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Point de presse de Mme Carole Théberge, ministre de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, et de Mme Michelle Courchesne, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale

Version finale

Friday, February 16, 2007, 10 h 32

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente-deux minutes)

Mme Théberge: Bonjour, tout le monde. Alors, je suis heureuse d'être ici en compagnie de ma collègue Michelle Courchesne, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, pour réagir aux propos de l'ADQ et de son chef M. Dumont concernant l'aide aux familles.
Nous avons, à travers les quatre dernières années de notre mandat, fait en sorte de répondre, je vous dirais, plus et mieux aux besoins différents des familles à travers le Québec. Nous y avons répondu de belle façon premièrement, évidemment, en consolidant les services de garde pour les gens qui en ont besoin, en instaurant un régime parental extraordinaire qui a un effet sur la natalité, comme on le voit, qui donne vraiment toute la latitude aux parents de demeurer avec leurs petits enfants beaucoup plus longtemps.
Nous avons surtout mis en place aussi le Soutien aux enfants, vous le savez, qui est une mesure financière qui s'adresse à toutes les familles qui ont des enfants de moins de 18 ans, au prorata du nombre d'enfants et du revenu familial. À travers le Québec, c'est plus de 856 000 familles qui reçoivent à chaque mois, s'ils le désirent, un montant substantiel pour leur permettre de faire des choix.
Ces trois grandes mesures, dans le fond, contribuent à donner des options évidemment aux parents et aux familles avec jeunes enfants, mais aussi aux familles avec des enfants adolescents, avec des parents âgés dont il faut prendre soin. C'est ça aussi, la famille d'aujourd'hui, et c'est ça la famille au complet.
Notre bilan, que nous avons déposé il y a quelques semaines, fait le topo dans le fond et le résumé de différentes mesures, et c'est dans cette optique-là que nous disons que nous avons donné des choix aux parents, que nous entendons continuer à le faire, peaufiner nos mesures pour répondre encore mieux à leurs demandes. Et c'est probablement pour cette raison également que la presse titrait: Québec, paradis des familles, en avril dernier, toutes mesures confondues.
Alors, c'est dans cette optique que nous sommes évidemment bien surprises des commentaires de M. Dumont sur l'aide potentielle aux familles. Ce que, moi, je me demande, c'est: Dans quoi va-t-il couper pour pouvoir la donner?

Mme Courchesne: Alors, si vous me permettez, c'est évident que, moi, à titre de ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ce matin, je dénoncerai le fait que l'ADQ et son chef, Mario Dumont, veuillent financer leurs engagements électoraux en coupant les prestataires d'aide sociale, c'est-à-dire en coupant les plus démunis de notre société. Alors, on voit encore une fois que M. Dumont entretient auprès de la population les préjugés qu'on peut avoir à l'égard des prestataires de l'aide sociale, et je vois là vraiment une division. Il divise encore cette population en brisant les valeurs de solidarité et de partage que tous les Québécois et Québécoises... auxquelles les Québécois et Québécoises adhèrent. Et ça, on le sait qu'il n'y a pas une société qui, aussi moderne soit-elle, puisse, pour financer des engagements électoraux, prôner qu'on doit couper les prestataires de l'aide sociale. Alors ça, ça m'apparaît absolument inacceptable de ce fait-là.
Et il faudrait voir aussi comment... il y a bien des questions auxquelles M. Dumont ne répond pas justement dans le financement de cette mesure qu'il nous annonce ce matin. Et on voudrait partager avec vous les questions qu'on est en droit de se poser à l'égard de son programme électoral.

Mme Théberge: Peut-être, si je peux ajouter, que, depuis 2003, notre gouvernement a augmenté l'aide aux familles de plus de 30 %, c'est-à-dire nous sommes passés de 3,6 milliards de dollars à 4,7 milliards, tout ça en écoutant dans le fond les commentaires des gens, en écoutant, surtout en entendant leurs besoins, en y répondant, en nous permettant également de le moduler devant certaines situations familiales différentes, dans certaines régions, également. Les services de garde se sont adaptés. Le Soutien aux enfants répond aussi à un besoin. Le Régime d'assurance parentale répond à des besoins, particulièrement au niveau des travailleurs autonomes et des pères qui ont des congés également. Et ça, ça s'ajoute à l'Aide aux devoirs, ça s'ajoute au crédit d'impôt pour parents âgés, parce que l'aide à la famille, c'est toute la variété de famille, à tous les âges de la famille. Et c'est dans ce sens-là que nous sommes inquiets de la proposition évidemment de M. Dumont.

Mme Courchesne: Et M. Dumont nous dit... en fait, Gilles Taillon qui a, semble-t-il, établi le cadre financier de l'ADQ, nous dit que, si la croissance économique se maintient ou va plus rapidement, cette mesure-là de 5 200 $ par année serait financée progressivement.
Il l'évalue à 900 millions de dollars par année, la mesure annoncée ce matin, au même nombre de naissances, au même taux de natalité. On voit là déjà, en partant, une contradiction. Si la tendance se maintient au niveau du résultat du régime d'assurance parentale, on a vu cette année que les naissances ont augmenté de 8 % au Québec. Donc, ça voudra donc dire un financement additionnel.
Ce que M. Dumont et l'ADQ ne nous disent pas, ce matin, c'est est-ce qu'ils vont conserver le réseau de garde des centres de petite enfance intact? Est-ce que l'ADQ et son chef vont augmenter les tarifs de ce même réseau de services de garde? Ça, ce sont des questions auxquelles le programme électoral de l'ADQ et de Mario Dumont, son chef, ne répondent pas. Ça nous apparaît être des questions absolument importantes à répondre dans le contexte d'une campagne électorale.
Et, finalement, je vous dirai que ce montant de 5 200 $, n'oublions pas qu'il est imposable. Donc, s'il est imposable, ça veut dire que les familles québécoises vont retourner au gouvernement fédéral 200 millions de dollars? Alors, ça, ça nous apparaît aussi tout à fait inacceptable que, sous un titre très alléchant et très attrayant, il faut bien penser qu'à la fois le PQ et l'ADQ nous demandent de régler le déséquilibre fiscal. Et déjà, la première mesure qui est annoncée ce matin par l'ADQ va venir complètement briser cette possibilité-là en retournant au gouvernement fédéral un 200 millions de dollars.

M. Boivin (Mathieu): ...pourquoi est-ce que ce n'est pas une bonne idée de donner l'argent aux parents? Parce que c'est beaucoup d'argent quand même, 100 $ par semaine non imposable. Ce qu'on a compris, c'est que c'était non imposable. Pourquoi est-ce que ce n'est pas une meilleure idée de...

Mme Théberge: Je vous dirais que, lorsqu'on regarde... mesures qu'on a mises en place depuis quatre ans, celles que nous avons consolidées, celles que nous avons ajoutées font en sorte de donner des choix aux parents. Il y a des parents qui souhaitent rester plus longtemps à la maison avec leur bébé naissant, le régime d'assurance parentale arrive tout à fait à point, il est plus généreux, vous le savez, plus accessible. Les travailleurs autonomes y ont droit, et ça, c'est une mesure qui est majeure.
Lorsqu'on parle au niveau des femmes, et des pères et des mères qui sont sur le marché du travail, ils ont besoin pour la plupart de services de garde adaptés à leurs besoins. Nous y avons travaillé en ajoutant 35 000 places, en rendant également plus flexibles les horaires par exemple et l'accessibilité à ces services de garde.
Moi, ce qui m'inquiète beaucoup, quand j'entends la proposition de l'ADQ, je me rappelle M. Taillon, en commission parlementaire, en 2003, qui nous disait qu'il fallait abolir les services de garde au Québec pour financer ces mesures. Alors, je pense que nous avons fait, comme société, des choix et nous investissons tout le monde dans la petite enfance, entre autres, et dans le soutien aux familles. Et je pense qu'abolir, dans le fond diminuer ces acquis me semble très problématique.
Nous souhaitons donner un choix aux familles, et nous leur en donnons la possibilité dans les options que nous avons mises sur la table. Et, lorsqu'on regarde le résultat de l'an 1 du régime d'assurance parentale par le taux de natalité et le taux de naissances, je pense que nous sommes sur la bonne voie et que nous avons réussi à créer ce que j'appelle, moi, l'environnement favorable pour que les jeunes parents, entre autres, décident et concrétisent leur désir d'avoir des enfants. Et on va continuer à travailler, le premier ministre s'y est engagé. Alors, je pense que nous sommes sur la bonne voie.

Journaliste: (Question inaudible).

Mme Théberge: Je pense que le gros problème de cette promesse-là, c'est qu'elle n'est pas viable. Où va-t-il prendre l'argent, M. Dumont? De quelle façon va-t-il financer? Les options que nous avons sur la table présentement, c'est que M. Taillon disait qu'il allait abolir les services de garde. M. Dumont dit qu'il va enlever l'aide aux personnes à l'aide sociale, l'aide financière aux personnes à l'aide sociale, les plus démunies. Alors, moi, définitivement, je trouve que ce n'est pas une bonne idée.

Mme Courchesne: Si vous me permettez, est-ce que vous savez qu'une personne qui n'a pas de contraintes sévères à l'aide sociale, là, reçoit de l'État autour de 600 $ par mois? Ce n'est pas beaucoup, là. Pensez-y, là, 600 $ par mois. Et ce sont ces mêmes personnes là que l'ADQ va couper. Nous, on a fait le choix de soutenir les prestataires d'aide sociale et de les conduire, à travers nos mesures, vers la formation et vers l'emploi.
Vous savez, dans les personnes qui sont sans contraintes sévères, nos statistiques nous disent, en date de 2005, qu'il y a seulement 15 000 personnes qui peuvent être véritablement en mouvement vers l'emploi parce que, on n'arrête pas de le répéter, la clientèle à l'aide sociale s'alourdit. Qu'est-ce que ça veut dire? Ça veut dire des personnes qui présentent des déficits de fonctionnalités pour se trouver un emploi ou aller vers la formation.
Alors, moi, je pense que M. Dumont est complètement débranché de la réalité. Ça fait très longtemps que M. Dumont n'est pas allé s'asseoir autour d'une table de cuisine avec les assistés sociaux, comme je fais assez régulièrement depuis que je suis ministre de la Solidarité sociale. Il verrait ce que ça veut vraiment dire, la pauvreté, au Québec.

Journaliste: (Question inaudible).

Mme Courchesne: Je pense que M. Dumont continue de diviser la population. Mais surtout, ce qui est le plus important, pour moi, là, c'est d'entretenir des préjugés à l'égard de nos plus démunis. Et ça, c'est une grande difficulté, à l'heure actuelle. Et, quand on dit que M. Dumont est l'homme de la «clip», bien, c'est exactement ce que ça fait.
Et, là, c'est repris à gros titres dans les journaux, alors que la réalité de ces personnes-là est tellement tout autre. C'est tellement... Et je ne suis pas la seule à le dire. Le Conseil national du bien-être et de la santé le dit, tous nos services sociaux en témoignent. Ces personnes qui se retrouvent brutalement à l'aide sociale ou qui y sont depuis un certain temps, c'est des personnes qui ont des problèmes vraiment très lourds et de tous ordres.
Et nous, ce que nous avons mis en place depuis quatre ans, c'est justement des mesures d'accompagnement personnalisées, c'est justement des mesures avec nos partenaires que sont les organismes communautaires pour s'assurer que ces personnes-là puissent, oui, contribuer à la société. Mais c'est un long processus, et ce n'est pas ça qui va donner 900 millions de dollars à l'ADQ pour remplir son engagement.

Le Modérateur: Dernière question en français.

Journaliste: Trouvez-vous ça cheap?

Mme Courchesne: Oui, très, très, je trouve ça très cheap.

Journaliste: ...les budgets d'aide sociale ont diminué beaucoup?

Mme Courchesne: Non, pas du tout.

Journaliste: Mais il y a moins de...

Mme Courchesne: Il y a moins de bénéficiaires mais, ça, les mesures...

Journaliste: C'était combien le budget avant ça, là?

Mme Courchesne: Écoutez, c'était à peu près 2 milliards de dollars puis, là, on est peut-être à 1,8... 1 million... 1,8...

Mme Théberge: 1,8 milliard.

Mme Courchesne: 1,8 milliard, je m'excuse. Mais il faut faire attention, quand je dis ça, vous avez raison de dire que le nombre d'assistés sociaux a diminué, vous avez raison, et ça, ça va faire en sorte que qu'il va avoir de la difficulté à financer à travers l'aide sociale.
Mais, ce que je veux insister, c'est que les budgets destinés aux mesures pour accompagner les prestataires d'aide sociale, ça, ces budgets-là n'ont pas diminué d'aucune façon. Ils ont été considérablement modifiés bien sûr pour justement aller chercher les plus éloignés du marché du travail, pour les mettre en mouvement parce qu'il y a entre 12 000 et 15 000 personnes qui véritablement, aujourd'hui, pourraient trouver un emploi.

Journaliste: Deuxième question. Bon, la mesure coûterait 900 millions, est-ce que c'est un coût net? C'est parce que je pense qu'une place en garderie subventionnée vous coûte le double du 100 $ par semaine.

M. Théberge: Bien, si vous me permettez, d'intervenir là-dessus, c'est que, nous, nous avons choisi d'avoir une vision beaucoup plus globale de l'aide à la famille.

Journaliste: Comment ça coûte une place en garderie subventionnée?

Mme Théberge: C'est selon... En fait...

Journaliste: C'est 200 $ par semaine, 40 $ par jour?

Mme Théberge: C'est, en moyenne, à l'État, 32 $ par jour par enfant. Si l'enfant...

Journaliste: ...

Mme Théberge: C'est ça. Plus le 7 $ que les gens ajoutent. C'est un investissement que nous avons choisi de faire collectivement en société. C'est un service qui répond à des besoins évidemment des jeunes familles qui sont sur le marché du travail, où on a ajouté des mesures dans le fond pour leur permettre de passer plus de temps, c'est - ce que je vous parlais tout à l'heure, du congé parental - le soutien aux enfants. Quand les enfants grandissent, l'aide aux devoirs arrive; le soutien aux organismes communautaires famille dans toutes les régions du Québec également. Et c'est de multiples mesures comme ça qui sont là justement pour donner différents choix aux familles qui ont différents visages à travers le Québec. Et c'est, nous, notre façon au Parti libéral et au gouvernement de faire en sorte de moduler et d'améliorer l'aide aux familles.

Le Modérateur: En anglais.

M. Lessard (Denis): Est-ce que vous voulez les priver d'un choix qui vous coûterait moins cher, qui vous coûterait 20 $ par jour...

Mme Théberge: Si on regarde un peu à l'extérieur du Québec et du Canada où les pays ont fait des avancées au niveau d'aide à la famille, de natalité améliorée, ce sont des mesures où les parents, les jeunes parents ont des choix et où les mesures aussi sont stables et en continu. Et notre premier ministre a répété encore dernièrement que l'aide à la famille continuerait de s'améliorer sous notre prochain mandat. Alors, voyez-vous, moi, c'est de cette façon-là, et, au quotidien, dans le fond je côtoie...

M. Lessard (Denis): ...ces enfants

Le Modérateur: Kristy Rich.

M. Lessard (Denis): Est-ce que vous souhaitez que les gens l'aient?

Mme Théberge: C'est un choix qu'ils peuvent faire avec les mesures qui sont en place présentement.

Le Modérateur: Kristy Rich, Kristy Rich.

Mme Rich (Kristy): You don't think this program could be attractive to somebody who might prefer just being home, look after their kids, rather than...

Mme Théberge: We already have measures to help them to make that choice if they want. If you... the parental measure - I'm sorry, I don't know the word in English - that «congé parental» or either the «Soutien aux enfants» is there to help them to make that choice if they want.
Now, the «Soutien aux enfants» is provided to all families all over Québec. That's more than 856 000 families who receive every month an amount, a big amount, that's 2 billions a year that we give to those families. So, it is very important for them and it helps them to make choices that... the choice that they want.
And, besides that, if we look at all the countries all over the world where family measures have a great input or a great impact, we have to give options to families: day-care services are one of them and one of the most important, I would say.
And, besides that, the «Soutien aux enfants», the «congé parental», are other measures and including many other measures that you have, you know, in that book that we just presented a few weeks ago. I think that we give options to the families. And we have listen to them and we can... what we can do with those measures is to modulate them, depending of their needs, so that is also very important.

Mme Courchesne: And, you know, there's another point very important. The «Soutien aux enfants» is from birth until 18 years old. What Mario Dumont proposes is from birth to 5 years old, 4 years old. And not only that, if your child doesn't go to «un centre de petite enfance», it means that again it divides because two families, one working and one having a child in «centre de petite enfance» receive nothing and the ones who stay at home receive $5,200.00. I mean, we think that the measures that we have also give the choice to the parents that want to stay at home they can do, because they receive $3,000.00 from Québec. But they receive that amount until 18 years old, which, I think, if you add, at the end of that period, it's a lot more than $5,000.00 a year.

Le Modérateur: Tim Duboyce. Tim Duboyce.

Mme Rich (Kristy): Why do you say this measure is not feasible?

Mme Théberge: Well, we're wondering where the ADQ will take the money for that. Will they cut the CPE? Will they cut the social service? Where will they cut?

Mme Courchesne: And not only they say that they will cut also in the bureaucracy of the State, but which services will they cut, they don't say. That's very important because, you know, to say loudly that, you know: We're going to shrink «l'État du Québec», it's one thing, but tell us exactly before the election which services you will cut.

M. Duboyce (Tim): It sounds like you're suggesting Mario Dumont has almost a hidden agenda on his file. Is that what you're saying?

Mme Courchesne: Well, what I'm saying, he is not saying all the truth, he is not giving all the explanations and I feel that before... You know, it's quite attractive again to have that title this morning but we're here to ask these questions and to inform the population that there is some answers that we don't have. So, we would like the answers today, both ways. I mean he has to go... to the end of his logic and tell us exactly where he will cut and how he will find...

Le Modérateur: Last question. Last question.

M. Duboyce (Tim): ...explain... you mentioned about the welfare program you're talking about saying... no more room to cut in this program...

Mme Courchesne: There is really no more room. When an individual receive $600 per month for his living, how can honestly, how can we cut more than that? And I feel that, you know, he's breaking those values of solidarity and generosity, because, you know, poverty is a reality. Poverty is not something that, you know, we dream at night. So, I invite M. Dumont to right here, down the hill, and I invite him to go and sit with these people and really understand their reality. Because again he doesn't give a sense of those values and I know that Quebecker, since a very, very long period, share those values, and they want us to support the real poverty in Québec.

Le Modérateur: Merci.

(Fin à 10 h 50)

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