To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux

Version finale

Friday, May 29, 2009, 12 h 34

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures trente-quatre minutes)

M. Bolduc: Bonjour à tous. Je veux prendre quelques minutes avec vous pour faire le point sur la situation des tests au niveau du cancer. Bon. Dans un premier temps, on va clarifier par rapport à l'étude du Dr Gaboury, à qui j'ai parlé ce matin.
Au niveau du ministère et moi-même n'avions pas l'étude avant le reportage. Le ministère a pris connaissance de l'étude hier pendant la journée et, moi, j'ai pris connaissance de l'étude ce matin. Ce qu'il y avait de disponible, c'est que le Dr Gaboury avait partagé des résultats avec des collègues pathologistes lors d'une rencontre et également le Dr Gaboury était membre d'un comité au niveau du Laboratoire de santé publique du Québec et il avait partagé le protocole et des résultats bruts avec une personne qui travaille avec lui au niveau du comité, mais, à notre connaissance, ce n'était pas pour partager avec l'ensemble autant du Laboratoire de santé publique qu'avec l'Institut national de santé publique ou avec le ministère; c'était un comité interne qui est justement en charge de mettre en place un programme d'assurance qualité.
Deuxième élément. J'avais annoncé hier qu'Info-Santé pourrait répondre aux gens qui ont des inquiétudes. Actuellement, c'est un service qui est disponible. Info-Santé va pouvoir donner certaines informations, mais ils ne peuvent pas donner des informations qui sont au-delà de ce qui est disponible et également c'est certain qu'ils ne peuvent pas rentrer dans les cas particuliers. Mais on veut que les gens puissent avoir un endroit où ils peuvent avoir un répondant qui peut répondre à certaines questions. Mais c'est certain qu'au cours des prochains jours nous aurons l'occasion d'informer la population sur vers quoi on s'en va.
Troisième élément. Ce matin, j'ai parlé avec Dr Gaboury, de l'Association des pathologistes, et avec des représentants de l'Association des hémato-oncologistes et nous avons pris la décision de nous rencontrer dimanche après-midi, à 14 heures, pour faire le point sur la situation. Et également je veux m'entourer de ces experts pour me faire des recommandations sur justement comment on va continuer au niveau du dossier, en termes d'information à la population, les démarches à suivre. Et tous, suite à nos discussions, sommes d'accord qu'il est très important que la population du Québec soit très bien informée, et on est tous conscients qu'il faut... un dossier important et sérieux, et on veut donner l'heure juste. Donc, on est vraiment en collaboration, et, comme professionnels, tant moi, comme ministre médecin, qu'eux, comme spécialistes concernés par la situation, veulent que la situation soit claire, veulent avoir la vérité et veulent surtout que la population du Québec reçoive les soins qui sont nécessaires.
Donc, dans cet esprit-là, on va se rencontrer dimanche après-midi de façon à ce que, en fin de journée et lundi, on puisse vraiment donner les grandes orientations par rapport à ce dossier que nous voulons solutionner le plus rapidement possible. Et tous les moyens vont être mis en oeuvre pour que la population du Québec soit assurée des services de qualité, au niveau de la pathologie comme dans tous les autres secteurs. Merci.

Mme Brassard (Marie-Andrée): M. Bolduc, qu'est-ce que vous avez appris de l'étude d'AETMIS déposée à votre ministère il y a déjà un an?

M. Bolduc: Oui, l'AETMIS, c'était une étude qui disait que ce serait... qu'il faudrait mettre en place un service d'assurance qualité en pathologie. Juste deux niveaux. C'est, il se fait déjà de l'assurance qualité dans les établissements de santé au niveau de la pathologie puis au niveau de tous les laboratoires, mais au niveau de la pathologie, on n'a pas un système québécois national dans lequel... à lequel tous les établissements sont soumis. Donc, c'est peut-être ça... Il faut faire la nuance, c'est-à-dire ce n'est pas parce qu'il ne se fait pas de la qualité, c'est juste que ça prend un autre niveau de qualité dans lequel on va revérifier, par l'envoi, de façon aléatoire, de certains spécimens, pour s'assurer que les diagnostics ou les critères sont respectés.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Bien, j'imagine que le rapport faisait un constat plutôt négatif de ce qui se passait, là. Je n'ai pas encore vu... le temps de lire le rapport, mais, si on vous recommandait de passer à l'action, c'est parce qu'on jugeait que c'était nécessaire.

M. Bolduc: C'est que, dans les normes actuelles, il est recommandé d'avoir de l'assurance qualité dans un contexte de système national - quand je dis «national», au niveau du Québec. Ce qu'il faut voir, c'est qu'il y a eu la recommandation de l'AETMIS, et, dans les mois qui ont suivi, on a mis en place des comités pour répondre à cette demande-là, de l'AETMIS. Mais de mettre en place un système d'assurance qualité québécois, bien, c'est certain que ça ne se fait pas dans une journée.
Juste pour vous donner un exemple, il faut qu'ils s'entendent sur les protocoles, il faut qu'on s'entende sur les mesures à suivre, il faut mettre en place le système. Et c'était un des comités, à ma connaissance, sur lequel le Dr. Gaboury participait.

Mme Brassard (Marie-Andrée): ...combien, si, là, on suivait toutes les recommandations, ça coûterait combien au gouvernement du Québec?

M. Bolduc: Ce n'est pas de question de coûts, puis je n'ai pas évalué les coûts, c'est une question que c'est quelque chose qu'on doit faire au Québec, pour la qualité des soins au niveau de la pathologie. Et puis c'est quelque chose qu'au niveau du ministère on était prêts à mettre en place, sauf qu'il y a des délais pour la mise en place, parce que c'est un système qu'on crée, et c'est comme construire une maison, on ne peut pas le faire en une journée, donc les comités travaillaient déjà sur la mise en place...

Mme Brassard (Marie-Andrée): ...Dr Barrette dit que c'est une question d'argent, qu'il y a beaucoup de laboratoires qui sont vétustes, des équipements ne suffisent plus compte tenu des nouvelles techniques.

M. Bolduc: Là, je pense qu'on va mettre un niveau. On reconnaît qu'au Québec il y a une pénurie de pathologistes qu'on travaille. Au niveau des équipements, il y a du travail qui se fait, comme on l'a fait en radiologie, on l'a fait dans les blocs opératoires, dans les urgences. La pathologie, c'est un secteur de laboratoire. Il y a des équipements qui, à chaque année, sont achetés. Et je ne voudrais pas mélanger, là, le côté revendications du côté présentement qu'est-ce qu'on fait pour la problématique que nous avons actuellement?
Et, puis là, je pense qu'on va demander aux gens... Vous avez vu l'anxiété que ça causait dans la population? Moi, je me suis engagé à donner l'heure juste, je me suis engagé à dire la vérité et à être transparent, puis je demanderais aux gens de ne pas jouer le jeu, là, de commencer à jouer sur l'anxiété des gens. On va le plus possible... Vous avez des questions, on va répondre honnêtement, et je ne veux pas d'enjeu non plus de négociation là... On a réussi à avoir la discussion, ce matin, avec les associations qu'on mettait tous nos intérêts de côté pour n'en avoir qu'un seul: celle des patientes. Puis ça, je vais y tenir.

M. Dutrisac (Robert): Combien de gens... Combien de personnes sont visées, là? Vous avez vu l'étude, là, combien de personnes...

M. Bolduc: Dans l'étude, ce qu'on a vu, c'est qu'ils ont envoyé 15 échantillons à environ 25 centres. Ils ont demandé aux gens de faire des diagnostics sur ces échantillons et, quand les échantillons sont revenus, ils ont comparé avec ce qui se faisait, mettons, avec un contrôle de qualité. Là, ce qu'il faut voir, puis je ne veux pas embarquer dans les détails, ce n'est pas le but aujourd'hui, mais en diagnostic, il y a plusieurs techniques de possibles. Juste pour donner un exemple: si ce n'était pas la même technique, ça pouvait donner des résultats différents. Là, ça a démontré une différence à certains laboratoires. Parce qu'il y a des laboratoires qui ont eu un très haut taux de conformité, il y a des laboratoires qui ont un moins bon taux de conformité.
Mais c'est une étude, puis ça, le Dr Gaboury le reconnaît, c'est une petite étude, c'était comme lancer des sondes, puis après ça on a les résultats. Ça demanderait qu'on fasse une étude plus poussée, mais inutile de vous dire qu'on n'attendra pas une étude plus poussée pour agir.

Mme Thibeault (Josée): Est-ce que vous avez l'intention... déjà est-ce que ça s'étudie le fait de pouvoir éventuellement faire faire... refaire les tests pour rassurer tout le monde?

M. Bolduc: Là, ce que nous sommes en train de faire, c'est que... je vais vous donner un exemple: hier, l'Hôpital de l'Enfant-Jésus a dit qu'eux autres ils étaient conformes à un programme d'assurance qualité. Si on avait un programme d'assurance qualité québécois demain matin, leur conformité serait acceptée. Donc, on peut assumer que cet établissement-là, les patients n'auraient pas besoin d'être réévalués. Et si vous étiez dans un établissement qui faisait de l'assurance qualité locale, mais qui n'envoyait pas, mettons, un contrôle à Toronto ou aux États-Unis, bien, ça se peut que vos résultats soient très bons, mais on voudrait le vérifier par une... le faire vérifier par un autre laboratoire. Et ce laboratoire-là, on pourrait regarder pour le valider. Mais, pour décider si, oui ou non, on va faire ce que vous venez de dire, de vérifier, on va demander aux experts.
Moi, je suis un ministre qui était un médecin de famille qui traitait du cancer, mais je me suis toujours fié, quand on arrivait dans ce type de décision, aux spécialistes, et les spécialistes dans ce domaine, ce sont les hémato-oncologues et ce sont les pathologistes. Donc, on va s'asseoir avec les représentants, qui sont de très bonne qualité au Québec, et on va leur demander, pour eux, c'est quoi qui est le mieux pour la population québécoise et pour les patientes touchées par la problématique. Mais, moi, je vais...

M. Deschênes (Alexis): Vos experts, ça fait un mois qu'ils l'ont, l'étude.

M. Bolduc: Non, il faut faire attention. L'étude qui a été faite fait juste dire qu'il y a une différence de conformité, O.K., mais elle ne dit pas beaucoup plus que ça. Et d'ailleurs, j'ai trouvé le Dr Gaboury rigoureux au niveau intellectuel, il a dit: Écoutez, il faudrait qu'on aille plus loin. Ce que ça nous dit juste, c'est que ça veut dire que probablement que c'est ça. Puis c'est parce que... Puis l'étude du Dr Gaboury, de ce qu'on a pu voir, c'est quand même une étude qui est bien faite, et puis là on va attendre les résultats de l'INSPQ et...

M. Séguin (Rhéal): Il dit que c'est explosif comme...

M. Bolduc: Bien, c'est explosif...

M. Séguin (Rhéal): Écoutez, il y a un problème, là, tu sais!

M. Bolduc: Non. Écoutez, c'est explosif dans le sens qu'il dit: Nous autres, on voudrait être sûrs que la qualité est là, et, pour être sûrs de la qualité, il faudrait qu'on ait une assurance qualité comme programme au Québec. Mais, si vous demandez au Dr Gaboury si, dans son laboratoire, il y a un manque de qualité, je pense... Ce n'est pas ça qu'il va dire d'ailleurs. Si vous avez pris l'entrevue avec les médecins spécialistes, ce qu'ils disent, ils disent: Écoutez, au niveau de la pathologie, c'est excellent. On pense qu'il y a de l'amélioration à avoir au niveau des outils, il y a de l'amélioration à avoir au niveau d'un programme d'assurance qualité, mais on ne conteste pas qu'il y a de la bonne pathologie qui se fait au Québec, mais on voudrait être sûrs par une vérification. Et puis, encore là, je vous dis, c'est relativement complexe, mais ce qu'on sait, c'est que le Dr Gaboury nous éveille à une problématique qui pourrait survenir. Puis, en passant, il n'a pas dit qu'il y avait des problèmes, il a dit juste que c'est quelque chose qui pourrait être explosif qui pourrait survenir, donc ça veut dire de mettre en place un programme d'assurance qualité dans les plus brefs délais possibles, ce que moi, je pense qu'on doit faire au Québec.

M. Deschênes (Alexis): Donc, M. Bolduc, comment vous pouvez dire que vous donnez l'heure juste aux gens, alors que mercredi vous disiez: On cherche l'étude, on veut y avoir accès, et qu'il y a déjà de vos experts qui avaient eu accès à cette étude-là?

M. Bolduc: Non, ils n'avaient pas eu... Nos experts - c'est ce que j'ai clarifié tantôt... Ce qu'on sait, c'est que le Dr Gaboury avait partagé avec ses confrères pathologistes des résultats, ce que nous autres, nous n'avions pas, et également, parce qu'il travaillait à l'intérieur d'un comité au niveau du Laboratoire de santé publique du Québec, il l'avait partagé avec une collaboratrice du comité, mais les résultats n'avaient pas été - puis c'est des résultats bruts, ce n'étaient pas des conclusions de l'étude - les résultats bruts avaient été partagés avec cette personne-là, mais n'avaient pas été partagés avec le reste. Donc, on essaie de vous donner l'information...

M. Deschênes (Alexis): ...c'est normal qu'on donne une étude comme ça, qui peut être inquiétante, et que les gens à l'INSPQ, ils attendent quoi...

M. Bolduc: Non, faites attention! C'est qu'il n'a pas donné une étude, il a donné des résultats bruts parce que, de ce que j'ai compris, c'est que l'étude... les conclusions n'étaient pas tirées. Il faut comprendre que, quand...

Mme Brassard (Marie-Andrée): Pardon, elles étaient tirées, elles ont été présentées au congrès, M. Bolduc.

M. Bolduc: Ça, c'est la partie que je vous dis, c'est la partie qu'il a partagé avec les autres pathologistes, mais, nous autres, comme ministère, on n'était pas là, là, ni comme ministre.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Il y avait des représentants de l'institut...

M. Bolduc: Il a partagé, il a partagé à ce niveau-là, il faudrait valider à ce moment-là, mais il a partagé avec ses collègues pathologistes. Mais, moi, je peux vous dire, nous autres, on n'en avait pas entendu parler. Et de ce que j'ai pu voir, Dr Gaboury, lorsqu'il a rendu disponible l'étude lors du reportage, le lendemain, nous autres, il a fallu leur demander de pouvoir l'avoir.

M. Séguin (Rhéal): ...a exagéré donc! Il a alarmé plein de monde pour rien, et là vous dites que...

M. Bolduc: Moi, à ce stade-ci, à ce stade-ci, là ce que je veux, là, il y a une inquiétude à la population, il y a des...

M. Séguin (Rhéal): ...puis vous dites le contraire, là.

M. Bolduc: Non, non, on ne dit pas le contraire. Il y a des raisons de s'inquiéter parce qu'il y a une étude qui dit qu'il y aurait possiblement un manque de concordance au niveau de certains laboratoires par rapport à une vérification qui pourrait être faite dans un autre laboratoire. Dr Gaboury a reconnu qu'il faudrait aller plus loin dans l'étude. On sait que c'est une étude avec un petit nombre de patients mais que c'est une étude qui a l'air à être valable. Et puis ce qu'on sait également, c'est que pour, nous autres, on prend ça assez au sérieux pour rencontrer les experts, les hémato-oncologistes et l'Association des pathologistes, dont le Dr Gaboury, pour faire la discussion sur justement cette étude-là et c'est quoi, les prochaines étapes pour assurer aux patientes du Québec les meilleurs soins.

Mme Brassard (Marie-Andrée): ...il n'est question de la faire valider par des experts...

M. Bolduc: En même temps...

Mme Brassard (Marie-Andrée): J'ai de la misère à vous suivre...

M. Bolduc: C'est parce que, vous savez...

Mme Brassard (Marie-Andrée): Hier, vous mettiez en doute l'étude. Vous posiez des questionnements sur l'indépendance, sur la méthodologie, sur tout ça. Puis aujourd'hui, vous nous dites: Il y a des raisons de s'inquiéter, car l'étude dit qu'il y a des problèmes.

M. Bolduc: Ce que j'ai dit, c'est qu'on travaille sur beaucoup de choses en parallèle et, en même temps, c'est que vous voyez, c'est un dossier dans lequel on veut agir de façon assez rapide, il faut donner la bonne information. Ce que j'ai dit, c'est que l'étude continuait d'être validée par le Collège des médecins et l'Institut national de santé publique. Ce que j'ai vu comme étude aujourd'hui nous éveille à des problématiques possibles, O.K. Et ce que ça veut dire également, c'est qu'on n'attendra pas de refaire une autre étude qui va prendre des mois avant de prendre des décisions pour notre population du Québec pour répondre autant aux soins des patientes qu'à leur anxiété.

M. Dutrisac (Robert): Justement, cette anxiété-là ou cette inquiétude-là va être dissipée parce que, là, il n'y a rien de tel. À l'heure où on se parle, les gens sont toujours aussi inquiets puis aussi, ils ont davantage raison d'être inquiets parce que, là, vous confirmez que l'étude est correcte.

M. Bolduc: L'étude, ce qu'elle nous dit, c'est un petit nombre. Et là il faut donner la limite de l'étude: c'est que c'est un petit nombre dans lequel on dit qu'on... dans lequel on établit qu'entre certains laboratoires il peut avoir une discordance. Et puis il faut valider ces résultats-là. C'est ce qu'on dit, on ne dit pas plus que ça et on ne dit pas moins que ça. Et puis, si quelqu'un pense que c'est le contraire, c'est vraiment ça.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Combien ça va prendre de temps pour valider tout ça, parce que vous nous dites en même temps: On n'attendra pas des mois pour agir. Vous nous dites: Il faut valider ça parce que les échantillons ne sont peut-être pas suffisants. Moi, j'ai de la difficulté à vous comprendre, M. Bolduc.

M. Bolduc: O.K., bon, d'où l'importance d'avoir une rencontre avec l'Association des pathologistes, qui sont les experts, avec l'Association des hémato-oncologues, pour qu'eux autres discutent et nous fassent des recommandations sur comment se conduire par la suite pour ce dossier-là. Ce que vous voyez, là, c'est un dossier complexe à laquelle... il n'y aura pas de réponse facile. Et ce que je peux vous dire, c'est qu'on va s'entourer des meilleurs experts pour justement avoir la démarche. À partir...

Des voix: ...

M. Lessard (Denis): ...les gens vont devoir être rappelés, est-ce que vous pensez que ce sera aussi la solution?

M. Bolduc: Moi, ce que je veux voir... moi, je pense que c'est possible. O.K. Ce que je veux voir, c'est que, quand je vais avoir rencontré l'Association des pathologistes et l'Association des hémato-oncologues, dimanche, à partir de ce moment-là, on va établir le plan de match et c'est possible que ce soit ça. Mais là, le danger qu'on a c'est de dire plein de choses qui, par la suite, on est obligés de se contredire. Donc, on essaie de vous donner encore là tout à fait l'heure juste par rapport à la situation, mais je ne peux pas présupposer qu'est-ce que les experts vont me dire. Il faut au moins que j'attende qu'ils se prononcent.

Des voix: ...

M. Deschênes (Alexis): ...qui ont reçu des traitements inappropriés à la lumière de cette étude, de ce que vous avez pu constater.

M. Bolduc: À la lumière de cette étude, il y a une possibilité qu'il y ait des femmes qui aient été traitées puis qui n'auraient pas dû être traitées. Il est possible qu'il y ait des femmes qui auraient dû être traitées et qui ne l'ont pas été, excepté qu'on ne peut pas tirer cette conclusion-là. On n'a pas aucun cas particulier. Puis, pour aller plus loin, il va falloir justement qu'on parle avec l'Association des pathologistes, l'Association des hémato-oncologistes pour qu'avec eux autres on s'entende sur la démarche qui va suivre par la suite. Et je peux vous dire que je vais... c'est moi qui vais présider cette table, et on va écouter les différentes parties puis on va essayer d'avoir un consensus par rapport à ça.

Des voix: ...

Une voix: En anglais.

Mme White (Marianne): M. Bolduc, what do you have to say to the thousand of women in Québec today who are worried that their cancer test might be wrong?

M. Bolduc: It's something very important that we have now and it's something that I'm very conscious about it and it's something that I want to have the answers very... very rapidly. But for the moment, I have to talk with the experts and we have to discuss together and at the beginning of next week, we are going to have a better...

Mme White (Marianne): You've looked at a study this morning, what do you think of it?

M. Bolduc: But the study just tells us that there are differences between laboratories in Québec. This is the only thing that we can say about the... But, because of that, we have to do more and to do more studies, but at the same time we have to be sure that every patient should have the treatment or should stop their treatment as soon as possible. And this is what I... this is why I want to discuss with the experts in «hémato-oncologie» and in pathology.

Mme Montgomery (Angelica): What are your options in terms of actions that you can take right away?

M. Bolduc: Right away, I have to... the first option is to be sure to do the good thing. And to do the good thing I have to be with the experts. And you know on Sunday we're gonna be together. Because not tomorrow, they have to prepare for Sunday. Why not Monday? Because Monday for me it was too long. We're gonna have a meeting on Sunday afternoon and with them we're gonna discuss what's gonna be the next step for this problem.

M. Séguin (Rhéal): Come Monday morning, what will you be able to tell the patients?

M. Bolduc: I don't know because I have to speak with the experts and, on Monday morning and maybe on Sunday afternoon, I can tell you more, but before we have to be very cautious, we have to be very rigorous and we have to talk with the experts and they have to prepare. And this is why we're gonna do... on Sunday afternoon.

Mme Montgomery (Angelica): What are people gonna hear if they call the 811 line?

M. Bolduc: We're just gonna tell them that we know about the problem and they gonna have to wait because every case is particular, and they gonna have to wait that we're gonna take the decision, probably at the beginning of next week.

Mme Boyer (Valérie): Now that you have the report in hand do you think that it was exaggerated? Do you think it's alarmist?

M. Bolduc: I take the report very seriously and I want to see what's gonna be the next step before to see something like that.

M. Grant (John): Why do you think it was the pathologist and not the oncologist who brought this to you?

M. Bolduc: Because they are the ones who are responsible of the diagnosis and they are the ones who are doing the tests in the laboratory.

M. Grant (John): Yet in some hospitals like... the CHA or the CHUQ, I can never remember, Enfant-Jésus or among them, they were doing independent testing outside the hospital already and already having essentially... Why were they doing it and the other guys were...

M. Bolduc: It depends on the laboratory, it depends on the decision of the team there and some hospitals wanted to be very... to have the verification...

M. Grant (John): They've all been doing that though. It seems to me that the best practice is what...

M. Bolduc: The best practice is to have something national, to have a program, and everyone should have this kind of testing, I agree with that and this is what we want to do. And we have a committee on that, we are working on it, that we can have that in Québec.

M. Grant (John): In what way then did this going to the media essentially by the FMSQ further the dossier or help patients get better care in Québec or did it just scare them more than anything else?

M. Bolduc: You have to ask them the question.

Journaliste: They were saying that there would be 15 to 20 % error rate. Is that accurate?

(Fin à 12 h 54)

Participants


Document(s) Related