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(Quinze heures dix-huit minutes)
M. Bergeron: Alors, le soir de l'élection générale du 4 septembre dernier restera à jamais marqué dans notre histoire puisqu'un homme a été tué et qu'un autre a été grièvement blessé alors que la première ministre du Québec, la première première ministre du Québec, Mme Pauline Marois, prononçait son allocution.Le Québec est l'une des plus anciennes démocraties de la planète. Il s'agit d'une société paisible et tolérante, dans laquelle il fait bon vivre et où plusieurs dizaines de milliers d'immigrants choisissent de venir habiter chaque année. Il y a bien longtemps que nous avons compris et convenu collectivement de régler nos différends et de faire avancer nos idées par la négociation et la discussion plutôt que par la violence. Aussi, les attentats politiques ont-ils été extrêmement rares dans notre histoire. Les événements dramatiques survenus au Métropolis le 4 septembre dernier ont donc soulevé nombre de questions, notamment en ce qui a trait à la sécurité des personnalités publiques. À la suite de ces tragiques événements, la Sûreté du Québec, à qui incombe la sécurité de l'État québécois, a été chargée de mener une enquête administrative sur les circonstances entourant cet attentat. Cette enquête portait sur les mesures de sécurité déployées pour la soirée électorale qui a eu lieu au Métropolis, afin de permettre que les correctifs appropriés soient apportés, de telle sorte d'éviter la répétition éventuelle d'événements de la sorte. Vous avez vu avec quel sérieux le nouveau directeur général de la Sûreté du Québec a entrepris son mandat au chapitre de la sécurité de l'État en instituant, entre autres, une grande fonction à cet effet dans la structure de son organisation, ce qui a déjà eu des effets concrets sur le terrain.L'enquête portant sur les événements du Métropolis a donc été menée, et le rapport exécutif m'a été soumis tout dernièrement. Celui-ci faisait notamment état de problèmes de communication à l'interne et avec les partenaires, ayant eu des incidences sur la séquence des événements. J'ai pris note des conclusions du rapport qui m'a été soumis et j'ai reçu l'assurance formelle de la part du directeur général de la Sûreté du Québec que tous les ajustements opérationnels ont été mis en place afin de faire face à toute nouvelle menace. Dans notre société de droit et démocratique, il est possible de faire entendre sa voix et de faire valoir ses idées sans recourir à la violence. Qu'il soit bien compris que nous sommes absolument déterminés à faire en sorte que cela demeure. En terminant, vous comprendrez qu'il m'est impossible de rendre public le contenu du rapport de la Sûreté du Québec sans risquer de dévoiler des informations opérationnelles sensibles et de porter ainsi atteinte à la sécurité de l'État. Vous comprendrez par ailleurs qu'en raison des procédures judiciaires qui ont présentement cours, je ne ferai aucun commentaire supplémentaire dans ce dossier à la suite de cette déclaration. Je vous remercie de votre attention.
(Fin à 15 h 21)