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Point de presse de Mme Sylvie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de famille, et de Mme Hélène Daneault, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé

Version finale

Thursday, May 30, 2013, 14 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures trente-quatre minutes)

Mme Roy (Arthabaska): Je vous remercie de vous être déplacés. Nous sommes ici, moi en tant que critique pour les aînés, et Mme Daneault en tant que critique pour la santé, afin de réagir au dépôt du projet du Dr Hébert concernant l'assurance autonomie.
Premier point, il y a un constat que tout le monde fait, le soutien à domicile est un incontournable au Québec parce que la population vieillit et qu'on a le défi de la longévité. On pense tous que c'est une situation qui va nous amener beaucoup de défis à l'avenir et que le progrès passe par un maintien à domicile et le plus longtemps possible.
Donc, je peux vous dire qu'on est d'accord avec les objectifs qu'entretient le ministre de la Santé. Par contre, il nous dépose un livre blanc. On connaît bien la première page, le titre, mais il nous manque des chapitres, là. C'est un travail qu'on devra faire en tant que parlementaires, mais j'ai toujours les mêmes inquiétudes face aux grandes réorganisations dans le système de la santé, ne serait-ce que la désinstitutionnalisation. On a dit: Ça va être plus humain pour les personnes handicapées de vivre dans un milieu familial plutôt que dans un milieu de soins. On a procédé à la désinstitutionnalisation. L'idée était louable, les fonds n'ont pas suivi. C'est exactement la même chose qui s'est avérée lors du virage ambulatoire. Donc, je vais être très vigilante à ce niveau-là, sur la façon dont on va faire les choses et le suivi que l'on va apporter.
Il faut mentionner que cette allocation-là permettra aux personnes âgées de choisir les soins qu'elles auront de besoin. Je pense que la machine bureaucratique, que j'ai vu évoluer depuis 10 ans, depuis mon entrée au Parlement, est assez vorace et elle se manifeste tout le temps dans sa façon de vouloir décider de chaque chose par un formulaire, par des complications, par des prises de pouvoir sur les décisions des gens. J'espère que le ministre va être assez fort pour faire reculer la machine sur son envie de décider à la place des gens et qu'on pourra vraiment favoriser l'autonomie des personnes âgées pour qu'elles puissent choisir ce qui leur convient comme services, ce qu'ils ont de besoin à la pièce, et qu'on va les respecter dans leurs choix.
Maintenant, je cède la parole à ma collègue. Mme Daneault.

Mme Daneault: Merci, Sylvie. Alors, d'abord, d'entrée de jeu, je veux signifier qu'on sera présents aux commissions qui débuteront à l'automne, parce qu'effectivement, pour nous, la Coalition avenir Québec, le vieillissement de la population est un enjeu majeur. Mais le vieillissement de la population dans une dignité est aussi tout important que... pour l'ensemble des Québécois. Nos aînés se multiplient, ça sera notre tour un jour. On doit s'assurer qu'ils soient suivis, qu'ils soient soignés de façon sécuritaire.
Alors, oui, de leur permettre de vivre dans leur environnement à domicile, c'est une chose, mais il faut le faire dans un environnement sécuritaire. On voit déjà actuellement trop de personnes âgées qui se retrouvent chez elles, amaigries, parce que, de un, ne sont plus capables de se faire à manger mais personne ne s'en est rendu compte. On voit trop de gens âgés actuellement qui se retrouvent seuls à la maison sans soutien à domicile.
Alors, déjà, actuellement, on a de disponible du soutien à domicile. On a déjà du soutien qui est déficient. Alors, moi, je veux m'assurer que, oui, on puisse permettre à nos aînés de rester à domicile, mais surtout qu'on soit capable de superviser, de leur donner des soins de qualité et d'avoir des suivis pour l'ensemble de la population.
Moi, j'ai vécu, vous le savez certainement, j'ai vécu le visage ambulatoire en 1996, où, à la base, on parlait de virage qui allait être bénéfique pour l'ensemble des Québécois, où on allait sortir nos patients le plus rapidement possible de l'hôpital, les envoyer chez eux avec des soins.
Le problème, ce qui s'est passé, c'est que le budget n'a jamais suivi. Alors, qui est devenu imputable de donner des soins aux membres de leur famille? Ça a été les familles elles-mêmes. Alors, je ne voudrais pas qu'on se retrouve dans la même situation. Et de promettre à nos aînés de leur donner des soins à domicile, il faut être capable de livrer la marchandise. Alors, on va devoir travailler en commission de façon très rigoureuse pour s'assurer de cette sécurité-là, de ne... et on ne pourra jamais non plus éviter à certaines personnes d'avoir à bénéficier des soins en CHSLD, parce qu'il y a des pathologies qui demeurent lourdes, qui demeurent... qui nécessitent des soins 24 heures sur 24, et eux aussi devront bénéficier d'une excellente qualité de soins.

Mme Roy (Arthabaska): Mais, pour renchérir sur ce que dit ma collègue, il y a des endroits où il y a des histoires de succès. Je prends pour exemple Victoriaville, où 54 % des personnes en soins palliatifs meurent à domicile, contrairement à la moyenne québécoise qui est de 9 %. Donc, je pense qu'il faut s'inspirer de ces modèles-là performants et répandre la bonne nouvelle, le bon modèle, à la grandeur du Québec. Je vous remercie.

Mme Daneault: Quant au financement de cette assurance autonomie là, évidemment, vous le savez, les Québécois le savent, on a toujours voulu ne pas taxer davantage les citoyens, les Québécois, qui sont déjà les plus taxés en Amérique du Nord. Alors, ça aussi, il y aura un exercice rigoureux. On devra nous faire la démonstration que nous ne sommes pas capables actuellement de subvenir à ces besoins-là dans le cadre financier actuel, alors que le ministère admet lui-même qu'il y a des doublons dans le réseau de la santé, à la hauteur de 600 millions.
Alors, moi, je voudrais qu'on travaille à l'intérieur du cadre budgétaire actuel et qu'on soit capables de donner des services de qualité à nos aînés, mais dans le cadre budgétaire actuel. Merci.

(Fin à 14 h 40)

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