(Douze heures une minute)
Mme
Blais
:
Alors, bonjour. Je suis avec mon collègue Yves Bolduc. Écoutez, on est très
préoccupés. Aujourd’hui, c’est le début de la commission parlementaire sur le
livre blanc de l’assurance autonomie. Parallèlement à ça, le ministre de la
Santé et des Services sociaux vient de dépenser près de 1 million de dollars
pour faire la promotion ou de la publicité sur une consultation en commission
parlementaire, et on n’a jamais réussi à obtenir des chiffres par rapport à
l’assurance autonomie. Tout le monde est pour la vertu, tout le monde est pour
les soins à domicile, mais ça va coûter combien aux Québécoises et aux
Québécois?
Au mois d’avril 2013, le ministre
mentionnait que ça se ferait à coût nul. C’était dans un quotidien : «Pas
besoin d’une cotisation supplémentaire des contribuables, à moins qu’on veuille
capitaliser», et tout ça va se faire à coût nul. Et, au mois de septembre, dans
un quotidien, il parlait d’une taxe, donc une taxe autonomie.
La question est fort simple et très précise :
Combien les personnes âgées, les personnes vulnérables devront payer de plus pour
obtenir des soins et des services à domicile? Dans une émission de grande
écoute, dimanche dernier, il a avoué que les contribuables québécois étaient
pour payer une cotisation supplémentaire. Donc, c’est une taxe, et on veut
savoir combien ça va coûter avant de commencer la commission parlementaire. Je
laisserais mon collègue…
M.
Bolduc
(Jean-Talon)
:
Oui, merci, Marguerite. De plus, le ministre a déjà dit qu’il fallait augmenter
les tarifs dans les CHSLD. Déjà, les gens peuvent payer jusqu’à 21 000 $.
Jusqu’à quand ou jusqu’à combien qu’il va être capable d’augmenter? Ce qu’on
sait, il n’a pas l’air de tenir compte de la capacité financière des gens, à ce
moment-ci. De plus, son projet, au début, avait évolué de… il va taxer via les
mines, via la TVQ. Par la suite, là il nous dit qu’il ne peut pas le faire
parce qu’il n’a pas d’argent. Donc, c’est un ministre, je pense, qui a un
problème au niveau financier.
Et puis, quand il parle d’une grande
innovation du XXIe siècle, la grande innovation, elle est très simple, c’est le
maintien à domicile qui a été commencé sous le régime du Parti libéral. Donc,
on y croit, on veut continuer, on veut qu’il investisse de l’argent, mais pas
d’argent dans de la publicité. 1 million de dollars, c’est combien de patients
qui ont le cancer qui ne recevront pas les traitements? C’est combien de
personnes qui sont à domicile qui pourraient avoir plus de soins? Je pense que
c’est gênant de dépenser 1 million de dollars pour de la simple publicité
dans des médias.
Mme
Blais
:
Puis peut-être, en terminant, vous savez qu’à l’institut de gériatrie de
Montréal on vient de couper 2,4 millions de dollars. Ça représente 30
postes d’infirmières. Au CSSS Bordeaux-Cartierville, c’est 3 millions de
dollars, alors c’est une infirmière pour 196 patients la nuit. On vient
d’apprendre qu’il y a 17 lits de coupés au CSSS de Weedon, et on pourrait
continuer comme ça, là.
Donc, si on trouve les moyens de couper,
comment se fait-il qu’on trouve les moyens de trouver 1 million de dollars
pour faire de la publicité pour un projet qui n’est même pas encore étudié?
Parce que, vous le savez, une commission parlementaire, c’est pour étudier les
mémoires, et, par la suite, il devra déposer une loi. Et, si la loi est
adoptée, bien, qu’il la fasse, sa promotion, mais de faire une promotion sur un
projet qui n’est même pas encore adopté, alors, moi, je trouve que c’est de
l’argent dépensé pour rien.
Le Modérateur
: Merci.
Est-ce qu’il y aurait des questions? C’est clair pour tous? Merci.
(Fin à 12 h 5)