maybe that
you should go back in the snow just to make sure that you want to come back in January.
That's that's my advice to Mr. Legault. Thank you.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : I
already said it. I left because of the lack of leadership of Mr. Legault, so
it's the same thing. I'm... not glad that my ex-colleagues are thinking about
it now, to learn that they think about it and they... they think the same thing
as me, but, I mean, if Mr. Legault wants the Coalition avenir Québec to be...
still a party after the next election, he has to think about his future.
Journaliste : What did you
think today when he said... he walked in the snow and said he was going to
stay.
Mme Blanchette Vézina : I
hope he's going to walk again during wintertime vacation, yes.
Journaliste : Mr. Chassin ou
Mme. Poulet?
Mme Poulet : I think that
everything has been said regarding that, so I don't have any other comments.
Journaliste
: Can you just
talk a bit about the day that you were out of the party, and how things
unfolded, and your feelings about Bill 2 and how it led to your departure.
Mme Poulet : About thes day,
this day? Look, it is the past and I'm looking forward for... sorry, about my
English, so I'm here for... I'm the MNA, I'm still the MNA of Laporte, so I
want... I'm going to continue to work and represent the population of Laporte.
So what I've been... the past is the past. It's in the past and I'm going to
leave it there, so I'm going forward.
Mme Poulet : You were saying
there's a lot of doctors in your circonscription, I guess you heard a lot from
them.
Mme Poulet : Yes. Yes,
exactly. And they are not very happy about Bill 2, so that's why... this
crystallized my deception about the government, and so this is the reason that
I left.
Journaliste : OK.
Le Modérateur
: Thank
you.