Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de services sociaux
Version préliminaire
Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
Thursday, December 11, 2025, 8 h 40
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
8 h 41 (version non révisée)
(Huit heures quarante-et-une minutes)
Mme Ghazal : Alors, bonjour
tout le monde. Vous êtes occupés ce matin? Contente de vous retrouver aujourd'hui
avec mon collègue Guillaume. Le ministre de la Sécurité publique a déposé hier
un projet de loi sur le sentiment de sécurité des Québécois. Malheureusement,
il y a un très, très gros angle mort dans son projet de loi, parce qu'il n'y a
rien, rien sur la sécurité des femmes victimes de violence conjugale. On se
rappellera que le dernier féminicide, le 16e, c'était Gabie Renaud, qui a été
tué aux mains de son conjoint, qui est un multirécidiviste notoire puis qui est
passé sous les mailles du filet du système.
J'invite le ministre de la Sécurité
publique, Ian Lafrenière, et le premier ministre, François Legault, à ne
ménager aucun, aucun effort pour prévenir un 17e féminicide au Québec. Je
lui ai déjà fait une demande, la semaine passée, avec un ex-conjoint de celui
qui a tué... avec l'ex-conjointe Nancy Boucher, de celui qui a tué Gabie Renaud
qui... et on a demandé une loi Gabie Renaud, c'est-à-dire une loi qui permet,
comme il en existe ailleurs, aux femmes de vérifier très facilement et
rapidement les antécédents judiciaires de leur conjoint. C'est une façon aussi
de sauver la vie des femmes. Donc, je demande au gouvernement d'agir en
conséquence. C'est extrêmement important pour les femmes.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup. Bonjour, tout le monde. Je suis venu quelques fois ici, en point de
presse, vous parler de Manu, cet homme qui vivait dans une tente depuis cinq
ans à Montréal, un ex-enfant de la DPJ. Il a passé de deux à 18 ans à la
DPJ, condamné à vivre dehors, en raison d'embûches administratives sans bon
sens, je vous en avais parlé, ça avait fait l'article... un papier Patrick
Lagacé. On demande un T4, des actes de naissance, des avis de cotisation, vous
vous en souvenez? Eh bien, vous l'avez peut-être vu, mais, avec beaucoup de
travail et de pression, on a réussi à gagner ce combat pour Manu, avec Manu, un
autre papier aujourd'hui. Ce matin, juste avant Noël, cinq ans dans la rue...
après cinq ans, avoir passé sa vie à faire du camping, malheureusement, puis il
arrive dehors. Il en est sorti mardi, il est rentré en logement. Il a signé son
bail lundi, et il s'est trouvé un logement social. Je veux prendre le temps de
remercier tous ceux et celles qui ont travaillé avec moi sur ce dossier-là, plus
particulièrement le milieu communautaire qui se bat, à tous les jours, au
quotidien depuis des années pour aider du monde comme Manu.
On a par contre un sérieux problème, puis ce
n'est pas normal au Québec, que ça prenne un député puis un chroniqueur comme
Patrick Lagacé, pour faire se retirer du monde de la rue. Ça n'a juste pas de
bon sens. Vraisemblablement, on a du chemin à faire pour assouplir les critères
d'accès aux logements sociaux. Ça n'a juste pas de bon sens. Donc, après la
période de questions, aujourd'hui, je rencontre officiellement Caroline Proulx,
la ministre de l'Habitation, sur ce dossier particulièrement, j'ai des
propositions concrètes à lui faire pour sortir du monde... du vrai monde de la
rue. Puis je lui offre mon entière collaboration, comme je l'ai fait, il y a
quelques mois, avec la ministre Duranceau, puis la colocation en HLM, pour qu'on
soit capables, dès 2026, d'arriver avec des modifications concrètes au règlement,
parce que c'est possible de faire mieux.
En fait, on doit faire mieux, puis j'espère
que, vraiment, on n'aura pas autant de monde, l'année prochaine, qui dort à
moins 20°, à la rue, puis qu'on puisse faire mieux pour intégrer nos nos
personnes en situation d'itinérance dans les logements sociaux qui sont
disponibles. Merci.
Journaliste
: J'imagine
que vous avez appuyé le projet de loi qui va être présenté demain, pour
reporter la loi n° 2 au 28 février.
M. Cliche-Rivard : Écoutez,
on va le regarder, mais c'est sûr qu'on ne mettra pas des bâtons dans les roues
de cette affaire-là, au contraire.
Journaliste
: De ce que
je comprends, c'est juste un report de date.
M. Cliche-Rivard : C'est ce
que je comprends aussi, là, mais, tu sais, j'ai vu un titre de projet de loi
apparaître, je n'ai aucune idée de ce qui est là-dedans. Ça fait que, tu sais,
on va le regarder, mais, sur le principe, il est évident qu'il n'y aura pas d'enjeu,
je pense. On ne serait pas là puis on n'aurait pas vécu ça, n'eût été... s'il n'y
avait pas eu de bâillon, puis s'il n'y avait pas eu le psychodrame qu'on vient
de vivre depuis des semaines à coups d'une sur des cliniques et des GMF qui
allaient fermer, puis, genre, l'ensemble du milieu des patients qui nous
contactent en disant : On a vraiment peur de perdre nos médecins puis nos
cliniques.
Ça fait que là le PM arrive avec... puis M.
Dubé arrive avec une solution pour reporter, tant mieux pour la FMOQ, par
ailleurs. Mais là, pour la FMSQ, on n'a pas de nouvelles. On ne sait pas non
plus quelles concessions a fait le gouvernement, on n'a aucune idée, ça fait
que...
Journaliste
: Ce que je
comprends, c'est que, si on reporte, au 28 février, l'application de la
loi n° 2, le temps d'en écrire une autre, les
articles qui s'appliquent à la FMSQ vont être aussi reportés au 28 février,
logiquement.
M. Cliche-Rivard : C'est ce
que je pense. Mais, comme vous le dites, là, on ne sait pas, ça fait qu'on va
prendre le temps de le regarder puis on sortira. Ce qui est sûr, c'est que, si
on est en voie d'obtenir une résolution, on ne se mettra pas dans le chemin, puis
que les patients et les patients du Québec, ce qu'ils nous demandent, c'est de
retrouver un peu de sérénité dans l'ensemble de ce qu'on vient de vivre, puis l'anxiété.
Ils sont des milliers...
8 h 46 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...on
peut dire, qu'ils ont... Ils ont peur de perdre leur médecin. On n'aurait juste
dû jamais jouer dans ce film-là. C'est ça qu'il aurait fallu.
Mme Ghazal : Mais
j'espère, j'espère, j'espère que François Legault ne va pas se péter les
bretelles en disant : J'ai réussi. C'est un échec. Peu importe, même si on
reporte, là, c'est un échec. Et c'est à cause de lui qui est arrivé avec ses
gants de boxe en disant : Je vais créer le chaos. Et c'est exactement ce
qu'il a fait. Il a créé le chaos. Ce n'est pas juste chez les médecins, là, chez
les patients dans tout le système. Nous, on reçoit des gens qui reçoivent des
courriels de leur GMF comme quoi ils pourraient fermer. Ils sont inquiets puis
il n'y a pas aucun soin de plus. C'est l'échec de François Legault. C'est lui
qui a décidé de créer le chaos. Puis là c'est ce qu'on est en train de faire. Puis
après ça, on est rendus minuit et quart et il nous dit : Regardez, j'ai
réglé. Il dit : J'ai une bonne nouvelle. Ce n'est pas une bonne nouvelle, ce
qui est en train de se passer.
Journaliste
: Les
négociations, depuis le début, à quel point vous pensez qu'il y a un recul de
la part du gouvernement? On ne connaît pas les détails, là, mais pensez-vous qu'il
y a un réel recul du gouvernement?
Mme Ghazal : On ne sait
pas. Tout ce qu'on voit, c'est que le ton s'est apaisé puis que les gants de
boxe ont été rangés. C'est ça qu'on voit. C'est le ministre de la Santé a été
retiré.
Journaliste
: Puisque
vous dites que vous ne connaissez pas les concessions qui ont été faites. Est-ce
qu'il y a des concessions pour lesquelles vous ne seriez pas d'accord, par
exemple, plus d'argent sur la table ou moins d'accès?
Mme Ghazal : On vous en
parlera demain quand on le verra. On est toujours là. On est disponible pour
répondre aux questions. Inquiétez-vous pas.
Journaliste
: Pas
vraiment les détails, là, demain. De ce que je comprends, on va connaître la...
M. Cliche-Rivard : Bien,
demain, on ne s'opposera pas au report, je veux dire, c'est évidemment, là. Je
veux dire, les Québécois, Québécoises, ce qu'ils veulent, là, c'est la dernière
affaire au monde, ça voudrait dire que cette affaire-là soit... n'aille pas de
l'avant. Reportons. On regardera les affaires puis on commentera sur le deal. On
ne l'a pas vu, là, je veux dire.
Journaliste
: ...parce
que je sais que vous l'aviez déjà formulé, c'est-à-dire on ne rajoutera pas d'argent,
là, pour... pour les salaires des médecins... qui ne sont pas mal bien payés
non plus.
Mme Ghazal : Non, non, il
n'y aura pas d'argent de plus. Ce n'est pas ça qui va régler la... qui va
amener des solutions, qu'il y ait plus de soins aux patients, puis même les
médecins ne demandaient pas ça. Ce n'est pas ça. Là, maintenant, est-ce que c'est
le cas? On va le voir, on ne peut pas commencer à vous dire c'est quoi... c'est
quoi notre position sur des choses qu'on n'a pas vues.
Journaliste
: Avant de
parler du PLQ, j'aimerais savoir si vous avez vu le dossier de ma collègue
Julie Dufresne sur cet adolescent qui est mort après avoir bu du Red Bull. Il
prenait aussi des médicaments.
Mme Ghazal : Oui, j'en ai
entendu parler, oui, oui.
Journaliste
: Le Québec
a déjà réfléchi à interdire ces boissons énergisantes là pour les 16 ans
et moins. Avec ce genre d'histoire là, est-ce qu'on devrait s'y pencher?
Mme Ghazal : Absolument.
Absolument. On ne peut pas permettre de laisser des adolescents comme mourir en
buvant des produits qui sont libre-marché. C'est... C'est notre responsabilité
d'agir en conséquence et absolument, il faut voir qu'est ce qu'il faut
interdire comme produit, ce genre de produits là, qui sont dangereux et
néfastes pour la santé.
Journaliste
: Pour
revenir sur le projet de loi sur la sécurité, on sait qu'il n'y a rien pour les
victimes. Je sais que ce n'est pas ce que vous demandiez, mais qu'est ce que
vous pensez d'un registre public?
Mme Ghazal : Sur le
principe... Sur le principe d'avoir un registre public pour les délinquants
sexuels, on est d'accord. Maintenant, le diable est dans les détails. Je veux
dire, on croit encore à la possibilité de réhabilitation dans la société. Si
notre système fonctionne comme ça, je pense que c'est la même chose aussi pour
le gouvernement. Donc, on va regarder les détails de ça, mais sur le principe,
on est... on est d'accord. Est-ce que tu veux...
M. Cliche-Rivard : Non,
je n'ai pas...
Journaliste
: La crise
au PLQ.
Mme Ghazal : C'est... Cette
crise là, ce qu'elle nous dit aujourd'hui, c'est qu'on a un chef de parti, Pablo
Rodriguez, qui est un chef aspirant premier ministre qui est sous enquête de l'UPAC.
Il ne peut pas continuer à être chef de parti. Il doit démissionner. Et c'est
une enquête de l'UPAC sur lui, mais aussi sur le Parti libéral du Québec.
Clairement, ce qu'on voit, on pensait que c'était terminé, tout ça, mais
clairement, ce qu'on voit, c'est qu'il y a une culture organisationnelle viciée
au Parti libéral du Québec. Ils ont un sérieux examen de conscience à faire. Même
si Pablo Rodriguez fait la seule chose qu'il doit faire, c'est-à-dire
démissionner et quitter, il y a des problèmes au Parti libéral du Québec. On
pensait qu'on était sorti de cette époque où il y a des élus comme... et d'autres
du Parti libéral qui sont sous enquête de l'UPAC. Malheureusement, on n'est pas
sortis de cette culture organisationnelle néfaste, extrêmement viciée. La
population n'a pas confiance, aucune confiance envers le Parti libéral du
Québec. On est retourné à l'ère de la commission Charbonneau.
Journaliste
: ...qu'est
ce que ça dit sur M. Rodriguez? Est-ce que c'est un homme intègre selon
vous?
Mme Ghazal : On n'a pas
tous les détails sur lui personnellement, mais clairement autour de lui qu'il y
a des gens qui ne sont pas intègres. Lui, on ne le sait pas encore. Ça fait que
je ne vais pas le juger avant que l'enquête ait été faite. Mais clairement, tu ne
peux pas rester chef d'un parti politique avec une enquête avec autant d'allégations,
c'est impossible. Il doit absolument quitter. S'il ne quitte pas, ça veut dire
qu'il ne voit pas le sérieux de la situation.
M. Cliche-Rivard : Tout
à fait. Ça fait beaucoup autour de lui. Tu sais, ce que Pablo Rodriguez a fait
ou pas fait, je veux dire, c'est une question. Après ça, que l'ensemble des
gens autour de lui puis que lui il ne le savait pas, ça pose davantage de
questions. Cet homme-là veut aspirer à être premier ministre, à être dans un
conseil des ministres puis à diriger une équipe...
8 h 51 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...puis des
réformes, puis les affaires au Québec, mais n'a aucune idée, là, de comment sa
campagne a été gérée. Il ne savait pas, finalement, qui avait un certificat de
solliciteur. Finalement, il y en avait un. Il ne savait pas qui donnait de l'argent
à sa campagne, il disait que, finalement, il n'y avait pas de député qui l'avait
fait. Finalement, c'était tout à fait le contraire. Il disait qu'il n'avait pas
l'intervention ou de l'aide du Parti libéral du Canada, c'était tout le
contraire. Je veux dire, au final, là, ce qu'il aura fait ou pas, bien là, on
le saura par la conclusion des enquêtes, mais, vraisemblablement, M. Rodriguez
n'est pas capable de s'entourer puis pas capable de démontrer une capacité de
gestion puis d'encadrement.
Journaliste : ...la campagne,
là, tu sais, c'est ça, l'affaire, il y a cet enjeu-là aussi, c'est de faire
campagne en toute légitimité, alors qu'il y a une enquête de l'UPAC, là, qui
lui pend au bout du nez, puis c'est sur sa campagne à la direction, c'est cette
notion-là aussi, pour les Québécois, je présume, là.
Mme Ghazal : Surtout que la
campagne aussi du Parti libéral du Québec, la façon que ça a été fait, la façon
que les choses ont été approuvées, la façon que les choses ont été réglées... C'est
pour ça que Pablo Rodriguez, il y a beaucoup de questions qu'il n'a pas posées,
il y a beaucoup de choses qu'il s'est fermé les yeux, il s'est bouché les
oreilles, clairement. Juste ça, c'est un problème. Donc, il doit être hors jeu.
Il ne peut pas être chef de parti, mais le Parti libéral du Québec aussi. Ce n'est
pas parce qu'il va quitter que c'est terminé, là. On est retourné à l'ère Jean
Charest.
Journaliste : Vous avez
mentionné que, bon, M. Rodriguez vient du PLC et qu'il y a des éléments même
autour du PLC. Donc, pourquoi ce serait une culture propre au PLQ, dans ce cas-là?
M. Cliche-Rivard : Bien, si
vous voulez... S'il y a des enquêtes puis des éléments qui démontrent le fait
que ça existe au Parti libéral du Canada, allons-y, mais moi, j'ai une vraie
question, là. Quand... Si M. Rodriguez devient premier ministre, là, à qui va-t-il
devoir loyauté? Au Parti libéral du Canada de Mark Carney, qui, finalement, l'a
aidé dans sa campagne ou envers les vrais intérêts du Québec? Parce que, là,
quand ils vont s'obstiner, là, sur un oléoduc ou sur un deal avec l'Alberta puis
que M. Rodriguez ne sera pas d'accord mais que c'est tout le même monde qui ont
financé sa campagne, c'est tout le même monde qui a organisé sa campagne, c'est
tout le même monde qui a fait du porte à porte puis des appels pour sa campagne,
ils vont loger où, les intérêts de Pablo Rodriguez? Ils vont loger à Ottawa ou
ils vont loger à Québec? La vraie question se pose, avec tous les appuis qu'il
a eus. Vraisemblablement, ça ne marche pas, cette affaire-là, ce transfert-là,
là, ça ne marche... du pont de l'Outaouais ou de la rivière, là, ça ne
fonctionne pas.
Journaliste : Juste une
dernière question, pour ma part, sur, tu sais... Vous parliez de Pablo
Rodriguez. Est-ce que c'est un gars qui manque de jugement? Tu sais, on a vu ce
matin toute l'affaire de son local, là, il a loué un local... qui appartient à
sa femme. Ce n'est pas illégal, mais dans les apparences...
Mme Ghazal : Clairement, puis
ça, ce n'est probablement pas ce que l'UPAC va dire, Pablo Rodriguez a manqué
de jugement, a manqué d'éthique. Ça, c'est sûr et certain. Il y a beaucoup trop
de choses sur sa campagne, et il ne voulait pas le savoir. Puis là on essaie de
dire : On respecte à la lettre, etc., c'est... Il ne peut plus rester, c'est
sûr et certain. Et, oui, le Parti libéral du Québec, on le savait déjà, c'est
une... avec lui, c'est une succursale du Parti libéral du Canada.
Journaliste : Dernière affaire
là-dessus. Tu sais, on dit que c'est le local de sa femme, là, je veux dire, je
ne connais pas tous ses principes d'affaires, comment ça fonctionne, mais, je
veux dire, on connaît le patrimoine familial, là, je veux dire, à un moment
donné, c'est...
Mme Ghazal : Juste ça, c'est un
gros manque de jugement.
M. Cliche-Rivard : Au fond, c'est
le même compte en banque, à quelque part, là. Je ne sais pas comment ils
présument leur gestion financière personnelle, là, mais je veux dire, de faire
la dichotomie de c'est à sa femme ou c'est à lui, sincèrement, c'est comme payé,
je veux dire... La question se pose, là : Est-ce que vous vous êtes,
finalement, payé un local de campagne à même votre patrimoine familial, finalement?
Tu sais, je veux dire, la question est légitime, là. Moi, je l'ai pas, l'information,
mais que ce soit à sa femme ou à lui, finalement, «at the end of the day», ils
paient pas mal leurs dépenses ensemble, puis je e pense que la question devrait
être posée.
Mme Ghazal : C'est légal,
mais ce n'est pas éthique et légitime.
Journaliste : Est-ce que
Pablo Rodriguez a... trop rapidement Marwah Rizqy?
Mme Ghazal : On ne sait pas c'est
quoi qui s'est passé entre ces deux-là, mais clairement, Marwah Rizqy était au
courant de certaines choses qui ne faisaient pas plaisir à Pablo Rodriguez. On ne
va pas faire l'enquête nous-mêmes, ici, on va laisser l'UPAC faire l'enquête. De
ce qu'on a compris aussi, c'est que Marwah Rizqy a été rencontrée par les
enquêteurs. Donc, ça, on va regarder.
Sa gestion a été catastrophique du début à
la fin. Maintenant, nous on se pose... on n'est même pas dans les dossiers RH
et la façon que les choses se sont produites à l'intérieur des processus du
Parti libéral du Québec, c'est à eux de gérer ça, nous, on est sur les
questions d'éthique et de légitimité, et il doit quitter.
Journaliste : ...M. Marissal,
là, dans son bilan de fin de session?
Mme Ghazal : C'est quoi votre
question?
Journaliste : L'avez-vous
écouté?
Mme Ghazal : Non.
Journaliste : D'accord.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Pardon?
Journaliste
: Il y avait
des gens de QS, là...
Mme Ghazal : OK, bien, je n'ai
pas eu le briefing, mais on va l'avoir peut-être après, mais vous pouvez me le
faire.
Journaliste : Non, c'était
juste ça, ma question, Mme Ghazal.
Mme Ghazal : Non. Non. Non.
Journaliste
: Payer des
loyers de hauts fonctionnaires sur du long terme, est-ce que c'est une pratique
qui devrait être revue, d'après vous?
Mme Ghazal : En fait, c'est
une pratique qui pose des questions. C'est quand même l'argent des Québécois.
Peut-être que la... s'il y a des questions comme ça sur les factures puis qui
doit... qu'est-ce qui doit être payé, etc., peut-être que la Vérificatrice
générale...
8 h 56 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...faudrait
regarder ça puis examiner... examiner ces dépenses-là. C'est l'argent des
Québécois, c'est des fonds publics.
Journaliste
:Is it appropriate for the leader of another party to tell another
party's leader to step down?
Mme Ghazal :
Sorry...
Journaliste :
Is it appropriate for you, the leader
of Québec solidaire, to tell
the leader of another party that he should step down?
Mme Ghazal :
Pablo Rodriguez, there's... inquiry...
enquête... enquête... inquiry, yes... Pablo Rodriguez is a leader of a
political party, and he wants to become Premier of Québec, and now, there's an
inquiry of UPAC on him. He has not the legitimacy to continue as a leader. So,
yes, it's appropriate for us to ask him to leave, because we are returning back
to Jean Charest and all that old story in the Parti
libéral of Québec. He can't continue, absolutely.
M.
Cliche-Rivard :
Let's... let's also state that Québec
solidaire is not the only one asking for that. I mean,
everybody in Parti libéral... not
everybody, but a lot of... a lot of members of the party, a lot of ex-members,
a lot of ex-MNAs are requesting this today. So, I mean, of course, we are
agreeing the same way, because it's the only way to see... there's no... there's
no way to see how Pablo Rodriguez can... can come out of this on a positive
manner. I mean, he's not getting out of it.
Journaliste :
Do you think they're... their own party
members?
M.
Cliche-Rivard :
Obviously, you read and listened the same thing I did. There's...
there's a petition, there are members signing documents for him to be removed.
I mean, obviously, I think it's the only thing you should be doing.
Journaliste :
...go ahead.
Mme Ghazal :
And... and there's also... it's Pablo
Rodriguez who should leave, but also, there's a cultural organizational culture
inside the Parti libéral of Québec
which is very, very problematic.
Journaliste :
On family doctors, you say it's a
failure?
Mme Ghazal :
Yes, yes, it's a... yes, it's a failure
for François Legault. Even if he's pushing back the date of the application of
the law 2, it's a failure of François Legault, what... the situation that we
are now. This situation is very bad, it's a chaotic situation, because François Legault came and he said: I want to
battle and to fight against doctors, and, right now, he's deciding to calm
down. And we are in this bad situation for the patients inside of the... our
health system. For the patients, it's very, very problematic because of him.
Journaliste :
You say you're going to look how you're
going to support delaying the law, you're going to get back in February, look
at the law, change it. What changes will you be wanting to see in Bill 2?
Mme Ghazal :
Well, what's important now, we're going
to see what's... what's in it, in the law, and what we want is to make sure
that the patients, they have all what they need to be... to have services,
because, right now, they don't have the services that they deserve. And it's
not about money. We don't need to put more money for the doctors for that. Even
doctors told us what they need is infrastructures, they need a nurse, they need
people to work with them to be able to take care of the patients.
Journaliste :
Finally, what do you think it says that
it took France-Élaine Duranceau and... Premier Legault to reach this agreement?
Mme Ghazal :
Christian Dubé
was a problem also inside the negotiation. François
Legault also is a problem, and we all see that François
Legault decided to negotiate himself and to put back Christian
Dubé. This is a very problematic situation.
(Fin à 9 heures)