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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin

Version finale

Thursday, May 16, 2013, 9 h 39

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-neuf minutes)

Mme David: Donc, bonjour à tous et à toutes. Écoutez, je vous présente d'abord Mme Viviane Michel, qui est présidente de Femmes autochtones du Québec, qui est ici ce matin pour nous parler d'une pétition que nous avons appuyée, l'équipe parlementaire de Québec solidaire, pétition demandant de revoir les cours d'histoire au secondaire pour y inclure beaucoup plus d'éléments qui ont trait à l'histoire des nations autochtones et, particulièrement, ce très triste épisode des pensionnats qui, semble-t-il, pour le moment, n'est à peu près pas mentionné dans l'histoire que les jeunes apprennent à l'école, si l'on parle des autochtones.
À Québec solidaire, nous avons, dans notre programme, adopté en congrès... nous avons donc adopté la question de la revalorisation des langues, et de la culture, et de l'histoire des peuples autochtones du Québec et du Canada. Donc, c'est tout à fait normal que nous acceptions de parrainer une pétition qui porte sur l'histoire des peuples autochtones.
Ces temps-ci, on parle beaucoup d'enseignement de l'histoire à l'Assemblée nationale. La ministre de l'Éducation veut, semble-t-il, changer le programme d'histoire au secondaire. Le ministre de l'Enseignement supérieur veut aussi introduire des cours d'histoire obligatoires au cégep. Dans toute cette discussion, je n'ai pas encore entendu parler de la place qui va être donnée aux nations autochtones et à leur histoire. Donc, je pense que c'est un très bon moment pour mettre cette question sur la table et pour nous assurer que la pétition, donc, présentée par Femmes autochtones du Québec va être entendue.
Alors, pour en savoir plus, je laisse la parole, donc, à Mme Michel qui, je le répète, est présidente de Femmes autochtones du Québec.

Mme Michel (Viviane): Kwe! (S'exprime dans une langue étrangère)
Bonjour, tout le monde. C'est un honneur d'être présente ici et de présenter, justement, l'action que Femmes autochtones du Québec est en train de faire. Cela fait presque 40 ans que Femmes autochtones du Québec existe. 40 ans, c'est beaucoup d'années, beaucoup d'années de lutte, beaucoup d'années de la défense des droits des femmes aussi. Et cela fait presque 40 ans que nous faisons de la sensibilisation aux travailleurs sociaux, aux policiers, aux groupes communautaires, mais aussi aux journalistes et aux politiciens, mais surtout à nos propres communautés. Donc, on se rend dans les communautés pour faire de l'éducation populaire sur le droit des autochtones.
En fait, ce qu'on peut, avec le peu de ressources que l'on a, c'est pour informer, pour sensibiliser, pour conscientiser. Et aussi, un des buts majeurs, c'est vraiment de briser, vraiment, les tabous pour rattraper tout ce qu'ils n'ont pas appris à l'école. Donc, c'est important, justement, de sensibiliser les gens, de faire de l'éducation, autant chez nos peuples et autant chez votre peuple. Et surtout nous faisons... nous le faisons pour combattre le racisme et les préjugés que nous devons affronter à tous les jours. Donc, on essaie justement de briser cette fameuse image négative que la société projette par rapport à la population autochtone.
On a besoin que l'école embarque, on a besoin de vos écoles, de nos écoles, qu'on inclut justement l'école... les cours d'histoire, justement, et inclure cette fâcheuse histoire, étape de vie que les autochtones ont vu, qui est vraiment les pensionnats. On a besoin d'aide pour contrer le racisme.
On salue la mise en place d'un mois de l'histoire, mais le travail d'éducation est tellement grand qu'il faut s'assurer que ce n'est pas de briser, au choix des professeurs... de laisser au choix des professeurs déjà sympathisants. Nous, ce qu'on aimerait, c'est vraiment aller plus loin.
Merci. Merci de nous avoir donné cette opportunité, justement, de donner un cours d'histoire d'un mois, un mois dans l'année, mais nous, on veut aller encore plus loin. On veut que ce cours d'histoire là soit vraiment à nos réalités et on veut inclure cette histoire, justement, des pensionnats pour que les gens puissent comprendre qui on est, qu'est-ce qu'on est devenus par rapport à cette histoire-là, par rapport à ces traumatismes-là, etc. On veut briser le racisme, oui, mais aussi on veut atteindre une éducation des deux peuples. On parle du peuple québécois et on parle aussi des peuples autochtones. On a autant de choses à faire.
Donc, on veut que ce cours d'histoire là ne soit pas une option. On veut que ça soit un cours obligatoire dans chaque école. Je pense que c'est important, parce que, si on le met en option, seuls les sympathisants vont vouloir donner ce cours d'histoire là. Donc, il y a une éducation à faire, il y a une formation à faire, autant chez les professeurs... Donc, on doit former ces gens-là pour qu'ils puissent bien faire passer le message, justement, à nos futurs... les futures générations.
Donc, c'est tout ça pour... Lutter contre le racisme ne doit pas être une option. On a besoin que tous les partis embarquent. Ce n'est pas être partisan d'une cause, mais on a besoin de vous. On veut travailler ensemble pour qu'on puisse améliorer nos relations, pour qu'on puisse avoir un avenir meilleur, donc on a besoin de vous.
Dans les cours d'histoire, ce qui est assez important aussi, c'est aussi de mentionner, d'éduquer, justement, les gens par rapport à la Loi sur les Indiens qui est encore néfaste, encore pour nous aujourd'hui, de donner l'information, d'éduquer justement les gens pour dire: Est-ce que vous savez que la Loi sur les Indiens a été le modèle d'exemple qui a été donné à l'Afrique pour l'apartheid? Cette loi-là a été mise en marche chez des Africains. Donc, c'est plein de choses comme ça, entre autres, que nous croyons qu'il est important, justement, à démontrer au peuple. Je vous remercie.

Mme David: Merci, Viviane. J'ajouterais peut-être, de façon très personnelle, que je ne peux pas faire autrement que d'appuyer très fermement cette demande pour que l'histoire autochtone soit beaucoup plus présente à travers les cours d'histoire au secondaire que, d'ailleurs, je pense, il faut revoir.
Je fais partie d'une génération qui a appris à peu près une chose lorsqu'elle était petite. C'est qu'il y avait les sauvages qui tuaient les missionnaires, et puis ça s'arrêtait à peu près là. Je sais que ça a beaucoup changé. On va se donner quand même ce qui existe, les cours d'histoire ont beaucoup changé. Mais j'ai réalisé dans ma vie qu'il m'a fallu la crise d'Oka, par exemple, pour découvrir toute la multiplicité des revendications territoriales autochtones. Plus récemment, il m'a vraiment fallu entendre les nombreux témoignages de la Commission vérité et réconciliation pour comprendre à quel point ce passage dramatique, cette étape très longue, hein, et dramatique de l'histoire des Premières Nations avait des conséquences jusqu'aux familles autochtones aujourd'hui. Mais ça, moi, je trouve que ça fait partie des choses qu'il vaudrait mieux commencer à comprendre à 14 ou 15 ans qu'à 50 ou 60, sérieusement. Je pense que ça ferait en sorte qu'au Québec il y aurait moins de préjugés, moins d'ignorance et que, de part et d'autre, on serait capables de s'entendre mieux.
Alors, à l'instar de Mme Michel, je lance vraiment un appel aux deux ministres, finalement, ministre de l'Éducation Mme Marois... Mme Malavoy, pardon, ministre de l'Enseignement supérieur M. Duchesne, pour dire: Regardez, au moment où on est en train de discuter d'histoire nationale au secondaire et au cégep, il faut vraiment inclure l'histoire autochtone. Elle l'est déjà dans une certaine mesure, il faut aller beaucoup, beaucoup plus loin. Et, dans la pétition qui va être déposée par mon collègue ce matin, il est même demandé, par les organisations autochtones, d'être consultées sur ce qui va évidemment être dit à leur sujet. Ça m'apparaît être la moindre des choses.

M. Gentile (Davide): Mais, Mme David, moi, j'ai 41 ans. On a quand même, dans les cours d'histoire, eu des bases. Je pense que les gens qui ont fait ces cours-là sont capables, en tout cas s'ils ont fait leurs devoirs, de savoir qu'un Innu, ce n'est pas la même chose qu'un Inuit, bon, ou que des... que les Innus ne sont plus des... qu'on ne devrait pas les appeler les Montagnais. Bref, on a quand même eu une base.
Est-ce que vous constatez... Est-ce que vous pensez que c'est possible d'en inclure plus au moment où, même à la base, il semble y avoir des lacunes en histoire occidentale, là?

Mme David: Moi, je pense que c'est essentiel. Je vous l'ai dit, là, je suis tout à fait d'accord avec vous, on a beaucoup, beaucoup progressé depuis que j'apprenais des choses pas, finalement, très intéressantes, quand j'étais petite. Par rapport à aujourd'hui, c'est quand même le jour et le nuit, là. Beaucoup de jeunes savent qu'il y a 11 nations autochtones au Québec, ils sont à peu près capables de les nommer. On insiste beaucoup, je l'ai vu dans des écoles primaires, sur les façons de vivre, sur la spiritualité autochtone, etc. On a fait beaucoup de chemin.
Mais, écoutez, à voir avec quelle stupeur l'immense majorité de la population du Québec et sans doute du Canada a découvert l'existence des pensionnats, mais pas seulement ça, les conséquences de ce qui s'est passé dans les pensionnats sur les familles autochtones d'hier et d'aujourd'hui, je me dis qu'il y a un bout à faire, et ça, c'est un épisode occulté de notre histoire.

M. Caron (Régys): Est-ce qu'on parle ici, Mme David, de, comment dire, d'un épisode, d'une fenêtre, dans le cours d'histoire, portant sur les autochtones ou sur un cours d'histoire portant exclusivement sur les nations autochtones?

Mme David: Ce que moi, j'ai compris de la pétition, c'est qu'on demande qu'au secondaire l'histoire autochtone soit renforcée. On va laisser aux pédagogues et aux experts le soin de décider à l'intérieur de quel cours, de quelle façon, etc., mais le fond de la question, c'est de renforcer la quantité d'information qu'on va donner aux jeunes et, à travers ces informations, d'y inclure la question des pensionnats. Pas seulement cette question-là, mais je pense que, si on insiste sur elle - c'est ma compréhension de la pétition - c'est parce que vraiment le sujet est à l'ordre du jour et que ce sujet-là est occulté. Il ne l'est plus maintenant dans les grands médias, là, mais, pour le moment, ce sujet-là est occulté des manuels scolaires.

M. Caron (Régys): Comment expliquez-vous ce réflexe d'occulter, chez les gens qui font les cours d'histoire, d'occulter certains pans de l'histoire canadienne? Ça semble être le cas pour l'histoire au Québec, les exactions qui ont pu être commises par les anglais peu après la Conquête, la question des pensionnats. Comment expliquez-vous ce réflexe ou cette tendance à occulter certains faits de l'histoire?

Mme David: Ah! Ça, vous savez, ce sont des vieux débats entre historiens et entre courants historiques. Les historiens ne sont jamais complètement détachés de leur époque, et puis il y a des courants. Mon conjoint est historien, c'est pour ça que je suis capable de vous répondre. Il y a des courants, il y a des façons de penser, il y a des ajustements au goût du jour. Alors, par exemple, si on dit que le plus important, c'est de comprendre les manières de vivre et les rapports sociaux, mais moins les faits et l'histoire nationale, c'est un courant. D'autres disent le contraire. Là, ça, c'est un grand un débat.
Mais moi, je pense quand même que, lorsqu'on décide d'occulter des faits pourtant qui ont un impact dramatique sur l'histoire des peuples, c'est probablement parce qu'on n'a pas envie d'en parler. Alors, je reviens sur les pensionnats. C'est très gênant quelque part pour la majorité d'aborder avec franchise et courage cette question-là, parce qu'il faut reconnaître que ce que ça veut dire, c'est que nombre de communautés religieuses y ont participé et que les pouvoirs politiques, tous gouvernements confondus, ont oeuvré dans ce sens. C'est ça que ça veut dire, et ça - et là je vais parler en Québécoise de souche - ça ne nous renvoie pas une très belle image de nous-mêmes. Et, à ces moments-là, je pense que, souvent, ce qui arrive, c'est qu'on a tendance à minimiser, comme longtemps on a voulu minimiser le fait que le Canada, au début de la Deuxième Guerre mondiale, avait refusé l'accès à des bateaux emportant des milliers de Juifs pour se réfugier ici. Longtemps, on a occulté l'antisémitisme qui existait au Québec avant la Deuxième Guerre mondiale. Vous comprenez, c'est toujours gênant, hein, pour une population de se dire: On n'a pas tout fait bien.
Mais, dans le cas des nations autochtones, il faut franchement se dire qu'en commençant par la Loi des Indiens, effectivement, et jusqu'aux pensionnats autochtones, on ne leur a pas donné de chance. Maintenant, il y a des négociations qui se font, maintenant il y en a qui prônent un rapport de nation à nation. Mais rappelez-vous que l'hiver dernier il a fallu une grève de la faim de Theresa Spence pour obtenir juste une chose: rencontrer le premier ministre du Canada, accompagné du gouverneur général. Ce n'était pas une demande bien excessive, ça a fini par fonctionner à peu près. Il y a un vrai désespoir dans les nations autochtones, là, dans les communautés autochtones, dont Mme Michel pourrait parler bien mieux que moi. Et moi, je pense que c'est important d'en parler, c'est de notre responsabilité.

Mme Michel (Viviane): Oui, je pense que c'est vraiment important de faire beaucoup d'éducation populaire, oui, autant chez les nôtres, puis autant chez les vôtres, puis autant chez les médias aussi. La société projette vraiment une image négative des peuples autochtones. Mais est-ce que vous vous êtes déjà demandé pourquoi? Pourquoi est-ce que les autochtones pètent des scores en problèmes sociaux? Pourquoi est-ce que les peuples autochtones ont des problèmes d'alcool, de drogue, etc.? Est-ce que vous vous êtes déjà posés la question?
D'où l'importance, justement, de faire une éducation populaire, oui, une éducation chez nos jeunes parce que c'est la future génération. De cet exercice-là va amener des résultats positifs quant à changer la vision des autochtones, quant à comprendre aussi une situation: Pourquoi est-ce qu'on est devenus ça aujourd'hui? Donc, je pense que c'est important justement de regarder l'impact des pensionnats, que ça a eu sur le plan... au niveau social de nos communautés, en tant que peuples autochtones. Qu'est-ce qu'on est devenus? Qu'est-ce qu'on a retransmis aussi à nos enfants? Il y a eu une éducation, il y a eu des traumatismes qui se sont faits. On ne va pas le nier. Ça a été dit dernièrement à la Commission de vérité et réconciliation. Les gens ont entendu. Il y a des impacts et il y a des traumatismes qui planent encore. On a réveillé des gens. Donc, il y a encore un autre exercice à faire, justement, de s'occuper de ces gens-là, mais aussi de faire entendre, justement.
Si les gens peuvent comprendre pourquoi est-ce qu'on est devenus avec cette image négative là, je pense qu'on va atteindre des objectifs à, justement, contrer le racisme. Parce qu'on fait face à ces regards-là à tous les jours: Ah! C'est une alcoolique. Ah! Ils n'ont rien que des problèmes, etc. On a des belles valeurs. On est fier en tant que peuple. On a des moyens pour s'en sortir justement de ces problématiques-là. C'est une histoire qu'on doit retransmettre. Je ne veux pas nier l'histoire qui a été déjà faite, l'histoire des premiers contacts, etc. Il faut améliorer ces cours d'histoire là. Il faut revenir avec les vraies réalités. On est en 2013. On existe encore ici. On est encore ici. On a une histoire à transmettre, justement, de nos vraies valeurs, de notre vraie personnalité.
Donc, je pense qu'on a besoin d'aide. On a besoin de vos peuples. On a besoin de nos peuples aussi, justement, pour être en harmonie ensemble. Est-ce qu'on peut se donner ce droit-là de travailler ensemble et de changer justement ces préjugés-là en, justement, nous appuyant à faire... à inclure le cours d'histoire, et pas comme option mais un cours obligatoire où est-ce qu'on pourrait toucher le plus de monde possible.

M. Dougherty (Kevin): Madame, avez-vous eu des contacts avec Mme Malavoy ou est-ce que vous voulez des contacts avec Mme Malavoy pour lui décliner votre point de vue?

Mme Michel (Viviane): On devait justement demander une rencontre à Mme... Malois?

Mme David: Malavoy.

Mme Michel (Viviane): Malavoy, c'est ça, une rencontre pour justement lui dire: Regarde, voilà les préoccupations des peuples autochtones, et d'aller forcer la dose. C'est sûr qu'on a des luttes à faire, et on va continuer la lutte jusqu'au bout. On va aller jusqu'au bout. On ne va pas dire: Bon, on fait le premier exercice. Non. Vous allez nous entendre. Vous allez nous entendre partout, pas rien qu'ici au Québec. On a des bons alliés quand même, internationaux.
J'arrive de Strasbourg. J'ai donné une éducation sur les réalités autochtones. Ils n'en reviennent pas. Ils n'en reviennent pas que ça se passe ici, au Canada. Peut-on, s'il vous plaît, changer l'image, justement, de nos relations? Peut-on travailler ensemble? Moi, c'est la question que je me pose encore aujourd'hui. Et j'y crois, j'ai de l'espoir, dont Mme David.

Mme David: Je pense qu'une demande a été... une demande de rencontre a été faite ou va être faite.

Mme Michel (Viviane): Va être faite.

Une voix: ...aux affaires autochtones, Mme Larouche qui est sensée...

Mme Michel (Viviane): C'est ça.

Mme David: Vous ouvrir les portes des ministères concernés. D'accord. Merci beaucoup.

Mme Montgomery (Angelica): Can I ask a question in English? Can you explain what is happening in the history classes right now when it comes to Aboriginal people and what you would like to have? Mme Michel, je ne sais pas si vous parlez anglais.

Mme Michel (Viviane): Non, je parle français. Je suis désolée, je suis en plein cours d'anglais.

Mme Montgomery (Angelica): Mais c'est correct.
I just need English clips for my story. J'ai juste besoin d'un peu d'anglais pour juste illustrer mon histoire et je peux prendre toute l'information que vous allez me donner en français, c'est correct.

Mme David: OK. So, perhaps, I can answer briefly. There are history courses for the moment in the secondary schools and optional in the colleges. What - comment on dit en anglais - Native people ask is to reinforce these courses and, for example, talk about all the question of orphanages, yes, you know, these schools where the young...

Journaliste: Residential schools.

Mme David: Merci. So they want to see the question of residential schools explained to the young people in the courses, and, for the moment, there is no information about that. It's an example.

Mme Montgomery (Angelica): OK. What does Québec solidaire think of the Parti québécois' efforts to reform the history classes? I think that you've heard about this.

Mme David: I think it's all another question, because you talk about the national history. So, for this morning, I would like to stay on the aboriginal history. I will answer your question another time.

Mme Montgomery (Angelica): OK. What about... How do you feel that Aboriginal people as well as other minorities are currently treated within our history courses?

Mme David: In the past, that was terrible. For the moment, it's really better. Young people learn into classes, even in primary school, that, for example, there are 11 nations, and how people live, and things like that. But, at secondary school, we think that they need to have a critical, you know, a critical way of thinking around all this question of Aboriginal peoples, Native peoples, and the example of... Comment on dit déjà? 

 

Residential schools.

Une voix:

Mme David: OK. The example of residential schools is perfect to explain what was exactly racism, what was the way to think about what we should call a cultural genocide. I think, we have to tell that to the young people. C'était mon effort en anglais pour ce matin.

 

 

(Fin à 10 heures)

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