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Point de presse de Mme Claire Samson, députée d’Iberville

Version finale

Tuesday, October 26, 2021, 13 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures trois minutes)

Mme Samson : Bonjour, tout le monde. Mon nom est Claire Samson. Je suis députée du comté d'Iberville et avec le Parti conservateur du Québec. Merci d'être là.

Comme vous l'avez peut-être vu ce matin, j'ai eu l'occasion de réagir au discours du premier ministre la semaine dernière au salon bleu et j'ai voulu mettre l'emphase sur certains éléments, dont celui qui m'apparaît le plus important, c'est que, dans ce discours, tout ce qu'il nous annonce de neuf, c'est que peut-être que le statut de l'urgence sanitaire sera levé en janvier si, et seulement si, les enfants sont vaccinés. Je trouve ça déplorable et inacceptable qu'on mette ainsi une pression indue sur les parents qui sont déchirés dans leur décision. Et je vous invite à lire la lettre ouverte du Dr Lavigueur ce matin dans LaPresse. Je partage tout à fait son point de vue, et on met une pression indue sur ces gens-là. On implique que les enfants pourraient être exclus de certaines activités, ultimement, s'ils ne sont pas totalement vaccinés.

Donc, je trouve ça déplorable qu'on en soit rendus là. Mais tout le monde a été coupable, selon ce gouvernement-là, de la pandémie, quelque part. Il reste vous autres, les journalistes, à blâmer. Ça viendra, ne vous inquiétez pas. Mais je trouve ça déplorable. C'est inacceptable… levée du statut d'urgence sanitaire qu'on nous a promis à maintes occasions, avec différents prétextes, si on ne voyageait pas, si on ne voyait pas nos familles, si on avait un masque, si on respectait la distanciation sociale, si on était vaccinés à 70 %, puis à 75 %, puis à 80 %. Alors, moi, je n'y crois plus, là. J'ai perdu tout espoir, là, qu'on arrive à avoir les bonnes données, les vraies études scientifiques qui permettent aux parents de prendre une décision éclairée.

Ensuite, on voulait vous parler, aujourd'hui, aussi… C'est la journée où on va obtenir les résultats du référendum tenu en Alberta, et l'impact que ça pourrait avoir, important, sur le Québec et sur la gestion de nos ressources naturelles. Et, à cet effet, je vais demander au chef, M. Éric Duhaime, de vous en parler.

M. Duhaime (Éric) : Merci beaucoup, Claire. Bonjour, tout le monde.

D'abord, oui, les résultats pour le référendum en Alberta sur la péréquation viennent tout juste de sortir. C'est tout chaud. Toutes les municipalités sont déjà sur le site d'Élections Alberta, et on constate une victoire importante du camp du Oui, et c'est un référendum qui pourrait avoir des impacts certains au Québec.

Vous savez comme moi que le Québec reçoit près de 14 milliards de dollars de péréquation annuellement. Ça représente plus de 1 500 $ par citoyen québécois. C'est une somme colossale. Évidemment, c'est un référendum consultatif. Il n'y a pas d'obligation de respecter la volonté démocratique des Albertains, mais on ne peut pas rester sourds non plus à cette volonté démocratique là. C'est clair que ça pourrait avoir un impact sur des négociations à venir.

C'est un thème qui risque de retenir beaucoup d'attention au cours des prochains mois, voire même des prochaines années. Et, sans nécessairement abolir la formule de péréquation comme le souhaite maintenant une majorité d'Albertains, ça va quand même mettre une pression pour revoir la formule de péréquation, et ça pourrait coûter, si ce n'est pas le 14 milliards, quelques milliards de plus au Québec. Et on veut savoir aujourd'hui c'est quoi, le plan du premier ministre, parce que vous savez que M. Legault, par rapport au pétrole albertain puis aux ressources naturelles, il a eu plusieurs discours, hein?

Rappelez-vous qu'il a été élu… Il a même écrit dans sa biographie, là… Il était en faveur de l'exploitation et l'exploration des hydrocarbures au Québec. Il a consacré un chapitre entier, dans sa biographie, à ce sujet-là. Il a déjà écrit, et je cite : «La Norvège, pays producteur très prospère et socialement développé, nous montre la voie. Le Québec peut devenir la Norvège d'Amérique. Mais je pense surtout au formidable potentiel que le sous-sol du golfe recèle en hydrocarbures. Les Québécois ont le devoir d'explorer et d'extraire ces hydrocarbures pour réduire leur dépendance au pétrole étranger et pour assurer leur bien-être futur».

Mais là… Puis rappelez-vous qu'il a dit, par la suite, que, la péréquation, il souhaitait que, justement, on n'en reçoive plus, mais c'était en pensant que les Québécois allaient s'enrichir, notamment par l'exploitation des hydrocarbures. Dans son discours d'ouverture la semaine dernière, le premier ministre a été très clair. Il veut même passer une législation pour interdire l'exploitation du pétrole, l'exploitation du gaz naturel au Québec. Ça nous apparaît comme un engagement, d'abord, soudain, et, deuxièmement, irresponsable dans le contexte économique actuel.

Puis, même au niveau environnemental, on peut se questionner sur les motivations qui sont derrière ça, parce que, comme le soulignait encore cette semaine l'Association de l'énergie du Québec, un gaz naturel qui est importé au Québec présentement produit 300 fois plus de gaz à effet de serre que si on produisait le nôtre avec nos technologies propres ici même, au Québec. Puis c'est tout à fait normal, en plus, que… Pensez-y, là, c'est toujours plus bénéfique de s'approvisionner dans une réserve qui se trouve sous nos pieds que dans une réserve qui se trouve à plusieurs milliers kilomètres d'ici.

Depuis 1990, il y a un aspect démocratique là-dedans aussi, parce qu'on a acheté 112 milliards de dollars de pétrole et de gaz, en tant que Québécois, à des pays autoritaires et à des pays antidémocratiques. Donc, on a une question aussi à se poser autant au niveau environnemental, au niveau des droits démocratiques, et surtout au niveau économique, évidemment.

On ne nie pas qu'on est en période de transition. Je pense que tout le monde est prêt à le reconnaître. Mais vous savez que le... Vous voyez le baril de pétrole, présentement, le prix qui monte. Vous voyez que les Québécois, présentement, paient plus cher. À Québec, ce matin, là, quand j'ai fait le plein, c'était 1,55 $, c'est le plus cher qu'on n'a jamais enregistré. La demande mondiale de pétrole, présentement, est repartie à la hausse. On prévoit même, selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, que ça va monter de 9 % d'ici 2045. Le gaz naturel, la croissance est encore plus phénoménale, on parle de 29 % d'ici 2040.

Donc, on pense que ce serait responsable, comme Québécois, de devenir autonomes et autosuffisants en matière énergétique. On pourrait, juste pour le gaz, par exemple, créer 9 200 emplois dans nos régions sur une période de 25 ans, 15 milliards en redevances fiscales, 93 milliards d'augmentation du PIB. Puis je ne veux pas inonder les gens avec les chiffres, mais je veux juste vous dire qu'il y a un impact positif, économiquement parlant, et la position dans laquelle le gouvernement Legault est en train de nous engager risque d'avoir l'effet exactement inverse.

Il y a des entreprises, des pétrolières, présentement, qui ont des droits d'exploitation au Québec, qui ont des droits d'exploration. Ces entreprises-là ne vont pas s'en aller… puis elles n'ont pas investi ici puis elles ne vont pas s'en aller sans demander une compensation. Ça pourrait déjà... Le gouvernement annonce déjà que ça pourrait coûter des centaines de millions de dollars. Les compagnies en question nous disent que c'est des milliards de dollars. Ça fait que les Québécois vont payer des milliards de dollars pour que des pétrolières aillent ailleurs explorer et exploiter le pétrole puis nous l'envoyer. Et, pendant ce temps-là, les Québécois vont payer pour s'approvisionner à l'étranger pour compenser les pétrolières. Il y a quelque chose là-dedans qui n'a aucun sens, d'autant plus que ça va donner mauvaise réputation au Québec d'agir comme ça, d'exproprier des investisseurs qui viennent chez nous.

Et aujourd'hui je demande au premier ministre François Legault combien va coûter son virage à 180, parce que plusieurs d'entre nous soupçonnons qu'il veut se donner bonne image. Vous savez qu'il s'en va à la conférence des Nations unies, là, la COP26, prochainement. J'imagine que ça lui faisait un beau discours, mais combien ça va coûter, cet enverdissement-là du premier ministre? On se pose la question aujourd'hui, et je pense que le premier ministre devrait répondre à cette question-là.

Finalement, je veux terminer sur l'acceptabilité sociale, parce que c'est peut-être la plus importante. Il y a un récent sondage… Le plus récent sondage Ipsos nous apprenait que 50 % des Québécois sont pour l'exploitation de nos ressources pétrolières, 34 % préféreraient qu'on fasse venir notre pétrole de l'étranger. Les Québécois sont donc plus favorables que nos politiciens à l'exploitation de nos ressources gazières et pétrolières. On l'a vu aussi au Saguenay cet été, avec le projet GNL Québec, où la population était d'accord et où le gouvernement Legault a fait encore une fois un virage à 180.

On a maintenant quatre partis politiques, ici, à l'Assemblée nationale, qui sont ce que j'appelle, moi, des dépendantistes, c'est-à-dire qu'ils veulent qu'autant au niveau énergétique qu'au niveau économique on dépende du reste du Canada et du pétrole étranger. Mais je veux dire à ceux et celles qui croient au Québec autonome en matière énergétique, autonome en matière économique, qu'ils ont des alliés puis qu'ils ont des représentants ici maintenant, puis c'est le Parti conservateur du Québec.

Je vais prendre vos questions. Merci.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que l'homme a un rôle à jouer dans le réchauffement climatique?

M. Duhaime (Éric) : Écoutez, là, moi, je ne suis pas scientifique non plus, là, mais je pense qu'il y a un consensus qui s'établit dans ce sens-là, oui.

M. Larin (Vincent) : Est-ce qu'étant donné ce consensus-là on ne devrait pas, en tant que société, tout faire pour s'éloigner de l'exploitation…

M. Duhaime (Éric) : Mais la question, ce n'est pas de savoir est-ce qu'on est pour ou contre le pétrole puis pour ou contre le fait que ça pollue. La question, c'est de savoir : est-ce qu'on a intérêt à prendre du pétrole qui se trouve sous nos pieds, ou on a intérêt à payer des étrangers puis des… pour nous amener du pétrole venu d'ailleurs, faire travailler des employés, des travailleurs ailleurs qu'au Québec, ou si on a intérêt à développer nos propres ressources? Puis je vous rappelle que le Québec est un exemple en la matière, qu'on a des réglementations environnementales parmi les plus strictes au monde, et on produirait du gaz et du pétrole qui auraient des standards pas mal supérieurs de certains endroits d'où on l'importe.

Mme Côté (Claudie) : On n'a pas intérêt à faire une transition tout simplement, pour ne pas avoir à utiliser ces…

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, qu'on le veuille ou non, là, je vous ai donné tantôt les chiffres, là, d'ici les 20, 30, 40 prochaines années, on va continuer à utiliser du pétrole. Même, ce matin, vous lisiez plein d'articles, là, c'est très difficile de sortir totalement de la dépendance qu'on a au pétrole, et on en a pour quelques décennies. Et, pendant ce temps-là, qu'est-ce qu'on fait? Est-ce qu'on importe ou est-ce qu'on creuse? Nous, au Parti conservateur du Québec, on pense que c'est le temps de creuser.

M. Lacroix (Louis) : M. Duhaime, vous avez peut-être vu le cabinet de Justin Trudeau aujourd'hui, il arrive avec un cabinet qui est paritaire, donc autant d'hommes que de femmes à son cabinet. Est-ce que, selon vous, c'est une bonne idée, c'est une bonne nouvelle?

M. Duhaime (Éric) : On est paritaires, Claire et moi, si c'est ça, votre question. Non, mais j'ai répondu à cette question-là quand j'ai été élu chef. La première journée, on m'a demandé s'il y avait un quota pour les candidatures féminines au Parti conservateur du Québec. J'ai dit qu'il n'y en aurait pas. Moi, je pense que c'est important de prendre les personnes en fonction de leurs compétences et… Tu sais, je regarde le gouvernement Legault, qui nous a nommé beaucoup de femmes, mais je regarde les gens qui ont eu des démotions depuis le début du mandat puis je suis obligé de constater que ça a été beaucoup des femmes, là. Je pense à Mme Chassé, Mme D'Amours, Mme McCann, même, qui a été rétrogradée.

Mme Côté (Claudie) : …pas compétentes?

M. Duhaime (Éric) : Non, non, mais je vous dis juste qu'il y a eu… clairement, il y a eu beaucoup plus de femmes qui ont écopé, dans le cabinet de M. Legault, que d'hommes. Je suis obligé de constater ça aujourd'hui. En fait, les seules personnes qui ne sont plus autour de la table, qui étaient là au début, ce sont toutes des femmes.

Mme Côté (Claudie) : Non, mais je veux juste bien comprendre, parce que vous avez dit : Moi, je veux nommer les personnes qui sont compétentes, regardez les démotions, ce ne sont que des femmes. Donc, les femmes n'étaient pas compétentes?

M. Duhaime (Éric) : Ça, je laisse le soin à M. Legault de décider, mais, de toute évidence, lui, il a jugé qu'il fallait les remplacer.

M. Robillard (Alexandre) : Mais pourquoi, selon vous, elles ne sont plus en fonction?

M. Duhaime (Éric) : Ça, il faudrait demander au premier ministre. Moi, je constate les faits. Moi, ce que je constate, c'est qu'il a destitué des femmes mais pas d'hommes.

Une voix :

M. Duhaime (Éric) : Bien, est-ce que je suis ministre? Moi, je crois à l'égalité, si c'est ça, votre question, oui.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce qu'il faut combattre les préjugés à l'égard des femmes qui entrent en politique?

M. Duhaime (Éric) : Bien, c'est quoi, le préjugé?

M. Lacroix (Louis) : Bien, je ne sais pas, souvent, on a l'impression… Il y a des gens qui disent qu'elles sont peut-être moins compétentes, qu'elles accèdent à des postes simplement parce que ce sont des femmes, etc.

M. Duhaime (Éric) : Moi, j'ai un caucus 100 % féminin présentement puis je trouve qu'elle est très compétente. Moi, là, je ne vois pas… Puis c'est peut-être ça qui me différencie des autres chefs de partis ici, à l'Assemblée nationale, moi, quand je vois un individu, je pense à ce qu'il peut apporter au Québec, pas à la couleur de sa peau, à son orientation sexuelle ou à son sexe. Moi, je l'ai dit, les gens qui ont voté pour moi, là, les 11 000, 12 000 conservateurs qui ont voté pour moi au leadership, les 37 000 membres, aujourd'hui, du parti, j'espère qu'ils ne sont pas là parce que je suis gai. J'espère qu'ils sont là parce qu'ils pensent que je suis le meilleur pour défendre nos idées, et je pense que ça devrait être comme ça pour tout le monde.

M. Robillard (Alexandre) : …il y a un lien entre les quotas puis le fait qu'il y a beaucoup de femmes qui ont quitté le Conseil des ministres… du mandat du gouvernement Legault?

M. Duhaime (Éric) : Non, mais c'est parce que c'est… Souvent, là, on nous présente ça comme une espèce d'obligation de marketing, là, puis, des fois, tu sais, je sais que ce n'est pas évident de faire un conseil des ministres. Il y a toutes sortes d'impératifs, là. Il y a l'impératif des régions, les âges, les sexes. Si on commence à jouer avec ça, on ne finira jamais, là. Moi, je pense que, tu sais, on juge les gens aux résultats.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce qu'il y a un lien entre le fait d'imposer des quotas puis ce que vous constatiez tout à l'heure, c'est-à-dire, il y a eu beaucoup de démissions et de départs des femmes?

M. Duhaime (Éric) : Mais pourquoi ce n'est juste que des femmes qui ont connu des destitutions?

M. Robillard (Alexandre) : Bien, je vous pose la question. Vous me répondez par une question, mais je veux avoir la réponse.

M. Duhaime (Éric) : Bien, ce n'est pas moi qui a pris la décision, c'est François Legault.

M. Robillard (Alexandre) : Non, non, non, parce qu'on parlait de quotas, puis vous, vous avez dit : Comme, par hasard, c'est des femmes qui sont parties.

M. Duhaime (Éric) : Mais ce que je dis, c'est que juste nommer des femmes pour nommer des femmes, là, ça ne réglera pas le problème, au contraire, et…

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que l'exemple que vous donniez, c'est une conséquence des quotas?

M. Duhaime (Éric) : Il faudrait demander à François Legault. C'est ça, ma… Bien non, mais, quand même que vous me posiez la question 10 fois, je vais vous répondre 10 fois la même chose.

M. Robillard (Alexandre) : …comprendre pourquoi, pour vous, ça, c'est la réponse à la question pour les quotas.

M. Duhaime (Éric) : Ce que je dis, c'est que le marketing, là, ce n'est pas tout en politique, et que ce qui est important, c'est que les personnes qui occupent les fonctions soient les plus aptes à occuper ces fonctions-là.

M. Lacroix (Louis) : Le 8 octobre dernier, vous étiez en discussion avec Jeff Fillion à CHOI Radio X, et je reprends le verbatim de la conversation que vous avez avec lui à ce moment-là, vous dites… parce que vous parliez… Le sujet, c'était l'imposition du passeport vaccinal ici, à l'Assemblée nationale. À un moment donné, vous dites : «Les attachés politiques, les conseillers politiques des ministres n'auront pas besoin de montrer leur passeport vaccinal.» Jeff Fillion dit : «Les attachés politiques, c'est les filles de 26 ans?» Et là vous répondez : «Elles sont toutes laides, Jeff, oublie ça.» Et là…

M. Duhaime (Éric) :

M. Lacroix (Louis) : Attendez, je n'ai pas fini. Et là il dit : «C'est un hasard, pénurie de main-d'oeuvre, les attachées politiques sont toutes cutes.» Puis là vous partez à rire : Ha, ha, ha! Est-ce que ça, ce n'est pas réducteur pour les femmes, de dire que…

M. Duhaime (Éric) : Non, c'est le contraire. Ce que j'ai dit… La raison pourquoi j'ai dit ça, M. Lacroix, là, c'est justement pour dire : Regarde, n'allez pas là, des jokes de mononcles sur la beauté des filles qui travaillent à l'Assemblée nationale, ce n'est pas ça, là, on n'embarquera pas là. Puis je n'aurais peut-être pas dû dire : Elles sont laides. Là, vous avez peut-être raison, j'aurais peut-être dû dire : Ce n'est pas ça qui est important. Mais ce que je voulais dire, c'est : Oubliez les jokes de mononcles, là, les gens ne sont pas là pour leur apparence physique.

M. Lacroix (Louis) : Alors, pourquoi vous n'avez pas dit ça à Jeff Fillion à ce moment…

M. Duhaime (Éric) : Mais je l'ai dit, vous venez de le lire.

M. Lacroix (Louis) : Bien non, vous n'avez pas dit ça, vous dites : «Elles sont toutes laides, Jeff».

M. Duhaime (Éric) : En voulant dire qu'elles ne sont pas là parce qu'elles sont belles, c'était ça que je…

M. Lacroix (Louis) : Quand il dit que c'est un hasard parce qu'elles sont toutes cutes, vous partez à rire, vous dites : «Bien oui, ha, ha, ha!» Vous trouvez ça drôle?

M. Duhaime (Éric) : Je voulais dire : Il ne faut pas faire de jokes de mononcles. C'était ça, mon...

Mme Côté (Claudie) : …ne faut pas faire de jokes de mononcles.

M. Duhaime (Éric) : C'est parce que, là, le lire comme ça sur un extrait, puis l'écouter en ondes, puis le prendre hors contexte, c'est deux choses différentes, là, mais allez écouter l'extrait, là, puis vous allez comprendre exactement ce que je voulais dire.

Mme Côté (Claudie) : Bien, moi, je l'ai entendu, l'extrait, puis je n'ai pas vraiment compris, M. Duhaime, personnellement. Alors, de la façon que ça a été dit, est-ce que vous... peut-être que votre intention, c'était de dire qu'il ne fallait pas faire des jokes de mononcles, mais la façon dont vous l'avez dit, ça aurait pu être compris, par ces attachées-là, comme le fait qu'elles étaient là simplement parce qu'elles étaient de belles jeunes filles.

M. Duhaime (Éric) : Non, j'ai dit le contraire.

Une voix :

M. Duhaime (Éric) : Oui, mais elle a dit que c'est parce qu'elles étaient belles…

M. Lacroix (Louis) : Oui, mais c'est parce qu'on comprend que c'est de l'ironie, là, je veux dire, que vous dites... parce qu'après ça il dit lui-même qu'il y a une pénurie de main-d'oeuvre puis c'est un hasard comme quoi les filles sont toutes cutes, et là vous, vous dites... vous partez à rire là-dessus. Trouvez-vous que c'est à la hauteur d'un chef de parti national d'avoir, de tenir des propos comme ceux-là?

M. Duhaime (Éric) : Moi, je suis à la hauteur de quelqu'un qui, aujourd'hui, est ici pour parler de... parce qu'il vient de se passer quelque chose qui risque d'avoir un impact de 14 milliards de dollars sur les finances publiques du Québec. Je pense que c'est à la hauteur d'un chef de parti. Je suis probablement le seul chef de parti politique aujourd'hui à l'Assemblée nationale qui va parler de ça, et c'est ce qui risque d'avoir le plus d'impact dans la vie quotidienne des Québécois. Ça représente 1 500 $ par citoyen par année. Et là, tu sais, on peut parler d'une joke qui a été faite il y a quelques semaines, là, mais, pour moi, ça, c'est à la hauteur d'un chef de parti… c'est aussi de défendre les intérêts des Québécois puis de faire ce que je fais aujourd'hui sur l'interprétation des résultats du référendum albertain.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que de dire ça à la radio, ça n'envoie pas un message... tu sais, je veux dire, est-ce que ça ne diminue pas votre position ou ça ne sert pas votre propos, peut-être, que vous amenez ce matin? Vous n'avez pas peur que les gens conçoivent ça, tu sais, comme...

M. Duhaime (Éric) : Je pense que les gens, écoutez, ils sont capables de prendre ça dans le contexte puis ils vont comprendre exactement ce que je voulais dire.

Est-ce qu'il y a d'autres questions? Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 20)

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