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Point de presse de M. Bernard Landry, chef de l'opposition officielle

Version finale

Wednesday, May 4, 2005, 12 h 13

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures treize minutes)

M. Landry: Alors, vous vous souvenez que, dans les semaines qui ont suivi l'élection du gouvernement actuel, on a utilisé un rapport de Guy Breton, l'ancien Vérificateur général, pour faire de la politique d'une façon outrancière, pour se livrer à une imposture. D'ailleurs, la population l'a rapidement compris puisque, quelque temps plus tard, on a un budget à déficit zéro alors qu'on avait dit quelques semaines avant qu'il y avait une impasse de 4 milliards. Où est l'arnaque, comme on dit?
La population avait compris ça. Puis à chaque budget, nous, pour faire comprendre aux gens qu'ils avaient été trompés par le premier ministre dans son utilisation du rapport Breton, on se sert de la méthode Breton puis on l'applique au budget qui vient d'être fait. On «bretonne», comme on dit. Alors, on l'a fait cette année comme on l'avait fait aux autres budgets, et ça donne une impasse, ce qu'ils appelaient un trou, vous vous rappelez, un trou de 4,6 milliards. Alors, dans ces conditions, d'où vient l'argent? Quelle est la magie? Si ce que nous faisions était horrible et si ce qu'ils font est pire, comment se fait-il qu'ils ne se dénoncent pas eux-mêmes, d'une certaine façon?
Alors, on voulait leur donner une chance extraordinaire de faire revenir M. Breton, dont ils ont abusé, soit dit en passant. Cet homme-là avait été un honnête Vérificateur général du Québec qui avait analysé notre déficit zéro parce que c'était la première fois en 50 ans que le Québec était à déficit zéro. Ça s'est fait alors que Guy Breton était Vérificateur général. Il nous a même complimentés pour nos conventions comptables qu'on avait changées, largement à sa suggestion. Alors, là, on dit: Faites revenir ce M. Breton, et on va avec lui utiliser sa méthode pour le budget de M. Audet.
Alors, c'est surprenant, le gouvernement a refusé. On fait une motion dans ce sens-là, on veut que celui qu'ils ont tellement utilisé à des fins politiques partisanes vienne à l'Assemblée nationale dans un contexte non partisan pour s'expliquer, et il lui refuse et il nous le refuse en même temps. Ça fait consolider la population dans la non-crédibilité du gouvernement. Tout le monde le dit, tout le monde le pense, les commentateurs l'expriment: le plus mauvais gouvernement de notre histoire. Bien, on ne se demande pas pourquoi. C'est que, dans les jours qui ont suivi son élection, il s'est livré à une imposture majeure pour, au fond, admettre que son cadre financier n'avait pas de bon sens, il y avait plein de promesses de campagne électorale qui procédaient d'une analyse totalement erronée des finances publiques du Québec. Ils ont essayé de s'en sortir avec la pirouette Breton, alors s'ils veulent bretonner, encore une fois on est prêts à le faire.

M. Nadeau (Rémi): M. Landry, M. Audet publiait un communiqué ce matin pour dire que la façon avec laquelle vous arrivez au 4,7 milliards, il semble dire que ce n'est pas conforme du tout à la grille que M. Breton avait produite pour le 4,3 milliards de 2003.

M. Landry: Pourtant, on l'a suivie spécifiquement, item par item, point par point avec exactement la même méthode. Alors, s'il a à argumenter, qu'il argumente, c'est son droit. Mais, bon, disons, 800 millions de déficit des hôpitaux accumulé, Breton l'avait dans son 4 milliards, il n'est pas plus dans le budget de M. Audet qu'il ne l'était. Il ne l'a pas mis dans le périmètre comptable. S'il fallait le mettre, pourquoi est-ce qu'il ne l'a pas mis? S'il nous accusait de ne pas le mettre, comment s'excuse-t-il ne pas l'avoir mis? Tu sais, il faut être raisonnable, à un moment donné.

M. Nadeau (Rémi): ...que c'est une démarche hypocrite du gouvernement Charest...

M. Landry: Oui, j'ai employé plusieurs mots, j'ai dit tromperie, arnaque. Hypocrite, c'est un très bon mot aussi.

M. Nadeau (Rémi): Est-ce que vous êtes d'accord avec... Peu de temps après l'élection, Mario Dumont avait soulevé la possibilité qu'en cours de mandat il y ait comme une vérification presque constante, là, externe pour arriver à ce que, quand un nouveau gouvernement arrive, il ne puisse pas se servir de l'excuse qu'il y a un trou caché. Est-ce que vous êtes d'accord avec ce principe-là?

M. Landry: Bien, je pense que le Vérificateur général - le vrai, là, pas l'ancien, là, mais l'actuel - a comme mandat de faire ça constamment. Il regarde les budgets et puis il fait son rapport puis il commente à peu près tous les articles du budget. Est-ce qu'il faudrait faire plus? Ce n'est pas évident, si le Vérificateur général fait bien son travail. Mais là, ce que les libéraux ont fait, ils ont conscrit un ancien vérificateur général qui a fait un rapport suivant ses convictions, convenable, puis, eux autres, ils l'ont utilisé à des fins politiques en disant que c'est un trou. Ce n'est pas ça que Breton disait. Breton a toujours dit qu'il fallait mettre le déficit des hôpitaux dans le périmètre comptable, mais il ne l'est pas, puis il ne l'était pas dans notre temps, puis il ne l'est pas encore. Moi, j'ai fait plus clair que ça avec le déficit des hôpitaux, je l'ai payé, je l'ai ramené à zéro. Alors, il n'avait plus besoin d'être dans le périmètre.

M. Plouffe (Robert): Un autre sujet peut-être. Sur la religion dans les écoles, M. Fournier va annoncer, aujourd'hui, dans le fond, qu'il reporte, si je comprends bien, qu'il reporte de trois ans, il repousse le tout. Donc, il met la... il s'assure de la tranquillité un peu dans le réseau.

M. Landry: Oui. Bien, ce qui est intéressant dans ce que vous dites, c'est que M. Fournier va annoncer, et, quand M. Fournier aura annoncé, on verra ce qu'il annonce puis on réagira. Et ça va être aujourd'hui, semble-t-il. Et ma collègue, Mme Marois, m'a assuré qu'elle serait à votre disposition - c'est bien ça...

Une voix: Tout de suite après...

M. Landry: Tout de suite après la déclaration de M. Fournier.

M. Deltell (Gérard): Parlant de Mme Marois, on est dans un mois de votre vote crucial pour votre avenir personnel. Et je parle de Mme Marois avec intention. Elle avait montré ses armes, il y a quelques mois. Comment vous jugez son attitude depuis, parce que là vous êtes à un mois, là, puis on ne l'a pas vraiment entendu, comment vous jugez son attitude depuis?

M. Landry: Je n'ai pas vu d'arme il y a quelques mois, puis je n'en ai pas vu ce matin non plus.

M. Deltell (Gérard): Son discours, tout ça, qu'elle avait fait avant le caucus, est-ce que vous sentez que vous avez eu une... ça a été douloureux, pendant les six derniers mois, avec elle?

M. Landry: Pas pour moi, en tout cas. Moi, j'ai toujours eu d'excellentes relations avec elle. Et puis mon niveau de confiance dans le fait d'avoir la confiance est élevé comme il l'était il y a plusieurs mois.

Le Modérateur: En anglais. Oui.

Mme Rich (Kristy): Mr. Landry, if we have an Auditor General that's going to be looking at the government finances and their budget, why do you think we need to have Mr. Breton or use Mr. Breton's method, have Mr. Breton take another look at what the Liberals have done?

M. Landry: Because the present government used Mr. Breton, former General Auditor, to make a political operation with no ethic standard. They used that politically. Breton is an honest man and he delivered a report talking of risk of about $4 billion. The Liberals said: It's a hole of $4 billion. They used Breton. So, if the Breton methodology was good, let's use it with the present budget. Like we say in French, we will... «c'est le temps de "Bretonner", et on veut nous "Bretonner", nous allons "Bretonner"». We make a verb with the name of Mr. Breton.
Again, Mr. Breton, that honorable person, could come back at the Assembly, apply his methodology to the budget we had a few weeks ago and give the figures. We used the methodology, and the gap is $4.6 billion, higher than the so-called gap in our time. So, if it's true, let's have Mr. Breton to talk about that.

Mme Rich (Kristy): ...a question on another subject. My colleague, in Ottawa, has informed me that Paul Martin will be meeting with Dalton McGuinty this weekend. He's got a budget coming up. I'm just wondering what you think of the fact that Mr McGuinty got a meeting but Mr. Charest didn't for this budget.

M. Landry: Yes, it's surprising. Traditionally, Québec was more accurate, more aggressive, more demanding, and it was the case with Séguin, former Minister of Finance of Charest. But now, things have changed apparently deeply: Ontario is the leader of the fight. It's new. And I don't want to interfere with politics in Ontario, but it shows that our present Prime Minister is not very vigilant about the fiscal disequilibrium.

Mme Rich (Kristy): Do you think this is the result of the fact that he sees the election is gonna play out in Ontario? Has he given up on Québec, losing Québec to the Bloc?

M. Landry: It's speculation, but speculation based on quite apparent facts. The Bloc is ahead, and ahead, and ahead, so Mr. Martin is probably rather anguished about elections in Québec, and we must say that he is right.

(Fin à 12 h 23)

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