Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier
Version finale
Thursday, June 9, 2011, 11 h 40
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Onze heures quarante minutes)
M. Khadir: Bonjour. Alors, on peut commencer? D'abord, je tiens à remercier le premier ministre Charest de s'être levé en Chambre, finalement, pour s'engager à nouveau personnellement pour venir en aide à Mme Durocher, dont la fille Nathalie Morin est retenue en Arabie saoudite et fait face maintenant d'accusations d'avoir tenté de kidnapper ses trois enfants.
Je rappelle que le premier ministre Charest avait rencontré Mme Durocher il y a deux ans. Maintenant, il faut travailler ensemble, ce qu'il nous propose, pour une motion très, très forte de l'Assemblée nationale pour demander au gouvernement canadien d'agir.
Je voudrais aussi dissiper toute confusion à propos du vote qui a été pris tout à l'heure sur les nominations à différents organismes publics et parapublics. Comme le gouvernement a demandé ma collaboration pour qu'on puisse reporter le premier vote sur l'ensemble des votes et il y avait une de ces nominations qui était un report de nomination - il s'agit de Mme Godin - ...
M. Robitaille (Antoine): Un renouvellement.
M. Khadir: ...un renouvellement, exact, un renouvellement de nomination pour Mme Godin qui, pour nous, posait problème, j'ai préféré m'abstenir pour alléger le travail de l'Assemblée nationale, mais mon intention, ce n'était pas de m'abstenir pour la nomination de la première...
Journaliste: Raymonde Saint-Germain?
M. Khadir: Exact. De Mme Saint-Germain à la...
Journaliste: Vous vous êtes abstenu.
M. Khadir: Bien oui, parce que c'était pour une procédure parlementaire pour permettre d'alléger le travail du Parlement. Parce que je voulais m'abstenir dans le cas d'une de ces nominations et, comme on voulait faire ça en paquet...
M. Robitaille (Antoine): Pourquoi c'était problématique, le renouvellement de Mme Godin?
M. Khadir: J'en ai parlé d'ailleurs avec ma collègue en Chambre, ma collègue Sylvie Roy. Après ce qu'on a connu lors de la commission Bastarache, après la découverte du processus «Post-it», lorsqu'on lit, disons, le parcours, le C.V. de Mme Godin, bien, on s'aperçoit que c'est une nomination complètement, totalement partisane. C'est un parcours d'attachée politique, de personnel politique du Parti libéral. Donc, il m'apparaît pour le moins nécessaire, par souci de cohérence, de, disons, manifester un certain malaise, puis, mon malaise, c'est par mon abstention. Je l'ai dit à tout le monde en Chambre, y compris au porte-parole de l'opposition officielle, que, s'il s'agissait d'une nouvelle nomination, je me serais carrément opposé.
M. Journet (Paul): Mais est-ce que vous avez quelque chose à dire en particulier sur elle? Je comprends qu'elle a un passé dans les instances du Parti libéral, mais est-ce que cela en soi la disqualifie ou est-ce...
M. Khadir: Oui, oui, même si...
M. Journet (Paul): ...que vous connaissez quelque chose sur elle qui la disqualifie?
M. Khadir: Non, non, non. Pas du tout. Tout le monde me dit qu'elle fait un bon travail.
M. Journet (Paul): Même si elle est compétente, seulement si elle a été avec le Parti libéral, ce n'est pas correct?
M. Khadir: Oui. Il faut mettre fin à cette culture politique de nomination partisane, surtout dans des positions aussi sensibles que Commission d'accès à l'information.
Rappelez-vous la question qui a été posée par ma collègue, Sylvie Roy, aujourd'hui même. Le gouvernement, le ministre de la Justice lui remet un document tronqué. En fait, par omission, le ministre de la Justice lui ment. Qui autorise ce genre de traficotage? On ne le sait pas. J'espère que ce n'est pas la Commission d'accès à l'information qui a décidé de ce tronquage. Ce qu'il en est, en tout cas, c'est que, quand on a un problème à obtenir de l'information fiable et crédible pour faire notre travail de député d'opposition, il faut s'assurer que des commissions aussi sensibles que la Commission d'accès à l'information, qui est un outil fondamental pour le travail démocratique qu'on fait, soit à l'abri, au-dessus de toute apparence de partisanerie.
M. Ouellet (Martin): Mais c'est un procès d'intention, M. Khadir. Connaissez-vous, Mme Godin, premièrement?
M. Khadir: Pas du tout. Mais ce que je dis, c'est exactement le même principe... Je pense, M. Ouellet, que vous devrez revoir toutes les discussions qu'on a eues, depuis deux et demi que je suis à l'Assemblée nationale, les principes d'éthique et de déontologie: on veut mettre nos institutions à l'abri de toute critique, de même que de toute apparence qu'il y a des gens ici qui, par partisanerie, puissent agir.
Alors, Mme Godin a beau être la personne la plus fiable, la plus crédible, la plus compétente pour faire ce qu'elle fait, comme elle a un parcours de personnel politique du Parti libéral et d'attachée politique, à mon avis, ça la disqualifie pour ce genre de position. On a suffisamment de gens compétents en société pour ne pas embourber l'Assemblée nationale de ce genre de problème.
M. Dougherty (Kevin): Oui, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas, à vie, c'est-à-dire que... Elle était avec M. Bourassa....
M. Khadir: Pendant quelque temps au moins, pendant quelque temps.
M. Dougherty (Kevin): ...ça fait longtemps.
M. Khadir: Oui, mais, écoutez, c'est parce qu'on a un problème, actuellement, au Québec. Il faut être cohérent avec la réflexion qu'on mène. On a un problème de manque de crédibilité de nos institutions politiques, à commencer par nous, les députés, à commencer par le gouvernement. Et là... Vous avez vu le psychodrame de cette semaine, hein? Ce n'était pas juste la question de l'amphithéâtre. Les gens disent que la population a besoin de retrouver confiance dans nos institutions. Alors, commençons par essayer d'être cohérents, d'éviter...
M. Ouellet (Martin): Mais c'est du maccarthysme, là, c'est de la chasse aux communistes.
M. Khadir: Ce n'est pas du tout la même chose, mon cher.
M. Ouellet (Martin): Non, non. Mais ce que je veux dire, c'est que vous...
M. Khadir: Non, c'est... Votre question est...
M. Ouellet (Martin): Non, mais regardez bien... Non, mais ça fait des années... Mme Godin, là, moi, je ne la connais pas personnellement. Je sais qu'elle était avec M. Bourassa ça fait quand même quelques années, là. Alors, jusqu'à quand...
M. Khadir: C'est pour ça que je me suis...
M. Ouellet (Martin): On recule jusqu'où là, je veux dire, pour empêcher quelqu'un...
M. Khadir: Le maccarthysme veut incriminer des personnes, veut les accuser pour penser quelque chose, d'accord? Pas pour les postes qu'ils occupent. Il veut les clouer, c'est ça, le maccarthysme. On voulait mettre des gens en prison pour délit de conscience et de pensée. Ce n'est pas de ça qu'on parle ici. On dit simplement: Nos institutions doivent avoir des critères. Par exemple, un ministre qui quitte une fonction comme M. Russell Williams, c'est indécent que, trois semaines plus tard, en mai 2004, il aille agir comme lobbyiste en chef pour Rx & D, d'autant plus qu'il s'occupait de quoi?, qu'il s'occupait du dossier de la Politique du médicament.
M. Robitaille (Antoine): Oui, mais là, c'est un autre cas de figure, là, M. Khadir.
M. Khadir: Non, non, ce n'est pas la même... c'est la même politique. Il faut essayer de mettre nos institutions à l'abri de la possibilité qu'il y ait... L'occasion fait le larron, mon cher. C'est pour ça qu'on dit: Il y a des devoirs de réserve. Le premier devoir, actuellement, de l'Assemblée nationale, à mon avis, c'est de revoir toutes ces règles-là pour instituer des règles. Quand on aura établi combien d'années, là, je serai prêt à considérer le cas de Mme Godin. Pour le moment, on n'a pas de règle. Il n'y a aucune règle qui dit combien d'années il faut attendre, après avoir oeuvré pour l'appareil libéral ou péquiste, avant d'être nommé dans des instances gouvernementales.
M. Journet (Paul): Est-ce qu'elle devrait partir?
M. Khadir: Et ce n'est pas la Société des alcools...
M. Journet (Paul): Mais ça devrait être quoi, la règle?
M. Khadir: Non, si elle devait partir, à mon avis, j'aurais voté contre. Je me suis abstenu, parce que c'est une... c'est une...
Journaliste: Possibilité.
M. Khadir: Non, c'est une reconduction. Comment on appelle ça?
Des voix: Renouvellement.
M. Khadir: Renouvellement de son mandat. Donc, comme elle a fait un bon travail, qu'il n'y a pas de critique, je n'ai aucune objection à ce qu'elle... Je n'ai pas d'objection à ce qu'elle continue, mais je veux marquer notre opposition à faire semblant que... Regardez, il faut être un peu rigoureux, là. C'est ça que la population nous demande, puis là vous me ramenez les questions sur le maccarthysme. Il me semble, c'est évident, on réfléchit depuis deux ans sur comment on peut faire le ménage un peu.
M. Journet (Paul): Et justement ça devrait être... Qu'est-ce que vous proposez, là? Ça devrait être quoi, la règle ou la façon d'encadrer ça?
M. Khadir: Je propose que le gouvernement se saisisse de tout, je dirais, le poids des critiques de l'opposition, et de nous-mêmes, et de la population après la commission Bastarache pour qu'on s'assoie ensemble, pour qu'on mette fin à ce genre de nomination qui est...
M. Journet (Paul): Mais comment?
M. Khadir: Bien, par une commission indépendante, par exemple, de l'Assemblée nationale qui pourrait essayer d'abord des critères. Commençons par établir des critères. Combien d'années faut-il entre le moment où on a occupé des fonctions partisanes et le moment où on est nommé à des postes de juge, à la Commission du droit à l'information, à des positions dans l'administration publique qui sont sensibles et qui sont là pour garantir le fait que la démocratie est impartiale et agit... nos institutions agissent de manière égale envers tout le monde?
M. Journet (Paul): Est-ce que vous ne craignez pas qu'il y ait un effet pervers qu'on crée avec ça, c'est-à-dire qu'on décourage les gens de participer à la vie politique?
M. Khadir: Pas du tout.
M. Journet (Paul): Parce qu'ils vont être disqualifiés, après, de pouvoir obtenir des postes payants. Est-ce qu'il n'y a pas un effet pervers en ce sens-là?
M. Khadir: Il s'agit juste d'assumer ses responsabilités. On veut une carrière dans la fonction publique, on veut une carrière dans la finance et les banques, on veut une carrière de lobbyiste pour Talisman ou on veut une carrière de premier ministre? Il faut assumer ses choix. Et, sur 8 millions de gens, M. Journet, je suis confiant que notre peuple québécois regorge de talents et de gens de bonne volonté qui ne veulent pas se tailler des carrières mais qui veulent servir l'intérêt public pour qu'on n'ait pas besoin de ce genre de nominations partisanes.
M. Robitaille (Antoine): Vous allez manifester contre la formule 1, je crois, demain?
M. Khadir: Est-ce qu'on a fini ce sujet-là?
M. Journet (Paul): Oui, c'est beau.
M. Khadir: C'est demain ou c'est dimanche?
M. Robitaille (Antoine): Dimanche. Je ne me souviens pas exactement.
M. Khadir: Je ne manifeste pas contre, je manifeste pour la formule 1, pour l'améliorer. J'ai même proposé, et le ministre Bachand était d'accord, c'était l'autre parrain... Malheureusement, l'ADQ a refusé, ils n'ont pas compris le clin d'oeil. Je formulais un amendement alors à la motion présentée par M. François Bonnardel qui voulait reconnaître les retombées économiques importantes de la formule 1 pour la région de Montréal. Je lui proposais d'aussi prendre en considération les retombées technologiques importantes qui vont permettre un jour que la formule 1 soit une activité plus écologique. Malheureusement, ça a été refusé.
Nous, on va aller dimanche pour dire: Voilà. Il y a des voitures électriques, je ne sais pas si... vous n'êtes sans doute pas des experts, comme je ne le suis pas non plus, oui, il y a des voitures électriques qui ont des torques et des accélérations absolument incroyables que la formule 1 pourrait envier. Et donc il faut être ouvert à ce... comprendre qu'il y a des gens qui sont habitués depuis... Ça, c'est un vieux modèle, hein, depuis les années vingt, trente. Quand est-ce que ça a commencé, la formule 1? Je pense, si je me rappelle bien mes trucs de Bob Morane, ça fait longtemps.
M. Ouellet (Martin): C'était dans les années quarante, je pense.
M. Khadir: Non, mais les courses automobiles, c'était bien avant, d'accord?
M. Ouellet (Martin): Oui, oui, oui, ça a commencé au début du siècle.
M. Khadir: Alors, il y a des gens qui sont habitués aux vroum, vroum, c'est des gens qui sont restés dans le XXe siècle. Au XXIe siècle, on peut évoluer.
M. Ouellet (Martin): Le bruit est important, le bruit des moteurs.
M. Khadir: Oui, hein? Vous aimez ça?
M. Ouellet (Martin): Bien, pas particulièrement, mais je sais qu'il y a bien des fans qui aiment beaucoup ça.
M. Khadir: Bien oui, mais, sur les voitures électriques, vous savez qu'on peut simuler ça. On peut être des vroum, vroum sans polluer l'atmosphère. Avez-vous quelque chose contre ça?
M. Robitaille (Antoine): Mais c'est qu'il y a des gens... vous allez manifester avec des gens qui militent pour une décroissance.
M. Khadir: Oui.
M. Robitaille (Antoine): Donc, là...
M. Khadir: Je ne suis pas nécessairement d'accord avec tous les gens avec qui je vais manifester. Écoutez, je prends part à des manifestations de 50 000 personnes, qui regroupent des dizaines de groupes sociaux.
M. Robitaille (Antoine): Mais je parle des organisateurs, là.
M. Khadir: Oui. J'admire beaucoup Serge Mongeau. Serge Mongeau, c'est un médecin qui, il y a 30 ans, a décidé de réfléchir sur l'avenir de notre société. Bien avant qu'on parle d'écologie, que ça soit à la mode, que les gouvernements se drapent de développement durable, lui, il pensait à un développement durable, puis il a compris qu'il ne peut pas y avoir une équation entre infinie et la viabilité de notre planète. Et, par respect pour Serge Mongeau, j'ai accepté son invitation. Ce que je m'en vais dire là-bas... enfin, pour parler de la F1, c'est: on peut imaginer plein de choses épatantes et emballantes et aussi divertissantes que la formule 1, mais qui sortent...
M. Ouellet (Martin): Une course de Bixi, par exemple.
M. Khadir: Une course de Bixi, ce n'est pas aussi emballant. Mais des courses... Par exemple, en plein centre-ville de Montréal, là, des courses de vélos comme on a eu à Québec... Je ne sais pas si vous l'avez vu?
Une voix: Oui, c'est très intéressant.
M. Khadir: J'étais très... Écoutez, moi, j'ai suivi ça, là, il y avait beaucoup plus d'action que dans une formule 1, là, où, du début à la fin, c'est McLaren qui domine. Tu sais, ça commence par McLaren puis ça finit par McLaren, aucun dépassement.
M. Ouellet (Martin): ...
M. Khadir: Franchement, M. Ouellet!
M. Ouellet (Martin): Une dernière question sur Mme Morin, O.K.? Sérieusement, là, j'aurais une question sur Mme Morin, là.
M. Khadir: Oui.
M. Ouellet (Martin): Je voudrais juste savoir... Corrigez-moi si je fais erreur, mais Mme Morin est revenue ici à quelques reprises sans ses enfants. Et on me dit qu'elle serait libre de s'en aller, mais c'est une question d'enfants, là. Elle veut revenir avec ses enfants.
M. Khadir: Oui, elle ne veut pas... Regardez, en Arabie saoudite, les juges et toutes les institutions s'emploient à renforcer le droit des pères pour s'assurer... En fait, même, le droit des pères vient après la considération suivante - je l'ai lue, en fait, sur le site du gouvernement américain et sur le site du Foreign Office anglais - que la principale préoccupation des juges, dans tout litige qui touche ce genre de choses là, c'est de s'assurer que les enfants sont élevés selon la charia islamique, que c'est les vieilles interprétations féodales qui...
M. Ouellet (Martin): Je n'en doute pas, mais...
M. Khadir: Non, non, mais un instant... Donc, moi, je...
M. Ouellet (Martin): Oui, mais, elle peut revenir, là, elle peut revenir.
M. Khadir: Elle peut revenir, mais elle ne veut pas. À sa place, je ne voudrais pas laisser mes enfants sous la loi de la charia. Il y a une fille là-dedans...
M. Ouellet (Martin): Mais là, à ce moment-là, ça devient une question de garde d'enfants, M. Khadir.
M. Khadir: Il y a une fille là-dedans... Non, c'est une question de droit, de droit fondamental des enfants. Le problème, c'est que l'Arabie saoudite ne l'a pas signée. Mais, nous, on l'a signée! On a des responsabilités. Ce n'est pas parce que l'Arabie saoudite n'est pas à la hauteur de la civilisation moderne contemporaine, ce n'est pas parce que l'Iran n'est pas à la hauteur de la civilisation contemporaine qu'on doit accepter cet état de chose. On doit militer, on doit faire quelque chose. Vous le savez, ce que ça veut dire? Si Nathalie Morin laisse sa fille qui a actuellement 2 ans en Arabie, à 6 ans, comme c'est déjà arrivé en Arabie saoudite, elle peut être mariée par son père. À 9 ans, légalement, elle peut l'être. Donc, à 9 ans, elle va être violée... elle pourrait être violée par des hommes si le père manipulateur et abusif et violent qu'elle a actuellement le veut bien ainsi, et il n'y a rien qui la protège. Je comprends donc Nathalie...
M. Robitaille (Antoine): Qu'est-ce que le gouvernement pourrait faire?
M. Khadir: Je ne sais pas. Moi, je ne suis pas le gouvernement, mais j'aimerais que le gouvernement fasse quelque chose. J'aimerais que M. Charest prenne le téléphone, appelle M. Harper. J'aimerais que M. Charest prenne le téléphone, appelle le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l'Immigration. Il y a des choses qu'on peut faire. Je ne veux pas entrer dans le détail; c'est à Mme Durocher qu'il faut que vous posiez ces questions. Il y a des choses qui peuvent être faites, il y a des choses qui peuvent être difficiles à faire, mais qui peuvent être faites. C'est ce qu'on attend.
La Modératrice: In English?
M. Nagata (Kai): Yes. I had a question for you on another subject. I don't know if you opened the Journal de Québec today, but a significant proportion of those polls blame you for delays to the construction of the hockey arena.
M. Khadir: Well, there is an evident confusion because, if you remember all the hearings we had here in the commission, everybody understood that the arena could be constructed, begun. We have the $200 millions from the Government. Mr. Labeaume has the motion to go on for the $187 million... Emprunt? Emprunt?
Une voix: ...
M. Khadir: Of loan. And there is also a public support. So, everybody told Mr. Labeaume, including the Government, including the Minister, including deputies from the Liberal Government from the Québec region: Let's begin to construct the arena. Why is he waiting? The National Hockey League does not need a specific agreement between Quebecor and the city. What the National Hockey League wants, what the public wants, it's an arena. And the money is there, so let's begin with that, and I'm sure Mr. Labeaume is a combative mayor, and now that he realizes that he has to, you know, come up with a solution, he will begin the construction.
M. Nagata (Kai): So, why do you think people are confused about...
M. Khadir: Because there is a confusion entertained by some allegations, by some radios, I don't know. There is some confusion we're going to... I'm repeating here: Go and look the hearings, O.K.? My colleague Éric Caire asked the question to the Mayor Labeaume: Is there anything, any proof that you can offer us that you cannot begin the construction of the arena because we're discussing about all that? He had nothing to say. He just told him: Come to my office, I will explain you why. We want to have proofs. Why couldn't he build an arena? I think he could it, I encourage him to do it and ask him to do things in order: construct the arena, get a good deal that could be presented to the public and satisfying, get a deal that is complying to the laws like everybody, and we're going to support you.
M. Nagata (Kai): Does it...
Mme Verville (Marie): Why...
M. Nagata (Kai): Yes, go ahead.
La Modératrice: Is this on the same subject?
Mme Verville (Marie): No.
La Modératrice: O.K. Other subject. Tim, your turn.
M. Duboyce (Tim): It's my turn already?
Des voix: ...
M. Duboyce (Tim): O.K. Fine. Is there a room on the Québec political landscape for another party? And I'm talking about François Legault.
M. Khadir: So, it's another subject, O.K.? Is there any room for another party in Québec? Well, democratically, there's always room for any party. Pragmatically, I don't know. Of course, with the difficulties that the Liberal Party has, the loss of confidence of the population, which is well-grounded, I think a lot of people, even those who say that they're going to vote again for the Liberals, do it with a lot of problems with the Liberal Party actual leadership. So, maybe yes, there is a need where the Liberal Party is located now, and Mr. Legault seems to be the right guy. He says he's not sovereignist anymore and he says to... he wants to save the economy of Québec. It resembles, to my ear, very close to the Liberal Party. So, there's a place for a party that will replace, little by little, the Liberal Party of Québec, which is in demise, like the Liberal Party of Canada.
Mme Montgomery (Angelica): Why do you feel there is a need to protest the F1?
M. Khadir: Well, we don't protest the F1, we want to improve it. F1 is a very anti-ecologic, you know, event, but it has good aspects to it. It's, you know, very entertaining. Now, we want to point out that the... One of the objectives of the F1 has always been technological improvements, O.K.? And actually the Minister accepted my modification to a motion that was passed today. Unfortunately, the ADQ didn't do. The modification told that we should emphasize the technological improvements that maybe will bring the F1 someday to be more ecological, maybe even all electrical. Remember Tesla, O.K., the new car, all-electric car. Some electric cars, if well constructed, can have accelerations much more impressive that, you know, the usual ones.
I don't know, I'm just, you know, on a light note, pointing to the fact that we should think all our activities again. If we want to have the right, you know, turn in our economy, to make it more acceptable to the population, we have to have a global vision, O.K., think globally, and then act locally on our activities like F1. Let's try to improve it, find ways to entertain ourselves without polluting the planet.
M. Laforest (Alain): Monsieur... M. Khadir. J'allais vous appeler M. Hamad.
M. Khadir: Yes, my dear.
M. Laforest (Alain): M. Khadir, un sondage qui a été publié ce matin vous tient en partie responsable, là, comme étant celui qui a fait avorter le projet de l'amphithéâtre. Vous vous sentez comment par rapport à ça?
M. Khadir: D'abord, je suis désolé qu'il y ait cette confusion. Deuxièmement, le projet d'amphithéâtre n'est pas avorté. Pour tous ceux qui ont suivi un peu le dossier, surtout ceux qui ont regardé la commission - la question d'ailleurs a été posée par mon collègue Éric Caire - il n'y a aucune raison pour ne pas commencer à construire l'amphithéâtre. Donc, j'encourage la population du Québec, j'encourage la population de la ville de Québec de prendre le téléphone, de prendre le courriel, envoyer des messages d'appui et d'encouragement au maire Labeaume pour commencer à construire l'amphithéâtre. C'est la première chose à faire, tout le monde le dit: les commentateurs avisés de la scène sportive, les gens du Parti libéral du Québec. M. le ministre a dit: Écoutez, n'attendez pas, commencez à le construire, puis on va travailler avec vous pour obtenir une équipe de la Ligue nationale de hockey. Tout ce que j'ai fait avorter, c'est une mauvaise entente illégale entre M. Labeaume et Quebecor. Je comprends que M. Labeaume est triste, parce qu'il a un peu perdu la face, mais il n'a que lui-même à reprocher. S'il faisait le travail comme il le faut, s'il respectait la loi, s'il était plus transparent et il nous offrait les documents qu'on lui a demandé, notamment comment il a fait la mise en concurrence, puis pourquoi il donne autant d'avantages, c'est quoi, la justification qu'on...
M. Laforest (Alain): Mais, s'il n'y a pas de nouvelle mise en concurrence à l'automne, on va se retrouver avec la même situation.
M. Khadir: Oui. Mais, regardez, on...
M. Laforest (Alain): Allez-vous faire la même chose?
M. Khadir: Personne, je pense, à Québec, n'aurait été content de savoir qu'il n'y avait aucune garantie, comme il y en a eu à Edmonton, de garder l'équipe à Québec. M. Labeaume n'y a pas répondu. M. Péladeau n'a pas répondu. Moi, j'ai posé la question. Pourquoi vous ne nous offrez pas une garantie de 25 ans, pour la durée du contrat de gestion, de garder... Auriez-vous été content, vous, M. Forest? Je pense que non. Vous, comme moi, on se serait sentis pas mal dupés, cinq ans plus tard, si l'équipe était vendue suivant cette... Parce que cette entente de gestion ne nous offrait aucune garantie. En plus, pourquoi, si c'est l'argent des contribuables, donner tous les profits à Quebecor, puisque c'est nous qui investissons? Donc, c'est le... Malheureusement, c'est ces aspects-là qui ont fait capoter non pas l'amphithéâtre, mais le projet d'entente Labeaume-Péladeau. Moi, j'encourage M. Péladeau... M. Labeaume à ne pas se laisser démonter. Je l'encourage à demeurer combatif. Et, s'il est combatif, il commence à construire dès aujourd'hui son amphithéâtre.
Journaliste: Donc, pour vous, vous considérez que les Québécois ont mal compris lorsqu'ils vous tiennent responsable d'avoir fait avorter les...
M. Khadir: Non. Il y a plein de gens au Québec, dont 50 % des citoyens de la ville de Québec consultés par un sondage un peu plus indépendant, mettons, que Quebecor, qui ont dit que l'entente, là, ils étaient... La loi n° 204 de Mme Maltais, à la demande de M. Labeaume, pour essayer de s'assurer que cette entente-là tienne n'était pas bonne. Ils n'étaient pas d'accord. Donc, entendons-nous, là quand on dit «tous». Ensuite, j'espère que les radios savent très bien, surtout ces radios, là, qui alimentent cette idée que ça serait moi qui aurait fait capoter l'amphithéâtre, rappellent au monde que l'amphithéâtre, l'argent est là. Qu'est-ce qu'on attend pour le construire? Si vous le voulez, le jour où la première pelletée sera prise, je serai plus qu'heureux d'aller aider.
(Fin à 12 h 2)