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Point de presse de M. Normand Jutras, député de Drummond, et de M. Guy Lelièvre, député de Gaspé

Version finale

Friday, May 6, 2005, 12 h 19

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures dix-neuf minutes)

M. Jutras: Alors, nous venons de terminer une interpellation qui avait trait au développement des régions, et j'interrogeais la ministre qui est responsable du développement des régions, Nathalie Normandeau, sur l'inaction, je devrais dire, du gouvernement libéral.
Vous vous rappellerez que le gouvernement libéral, dans le précédent mandat, là, le dernier mandat du Parti québécois, s'était dit le parti des régions. Le premier ministre actuel avait fait la tournée des régions, à l'époque, disant qu'il voulait prendre le pouls des régions, et, dans le programme électoral, il y avait des engagements très nets du gouvernement... du Parti libéral à l'effet qu'il voulait procéder à la décentralisation, qu'il voulait faire en sorte que les services s'améliorent dans les régions. Et ce que l'on constate, c'est que, sur toute la ligne, sur toute la ligne, le gouvernement libéral a failli à ses obligations, n'a pas respecté ses engagements. Mais c'est comme ça comme dans tous les autres domaines, c'est toujours la parole reniée, c'est toujours les engagements non respectés, c'est toujours le fait qu'on dit blanc et qu'on fait noir.
Et je vous donne quelques exemples. Pour un gouvernement qui se disait le gouvernement des régions, dès la première année, le ministère des Régions, il y a des coupures de l'ordre de 23 %. La deuxième année, encore des coupures de l'ordre de 14 %. Le budget de cette année, ah, là, le gouvernement dit: Ah, on fait beaucoup pour les régions, c'est 240 millions. Mais c'est 240 millions sur trois ans. Alors, ça, c'est le premier élément. Et déjà, dans le domaine de la forêt, les intervenants dans le domaine de la forêt ont dit: Seulement pour cette année, ça prendrait 330 millions. Ils mettent 240 millions pour trois ans, c'est-à-dire 80 millions par année. Et même, et même, cette année, ce n'est en réalité que 57 millions.
Et par ailleurs, bien, moi, ce que je veux porter à votre attention, quand on nous parle du fonds d'aide aux villes mono-industrielles, allez en parler aux gens de Huntingdon. Je suis allé à Huntingdon avec le chef de l'opposition. 2 800 habitants et 800 travailleurs du domaine du textile qui perdent leurs emplois. En décembre dernier, on leur a promis un fonds de 3 millions. Ça fait cinq mois de ça, et le fonds n'est pas encore là, disponible pour les gens de Huntingdon. Allez en parler au maire Gendron, il va vous le dire. Alors, quand on nous dit qu'on veut aider les villes mono-industrielles du Québec, mais moi, je dis: Allez raconter ça à d'autres. Parce que les villes mono-industrielles, on a l'exemple de Huntingdon, et quand on sait qu'il y a quelque 200 villes mono-industrielles à travers le Québec, bien, Michel Belzil lui-même, de la Fédération québécoise des municipalités, disait que c'était nettement, nettement insuffisant pour aider les villes mono-industrielles.
Alors, quand on regarde les outils qui sont supposément mis à la disposition des régions pour aider à leur développement, je pense au programme FIER, le Fonds d'intervention économique régional, après 14 mois, on commence à annoncer des FIER. Mais cependant, c'est toujours zéro démarrage d'entreprises, c'est toujours zéro développement d'entreprise, et c'est toujours zéro job. Quand on dit aussi qu'on croit dans les programmes ACCORD, les programmes ACCORD qui allaient permettre aux régions de développer des spécialités comme, chez nous, par exemple, dans Drummond, les textiles techniques, les équipements de transport, dans le budget de cette année, il n'y a rien pour ça.
Alors, les régions se sont mobilisées pour les projets ACCORD, ont travaillé là-dessus et là le gouvernement ne répond plus: Il n'y a pas d'abonné au numéro que vous avez composé. Alors, je dis donc, le gouvernement libéral a abandonné les régions, il y a de nombreuses pertes d'emplois dans les régions. Le textile est en train de mourir au Québec, le textile est en train de mourir au Québec, et le gouvernement libéral ne fait rien. Et pris dans son obsession fédéraliste, là, il ne peut pas mettre le fédéral au pied du mur puis l'obliger à bouger parce qu'il ne veut pas que le fédéral perde la face alors... de sorte qu'il couvre le fédéral. Mais qu'est-ce qui se passe pendant ce temps-là? C'est que les emplois continuent de se perdre dans toutes les régions du Québec, dans le domaine du textile. Cette industrie-là est en train de mourir et ni le gouvernement fédéral, ni le gouvernement du Québec ne fait rien. Et je vous donne... 800 emplois à Huntingdon, je vous l'ai dit, dans le domaine du textile chez nous, à Drummondville, 600 emplois Denim Swift, et à Magog, à Ormstown et partout les emplois tombent.
Alors, je dis donc qu'il faut que ce gouvernement-là... et la ministre Normandeau, entre autres, qui se dit à l'écoute, bien, il faut vraiment qu'elle écoute les gens et non seulement qu'elle écoute les gens, parce que là elle fait semblant d'écouter, il faut qu'elle écoute les gens puis surtout, surtout, il faut qu'elle agisse, il faut qu'elle se ressaisisse parce que les régions du Québec crient au secours. Merci.

M. Lelièvre: En ce qui me concerne, à titre de député de Gaspé, je veux dénoncer la décision du ministre Corbeil, lorsqu'il est venu en Gaspésie, lundi le 2 mai, dans le cadre de la tournée avec la ministre responsable de la Région, Mme Normandeau. Le ministre n'a pas eu le courage de dire aux gens de la région que, depuis le 1er avril 2005, il avait distribué la totalité du CAAF de la Gaspésia, qui va nuire éventuellement à la relance de l'usine de Chandler. Alors, les intervenants régionaux vont devoir se mobiliser, j'en suis convaincu, parce que, si un industriel repreneur du dossier de Gaspésia veut relancer l'usine et qu'il a besoin d'avoir à côté de l'usine une scierie pour maximiser ses retombées, à ce moment-là ce n'est plus possible. Donc, qu'est-ce qui va arriver dans le futur?
Mais ce qui est déplorable là-dedans, c'est: ni la ministre régionale ni le ministre Corbeil n'ont eu le courage de dire la vérité. Ils ont menti à la population en disant que le CAAF n'avait pas été attribué, alors que tous les documents et toutes les personnes qui étaient présentes ont entendu la réponse du ministre à l'effet que le ministre déclarait que le CAAF n'avait pas été attribué. Ici, à l'Assemblée nationale, il a tenté de se reprendre et il a émis un communiqué en date d'hier pour dire: Oui, je l'ai distribué. C'est inacceptable, et je pense que la population va juger ce gouvernement sur ses actes.
Il y a un autre élément, le fonds de pension des travailleurs de la Gaspésia. Ils sont en demande auprès du gouvernement du Québec. Aucune réponse ne vient de la ministre, aucune aide n'est apportée. Le fonds est en train de fondre comme neige au soleil, et ils attendent encore de Québec une réponse positive pour leur venir en aide. Alors, c'est le deuxième élément majeur concernant le dossier de la Gaspésia, et nous avons hâte de voir en région des actions de notre ministre régionale, Mme Normandeau.

M. Jutras: Alors, merci.

M. Lelièvre: Merci bien.

(Fin à 12 h 26)

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