Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition
Version finale
Wednesday, April 17, 2013, 11 h 17
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Onze heures dix-sept minutes)
M. Legault: Bien, écoutez, on a fait un travail... je dirais presque un travail de moine, là, pour compiler toutes les annonces qui ont été faites par le gouvernement pour aider les investissements privés au Québec. Évidemment que la majeure partie vient d'Investissement Québec, mais il y en a d'autres aussi qui viennent de différents ministères, et la situation, là, est désastreuse.
Ce qu'on se rend compte, c'est que, durant les sept premiers mois pendant lesquels le Parti québécois a été au pouvoir, l'aide qui a été offerte se chiffre à 52 millions par rapport à 328 millions l'année précédente, pour la même période. Les investissements privés, donc les investissements des entreprises qui ont été soutenues par le gouvernement, s'élèvent à seulement 153 millions, alors que, pour la même période l'année dernière, ils s'élevaient à 1 538 000 000 $. Donc, on a une baisse de 90 % des investissements soutenus par Investissement Québec.
Et ce qui est encore plus préoccupant, c'est que Mme Marois et la ministre des Finances ont eu l'occasion de répondre par trois occasions à mes questions, et, de toute évidence, ni une ni l'autre n'était au courant de la situation. Donc, ça veut dire qu'on a, chez Investissement Québec, une baisse de 90 % des investissements, puis ni la première ministre, ni la ministre responsable du développement économique ne sont au courant. C'est vraiment, là, une preuve flagrante de l'échec des programmes du Parti québécois. Mme Marois nous répète sans cesse qu'elle a mis en place un programme pour ne pas payer d'impôt sur les bénéfices pendant 10 ans. Ce programme ne fonctionne pas. Selon les informations qu'on a, il n'y a même pas eu un investissement d'annoncé dans ce programme.
Donc, actuellement, là, il y a une urgence d'agir. Les investissements des entreprises sont en panne au Québec. Le principal outil qu'on a, Investissement Québec, est en recul de 90 % par rapport à la même période l'année dernière. Donc, moi, je demande à Mme Marois, au ministre des Finances, à la ministre du Développement économique de rapidement revoir les programmes de développement économique parce que c'est catastrophique, ce qu'on voit.
M. Robillard (Alexandre): Mais est-ce que vous parlez des investissements qui étaient annoncés ou effectués? Parce qu'il y a une nuance, là...
M. Legault: Bien, ce qu'on a fait, là...
M. Robillard (Alexandre): ...entre ce qu'on annonce puis qu'on fait, là.
M. Legault: Oui. Ce qu'on a recensé, c'est tous les investissements qui sont annoncés. Bon, moi, j'ai déjà été ministre de l'Industrie et Commerce, là. À un moment donné, on fait une entente, on peut donner une aide qui est un crédit d'impôt, ça peut être une aide qui est une subvention directe, ça peut être une aide qui est un prêt sans garantie ou un prêt sans intérêt. Donc, il y a toutes sortes de formes où Investissement Québec donne de l'aide aux entreprises et utilise une espèce de facteur multiplicateur. Vous voyez, là, vous avez en jaune ce qui est donné par le gouvernement puis, en bleu, ce que ça amène comme investissements au Québec.
Bien, on voit ici, là, que ce qui s'est passé, c'est que, l'année dernière, il y avait des investissements de 1,5 milliard qui avaient été provoqués, aidés par Investissement Québec. Cette année, c'est seulement 153 millions, donc une baisse de 90 %. On voit aussi que l'aide... Je ne sais pas si ça vient des coupures qui sont faites actuellement par le gouvernement, mais il y a une baisse à peu près équivalente aussi - ce qui est en jaune - dans l'aide qui est donnée par le gouvernement. Mais ce qu'on se rend compte, là, c'est que c'est un mauvais choix qui est fait, parce qu'en diminuant l'aide aux entreprises on diminue de façon importante les retombées dans l'économie du Québec, là. C'est catastrophique. On ne parle pas d'une baisse de 9 %, là, on parle d'une baisse de 90 % des investissements qui sont aidés par Investissement Québec.
M. Robillard (Alexandre): Puis ce 90 % là, selon vous, c'est le gouvernement qui est responsable à 100 % de cette baisse-là?
M. Legault: Oui, parce que ça, c'est la partie où c'est le gouvernement qui est responsable. Il y a d'autres investissements privés qui sont faits sans l'aide du gouvernement. Ça, c'est la partie, là, qui est faite par le gouvernement.
Par exemple, si vous regardez, pour toute l'année dernière, le rapport annuel d'Investissement Québec, vous allez voir que le gouvernement a aidé à créer 4,6 milliards d'investissement privé par son aide. Donc là, ce qu'on dit, c'est qu'après sept mois on est seulement à 153 millions. Pour la même période l'année passée, c'était 1,5 milliard. Ça veut dire qu'on a fini l'année, même, plus fort puisqu'on a fini l'année à 4,6 milliards.
Mais là, de septembre, depuis que le Parti québécois est arrivé, jusqu'aujourd'hui, d'être seulement à 153 %... à 153 millions, c'est dramatique, là. Ça vient confirmer que soit les programmes ne fonctionnent pas, ou qu'on ne les utilise pas, ou qu'il y a un climat économique qui est malsain au Québec. Mais, dans tous les cas, là, le Parti québécois puis Mme Marois ont un sérieux problème. Puis ce qui est surprenant, c'est qu'ils n'avaient pas l'air au courant. Ni Mme Marois, ni la ministre du Développement économique, ni le ministre des Finances n'étaient pas au courant de cette baisse de 90 %. Donc, je ne sais pas ce qu'ils font dans une journée, là, mais ils ne semblent pas suivre leurs affaires.
Mme Prince (Véronique): Ça peut-u être un manque d'intérêt, par exemple, pour certains projets? Est-ce que vous en connaissez des projets qui ont pu être refusés ou qui n'ont pas reçu le soutien...
M. Legault: Bien, prenez l'exemple d'ADF qui va bâtir l'amphithéâtre. Ils n'ont pas réussi à avoir de l'aide d'Investissement Québec, donc ils vont réaliser leur projet, leur prochaine usine, au Montana. Ils ont reçu une subvention puis ils s'en vont au Montana.
Bien, combien il y en a de projets comme ça? Ce qu'on sait, là, c'est que, quand on compare des pommes avec des pommes, c'est-à-dire ce qui s'est fait l'année passée pour les mêmes sept mois, bien, il y a une baisse de 90 %. Écoutez, là... Puis tantôt M. Marceau dit: Je ne sais pas où vous prenez vos chiffres. Là, je suppose que, quand il va arriver à son bureau, tantôt, ils vont lui dire: Oui, oui, oui, ce sont les bons chiffres, et puis on est dans la merde. Mais là ils ne savent même pas qu'ils sont dans la merde. Ça va mal.
Mme Lajoie (Geneviève): Mais juste une précision, justement, sur les chiffres, là, juste revenir sur la question d'Alexandre. Est-ce que ce vous avez compilé, vous, c'est les annonces?
M. Legault: Oui, c'est les annonces.
Mme Lajoie (Geneviève): Donc, vous n'avez aucune... Est-ce qu'on sait... on est certains que toutes ces annonces-là qui ont été faites ont été réalisées?
M. Legault: On n'est jamais certains que les annonces vont se réaliser, mais habituellement, là, c'est quand même un bon indicateur de ce qui s'en vient, surtout que, dans chaque cas, il y a un contrat de signé, il y a une aide qui est donnée par Investissement Québec. Donc, habituellement, quand on signe une aide, quand on a un contrat, on a des chances qu'effectivement ça se réalise. Mais quand il n'y a pas rien de signé, rien d'annoncé, là il y a zéro chance qu'il se passe quelque chose. Mais ça devrait... Dans la majorité des cas, là, l'expérience que j'ai, c'est que, quand on est rendus à l'étape où on signe une entente, ça se réalise.
M. Lacroix (Louis): Sur Hydro-Québec, M. Legault, la nomination de Pierre Karl Péladeau, qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Legault: Bien, je pense que c'est une bonne nouvelle. Il faut le dire quand c'est des bons coups. Je pense que Pierre Karl Péladeau va aller brasser la cage. On en a besoin chez Hydro-Québec. Nous, on avait dit qu'il y avait 4 000 employés... 4 000 emplois, pardon, 4 000 emplois de trop. Le Parti québécois dit qu'il y a 2 000 emplois de trop. On voit, là, qu'on a offert des bonis de plus de 80 millions de dollars, alors que, quand on fait ce qu'on appelle du «benchmarking», comparer les coûts chez Hydro-Québec, on est encore à peu près à des dépenses de fonctionnement de 2,6 milliards, alors qu'il faudrait réduire ça à peu près à 2 milliards. Il y a 600 millions de dollars de trop dans les dépenses de fonctionnement. Donc, je pense que Pierre Karl Péladeau, qui a une expérience en affaires, devrait être capable, là, de rendre Hydro-Québec plus efficace, donc je pense que c'est un bon choix.
M. Lacroix (Louis): Mais qu'est-ce qui vous fait croire que l'arrivée de M. Péladeau va amener des compressions à Hydro-Québec?
M. Legault: Bien, je pense que c'est une question... D'abord, là, il va falloir se poser... puis il va falloir que le conseil d'administration puis M. Péladeau se demandent ce qu'ils font avec Thierry Vandal, parce que je pense qu'évidemment le conseil d'administration ne peut pas être là à tous les jours dans les décisions, mais il y a une question à se poser sur le président d'Hydro-Québec, mais il y a aussi des objectifs à se donner. Puis, à notre avis, il faut se donner l'objectif de faire des gains d'efficacité d'à peu près 600 millions de dollars chez Hydro-Québec, puis je pense que Pierre Karl Péladeau a la compétence pour être capable de se donner ce genre d'objectif puis de suivre les résultats.
M. Lacroix (Louis): Pourquoi vous ne répondez pas à ma question? Parce que j'ai posé la question, à savoir qu'est-ce qui vous fait croire que M. Péladeau est la bonne personne pour faire ces compressions-là et qu'il va le faire? Qu'est-ce qui... Est-ce qu'il y a quelque chose dans son passé...
M. Legault: Son expérience dans l'entreprise privée. Je pense que, que ça soit dans le domaine de l'énergie ou que ça soit dans le domaine des communications, les journaux, Vidéotron, il y a, à un moment donné, des gains d'efficacité à faire dans des entreprises. Il faut avoir le courage de les faire. De toute évidence, ça n'a pas été le cas dans les dernières années chez Hydro-Québec. Donc, moi, je pense, son arrivée est bienvenue.
M. Journet (Paul): Sur la transparence, comme plusieurs autres personnes, vous avez déjà critiqué, selon vous, le manque de transparence à Hydro-Québec. Quel sera l'impact de l'arrivée de M. Péladeau par rapport à ce problème-là, et avez-vous des souhaits?
M. Legault: Bien, on espère qu'Hydro-Québec va être plus transparent. C'est...
M. Journet (Paul): Mais M. Péladeau lui-même, là, qu'est-ce que ça pourrait changer, apporter, aider ou nuire?
M. Legault: Bien, je pense que peut-être que le gouvernement doit, en le nommant, s'entendre avec le président du conseil d'administration que la société d'État appartient aux citoyens québécois puis qu'il doit y avoir transparence. Quand il y a une perte de 1 milliard parce qu'on a acheté de l'équipement par erreur pour Gentilly-2, ou quand on achète trop, ou quand on fait des contrats, par exemple, avec Val-Jalbert où on paie plus cher que le prix qu'on revend l'électricité, bien, toutes ces informations-là devraient être connues. Quand on a vendu des droits à Pétrolia... Écoutez, là, c'est de l'argent public, là, donc la société devrait être plus transparente, puis, je pense, ça devrait être dans le mandat de M. Péladeau de la rendre plus transparente.
M. Séguin (Rhéal): ...congédier M. Vandal?
M. Legault: Pardon?
M. Séguin (Rhéal): Est-ce qu'il devrait congédier M. Vandal?
M. Legault: Je pense qu'on a des sérieuses questions à se poser sur M. Vandal. Les surplus d'électricité vont nous coûter des milliards, Gentilly-2, l'équipement qu'on a acheté, ça va coûter plus de 1 milliard. Je pense que les décisions de gestion qui ont été prises chez Hydro-Québec, là, posent des grandes questions, là, sur les capacités de M. Vandal.
Mme Nadeau (Jessica): C'est drôle, on ne vous a pas entendu parler de nomination partisane aujourd'hui.
M. Legault: Bien effectivement, là. Pour une fois, hein, puis je pense que ça donne peut-être plus de crédibilité quand on chiale, parce que, là, je vous dis aujourd'hui, je pense que c'est une bonne nomination parce que c'est quelqu'un qui est compétent en affaires. M. Duthel, hier, là, qui va démarcher des investissements pour Hydro-Québec alors qu'on voit que ça va mal chez Hydro-Québec, qu'il n'a jamais démarché des investissements, c'est un problème. Sylvain Simard, il n'a jamais été sur un conseil d'administration d'entreprise. Ce n'est pas le cas de Pierre Karl Péladeau.
Mme Nadeau (Jessica): Mais, au-delà de la compétence, est-ce que les liens d'amitié ou les allégeances politiques, ça fait partie des nominations partisanes?
M. Legault: Il devrait y avoir... Non, moi, je l'ai déjà dit... Non, je l'ai déjà dit: Il devrait y avoir un seul critère: la compétence. La compétence... Peu importe la couleur politique, c'est la compétence qui devrait compter.
M. Séguin (Rhéal): Mais il n'y a pas un danger ici que... lorsque vous avez quelqu'un d'aussi important dans le monde des médias qu'on nomme dans un rôle comme celui-là, est-ce qu'il n'y a pas...
M. Legault: Bien, je pense que M. Péladeau, là, s'est retiré comme chef de la direction de Québecor, donc il est président du conseil d'administration. Donc, je pense que, quand on regarde chez Hydro-Québec, là, est-ce qu'il y a un risque de conflit d'intérêts? Ce qu'on veut, là, c'est qu'Hydro-Québec soit bien géré. Je pense que ça prend un homme d'affaires qui est habitué de gérer serré, donc j'ai confiance.
M. Séguin (Rhéal): ...il ne pourrait pas influencer les décisions ou l'image que les...
M. Legault: Dans quel sens... Quel lien vous voyez entre l'électricité puis Québecor?
M. Séguin (Rhéal): Bien, l'image que va projeter ces médias sur Hydro-Québec, par exemple.
M. Legault: Comme quoi?
M. Séguin (Rhéal): L'image d'Hydro-Québec dans certains médias. On sait que M. Péladeau a une mainmise importante.
M. Legault: Bien, je pense que l'image d'Hydro-Québec, là, c'est qu'à mon avis on a... on était 12 012 chez Hydro-Québec, on est rendus 22 500 employés. Je pense, si on veut améliorer l'image d'Hydro-Québec, il faut en faire une société d'État efficace, et puis je pense que M. Péladeau a les compétences pour faire ça.
M. Séguin (Rhéal): ...privatiser Hydro-Québec?
M. Legault: Non, non, je ne pense pas, parce que j'ai déjà dit: Quand on a à choisir entre un monopole public ou un monopole privé, je préfère un monopole public. L'avantage du privé, c'est la compétition.
M. Pépin (Michel): On peut reformuler cette question-là, hein, dans le fond, là. Est-ce qu'il est souhaitable que le président du conseil d'administration du plus grand groupe de presse du Québec dirige une des plus... une des deux plus importantes, là, organisations du gouvernement du Québec comme président du conseil d'administration? Est-ce que c'est souhaitable?
M. Legault: Bien, écoutez, s'il y avait un lien entre les communications, parce que c'est un groupe de communication, et la société d'État qu'on lui demande de diriger, peut-être. Mais là on parle d'une compagnie, là, qui produit de l'électricité et où il y a... on a besoin de gains d'efficacité. Sincèrement, là, je n'en connais pas beaucoup des gens d'affaires qui auraient le goût d'aller faire le travail chez Hydro-Québec, parce que c'est immense le travail qu'il y a à faire chez Hydro-Québec pour faire des gains d'efficacité. Moi, je trouve que c'est bienvenue d'avoir un homme d'affaires comme M. Péladeau.
M. Pépin (Michel): Est-ce que ça ne vous dérange pas, s'il n'y a pas eu de sélection, M. Legault? Il n'y a pas eu de sélection là-dedans, là.
M. Legault: Bien, à partir du moment où c'est quelqu'un de compétent... Moi, c'est mon seul critère, la compétence.
M. Robillard (Alexandre): Est-ce que cette nomination-là va augmenter l'influence de Pierre Karl Péladeau?
M. Legault: Bien, écoutez, là, chez Hydro-Québec, leur objectif, c'est de donner des services à la population puis aux entreprises...
M. Robillard (Alexandre): Ce n'est pas ça, la question.
M. Legault: Donc, est-ce que ça va lui donner plus de pouvoir d'être à la tête d'un groupe qui fournit l'électricité? Écoutez, je pense que ça va surtout demander beaucoup de son temps pour redresser la situation chez Hydro-Québec.
Mme Lajoie (Geneviève): Mais c'est le C.A. d'Hydro-Québec qui décide si le VG peut venir faire un tour chez Hydro-Québec. Est-ce que vous vous attendez à ce que M. Péladeau accepte que le VG vienne faire son tour chez Hydro-Québec?
M. Legault: Oui. Oui, je pense que ça devrait être demandé. Ça devrait même être une des demandes qui soient faites par Mme Marois dès le début. Quand on parle de transparence, bien, qu'on laisse le Vérificateur général entrer pour faire de la vérification d'optimisation chez Hydro-Québec...
Mme Lajoie (Geneviève): Donc, vous vous attendez à ça de la part de...
M. Legault: Oui, oui.
M. Corbeil (Michel): Il n'y a aucun problème d'éthique ou d'intérêt...
M. Legault: Moi, je n'en vois pas. Moi, je n'en vois. Moi, je n'en vois pas.
Mme Nadeau (Jessica): Sur la couverture d'Hydro-Québec dans les médias de Québecor?
M. Legault: Bien, écoutez, là, je pense qu'on dit que chez Hydro-Québec, là, on part d'une situation où on a besoin d'un redressement. Je pense qu'il en a déjà fait, des redressements.
Le Modérateur: In English.
Mme Plante (Caroline): So, Mr. Legault, I would like to hear you on that question in English. Do you think... do you see a problem with a media guru like Mr. Péladeau leading one of the big crown corporations in Québec?
M. Legault: I think that what we need at Hydro-Québec is somebody with experience in the business area, somebody who will be able to have some efficiency gains at Hydro-Québec. We think that we have to reduce expenses by something like $600 million, so it's not easy. We need somebody with torque, and I think that Mr. Péladeau has proved in the past that he can do this kind of job.
Mme Plante (Caroline): What makes you think that he will go ahead with cut at Hydro?
M. Legault: Because I think he did that before in other companies. So I think that he's somebody who worry about efficiency. So I think that he's competent to do the job.
Mme Plante (Caroline): Do you see this a partisan nomination and what's the difference between Jean-Yves Duthel and Pierre Karl Péladeau?
M. Legault: The difference is the competence of the guy. Mr. Duthel never worked in the past trying to get investment in Québec, and M. Péladeau, he managed large companies. So I think that it should be the only criteria..
Mme Plante (Caroline): And can you sum up the problem with...
M. Legault: Right. What we did is we looked at what happened in the first seven months of the PQ Government regarding investment helped by Investissement Québec and we can see that, for the first seven months, if we compare with the same period the preceding year, there's a decrease of 90% of the private investment in Québec. So, last year, for the period from September to April, we had for $1,5 billion of investment. This year, for the same period, it's only a $150 million. So it means that programs that have been put in place by the Parti québécois, they don't give results. And my surprise was to see that Mrs. Marois, Mr. Marceau, they weren't aware about the situation. So, before solving a problem, you need to know that there's a problem. They don't even know that there's a problem.
Mme Plante (Caroline): And can I just ask you: The fact that Mr. Péladeau is not getting paid for his work at Hydro-Québec, do you think that, in some ways, the PQ Government will owe him something?
M. Legault: I don't think so. I think that Mr. Péladeau is a rich guy, if we can say, and I think that he doesn't need to be paid to do that. He's doing that for the good of Québec, and I think that we should thank Mr. Péladeau for that.
M. Authier (Philip): Mr Legault, on another subject, projet de loi no 14, we've seen over the last two weeks many new questions beyond. I believe the CAQ, on the beginning, your party was saying that there were three things that you did not like about the Bill. More things have come up, Human Rights Commission has problems with... many many problems. Where are you now in terms of this Bill, in your position?
M. Legault: I think it's not progressing in the right direction for the Parti québécois because still they don't have any answer for our three conditions regarding municipalities, military people and also small companies, but we have also new questions and new legal questions like about the definition of cultural community and things like that. So I think that, right now, the Parti québécois and Mrs. de Courcy, she'll have to start giving answers and adjustments to the project, because, if not, if we keep on this direction, we won't be able to support the project. Thank you.
(Fin à 11 h 36)