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Point de presse de Mme Martine Ouellet, porte-parole de l'opposition officielle en matière de transports, de stratégie maritime et d'électrification des transports , Mme Sylvie Roy, députée d'Arthabaska, et M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Tuesday, May 24, 2016, 15 h 18

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures dix-neuf minutes)

Mme Ouellet : Donc, merci. Donc, un point de presse, vous voyez, conjoint avec Amir Khadir de Québec solidaire, avec Sylvie Roy, députée d'Arthabaska, concernant la motion que nous avons déposée conjointement pour recevoir, à la Commission des transports et de l'environnement... Je pense qu'on a vu, la semaine passée, à quel point il y a des irrégularités au MTQ puis suite à la commission Charbonneau. C'est très grave ce que nous avons entendu. Il est important que les Québécois puissent avoir la vérité, puissent connaître la vérité. Donc, nous souhaitions entendre le député de Marguerite-Bourgeoys, M. Poëti, qui, d'ailleurs, ne s'est pas gêné pour faire toute une série d'entrevues à la radio, à la télévision, je pense que ce serait important qu'il vienne également rencontrer les parlementaires, entendre aussi Jean-Louis Dufresne, le directeur de cabinet du premier ministre, étant donné que lui était au courant et n'a pas jugé à propos d'informer son ami et le premier ministre de toute cette histoire-là concernant les irrégularités au MTQ. Donc, pourquoi l'a-t-il tenu dans l'ignorance? C'est la même chose pour M. Iglesias, pourquoi a-t-il tenu le premier ministre et son ami dans l'ignorance?

Il est important aussi de rencontrer Mme Annie Trudel, qui a été, je vous dis, une ex-employée de l'UPAC, qui a fait toute une vérification au sein du MTQ et qui a reçu des bâtons dans les roues, ça serait important de l'entendre, ainsi que Mme Louise Boily, qui a été la signataire du rapport pour lequel il manque quatre pages, et les autres personnes que nous avons demandé d'entendre.

Vous savez, ce n'est pas banal, ce qui s'est passé la semaine passée. Et en plus... on est d'accord, là, avec le Vérificateur général, qu'il fasse sa vérification au MTQ, mais ce n'est pas juste la vérification du MTQ, c'est toute la ligne de décision concernant le gouvernement libéral où on doit aussi avoir un éclairage parce que la question se pose : Pourquoi l'ex-ministre des Transports a-t-il été évincé du Conseil des ministres? Difficile de croire le premier ministre, M. Couillard, qui nous dit que c'est parce qu'il souhaitait avoir quelqu'un de plus jeune, une femme, puis quelqu'un provenant des régions lorsqu'on voit que la personne qu'il a nommée pour le remplacer est M. Daoust, donc un homme d'expérience, disons ça comme ça, et de Montréal.

Donc, quelle est la véritable raison? Est-ce que c'est parce que M. Couillard refusait de faire le ménage au MTQ? Et voilà, c'est important que nous ayons une commission parlementaire.

M. Khadir : Très brièvement, moi, je pense qu'il faut surtout rappeler que M. Couillard a des responsabilités, et il ne peut pas se soustraire à ses responsabilités aussi facilement. N'importe qui qui, de près ou de loin, s'intéresse à la politique du Québec depuis les cinq, six dernières années, depuis sans doute les événements qui ont entouré...

Mme Roy (Arthabaska) : Depuis 2009.

M. Khadir : ...depuis 2009 — les premières questions posées par Sylvie, le travail fait par les journalistes et le reste de l'opposition — sait qu'il se passe quelque chose au ministère des Transports et au ministère des Affaires municipales. C'est les deux ministères les plus importants qui octroient des contrats, et il me semble que la première responsabilité d'un premier ministre qui dit venir au pouvoir pour assurer l'intégrité du gouvernement libéral qui a tourné la page par rapport à l'époque Charest, c'est de s'assurer d'envoyer des consignes claires à tous ses ministres et à tous ses sous-ministres, à tout son personnel d'être le premier informé de toute irrégularité. Alors, comment ça se fait qu'il n'était pas au courant? Est-ce que c'est de l'aveuglement volontaire ou est-ce que c'est parce qu'il y a de l'information qui lui est parvenue et il a préféré écarter le ministre plutôt que de régler le problème?

Donc, comme nous l'avons mentionné la semaine dernière, la réponse à ça... Il y a une réponse, bien sûr, administrative, la VG aura amplement le loisir de le faire et nous en sommes reconnaissants, mais il y a une réponse politique qui doit être donnée par le premier ministre du Québec, et c'est pour ça qu'on veut entendre tous les témoins en commission parlementaire.

Mme Roy (Arthabaska) : Alors, pour moi, c'est comme jouer dans Le jour de la marmotte, hein, ça fait plusieurs fois que je pose la question puis que je redis. En tout cas, finalement, je n'ai pas voulu suivre les pistes — un petit commentaire comme ça — de ma mère, qui est professeure, parce que je trouvais, après avoir enseigné, qu'on passait notre temps à répéter, mais je pense qu'en politique je n'ai pas gagné au change, là.

Ça fait depuis 2009 qu'à la simple lecture des documents je voyais qu'il y avait des irrégularités, ça fait que ce n'est pas très, très difficile, là. Quand le contrat est à 24 999 $ puis que c'est 25 000 $, le total pour aller en soumission, puis il y en a deux à la même personne, à 24 999 $, ça ne prend pas la tête à Papineau pour trouver que ça ne fonctionne pas. Donc, c'est des documents qui sont publics, c'est facile de se rendre compte qu'il n'y a rien qui a changé au ministère des Transports et puis qu'on répète, puis on répète, puis on continue à chercher des mécanismes pour garder sa tête dans le sable, faire l'autruche, puis c'est... Moi, je pense que la population en est rendue à un ras-le-bol, et puis même ils sont désensibilisés face à la corruption, ils se disent : Bah! C'est ça, la vie. Mais je pense qu'on ne doit pas, nous, en tant qu'oppositions, baisser les bras sur ces sujets-là. Merci.

M. Khadir : Merci.

(Fin à 15 h 24)