(Onze heures vingt-deux minutes)
M. Bonnardel: Bonjour. Merci d'être là. J'étais en train, moi, là, de... je parlais quasiment à mes amis. Alors, écoutez, je pense qu'il était important de démontrer hier et encore ce matin, le travail immense qu'on a à faire au Québec, le travail que le gouvernement Charest ne veut pas entreprendre, le travail que lui-même veut faire depuis 2003, cette réingénierie de l'État, qu'il n'a pas entrepris, qu'il a abandonné. Je pense que dans la situation actuelle, comme vous le savez, 0,45 $... le 0,45 $ sur 1 $ d'impôt qui va directement au système de santé, je pense que c'était un travail que le ministère lui-même pouvait entreprendre avec toute cette lourdeur, tous ces gens qui y travaillent pour montrer aux gens qu'on pouvait faire la job. Alors, nous, on l'a fait et on est parti, on est parti à la base du ministère de la Santé, ici au centre, et de seulement huit agences pour montrer tout le ridicule, toute cette dérive bureaucratique du plus gros ministère au Québec.
Alors, ce que vous avez, donc cette toile d'araignée, c'est nécessairement des dédoublements de poste, des couleurs qui se multiplient, disons, du ministère de la Santé et des agences. Vous le savez, le fascicule n° 2, que les économistes qui ont été engagés le disent: Il y a 600 millions de dollars qu'on peut aller chercher en dédoublement. Alors, je pense que, si le gouvernement ne veut pas entreprendre ce travail, nous, on va le faire pour lui. On est prêts à l'aider, et ça le démontre bien. Et je peux vous nommer juste quatre postes de direction au ministère de la Santé, vous avez une direction des communications, vous avez un service des communications et des relations avec les citoyens, un service des affaires publiques et un service des stratégies de communication.
Alors, je pose la question: Si cette révision générale des politiques publiques ne peut pas être entreprise, que minimalement on prouve aux Québécois qu'on peut se serrer la ceinture au plus gros ministère au Québec, bien, qu'on m'explique pourquoi on n'entreprend pas ce travail. Merci.
M. Deschênes (Alexis): Comment est-ce que ça se compare avec les entreprises privées de la même taille, cet organigramme?
M. Bonnardel: Bien, je pense que ça ne peut pas se comparer parce qu'à la base... à la base, c'est énormément des milliers, des milliers, des milliers d'employés. Puis, comme vous le savez, je ne veux pas en amener à imposer un système. Je pense que les entreprises privées, les PME connaissent bien la norme ISO, je pense que certains d'entre vous aussi le connaissent. Si c'est minimalement ça qu'on doit faire pour être capables... puis je ne dis pas, demain matin, qu'on doit abolir tout ça, là, que tous ces postes doivent être abolis, ce n'est pas du tout ça, la question, mais il y a nécessairement un travail. Comme les économistes ont été engagés à gros prix le disent... ce n'est pas moi qui l'ai inventé, là, c'est dans le fascicule, il y a 600 millions...
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M. Bonnardel: ...si c'est minimalement ça qu'on doit faire pour être capables... puis je ne dit pas demain matin qu'on doit abolir tout ça, là, tous ces postes doivent être abolis, ce n'est pas du tout ça la question, mais il y a nécessairement un travail, comme les économistes qui ont été engagés à gros prix le disent... Ce n'est pas moi qui l'a inventé, là, c'est dans le fascicule, il y a 600 millions de dollars de postes qui se dédoublent alors, qu'on me dise pourquoi on entreprend pas ce travail. Tommy Chouinard de La Presse, là, le 10 février, le premier ministre l'a dit lui-même, et même Monique Gagnon-Tremblay l'a dit: On va préparer un plan puis qu'on va le donner à M. bachand. Si on veut que M. Bachand soit heureux bien il faut toujours bien lui donner le travail à lequel il s'attendait pour être capable de préparer le budget. Le budget, c'est la semaine prochaine. Pourquoi on ne l'a pas fait?
M. Robitaille (Antoine): Combien de postes on couperait?
M. Bonnardel: Ce n'est pas une question de postes. On n'analyse pas ça ce matin, nous, pour dire: Il y a un nombre de postes x. Mais, le travail, M. Robitaille, c'est le gouvernement qui a à le faire. Moi, je suis prêt à l'aider. Ce qu'on vous fait ici, là, cette dérive bureaucratique, là, eux peuvent le faire aussi. Puis partir de cette analyse et se dire: Bien, il y en a peut-être des postes... Comme je vous l'ai mentionné, au ministère de la Santé lui-même, c'est à eux de nous le dire, là. Si les économistes sont prêts à faire ce travail bien qu'on les engage aussi. Puis cette période à laquelle on va faire ce travail va peut-être s'échelonner sur 12 mois, 18 mois, 24 mois, mais il faut l'entreprendre.
M. Robitaille (Antoine): Combien on va économiser?
M. Bonnardel: Bien, eux disent 600 millions.
M. Robitaille (Antoine): 600 millions, c'est en coupant les agences, ça?
M. Bonnardel: Bien, il y a du dédoublement de postes, on n'a même pas parlé ici d'abolir les agences. C'est ce que le gouvernement Charest voulait faire en 2003, abolir les agences. N'oubliez pas ça, là. Aujourd'hui, on a donc un ministère, 16 agences, 95 CSSS et 531 établissements avec eux aussi des conseils d'administration, des centres jeunesse, des CHSLD, des CLSC, des centres de réadaptation. Alors, il faut débuter le travail et si on ne le fait pas bien on a aujourd'hui un gouvernement qui n'a pas de courage politique.
M. Moalla (Taïeb): Le ministre parle quand même de 10 millions de personnes traitées en trois ans. Ça prend bien des structures pour s'occuper de tout ce monde-là?
M. Bonnardel: Je ne doute pas. Je ne doute pas que ça prend des gens et je ne dit pas, demain matin, que tout ce qu'on démontre depuis hier, qu'il faut nécessairement abolir tout ça. Ce n'est pas ça la question. La question c'est qu'il y a du travail à faire pour aller comprendre pourquoi qu'il y a autant de postes qui se dédoublent et d'aller chercher minimalement 100 millions, 200 millions, 300 millions. Si on le fait sur une période de 24 mois, bien on va au moins démontrer aux Québécois qu'on est sérieux dans notre démarche puis il faut le commencer.
M. Grant (John): If the government followed your advice, would that not lead to a much greater centralization of decision making in the system witch the succeeding governments have tried to avoid over centralization and...
M. Bonnardel: I understand. I think it's like the school. I think that we have to put money directly to the hospitals. If we... if we put on the side the «agences de la santé» and giving the money to the CSSS, there's 95 of them in Québec, and give, after that, the money directly to the hospitals and make the patient a revenue and not a spending, I think we're going to do a big job for that. But first we have to start.
Mme Plante (Caroline): Do we need to cut... Sorry... Do we need to cut jobs in health? Is the bottom line is that we need to cut jobs?
M. Bonnardel: The first thing that M. Bolduc have to do it's the same job that we've done for the past days, seeing what is the problem with the ministère de la Santé, knowing that there is 90 % more... «cadres» in english, it's...
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Mme Plante (Caroline): ...the bottom line that we...
M. Bonnardel: The first thing that Mr. Bolduc has to do it's the same job that we've done for the past days seeing what it's the problem with the ministère de la Santé knowing that there is 19% more - cadre in English it's 19% more people that's working in...
Une voix: ...
M. Bonnardel: Yes. But we are hoping to have more nurses and doctors in the hospitals instead of all these structures that we have. So, Mr. Bolduc has to start this job and demonstrate the respect in the serious that he has to do.
Mme Plante (Caroline): What is it that you brought today? Can you show us? You could explain.
M. Bonnardel: Yes, yes of course. It's the «organigramme» of the ministère de la Santé that we have here in the middle and we have eight agencies beside that and we put all the spider lines that we put it's the «dédoublement de postes» that we've from the ministère de la Santé to the agencies. We didn't put the CSSS. There is 95 of them. So imagine... We would need a wall of 55 ft. for doing this job. So, it's ridiculous but we have to show it to the Quebeckers.
Mme Plante (Caroline): Do you have a number? In the next budget, in the budget that we're going to see next week, what would be the magic number of what we would have to cut in health to save millions of dollars?
M. Bonnardel: No. Listen, listen. It's a good question but I think that the Minister has all the people to prepare ourselves to... I don't know is it a 1%, 1,5%. They have to do this job first and prove to Quebeckers that they respect them and that we've good people that works in the hospital in Québec. That's for sure: nurses, doctors but they have to start this job that we started for them and prove themselves that they want to cut the spending in Québec.
Mme Plante (Caroline): ...that there is millions of people that go through the system and we need the... Right?
M. Bonnardel: Of course we need them. We need more nurses and we need more doctors, not people that are working in ...(?), for sure. O.K.
Une voix: Merci.
M. Bonnardel: Ça fait plaisir.
(Fin à 11 h 29)