Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Onze heures dix-neuf minutes)
Mme Poulet : Alors, bonjour. Isabelle
Poulet, députée de Laporte. Alors, je viens de déposer le projet de loi n° 495.
Le projet de loi, c'est la loi modifiant... sur la gouvernance du système de
santé et des services sociaux pour garantir l'accès d'un organisme ayant un
projet d'économie sociale aux subventions allouées aux organismes
communautaires.
Alors, la raison... Je suis en compagnie
de David Miljour, David... M. Miljour qui est le directeur du Pôle de l'économie
sociale de l'agglomération de Longueuil.
Alors, j'ai déposé ce projet de loi. L'objectif,
c'est d'harmoniser, d'uniformiser la législation en vigueur afin de donner aux
organismes communautaires la possibilité de développer des initiatives d'économie
sociale et de renforcer leur autonomie.
Alors, quand on parle d'économie sociale,
on parle de volet marchand. Alors, ça peut être au niveau des friperies, au niveau
des épiceries aussi. C'est important de... Il y a un flou au niveau des... du PSOC,
qui est le Programme de soutien aux organismes communautaires. Alors, il faut
rétablir cette inquiétude-là, les sécuriser.
Alors, l'idée, c'est qu'il existe 14...
Bon, dans le cadre national, il y a 17 régions administratives, 17 régions du
Québec, et, sur ces 17 régions-là, il y en a 11 qui considèrent l'économie
sociale comme une exclusion, alors qu'ils ne devraient pas. Alors, sur ces 11...
Mme Poulet : ...onze régions.
On compte Saguenay-Lac-Saint-Jean, l'Estrie, Laval, Lanaudière, Montréal, la
Montérégie, les Laurentides, entre autres. Alors, il y en a 11. Et au
contraire, l'économie sociale ne devrait pas, n'est pas un facteur d'exclusion
au niveau du cadre national. Au contraire, c'est... ça fonctionne comme levier
d'inclusion sociale et économique à l'échelle provinciale. Elle crée des
emplois, ça répond à des besoins locaux et ça intègre les populations
vulnérables à la communauté. Alors, sans plus tendrer... tarder, je vais...
céder la parole à M. David Miljour.
M. Miljour (David) : Merci, Mme
Poulet. Donc, appuyer les organismes communautaires au cœur des localités en
leur permettant d'accroître leurs capacités financières par l'autonomie, c'est
de les aider à desservir davantage de personnes qui en ont besoin, d'assurer
une attractivité plus grande et une rétention de leur propre personnel. Pour
nous, c'est un petit projet de loi qui est vecteur de grands changements, parce
que la mission d'un pôle est de soutenir les organisations dans leurs défis,
surtout dans leurs défis territoriaux. Dans la dernière année, il n'y a pas une
semaine où je n'ai pas eu une direction qui est venue voir mon équipe ou moi-même
à mon bureau pour me dire : J'ai plein d'idées pour augmenter et
solidifier mes finances. Le problème, c'est que j'ai peur que la santé publique
vienne couper ou carrément m'enlever mon programme de financement. Et ça, pour
nous, ça serait une catastrophique et pour nous, ça nous préoccupe car c'est
une inquiétude qui est constante.
Une simple mise à jour de la gouvernance
peut apporter de grands résultats. Ce projet de loi permettra aux organismes
communautaires qui désirent d'avoir certains services planifier et non... et
qui veulent aussi travailler sur solidifier leurs services, mais aussi
permettre d'évaluer leur mission, l'évaluer également le contexte dans laquelle
ils vont intervenir et développer de nouveaux services dans un contexte social
et économique qui est en grande métamorphose. Cela aura pour effet de sécuriser
les organismes communautaires déjà reconnus et financés, non pas d'ouvrir à d'autres,
et de reconnaître qu'un projet d'économie sociale est un outil de renforcement
du milieu communautaire leur permettant de ne plus être dépendants
exclusivement au gouvernement et de se sortir de cette situation précaire.
Laissez-moi vous donner un exemple sur notre territoire. J'ai plusieurs
organismes communautaires qui, justement, s'impliquent avec leur dépannage alimentaire.
Un service très peu de frais qui concrétise la mission sociale d'un organisme,
par exemple, comme l'Entraide chez nous. Or, de plus en plus, on voit la
culture du don en perte de vitesse importante et les banques alimentaires
doivent trouver des solutions pour maintenir leur entrepôt plein semaine après
semaine. Cela a un impact sur un organisme qui dépend pour maintenir les paniers
de dépannage qu'il distribue. Ainsi, nous pouvons voir que plusieurs personnes
dans une situation de vulnérabilité ont accès à un panier, mais qui ne comprend
pas tous les aliments de base et importants pour se nourrir. Un organisme comme
l'Entraide chez nous a vu qu'entre le dépannage et l'épicerie conventionnelle,
dont les prix ne permettent plus aux bourses modestes de s'alimenter, la mise
en place d'une épicerie solidaire venait répondre à un besoin très intéressant,
puisqu'avec des prix bien plus accessibles et... que les marchands privés,
offrent une solution intermédiaire pour acheter des aliments accessibles, et
ce, tout en conservant un pouvoir d'achat et donc de la dignité. En terminant,
plusieurs organismes voient des solutions par des projets d'économie sociale
dont l'objectif n'est pas que financier, mais aussi de leur permettre de jouer
davantage et de façon plus accrue leur mission sociale : répondre aux
besoins des collectivités avec innovation, en travaillant des services adaptés
et surtout remplis d'humanité.
Mme Poulet : Alors voilà, je
vous remercie de votre attention. Il y a un communiqué de presse qui peut être
disponible. Bonne fin de journée.
(Fin à 11 h 24)