(Douze heures dix-sept minutes)
M. Legault
:
Bonjour, tout le monde. Bien, évidemment, on commence aujourd'hui une nouvelle
session, ce sera un test important pour Philippe Couillard.
On sait que Philippe Couillard, depuis
quelques mois, depuis l'élection, nous dit maintenant, là, qu'il a un travail
important à faire avec les finances publiques du Québec, que c'est sa priorité.
Il faudra voir, là, comment le travail sera fait. De toute évidence, M. Couillard
n'était pas préparé à faire ce ménage, il n'en a jamais parlé durant la
campagne électorale. Il faut que ça se fasse entre autres en réduisant la
bureaucratie, pas en touchant aux services à la population.
Et malheureusement je suis obligé de dire
que M. Couillard est bien mal parti avec la façon dont il a traité ce
qu'on appelle l'affaire Bolduc. M. Bolduc, je le rappelle, lorsqu'il était
dans l'opposition, a pris en charge 1 500 patients, essentiellement
pour être capable d'avoir droit à une prime de 215 000 $, et il a
fait ça, bien, tout en étant député. Moi, je suis convaincu que c'est impossible
pour un être humain de prendre en charge, hein — puis il faut voir
c'est quoi, la définition de «prendre en charge», là, c'est sept jours par semaine — avec
d'autres collègues, 1 500 patients puis faire un bon travail de député.
Donc, évidemment, dans la situation des finances publiques actuelles, M. Couillard,
qui a cautionné cette façon de faire de M. Bolduc, se place dans une
situation où il n'a pas beaucoup de crédibilité pour aller demander des
sacrifices à peu près à tous les Québécois, au moment où il accepte qu'un de
ses ministres, au contraire d'avoir fait des sacrifices, a pigé dans le plat de
bonbons.
Donc, évidemment, tout l'exercice des
finances publiques, on va suivre ça de très près, le travail de la commission
qui a été mandatée, justement parce que les libéraux n'avaient pas fait leur
travail avant la campagne électorale. On va suivre ça de près.
L'autre sujet, bien, c'est l'économie. Et
là ça devient un équilibre qui est fragile, hein? Quand on regarde le produit
intérieur brut, il y a quatre, cinq composantes seulement. La plus importante,
c'est la consommation. Il y a aussi les dépenses du gouvernement. Donc, nous, on
est d'accord — puis on l'a dit durant la campagne
électorale — qu'il faut réduire la croissance des dépenses du gouvernement,
ça a un impact sur l'économie. Donc, si on ajoute à ça une hausse du fardeau
fiscal des contribuables — puis là on a vu les tarifs d'électricité,
les taxes scolaires, puis là il y a toutes sortes de rumeurs sur les garderies,
les congés parentaux et autres — bien, on va piger toujours dans la
même poche du contribuable, et ce contribuable-là, qui est un consommateur, qui
représente 60 % de l'économie… C'est un cocktail explosif de travailler à
la fois sur les dépenses publiques, de contrôler la croissance des dépenses
publiques, puis à la fois d'augmenter le fardeau fiscal.
Puis, on l'a vu, depuis cinq mois, le
Québec a perdu 23 000 emplois, c'est à peu près le seul État en Amérique
du Nord qui perd des emplois. On n'est pas en récession en Amérique du Nord.
Les autres provinces, les autres États américains augmentent leur nombre
d'emplois. Nous, on diminue, depuis cinq mois, notre nombre d'emplois. C'est
très préoccupant. Et ce qu'on apprend, bien, c'est qu'il n'y aura pas de
minibudget puis qu'on semble attendre au printemps prochain avant d'agir. Il y
a une certaine urgence d'agir.
Donc, on va agir sur ces deux sujets : bien contrôler les finances publiques, mais
pas sur le dos des contribuables, puis relancer l'économie, trouver une manière
de recommencer à créer des emplois, surtout des emplois à temps plein, des
emplois de qualité. Donc, ce sont les deux sujets sur lesquels on va faire
porter nos questions puis nos interventions au cours des prochains jours,
prochaines semaines.
M. Lessard (Denis)
: Il y a un projet qui n'est pas… c'est
un projet d'agrandissement, de 50 millions
de l'Assemblée nationale. De quel oeil vous voyez ça, vos porte-parole au BAN,
au Bureau de l'Assemblée nationale? Quelle position vous allez prendre?
M. Legault
:
Bien, je n'ai pas encore eu tous les détails,
mais disons que, dans la situation des finances publiques, ils sont mieux d'avoir des très bons arguments pour investir
50 millions dans un agrandissement. Donc, je vais attendre de voir le
projet, d'en discuter à notre caucus, mais
disons qu'on va tenir compte, dans
l'évaluation, de la pertinence du projet puis de la situation des finances
publiques.
M. Lessard (Denis)
: …principe pour dire : C'est non,
c'est… le moment n'est
pas approprié…
M. Legault
:
Bien, disons que je regarde ça plutôt d'un oeil négatif jusqu'à preuve du
contraire.
M. Corbeil (Michel)
: Il n'y a pas un devoir d'exemplarité
de la part des élus dans ce domaine-là?
M. Legault
:
Absolument. Absolument. Puis c'est là qu'on se rend compte que M. Couillard, là, n'a pas compris qu'il
doit montrer l'exemple. Ce qu'il a fait avec
M. Bolduc, de tolérer qu'un de ses
ministres aille piger dans le plat à bonbons, qu'il
tolère que les députés ne paient que 21 % pour leur fonds de pension, qu'il tolère que l'Assemblée nationale pense à
investir 50 millions au moment où il demande entre autres à tous les
employés des ministères, des réseaux de faire des sacrifices, de faire des efforts,
ça n'a pas de bon sens, là, c'est un manque de leadership.
M. Lavallée (Hugo)
: Mais, pour le reste, vous devez être
plutôt favorable à tout ce qu'on entend : compressions dans les commissions scolaires,
dans le réseau de la santé, réduire les congés parentaux. J'imagine que ça rejoint passablement vos
préoccupations.
M. Legault
:
Bien, moi, je vous rappelle, là, qu'on a
déposé un plan de 2 milliards de dollars de compressions. Ces
compressions-là, entre autres, comportaient un gel des effectifs dans
l'ensemble de la fonction publique, incluant les réseaux. Il faut agir sur le
nombre de cadres entre autres dans le réseau de la santé. Là, ce que je vois, c'est qu'on passe
beaucoup d'énergie à pelleter le problème du salaire des médecins dans la cour
du prochain gouvernement, hein? Parce que c'est de ça qu'on parle, là, on parle de plus de quatre ans. Donc, on est en
train de prendre un problème, ne pas le régler, juste le pelleter dans quatre
ans. Puis j'en suis, là. Pour des raisons de
liquidités, c'est une bonne idée, de reporter
une partie de ce salaire-là, mais ça ne diminue pas d'un
sou le déficit structurel du gouvernement du Québec, de pelleter ce problème
des salaires dans la cour du prochain gouvernement.
M. Lavallée (Hugo)
: Est-ce que vous, vous êtes d'avis
qu'effectivement les programmes… parce que M. Couillard nous dit souvent que
les programmes au Québec sont trop généreux, là, congés parentaux, par exemple,
services de garde. Qu'on fasse le ménage
là-dedans, c'est une bonne chose?
M. Legault
:
Nous, on avait un plan de 2 milliards de dollars qui ne touchait pas à
aucun service, ça touchait aux structures, commissions scolaires, agences.
Puis, quand on dit «agences», là… il y a plus de monde qui font des rapports
dans les CSSS au Québec, des rapports aux agences, que de monde qui les lisent,
évidemment, dans les agences. Donc, il y a un ménage à faire entre autres dans
les CSSS puis entre autres dans les CSSS de Montréal, dans le nombre de cadres
dans les bureaux de nos grands hôpitaux.
Donc, commençons par dégraisser, là. On en
avait pour 2 milliards. Commençons par ce premier 2 milliards, déjà
ça permettrait d'atteindre les objectifs pour cette année. Parce que, là, après
deux mois de l'exercice financier en cours, là, on est «off budget» sur les
revenus puis on est «off budget» sur les dépenses, donc ça va mal, là, puis
puis pas à peu près. Quand on parle juste des revenus des sociétés, on est à
moins 7,1 % par rapport aux mêmes deux mois de l'année passée. Donc, ce n'est
pas une question qu'il y a des mois qu'on encaisse plus, des mois qu'on
encaisse moins, là, les deux premiers mois de l'année comparés aux deux mêmes
mois de l'année précédente, il y a un écart de 7,1 %. C'est très grave.
Tous les revenus autonomes n'ont pas atteint les objectifs. Les dépenses, on
avait prévu augmenter les dépenses seulement de 1,8 %, on est toujours à un
rythme de croissance de 3 %.
Donc là, c'est bien beau, là, discuter
avec les médecins puis le dossier des municipalités, mais il va falloir que
quelqu'un s'attaque aux dépenses structurelles.
M. Ouellet (Martin)
: M. Legault, est-ce que vous
trouvez approprié qu'une déléguée qui quitte ses fonctions volontairement
reçoive une prime de 100 000 $?
M. Legault
:
Non, je ne trouve pas ça approprié. Est-ce que ça faisait partie de son
contrat? Évidemment, on n'est pas une république de bananes. Si c'était dans
son contrat… Mais à l'avenir on devrait s'assurer qu'il n'y a plus ce genre de
prime là, surtout pour quelqu'un qui sort, qui quitte d'une façon volontaire.
M. Ouellet (Martin)
: M. Couillard explique ça en
disant : Bon, ces gens-là n'ont pas de
sécurité d'emploi, c'est plutôt normal de leur offrir un parachute.
M. Legault
:
C'est la personne qui décide elle-même de quitter. Puis ce que je comprends,
c'est que, dans ce cas-là, elle avait accepté un emploi ailleurs. Donc, je ne
vois pas pourquoi quelqu'un qui quitte sur une base volontaire a le droit à une
prime.
M. Ouellet (Martin)
: Vous y voyez un abus de fonds
publics?
M. Legault
:
Bien, un abus de fonds publics… Comme je vous dis, c'étaient les façons de
faire, mais là il faut revoir ces façons de faire. Puis, je pense, ça nuit à la
confiance de la population envers tout ce qui se fait dans la fonction
publique.
M. Lessard (Denis)
: …vous rappeler que votre proposition
prévoyait… suggérait un gel de l'embauche. Quelle est votre opinion par rapport
à un gel des salaires qu'on augmente?
M. Legault
:
Nous, on n'était pas… on n'avait pas parlé du gel des salaires, on parlait du
gel de l'embauche.
M. Lessard (Denis)
: …dégel salarial pour les prochaines…
M. Legault
:
Écoutez, on en a pour 2 milliards, là, de réduction de dépenses qui est
proposé. Est-ce qu'on peut commencer par faire ce 2 milliards avant de se
poser des questions théoriques sur d'autres propositions? Parce que, là, ce que
vois, là, c'est que le gouvernement envoie des ballons d'essai, là, à peu près
à tous les jours. Je ne suis pas pour commencer à commenter des ballons
d'essai.
M. Lessard (Denis)
: Vous avez parlé à deux reprises du
cas de M. Bolduc. Donc, quelles suites vous attendez de ça?
M. Legault
:
On va déposer une motion dès aujourd'hui. Moi, je pense que la première chose
qui doit être faite, c'est que le plein 215 000 $ doit être
remboursé. Ce n'est pas vrai qu'on peut prendre en charge
1 500 patients puis faire un bon travail de député. Puis je pense que,
moi, si j'étais à la place de M. Couillard, il ne serait plus dans mon
équipe.
M. Ouellet (Martin)
: Mais vous ne réclamez plus sa
démission?
M. Legault
:
Oui, on réclame sa démission, absolument, absolument.
M. Lavallée (Hugo)
: S'il rembourse, est-ce qu'il faut
qu'il démissionne? Les deux?
M. Legault
:
Oui. Nous, on a toujours dit depuis le début :
M. Bolduc n'a plus la crédibilité. Puis on le voit, là, à peu près à
chaque fois qu'il ouvre la bouche, les gens ne le prennent pas au sérieux. Il
dit aux commissions scolaires quelque chose sur les livres, les commissions
scolaires font exactement le contraire. Je pense que M. Bolduc, à cause de
cette façon d'agir parce qu'il était dans l'opposition, n'a plus la crédibilité
pour être ministre de l'Éducation.
M. Lavallée (Hugo)
: Quand vous parlez de…
Journaliste
:
…encore ministre ou qu'il soit exclu du caucus?
M. Legault
:
Qu'il démissionne comme ministre, oui.
M. Gagnon (Marc-André) : Comme vous parlez de commissions
scolaires, on apprenait ce matin que le président de la commission scolaire des
Navigateurs semble bouder un de vos députés, là, M. Picard de Chutes-de-la-Chaudière.
Vous pensez quoi de cette situation-là?
M. Legault
:
Bien, c'est un petit peu difficile dans tous les comtés, j'inclus même le mien.
Nos relations ne sont pas très harmonieuses avec les commissions scolaires
parce qu'on propose de les abolir. Donc, je trouve que c'est un peu déplacé
quand il vient le temps de rencontrer des élèves, des enseignants ou du
personnel des écoles, là… Je trouve ça déplacé.
M. Corbeil (Michel)
: Est-ce que vous avez approché
l'opposition du Parti québécois… non? Et, sur la question du projet de 200… de
50 millions pour retaper l'Assemblée nationale, le gouvernement dit : Nous autres, on ne peut pas rien faire sur
ça…
M. Legault
:
Bien, voyons donc!
M. Corbeil (Michel)
: …on est… c'est l'Assemblée nationale
qui est souveraine, puis là on nous cite du Montesquieu, là, si vous voulez…
M. Legault
:
Écoutez, je n'irai pas jusqu'à Montesquieu, là, mais c'était la même chose
quand on a parlé du régime de retraite des députés. Ce n'est pas vrai, là, que
c'est un comité, là, magique qui prend les décisions concernant les pensions
des députés ou concernant les dépenses de l'Assemblée nationale, là. Le «band»,
là, il est contrôlé à majorité par des gens du Parti libéral. Donc, qu'on
assume, là, qu'on mette nos culottes puis qu'on assume nos décisions.
Journaliste
:
Questions en anglais.
M. Ouellet (Martin)
: …arrêter ça, le 50 millions…
M. Legault
:
Non. Ce que j'ai dit, c'est que je veux avoir toutes les informations, mais,
dans la situation actuelle des finances publiques, ça va prendre des très
bonnes justifications pour chacun des sous-projets à l'intérieur de ce 50 millions
là.
M. Gagnon (Marc-André) : Donc, les libéraux se rangent trop
derrière le Bureau de l'Assemblée nationale pour…
M. Legault
:
Complètement. Ils sont majoritaires, là, il va falloir qu'ils s'assument, là.
Voyons donc!
Mme Plante (Caroline)
:
Mr. Legault, do you think that the Ministers Poëti, Coiteux and Moreau,
this morning, sent the right signals by announcing that
they're tightening rules for… better manage public contracts? Do you think it's
the right signal to send at a time when Quebeckers have to tighten their belts
and… Do they want to say : We're doing
our part too?
M. Legault
: I think… Yes, we agree with that but we
think it's not enough. It's something we asked for. We asked that all contracts
over $100,000 — not 5 million, $100,000 — be approved
first by the AMF. But also what we're asking since the beginning, it's that
these companies who stole some money, that they reimburse the Government before
getting new contracts, because we've already seen some companies being approved
by the AMF without reimbursing any money that they stole to the taxpayers. So I
think that we have a good argument negotiating with
them : if you want new contracts, you should reimburse us the money
that you got with the corruption.
Mme Plante (Caroline)
: Do you think that the State will be
able to save money by doing this, by establishing new rules?
M. Legault
: Yes. We saw already that the average
prices went down by 30% since we have the Charbonneau commission. So I think,
yes, right now, they must worry a bit more about the possibility of being
tackled with these problems. But I think that it's not enough, what was done,
and I don't understand why, after so many months, we
don't have any reimbursements, why we don't have any negotiations with Dessau,
with SNC-Lavalin, with the main companies who admitted having been corrupt at
the Charbonneau commission.
Mme Plante (Caroline)
: Do you think that the Liberals are
sending the wrong message when they're saying :
Well, renovations to the National Assembly, we can't
really stop that? If they want to go ahead and spend $50 million,
that's…
M. Legault
: I want to get more information about
the renovations of $50 million at the
National Assembly. I think that, right now, with the public finances, the
situation we have in Québec, we have to show the example. So I will want to
have more information before accepting these expenses.
Mme Plante (Caroline)
: How did the Bolduc affair play into
all of this?
M. Legault
: I think that, right now, Mr. Couillard
doesn't show a lot of leadership keeping Mr. Bolduc. Mr. Bolduc got a
premium of $215,000 in taking charge of 1,500 patients
and it was impossible, in practice, to do that at the same time as he was an MNA.
So I think that, right now, first, the money should be completely reimbursed
and I think that Mr. Bolduc doesn't have the credibility to continue to be
a minister, and I think that Mr. Couillard cannot ask the population to
make efforts and accept a situation like the situation of Mr. Bolduc.
Mme Plante (Caroline)
: Do you agree
that the hottest topic this fall will be how we spend our dollars and where we
cut, and are you going to be the Official Opposition?
M. Legault
: I think that
because of the leadership race at the Parti québécois, where we've seen that
they're talking mostly about the referendum, I think that we'll be, in fact,
the Official Opposition. And I want to talk about public finances, but I want
to talk also about economy because right now, yes, we have to reduce spending
of the Government, but we cannot, at the same time,
increase the tax burden of Quebeckers. It's an explosive cocktail, if we do so,
for the economy.
And we've seen that since
five months : we've lost 23,000 jobs in
Québec, and it's the opposite trend of what we're seeing in other provinces and
in other States, in United States. So, I think that, right now, yes, we will
have to look at what's happening with the public finances, but also with the
economy.
Mme Plante (Caroline)
: Maybe one last one. You talked about
trial balloons, are you convinced that all these rumors that we're seeing about
possible cuts to parental leave and daycare,
that they're trial balloons?
M. Legault
: I think that the reason why we see so
many trial balloons from the Government is because they haven't done their
homework before the election. They didn't have
any plan to reduce expenses. We had a plan of $2 billion. Right now,
they've asked for a commission to make them proposals and they are trying, in
the newspapers, all kind of trial balloons, but that's not a way to manage.
Mme Plante (Caroline)
: Should we cut parental leave?
M. Legault
: I think that I will not comment about
different balloons that we see in newspapers. But what I can say is that we had
a plan of $2 billion to reduce expenses, and the first thing we should do
is freeze the number of employees working for the Government. Thank you. Merci,
tout le monde.
(Fin à 12 h 36)