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Conférence de presse de Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre

Version finale

Wednesday, October 28, 2020, 9 h 45

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Neuf heures quarante-six minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à cette mêlée de presse de la vice-première ministre du Québec, Mme Geneviève Guilbault. Mme Guilbault, la parole est à vous.

Mme Guilbault : Merci beaucoup. Bonjour, tout le monde. Merci d'être ici avec nous. Donc, ce matin je vais commencer avec juste un petit mot introductif.

J'aimerais ce matin lancer un appel aux partis d'opposition, un appel, en fait, à leur sens des responsabilités, un appel pour leur demander d'agir de façon responsable dans ce contexte de pandémie. Parce que c'est normal que les oppositions critiquent le gouvernement, bon, c'est normal, c'est le concept d'être dans l'opposition, on respecte ça, ça va de soi, c'est normal, mais de remettre en doute ou de remettre en question l'adhésion des Québécois aux mesures sanitaires qui sont en place, d'insinuer ou de présumer de troubles à la paix sociale comme ça a été fait hier, entre autres, par le Parti libéral, ça, ce n'est pas responsable à notre sens.

On a vu l'effet… Quand, par exemple les partis d'opposition ont remis en doute l'utilisation de l'application COVID, on a vu les effets que ça a amenés. Donc, c'est bien beau de vouloir faire de la politique puis de vouloir marquer des points partisans, puis, bon, souvent on en fait de la politique, c'est normal, mais je pense que, dans le genre de contexte qu'on vit actuellement, d'urgence sanitaire, on doit tous agir de façon responsable, dans la solidarité, dans l'unité entre élus, puis on doit tous orienter nos efforts vers le même objectif pour lutter contre la pandémie puis freiner la propagation du virus.

Et ce matin, en plus, on voit, là, les données de Google ce matin nous confirment que les Québécois sont disciplinés, adhèrent aux mesures de santé publique. Il y a un sondage aussi qui est sorti de l'INSPQ qui révèle que le trois quarts des Québécois respectent les mesures qui sont en place, les mesures sanitaires. Et il y a aussi un autre sondage, qui avait été commandé par le ministère de l'Éducation, qui nous dit que 75 % des parents sont satisfaits des mesures qui ont été mises en place dans les écoles pour la rentrée scolaire, et tout ça.

Alors, je considère que ces données-là ce matin confirment d'autant plus que les Québécois respectent les mesures. Oui, il y a des défis, oui, il y a une certaine fatigue dans la population, c'est normal, ça fait huit mois qu'on lutte contre la COVID-19, mais les Québécois font leur effort, et on doit le souligner.

Eh oui, on peut critiquer le gouvernement, mais à un moment donné, là, il faut être responsable puis il faut tous travailler dans le même sens, vers le même objectif. Et miner le moral des Québécois et minimiser les efforts des Québécois de la manière dont ça a été fait hier, entre autres, par le Parti libéral, je considère que ce n'est pas responsable. Alors, je leur lance un appel, aujourd'hui, aux partis d'opposition : Soyez solidaires, soyez constructifs et participez avec nous au message qu'on doit envoyer tous ensemble de continuer de respecter les mesures qui sont en place pour lutter contre ce virus dont on a tous bien hâte de se débarrasser.

Alors, merci.

Le Modérateur : Marie-Michèle Sioui.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que Québec a reçu les tests de dépistage rapide? Si oui, avez-vous l'intention de les distribuer, quand et à quels endroits?

Mme Guilbault : Il faudrait que je vérifie si on les a reçus au moment où on se parle. Mais que ce soit le cas ou non, comme je l'avais mentionné la semaine dernière, ces tests-là, il y a un comité qui est en place pour en déterminer la répartition, qui en aura combien, et où.

M. Laforest (Alain) : Mme Guilbault, parlant de message, ce matin, entre autres, le Parti québécois vous reproche d'en avoir un qui n'est pas tout à fait correct pour les commerçants en zone orange parce que le message, c'est : Restez chez vous, allez à l'école, faites du télétravail, alors qu'eux ils peuvent opérer. Il y a des régions qui pourraient passer en zone jaune et qui ne le sont pas malgré des recommandations de la santé publique régionale.

Mme Guilbault : Oui, bien, les commerces qui sont ouverts en zone orange ou en zone jaune, c'est... le plan de niveau d'alerte a été fait ainsi. Les mesures qui sont assorties à chacun des paliers de couleur sont ainsi. Donc, oui, les commerces... Je ne suis pas certaine de comprendre la nuance, là, du Parti québécois, mais donc, quand les commerces sont ouverts... Puis d'ailleurs plusieurs commerces sont ouverts aussi en zone rouge. Quand les commerces sont ouverts, on a le droit d'y aller. Par contre, il faut être très, très, très scrupuleux dans le respect des consignes sanitaires, à la fois de la part des tenanciers, de ces commerçants-là, des propriétaires, des gestionnaires des commerces et de la part des clients, bien sûr.

Donc, oui, ce qu'on dit, c'est : Limitez au minimum, au strict minimum, vos contacts avec d'autres personnes et, dans une certaine mesure, vos allées et venues. On va travailler si on ne peut pas faire de télétravail. On va à l'école, on doit aller à l'épicerie. Il y a des choses comme ça qui doivent se faire. Et on peut aller dans les commerces, mais soyons très, très, très prudents. On essaie d'y aller une personne à la fois, quand c'est nécessaire.

Et donc il y a moyen, là, que tout ça continue de fonctionner, mais de manière la plus sécuritaire possible. Et ce qu'on veut, c'est toujours, évidemment, freiner la propagation du virus, diminuer la transmission communautaire puis éviter d'être dans des situations encore pires. Donc, pour ceux qui sont en orange, bien, on leur souhaite de rester en orange.

Le Modérateur : Patrice Bergeron.

M. Bergeron (Patrice) : ...sont irresponsables?

Mme Guilbault : Pardon?

M. Bergeron (Patrice) : Vous êtes en train de dire que les partis d'opposition sont irresponsables…

Mme Guilbault : Bien, ce que je dis, c'est...

M. Bergeron (Patrice) : …parce que vous dites... pas de façon responsable. Donc, ils sont irresponsables?

Mme Guilbault : Oui, bien, ce que j'ai... Moi, quand j'ai écouté la période de questions hier — vous l'avez sans doute écoutée comme moi — oui, je considère que c'est irresponsable d'insinuer... Souvenez-vous, là, le Parti libéral, la cheffe de l'opposition officielle s'est servie du fait... a fait miroiter de la désobéissance civile jeudi et des troubles à la paix sociale pour essayer de critiquer le gouvernement. Puis ça, je considère que oui, c'est irresponsable parce qu'on peut être d'accord ou non avec le gouvernement, on peut aimer ou non les membres du gouvernement. La question n'est pas là. C'est une responsabilité collective d'élus qu'on a tous et qui dépasse le seul gouvernement. Les 125 élus ici, là, on a tous une responsabilité, comme élus, de protéger les citoyens de nos circonscriptions, de protéger la population du Québec, et on se doit de le faire avec ce sens des responsabilités. On ne peut pas, comme ça, laisser planer des menaces puis des choses qui ne sont pas de nature à favoriser l'adhésion aux mesures de santé publique.

M. Bergeron (Patrice) : Vous, vous n'en faites pas, de la petite politique, des fois, au gouvernement avec ça?

Mme Guilbault : Bien, depuis le début de la lutte contre la pandémie, je vous dirais qu'on n'a jamais autant travaillé en collaboration avec tous les élus. Puis, quand je dis tous les élus, ce n'est même pas seulement au niveau provincial, là. Moi, j'ai, à chaque semaine, des conférences avec tous mes élus de la Capitale-Nationale. Il y a du municipal, il y a tous les élus provinciaux. Les députés de Québec solidaire de ma région sont toujours invités.

Vous savez, on est dans une situation inédite, qui n'a rien à voir avec la majorité des dossiers qu'on est habitués de traiter comme politiciens, là, tu sais. La partisanerie que j'appellerais standard, là, tu sais, le gouvernement amène quelque chose, l'opposition critique, on finit par trouver un terrain d'entente, là, ce n'est pas ça. On a tous le même ennemi en ce moment, on est tous du même côté, les 125, et on doit travailler avec les Québécois pour les protéger.

Et on doit saluer l'adhésion des Québécois aux mesures de santé publique. Souvent, on leur demande un effort de plus. On dit : Bon, bien là il y a encore trop de cas, il faut diminuer. Puis c'est vrai qu'il faut toujours faire plus d'efforts parce que malheureusement on a souvent trop de cas à notre goût. Mais il reste qu'il y a énormément de Québécois qui suivent les règles depuis huit mois. Ce n'est pas rien, là. Les gens sont tannés, ils sont fatigués puis se forcent quand même. Donc, je pense qu'il faut saluer ça, et il faut marteler le message parce qu'il faut venir à bout du virus.

M. Lecavalier (Charles) : Mais est-ce que c'est irresponsable de critiquer le manque de transparence du gouvernement ou est-ce que c'est irresponsable de soulever des contradictions entre certaines fermetures et certains commerces qui sont ouverts?

Mme Guilbault : Ce qui est irresponsable, je l'ai dit, c'est d'insinuer, directement ou indirectement, que les actions du gouvernement pour protéger la santé de la population amèneraient de la désobéissance civile ou feraient en sorte de troubler la paix sociale. L'objectif du gouvernement, là, il est simple, c'est de mettre en place des mesures qui feront en sorte qu'on va pouvoir diminuer le nombre de cas de COVID, sauver, préserver notre réseau de la santé pour pouvoir continuer de soigner tout le monde, et laisser nos écoles ouvertes. Je résumerais ainsi l'objectif du gouvernement. Et je voudrais que les 125 élus travaillent exactement dans le sens de cet objectif puis participent avec nous à l'effort de rappel continuel des consignes et de nécessiter d'adhérer aux consignes plutôt qu'essayer de digresser sur des éléments parallèles qui n'atteignent pas du tout cet objectif-là.

Le Modérateur : Tommy Chouinard puis Hugo Lavallée par la suite.

M. Chouinard (Tommy) : Ça fait trois semaines qu'on nous a promis ici même, dans cette salle, l'accès... on nous a dit qu'on allait avoir accès à des données bien précises sur les foyers d'éclosion, sur leur nombre, sur leur répartition dans les milieux de travail par secteur d'activité. Ça fait trois semaines qu'on nous a promis ça ici puis on n'a toujours pas accès à ça. Pourquoi?

Mme Guilbault : Vous savez, s'il y a une chose qu'on répète et qu'on répète, entre autres, en réponse aux oppositions, c'est notre souci de transparence depuis le tout début de la pandémie. On peut dire : On n'a pas assez d'information, ce n'est pas assez vite, ce n'est pas complet, telle affaire, on ne l'a pas, telle affaire, on l'attend encore, puis oui, c'est vrai dans certains cas qu'on doit attendre après de l'information qui des fois n'est pas disponible pour toutes sortes de raisons. Mais tout ce qu'on a comme information, on le partage avec les représentants des médias, on le partage avec la population. Ça change vite, ça évolue vite, mais la volonté d'être transparents, je vous confirme qu'elle est omniprésente chez moi et chez tous mes collègues qui participons aux travaux de la COVID.

M. Chouinard (Tommy) : La volonté de transparence, vous l'exprimez, mais elle ne s'exerce pas pour ce qui est précisément du nombre d'éclosions, d'où ça se trouve, dans quels milieux de travail en particulier. On a évoqué un 46 % en milieux de travail, mais on n'a pas de précision à ce sujet-là. Ça nous a été promis ici, ça fait trois semaines, puis on ne l'a pas encore.

Mme Guilbault : L'information qui est disponible et qu'on est en mesure de rendre publique est rendue publique au fur et à mesure. Ça, je peux vous le garantir. Il y a possiblement des informations complémentaires qui vont arriver au moment où ce sera possible de le faire. Il y a une foule de choses qui se passent au quotidien sur lesquelles... dont on rend compte autant que possible au quotidien avec des informations les plus précises et les plus à jour, régulièrement, possible. Mais oui, des fois, il peut y avoir des délais avant d'avoir certaines informations si pour une raison ou une autre elles ne sont pas disponibles.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant les gyms, est-ce que vous êtes satisfaite, là, de la façon dont la coalition, là, semble vouloir reculer? Est-ce que c'est encore nécessaire, là, d'adopter le décret dont M. Legault parlait hier ou vous êtes satisfaite, là, de leur nouvel état d'esprit?

Mme Guilbault : Je suis très satisfaite, oui, de voir qu'ils ont changé d'idée. Je salue ce changement de cap parce que, je viens d'en parler, là, la désobéissance, et tout ça, ce n'est pas une bonne idée. Et eux ont pris leur sens des responsabilités, je considère, là, donc, et donc je les en remercie. Mais on sera prêts. S'il y a lieu, on sera prêts à agir si on devait en venir à des mesures répressives dans le cas où il y aurait une contravention aux règles qui sont en place. Heureusement, ce ne sera fort probablement pas le cas puisque la coalition, le regroupement en question, a changé d'idée.

Une voix :

Le Modérateur : Non, pas de précision…

M. Authier (Philip) : …to question the Government? The opposition is not allowed to question the Government, is that what you're saying, or the people cannot question the Government's actions when you say they're acting irresponsibly?

Mme Guilbault : Not at all. It is normal that the opposition parties ask questions to a government and critic a government. What is not normal and what I am asking the opposition parties to do today is to act accordingly to their responsibility as elected people. We all have this responsibility here. We are 125 MNAs and we all share this responsibility of protecting the population of Québec, protecting the health of Quebeckers, and to remind Quebeckers all over, every day, of the importance of respecting the rules that are in place by the national... the Public Health. So it is very important to all speak with the same voice and not insinuating that, because of the Government acting to protect the population, we are, at some point, contributing to social disorder or to troubling social peace. This is not responsible and this is not acting accordingly to their responsibility as elected people.

M. Authier (Philip) : …every day, we hear, admits there are problems, admits not everything is working perfectly. The number of people who have died is an indicator that not everything is not running perfectly in this pandemic. Isn't it a right to question the Government?

Mme Guilbault : And that's because the challenge is not over with the pandemic that we have to all speak with the same voice and all have the same message to, first of all, thank Quebeckers who follow the rules for more than eight months now and to remind others of the importance of following the rules in order to be able to get over this pandemic. And, when I see, today, numbers from INSPQ saying the third quarter, 70% of Quebeckers follow the rules, when I see data by Google, who say that Quebeckers are the most disciplined people, they follow the rules, when I see data from the Education Minister that say that 75% of Quebeckers are satisfied with the measures that we put in place for our children to be able to go back to school, it encourages me in considering that people are satisfied, as much as you can be satisfied with the pandemic going on. But, still, we have this challenge of not letting our guard down and reminding people over and over again of the importance of keeping on following the rules. And we all have this responsibility of doing so here, in the National Assembly.

Mme Fletcher (Raquel) : Do we still need a decree, given the fact that gym owners have now said : OK, we're not going to open, we'll just protest instead? Is that ministerial decree still necessary?

Mme Guilbault : First of all, I want to thank the coalition or the people of the gyms who changed their minds and decided not to open the gyms because it is not allowed, to open the gyms. So I want to thank them. This is a good decision. But we will be ready if ever they were to change their minds again. If we have to be severe with people who go to the gym when it is not allowed, we will be ready to do so.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Bonne fin de journée.

(Fin à 10 h 1)

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