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Point de presse de M. Robert Poëti, porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique

Version finale

Tuesday, April 16, 2013, 15 h 50

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures cinquante minutes)

M. Poëti: Bonjour, merci d'être ici. En fait, peut-être juste faire le point sur ma question. Évidemment, la période de questions ne nous permet pas de dépasser la minute, et c'est un peu difficile d'aller davantage... Cependant, on est assez préoccupés par cette pratique-là. Je pense que, dans certains cas où il y a des déplacements de détenus - dans ce cas-ci, on parle de jeunes contrevenants - il peut arriver une problématique de transport où un avion est en retard ou est retardé et qu'on puisse se retrouver à l'hôtel temporairement. On comprend ces situations-là spontanées qui peuvent se produire.
Maintenant, lorsque des jeunes, qui étaient dans la région du Nunavik, ont été transférés à Val-d'Or et ensuite transférés vers Montréal, je pense que, ce dossier-là précisément, ces gens-là avaient le temps de vérifier s'il y avait de la place pour les recevoir. Et ce qu'on s'est aperçus, c'est qu'à Batshaw il n'y avait aucun endroit pour recevoir, dans trois cas précis dont j'ai obtenu l'information, ces gens-là, et on les a gardés... et on les a quand même transférés par avion, et on les a gardés dans un hôtel de Dorval, un, pendant trois semaines de temps. Alors, ça veut dire une garde 24 heures sur 24 d'un gardien à la porte de la chambre, commander de la nourriture par des restaurants, la pizza et ceci, pendant trois semaines.
Et ce sont des jeunes qui étaient accusés vraiment d'accusations... de situations très graves. Lorsqu'on parle d'une accusation d'homicide par arme à feu, lorsqu'on parle d'agression sexuelle grave, on parle aussi d'une autre attaque violente qui avait été faite, alors, à partir de là, je trouve un peu surprenant et incompréhensible qu'on puisse garder dans un hôtel public, où il y a d'autres citoyens, des jeunes contrevenants qui représentent un danger pour la société, compte tenu de la gravité des actes qu'ils ont commis, durant une période aussi longue. Et ça, pour moi, la seule bonne nouvelle de ce dossier-là, c'est que le ministre a dit qu'il n'était pas au courant. En ce sens que c'est une bonne nouvelle, c'est qu'il a garanti qu'il était pour trouver les réponses pourquoi ceci s'est produit et, j'espère, les corriger rapidement.

Mme Nadeau (Jessica): M. Poëti, vous parlez d'un cas précis. C'est arrivé une fois ou c'est régulier? Et comment vous êtes... Cette information-là sort d'où, là? Vous sortez ça aujourd'hui d'un...

M. Poëti: Bien, en fait, parce que je... Moi, j'en ai pris connaissance hier et je parle de trois cas précis récents où des jeunes ont été transférés d'Ivujivik, Kuujjuaq, certains endroits extérieurs du... en fait, du territoire de Montréal et qui étaient accusés pour des gestes criminels très graves, là. Je ne parle pas ici de choses standards. Et ils ont été conduits à Val-d'Or, dans un premier temps, ensuite ils ont été conduits à Montréal. Donc...

Mme Nadeau (Jessica): Excusez-moi, mais est-ce qu'ils étaient tous dans la même chose ou c'est trois cas séparés?

M. Poëti: Non, non, pas du tout, trois dossiers séparés. Moi, j'ai trois cas trois cas séparés, trois cas séparés de jeunes qui ont été conduits à Batshaw, qui n'ont pas pu entrer à Batshaw et qui sont restés à Dorval, dans un hôtel, dont un pendant trois semaines. Un autre, on parlait peut-être de deux semaines, et l'autre personne, au moins une semaine.
Alors, pour moi, c'est inacceptable qu'on place des jeunes qui ont commis un acte criminel grave mais, en plus, qui se retrouvent dans une situation, parce qu'on parle de jeunes contrevenants, difficile pour eux-mêmes, là. Je ne pense pas qu'on puisse se retrouver dans une accusation d'homicide et puis que ça soit reposant puis qu'on aille écouter des films dans un hôtel. En ce qui me concerne, l'encadrement, autant pour eux, est nécessaire parce qu'ils vivent quelque chose d'assez difficile. Il faut aussi aider nos jeunes contrevenants, mais, en même temps, ils doivent faire face aux règles de la société. Et, dans ce cas-ci, de se retrouver dans un hôtel pendant trois semaines en attendant de pouvoir aller dans un centre où on peut leur apporter des soins puis un appui, bien, la réponse, pour moi, est inacceptable. La réponse n'est pas là.
La réponse du ministre va venir. Il nous a assurés aujourd'hui qu'il était pour vérifier les dossiers, et je vais collaborer pour lui donner l'information des dossiers, qui était publique, d'ailleurs. Évidemment, on ne lit pas beaucoup les médias d'Ivujivik ou de Kuujjuarapik. C'est un peu normal. On ne les a pas, on n'a pas ça à proximité. Mais j'ai une déformation policière, vous le savez, et je pense que, lorsque des gens pensent qu'il y a des choses qui sont inacceptables puis qu'on peut obtenir de l'information, bien, moi, si je peux provoquer une situation pour régler le problème, c'est ce que je fais.

Mme Nadeau (Jessica): Donc, vous avez eu de l'information à travers les médias locaux du Grand Nord?

M. Poëti: Écoutez, un peu comme vous, les policiers ne donnent pas toujours leurs sources, mais je vous invite à aller... à valider les dossiers. Ça s'est vraiment produit.

M. Robillard (Alexandre): C'est arrivé quand, ça, ces trois cas-là?

M. Poëti: C'est des cas qui sont assez récents, au cours des derniers mois.

M. Robillard (Alexandre): Puis quand, bon, vous dites: Ça coûte de l'argent, tout ça, ça, vous n'avez pas d'idée de ce que ça...

M. Poëti: Bien, écoutez, ça coûte minimalement, minimalement le prix de l'hôtel, mais, au-delà de ça, ça coûte aussi la sécurité. Ces jeunes-là doivent être gardés. Ce ne sont pas des jeunes qui ont commis des actes mineurs, là, on parle d'accusations criminelles graves, là. C'est l'utilisation d'une arme à feu, le décès d'une personne. Je veux dire, ce n'est pas rien. Alors donc, vous devez avoir des gardiens 24 sur 24, vous devez avoir, évidemment, la sécurité à l'intérieur, là. Donc, les gens qui sont là... tout l'encadrement financier, ça m'apparaît déraisonnable.
Je vous l'ai dit tantôt, je pourrais comprendre un retard, une difficulté temporaire, un avion manqué. Ce n'est pas le cas, là. On garde, en attendant, dans un hôtel de Dorval, public, des gens qui sont accusés, accusations graves, pendant trois semaines. Ça s'est produit.

M. Lavallée (Hugo): Mais ces gens-là, donc, venaient à Montréal pour être détenus dans un centre ou...

M. Poëti: Oui, en attendant de passer, évidemment, au tribunal de la DPJ et se retrouver dans des centres qui sont adaptés, qui ont les soins et les capacités pour encadrer un jeune contrevenant qui se retrouve dans une situation très grave, c'est-à-dire accusation criminelle d'homicide. Et ces gens-là, au-delà du processus criminel qu'ils doivent suivre, je le répète, ont aussi besoin d'encadrement. Et ces centres-là spécialisés, des Prairies et de Batshaw, fournissent ces services-là, mais la porte est fermée parce qu'il n'y a plus de place pour les recevoir.

Ça fait que qu'est-ce qu'on fait? On les place à l'hôtel en attendant. C'est un problème puis c'est pourquoi je l'ai soulevé aujourd'hui à l'Assemblée. C'est bon? Merci, bonne fin de journée.

(Fin à 15 h 56)

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