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Point de presse de Mme Christine St-Pierre, porte-parole de l'opposition officielle pour la métropole et en matière de culture

Version finale

Thursday, October 10, 2013, 14 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures une minute)

Mme St-Pierre : Alors, bonjour, madame, bonjour, messieurs les journalistes. Bien, écoutez, on vous a convoqués pour, vraiment, réagir aux propos inacceptables de M. Lisée. Alors, décidément, le ministre Jean-François Lisée, ministre de la Métropole, va nous surprendre toujours, mais voilà maintenant qu'il s’attaque directement aux candidats à la mairie de Montréal qui s’expriment sur la charte des valeurs. Et d’ailleurs il dit des faussetés puisqu’il fait référence au maire Drapeau qui, selon lui, ne s’était pas exprimé sur la Charte de la langue française, alors que c'est faux, il était venu en commission parlementaire lors de la première mouture.

Alors, pour qui se prend M. Lisée? Cela, cette attitude de M. Lisée est franchement méprisante pour les candidats à la mairie de Montréal, et c'est une attitude également condescendante. Le PQ bâillonne, exclut ou prend de haut ceux et celles qui ne pensent pas comme lui. Le message du Parti québécois est toujours le même : ceux qui ne pensent pas comme lui doivent se la fermer : Maria Mourani, et la présidente du Conseil du statut de la femme, et aujourd’hui les candidats à la mairie de Montréal, et ce, sans compter d’anciens premiers ministres comme MM. Bouchard et Parizeau, qui font la une sur cette question importante de la charte des valeurs. Ils font la une des journaux, la une des médias, des téléjournaux, des radios, et on les traite en simples citoyens.

Quelle société le PQ veut-il nous offrir? Est-ce une société qui exclut? Est-ce une société qui divise? Est-ce une société où les droits sont bafoués? Les candidats à la mairie de Montréal doivent éclairer leurs citoyens et leurs citoyennes. C'est tout à fait normal, c'est leur droit légitime. Nous vivons dans une société libre et démocratique. La charte touche non seulement les citoyens de Montréal, mais elle touche également les employés qui seront sous la responsabilité… que le prochain maire ou la prochaine mairesse va diriger… qui va diriger Montréal. Je demande donc à la première ministre, Mme Pauline Marois, de rappeler son ministre à l’ordre immédiatement.

Merci. Alors, je vais répondre à vos questions, si vous avez des questions, bien entendu.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mme St-Pierre, M. Lisée parle aussi... dit aussi que, puisqu’il n’y a pas de... dans les quatre principaux candidats, il n’y a pas de candidat pro-charte. Évidemment, si un de ceux-là, après ça, voulait contester la charte, il ne pourrait pas... n’aurait pas le mandat de le faire. Que pensez-vous de ça?

Mme St-Pierre : Il dit que, s’il n’y a pas de candidat pro-charte...

Mme Lajoie (Geneviève) : Oui. Puisque les quatre candidats qui sont en lice, les quatre principaux candidats en lice...

Mme St-Pierre : Oui, puis je pense que...

Mme Lajoie (Geneviève) : ... il n’y en a pas un qui est pro-charte, O.K., ils se sont tous prononcés contre la charte. Donc, il dit, à la lumière de ça : Bien, écoutez, si... au lendemain des élections municipales, le maire, le prochain maire de Montréal ne pourra pas contester la charte au nom des électeurs, puisque les électeurs de Montréal sont divisés sur la question et non pas tous anti-charte comme les quatre candidats.

M. Dutrisac (Robert) : Ils ne se seront pas prononcés, parce que tout le monde... parce qu’il n’y a pas de candidat pour dire : Bien, on est pro-charte.

Mme St-Pierre : Alors, si tous les candidats étaient pour la charte, je pense que M. Lisée ne dirait pas à ces candidats de se taire, n’est-ce pas? Je pense que cet argument ne tient pas. Les candidats à la mairie de Montréal analysent la situation de Montréal, ils vivent à Montréal, ils comprennent la réalité de Montréal, ils comprennent les citoyens et les citoyennes de Montréal. Et, si ces candidats-là ont des craintes par rapport à la charte des valeurs, c’est parce qu’ils le sentent sur le terrain, là. Ils sont sur le terrain depuis des semaines.

Moi aussi, je suis sur le terrain, je suis dans mon comté, ma circonscription, et je peux vous dire qu’il y a des craintes. Il y a des craintes de pertes d’emploi, il y a des craintes de femmes qui ont des ambitions professionnelles et qui se font dire : Ah! Bien, tes ambitions professionnelles, oublie-les, parce que tu vas avoir un code vestimentaire. Donc, moi, je pense qu’il faut que M. Lisée, là, reprenne ses esprits. Il faut que Mme Pauline Marois ramène M. Lisée dans le droit chemin, c’est-à-dire lui dire : Écoute, il faut que les gens puissent s’exprimer. Ça ne se fait pas, d’empêcher les gens de s’exprimer, puis les exemples sont nombreux. Il y a quelque chose, dans l’idéologie péquiste, qui est franchement décourageant.

Maria Mourani, une femme qui a des idées bien arrêtées, bien sûr, se fait tasser du Bloc québécois parce qu’elle n’est pas d’accord avec eux. La présidente du Conseil du statut de la femme se fait noyauter son conseil parce qu’elle veut faire des études, justement, sur comment ça va s’appliquer dans la réalité : combien on a de cas, comment ça va s’appliquer, quels seront les impacts? C’est tout à fait normal. On voit maintenant les candidats à la mairie de Montréal qui disent que, eux, ils sont contre. Et même il y en a deux qui disent qu’ils vont aller devant les tribunaux. Puis là, ça ne fait pas son affaire, ils devraient s’abstenir. Bien, voyons donc.

M. Dutrisac (Robert) : Il y a Amir Khadir qui a dit qu’essentiellement, si le Parti québécois faisait de cet enjeu, la charte, un enjeu électoral, il se comporterait comme un parti européen d’extrême droite. Qu’est-ce que vous pensez de ça…

Mme St-Pierre : Bien, ils vont... S’ils choisissent de faire un enjeu, ils vont frapper un mur, parce que les gens, les citoyens — et les sondages le démontrent — quand on leur demande : Est-ce que vous accepteriez que quelqu’un perde son emploi parce que cette personne-là ne veut pas avoir le code vestimentaire qu’on veut lui imposer?, les citoyens, les Québécois disent non. Puis M. Parizeau le dit très bien dans sa lettre, les Québécois ne veulent pas ce genre de société là dans laquelle le Parti québécois veut nous amener, une société qui exclut, une société qui divise, une société qui est fermée sur le monde. Les Québécois veulent une société où on est ouverts, une société prospère. Ils cherchent la prospérité, ils cherchent de l’emploi, ils veulent que chacun ait sa chance dans la vie.

Moi, dans ma circonscription, j’ai trois cégeps, là, puis ces trois cégeps-là, ce sont des cégeps, vraiment, où on a tout un… vraiment, on a le... c'est l’arc-en-ciel, là, c'est les Nations unies dans les cégeps. Ces jeunes-là, qu’est-ce qu’ils veulent? Ils veulent avoir une carrière, ils veulent être ouverts sur le monde, ils veulent bâtir le Québec, puis à certains on dit : Ah! Bien, toi, tu ne pourras pas bâtir le Québec parce que tu n’as pas la tenue vestimentaire qu’il faut.

Je pense que les Québécois sont très intelligents, les Québécois comprennent ces enjeux-là et les Québécois ne veulent pas aller là-dedans. Et, quand M. Drainville raconte aux gens que, sur le terrain, il se fait donner des belles petites tapes dans le dos, bien, je l’invite à venir dans ma circonscription. Je vais l’accompagner, il choisira l’endroit où il veut aller, puis on verra qu’est-ce qu’il va se faire dire. Ça va être des gens inquiets qui vont lui parler; ça va être des mères qui vont dire : Ma fille n’aura pas de carrière. C’est ça, moi, que j’ai dans mon… et c'est ça que les candidats à la mairie et les conseillers… les candidats, pas juste à la mairie, mais les candidats conseillers municipaux voient sur le terrain.

M. Dougherty (Kevin) : The argument… in English?

Mme St-Pierre : Yes, sure.

M. Dougherty (Kevin) : The argument of Mr. Lisée is that… he says one-quarter of Anglophones, one-third of Allophones, two-thirds of Francophones find some positive elements in the charter. Now that’s not exactly saying they endorse the charter… saying they like some parts of the charter, and therefore the candidates for mayor don’t have a mandate to speak for a divided population that has… part of it supports the charter. What do you say to that?

Mme St-Pierre : I don’t follow him on that suggestion because, you know, what the candidates see on the ground is the fact that people doesn’t like this charter and doesn’t like the fact that they want to say to the people: Hey! Shut up, and you don’t have to talk about it. The people in Montréal won’t buy this argument of Mr. Lisée, they won’t buy it, and I think it’s very, very, very sad. And what I say to Mrs. Pauline Marois is to say to Mr. Lisée: Jean-François, please — I try to find the word in English, mais… de «backtracker» — backtrack and rapidly. It’s very, very important that the Minister Jean-François Lisée backtrack on this opinion because it’s not acceptable in a society where we have the freedom of speech.And the freedom of speech doesn’t apply to the candidate for the Mayor of Montréal? I don’t like it.

M. Harrold (Max) : Well, don’t you think that maybe they could be a little more open-minded since we haven’t seen a bill?And that’s what he’s saying. He’s saying, you know: You don’t know the exact contents of the law and yet they’ve all come out and said… the four main candidates said no already.

Mme St-Pierre : There were leaks two months ago, many leaks. There was the statement of Mr. Drainville. We have a lot of information concerning this charter.And what they say, if they want to see people talk about the charter and when a candidate of Montreal wants to talk, they say: Shut up! We don’t buy it. We don’t like it. We will defend that.

M. Harrold (Max) : You were saying you had three CEGEPs and people are worried in your…

Mme St-Pierre : Yes.

M. Harrold (Max) : Can you talk a little bit about that?

Mme St-Pierre : I have people who are calling in my office. They called… a mother called me and she said: My daughter,who wants to be, for instance, a criminologist, she won’t be able to work in Tanguay prison. She won’t be able to work at the Tanguay penitentiary because she’s Muslim. And a lot of calls in my riding and on the ground, this is the same thing.

You know that people don’t like to be excluded of our society. What they want is to build a society. The parents came here and they have their kids here. They were born in Québec. They were born here, they were not born abroad. Their parents, maybe, but they were not born abroad and what they want is to be able to have a career in the public service. So it’s very sad and frankly I don’t like the kind of society that the PQ proposes to Quebeckers. I don’t like this kind of society because this is not the society that we want to show abroad and we want to promote.Merci. Thank you very much.

(Fin à 14 h 12)

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