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Point de presse de Mme Claire Samson, députée d’Iberville

Version finale

Thursday, December 9, 2021, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-sept minutes)

Mme Samson : Bonjour. Bonjour, madame. Bonjour, messieurs. Alors, c'est probablement moi qui ai eu la session la plus mouvementée puis c'est moi qui vais avoir le moins de temps pour l'expliquer. C'est bon.

Alors, bienvenue. Eh bien, je n'ai pas de grosse nouvelle à faire, ce matin. J'aurai le privilège de poser ma dernière question de la session ce matin, à l'Assemblée nationale, mais on voulait faire comme la tradition le veut et se faire un petit bilan de notre session. Alors, je vais laisser la parole à M. Duhaime.

M. Duhaime (Éric) : Bonjour, tout le monde. Merci d'être là. D'abord, la fin de la session est un peu différente de la dernière. Parce que vous vous souvenez que, lorsque la dernière session parlementaire s'est terminée ici, à l'Assemblée nationale, c'était le 17 juin dernier quand le Parti conservateur du Québec a accueilli la première députée en 86 ans à l'Assemblée nationale, Claire Samson. Depuis ce temps-là, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. En l'espace de six mois, on a fait plusieurs choses, puis c'est un peu ça, je veux faire un rapide bilan puis, après ça, faire le bilan du gouvernement.

D'abord, du 21 juin au 11 août, j'ai fait une tournée des régions du Québec qui m'a amené de la Côte-Nord à la Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent, en Montérégie, en Estrie, en Mauricie, en Outaouais, Laurentides—Lanaudière, Saguenay—Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches et l'Abitibi.

Le 26 août, on s'est retrouvé ici, à l'Assemblée nationale, pour la commission parlementaire sur la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé. Vous vous souvenez peut-être, j'ai été, notamment, expulsé de cette commission.

Le 23 septembre dernier, on a procédé, Claire et moi, au dépôt d'une pétition de 118 684 Québécois contre le passeport vaccinal obligatoire. Ça a été une des cinq plus importantes pétitions de l'histoire du site de l'Assemblée nationale.

Le 6 octobre, Claire a déposé le premier projet de loi qu'on a déposé en Chambre, le projet de loi n° 89, pour modifier la loi sur la santé publique afin de cesser la gestion par décrets et que l'état d'urgence sanitaire cesse une fois pour toutes.

Du 6 octobre au 10 novembre, on a fait une tournée de grands rassemblements extérieurs un peu partout au Québec.

Le 15 octobre, on est sortis contre le ministre de la Santé. Rappelez-vous, là, ça a été le moment où les travailleurs de la santé devaient obligatoirement être vaccinés, jusqu'à ce que le gouvernement recule pour le 15 novembre puis pour une date indéterminée.

Le 10 novembre, on a obtenu l'appui des trois partis d'opposition pour notre projet de loi n° 898 pour la modification de la loi sur la Santé publique.

Les 20 et 21 novembre derniers, on a tenu notre premier congrès conservateur, avec plus de 800 membres, un congrès important qui a refait complètement notre programme.

Du 23 au 26 novembre, j'ai eu la chance d'aller faire une tournée du côté de l'Alberta.

Le 1er décembre, donc, la semaine dernière, on a eu une importante victoire, à l'Assemblée nationale, lorsque Claire Samson a fait une question de privilège sur le processus de nomination du directeur général de la Sûreté du Québec. Il a fallu qu'ils recommencent le processus à zéro, et on est encore là-dedans au moment où on se parle.

Et finalement je veux vous dire que, depuis quelques semaines, on travaille d'arrache-pied, déjà, dans Marie-Victorin, en vue de l'élection partielle qui se tiendra le plus tôt possible.

Pour ce qui est de la CAQ, bien, le bilan, je pense qu'il est assez clair, hein, ça a été une session de diversion et un manque de transparence complet. D'abord, ça a commencé par l'imposition d'un passeport vaccinal obligatoire sans qu'on nous propose et on nous explique les bienfaits d'une telle mesure. On attend toujours de savoir s'il y a une étude qui démontre que ça a un impact ou non. Il y a eu une entrée scolaire aussi, rappelez-vous, en début de session, assez cacophonique, avec des signaux très contradictoires venant du ministre de l'Éducation. On a vu le même amateurisme au niveau du ministre de la Santé, Christian Dubé, pour sa vaccination obligatoire des travailleurs de la santé, avec ses dates du 15 octobre et 15 novembre.

Et évidemment, je pense que c'est la plus grosse nouvelle de la session parlementaire, c'est toutes ces révélations de plus en plus troublantes sur ce qui s'est véritablement passé dans nos CHSLD, au Québec, particulièrement lors de la première vague, où on voit… autant devant la coroner, là, Géhane Kamel, que dans le rapport de la Protectrice du citoyen, on voit que le premier ministre nous a possiblement menti. On voit que l'ex-ministre de la Santé, Mme McCann, a possiblement, aussi, menti, notamment sur les dates où elle a donné les directives, là, aux CHSLD, par rapport à juin versus avril. On voit aussi les rapports d'inspection, là, toutes les versions contradictoires qu'on a eues, au fil des dernières semaines. Et on voit de plus en plus, en fait, l'urgence d'une commission d'enquête publique et indépendante. Ça fait plus d'un an qu'on la réclame, et malheureusement le gouvernement est toujours sourd. Mais il n'aura pas le choix, puis, si ce n'est pas lui qui va le faire, ça va être le prochain gouvernement à compter du 3 octobre prochain.

Mais, pendant ce temps-là, le gouvernement a eu le temps de faire des choses. Ils ont eu le temps de nommer un responsable pour le retour des Nordiques, en Eric Girard, le ministre des Finances, un responsable du retour des Expos, avec M. Pierre Fitzgibbon. Mais on attend toujours la nomination d'un ministre responsable du Retour à la normalité et d'un ministre responsable du Retour de nos droits civiques au Québec. Ça, il semble qu'ils n'ont pas de plan pour ça.

Donc, en résumé, on considère toujours, au Parti conservateur du Québec, qu'il n'y a plus de raison d'avoir un état d'urgence sanitaire comme actuellement. On voit de plus en plus un François Legault qui est accro au pouvoir absolu, à une gestion par décrets. Et ils en sont même rendus à traiter… Vous savez, nous, on s'est fait traiter de complotistes, ça fait quand même quelques mois. Pendant la dernière session, vous avez vu que ça a été au tour des libéraux, notamment Marc Tanguay, en Chambre, qui a goûté à cette médecine. Et, encore hier, les conseillers politiques du premier ministre traitaient le chef du Parti québécois de complotiste aussi. Donc, on a l'impression qu'au Québec, là, si tu n'es pas un bon caquiste qui ne pose pas de question, tu es un complotiste. S'il n'y avait pas autant de gens qui souffrent de ces mesures sanitaires abusives et arbitraires, on pourrait même trouver ça drôle.

Et finalement, c'est peut-être l'éléphant dans la pièce aussi, on attend toujours la véritable réforme et vision en matière de santé. On a un système de santé totalement inefficace, au Québec, où on dilapide plus de 1 milliard de dollars par semaine. Et ce gouvernement-là avait promis mer et monde, et on voit qu'ils n'ont absolument rien réglé au niveau de l'efficacité du système de santé. Et, pour nous, ça risque d'être le prochain enjeu de la campagne électorale, le principal enjeu, en fait.

Sur ce, je vais prendre vos questions. Allez-y.

Mme Côté (Claudie) : Bonjour, M. Duhaime. Bon, là, c'est le temps des bilans, mais moi, je vais vous demander de vous projeter peut-être un petit peu dans le temps. Parce que, bon, vous critiquez ardemment les mesures sanitaires, vous les avez même qualifiées d'abusives, là, il y a quelques secondes à peine. Ça peut durer combien de temps, tu sais? À quel point vous pouvez baser votre discours sur les mesures sanitaires, là? Est-ce que ça va vous servir ou ça va vous nuire?

M. Duhaime (Éric) : Bien, tant que le gouvernement maintient l'état d'urgence sanitaire sans raison, sans fondement. On attend toujours de savoir ça prend quel chiffre, combien de personnes aux soins intensifs ou combien de décès par semaine, là. Je voyais, hier ou avant-hier, qu'on nous dit qu'il y a 10 fois moins de morts, en 2021, qu'il y en a eu en 2020, de la COVID. Ça va prendre quoi pour que le gouvernement lève ça? Moi, je pense que, tant qu'il y a des gens qui vont souffrir, nous, on va se faire leur porte-voix.

Cela étant dit, vous avez raison, la prochaine campagne électorale ne pourra pas se faire juste sur les mesures sanitaires. Pour nous, la prochaine campagne électorale, ça va être sur le système de santé inefficace. On ne peut pas tolérer un système de santé qui laisse tomber les Québécois. Si les Québécois ont été obligés de se confiner autant, de se sacrifier autant, c'est parce que le système de santé québécois n'a pas été à la mesure de ce qu'on attend de lui.

Et ce n'est pas nouveau, hein, la pandémie a juste mis en lumière l'inefficacité du système de santé. Moi, quand je travaillais à l'ADQ, il y a plus d'une décennie, ici, on avait le même discours. Ce système de santé là est malade, et il va falloir, à un moment donné, avoir un traitement-choc. Et c'est ce que le Parti conservateur propose, c'est ce que nos membres ont adopté en congrès il y a quelques semaines.

Mme Côté (Claudie) : Pour Marie-Victorin, est-ce que votre candidat est choisi?

M. Duhaime (Éric) : La candidature dans Marie-Victorin va être annoncée en début d'année prochaine. Donc, soyez patients, en janvier, là, on devrait faire une annonce importante dans Marie-Victorin.

Mme Côté (Claudie) : Puis comment ça va, le recrutement, de façon générale, là, pour les prochaines élections?

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, ça va relativement bien. Mais, comme j'avais expliqué, le processus, au Parti conservateur, a été relativement simple, là. Quand, moi, j'ai été élu, la première priorité, c'était d'avoir une députée à l'Assemblée nationale. Ce qui a été fait en juin. Ensuite, c'était d'avoir des associations dans chacune des 125 circonscriptions. On est rendus à une centaine de circonscriptions au moment où je vous parle.

L'autre priorité, c'était d'avoir une base militante importante. On est passés de 500 à 38 000 membres au cours de la dernière année.

L'autre élément, c'était le nerf de la guerre, d'avoir de l'argent dans les coffres. On est le parti d'opposition qui compte le plus grand nombre de donateurs au Québec en 2021, selon le site du Directeur général des élections du Québec. On a plus de donateurs que le Parti libéral, plus de donateurs que Québec solidaire, plus de donateurs que le Parti québécois.

L'autre étape, c'était de se doter d'un programme. On l'a fait lors de notre congrès, il y a trois semaines, ici, à Québec, avec nos 800 membres.

Et la prochaine étape, à compter de janvier, c'est la sélection de nos candidats dans nos 125 circonscriptions. Il y a déjà des gens identifiés, mais il n'y a absolument personne d'annoncé puis pas d'investiture de prévue au moment où je vous parle.

Mme Côté (Claudie) : Je termine rapidement mes questions en vous demandant : C'est quoi, votre objectif pour 2022? Combien de députés élus du Parti conservateur du Québec?

M. Duhaime (Éric) : Écoutez, moi, là, ce n'est pas moi qui vais décider combien il va y avoir de députés. C'est un privilège qui appartient aux électeurs, et je ne leur enlèverai surtout pas ce privilège-là. Cela étant dit, je pense que plus la voix du Parti conservateur sera forte, à l'Assemblée nationale, plus notre démocratie sera en santé. Parce qu'il y a un fort pourcentage de Québécois qui a été hautement insatisfait de la gestion de crise par le gouvernement Legault, et ces gens-là, malheureusement, pendant 21 mois, n'ont pas eu de voix à l'Assemblée nationale. Ce n'est pas normal que ça soit dans la rue puis sur les réseaux sociaux que ces gens-là s'expriment. Il faut qu'ils soient autour de la table, où les décisions se prennent, puis c'est ici au salon bleu. Merci.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour. M. Legault a dit, pendant la dernière session, que la CAQ était du côté de la gauche efficace. Est-ce que c'est votre… vous partagez cette lecture-là? Puis pourquoi?

M. Duhaime (Éric) : Oui, je partage sa vision. Je pense qu'effectivement M. Legault est un homme de gauche, comme… D'ailleurs, pas juste moi pense ça. Même Manon Massé est allée à Tout le monde en parle, il y a quelque mois, dire qu'on avait quatre partis de gauche, à l'Assemblée nationale, et je suis tout à fait d'accord avec elle.

Pourquoi c'est un homme de gauche? Bien, parce que, depuis qu'il est là, la taille de l'État a augmenté; parce que, depuis qu'il est là, il n'a pas procédé aux baisses d'impôt promises; parce que, depuis qu'il est là, le nombre d'employés de l'État a augmenté de façon très importante, alors qu'il n'a pas créé d'emploi dans le secteur privé; parce que c'est un gouvernement qui a augmenté la taille de la dette comme jamais dans l'histoire du Québec. On ne peut pas dire que ça a été un gouvernement non interventionniste, c'est un gouvernement ultra-interventionniste, le gouvernement de François Legault.

M. Robillard (Alexandre) : Et moi, j'aimerais savoir qu'est-ce que vous pensez de la candidature de Mme Beausoleil au poste de directrice générale de la Sûreté du Québec.

M. Duhaime (Éric) : Écoutez, je vais laisser le comité... Je sais que Claire siège sur le comité. On va les laisser faire leurs travaux puis procéder à la nomination dans les prochaines semaines ou les prochains mois, là. Mais j'ai lu comme vous, là, ce qui se passe avec la nomination du gouvernement. Vous avez vu le processus, où on nous avait exclus, où la CAQ a été obligée de reculer parce qu'ils avaient violé les privilèges de Mme Claire Samson comme parlementaire. Et on va voir, là. De toute façon, présentement, ce que je comprends, là, c'est qu'il y a une directrice générale par intérim. Donc, jusqu'à ce que la nomination soit officialisée, cette personne-là va rester en poste, quoi qu'il advienne.

M. Robillard (Alexandre) : O.K. Puis est-ce que vous pensez que c'est possible de soumettre la candidature de Mme Beausoleil aux élus de l'Assemblée nationale, en Chambre, pour un vote aux deux tiers d'ici la fin de session?

M. Duhaime (Éric) : Écoutez, ça, si le gouvernement avait voulu que ça se fasse rapidement, il fallait qu'il agisse en respectant les règles. Maintenant, il a choisi de violer les règles, il s'est fait prendre à son jeu. Malheureusement, il pourrait y avoir des conséquences.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce qu'il peut procéder sans votre rapport?

M. Duhaime (Éric) : Non, légalement, non.

M. Robillard (Alexandre) : O.K. Puis qu'est-ce qui a coûté le plus cher dans l'organisation de votre congrès virtuel?

M. Duhaime (Éric) : Qu'est-ce qui a coûté le plus cher?

Mme Samson : Le poulet.

M. Duhaime (Éric) : Qu'est-ce que vous voulez dire?

M. Robillard (Alexandre) : Bien, c'est-à-dire que vous avez un budget important pour l'organisation…

M. Duhaime (Éric) : Bien, écoutez, c'est sûr que la technologie, ça a été très important.

M. Robillard (Alexandre) : C'était combien?

M. Duhaime (Éric) : Pardon?

M. Robillard (Alexandre) : C'était combien? Qu'est-ce que c'est, le plus gros…

M. Duhaime (Éric) : C'est à peu près la moitié des dépenses technologiques…

M. Robillard (Alexandre) : Ça veut dire combien?

M. Duhaime (Éric) : Je pense que c'était quelque chose comme… Notre congrès, c'était 35 000 $, ou 40 000 $, ou quelque chose comme ça, au total, là. La moitié, c'était de la technologie, l'autre moitié, c'était de la publicité, les envois aux membres, tout ça, puis on leur a envoyé des trucs. Donc, c'est des frais pour les membres.

M. Robillard (Alexandre) : O.K. Puis est-ce que vous êtes d'accord avec l'initiative du gouvernement concernant la rencontre qui est prévue avec M. Bettman pour obtenir une équipe de hockey à Québec?

M. Duhaime (Éric) : Écoutez, moi, je suis un fan des Nordiques... en fait, je l'étais, à l'époque, je suis assez vieux pour me rappeler de ça. J'aimerais beaucoup que les Nordiques reviennent à Québec. Maintenant, quand on est rendu qu'un gouvernement, sa priorité, c'est de nommer un ministre pour le retour des Nordiques, c'est parce qu'on constate qu'il n'y a plus d'urgence sanitaire. Et deuxièmement je pense que les gens de Québec sont un peu sceptiques présentement. Puis on a raison de l'être parce qu'on s'est fait promettre mer et monde. Rappelez-vous, il y a quelques années, on a participé à des marches, on a financé à hauteur…

M. Robillard (Alexandre) : Vous?

M. Duhaime (Éric) : Bien, nous, collectivement, là.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, vous, est-ce que vous étiez d'accord avec…

M. Duhaime (Éric) : Oui, oui, j'étais là-dedans, et la Marche bleue, puis tout ça, là. J'ai même écrit des chroniques, à l'époque, dans le Journal de Québec. On était tous enthousiastes au retour des Nordiques. On a participé à plein d'événements. On a financé publiquement un amphithéâtre, à la hauteur de plus de 400 millions, on s'est fait dire que c'était «NHL ready», puis on se rend compte que la NHL n'était pas très «ready», «ready» à venir à Québec…

M. Robillard (Alexandre) : Puis est-ce que c'était une erreur, en rétrospective, d'avoir appuyé ce projet-là, de votre part?

M. Duhaime (Éric) : Bien, moi, je n'ai pas appuyé les capitaux publics, là, je souhaitais… Je suis un partisan des Nordiques, je voulais que les Nordiques reviennent en ville. Mais vous irez lire ce que j'ai écrit à l'époque, là, j'étais très sceptique avec l'injection de capitaux publics. Vous connaissez mon côté conservateur, ça ne date pas d'hier.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que c'était une erreur d'investir des fonds publics là-dedans?

M. Duhaime (Éric) : Bien là, écoutez, c'est clair que ce n'était pas vrai qu'on avait une équipe qui s'en venait. On a un équipement qui, depuis déjà quelques années, est là et n'est pas utilisé à pleine capacité...

M. Robillard (Alexandre) : Mais, à ce moment-là, vous, vous croyiez qu'il y avait une équipe qui s'en venait?

M. Duhaime (Éric) : On espérait, mais on n'avait aucune certitude. Mais on se faisait dire… C'est qu'on avait des dirigeants… Rappelez-vous, le maire Labeaume se promenait avec son gilet des Nordiques, là.

M. Robillard (Alexandre) : Oui, je sais.

M. Duhaime (Éric) : Et on se faisait dire que les Nordiques, c'était une question de temps, puis, si l'aréna venait… Construisez-le, ils vont venir. On l'a construit, ils ne sont jamais venus.

M. Robillard (Alexandre) : …une erreur de mettre 400 millions?

M. Duhaime (Éric) : Bien, de toute évidence, ça a été une erreur, dans le sens où on l'a construit, puis ils ne sont pas venus. «Construisez-le, ils vont venir», là, ça n'a pas fonctionné à Québec, là. Merci.

Mme Gamache (Valérie) : Moi, j'aimerais vous entendre sur l'état de vos troupes en préparation de l'élection générale. C'est-à-dire que vous avez quand même un discours assez rassembleur puis, on l'a vu à votre congrès, vous avez des membres qui sont beaucoup plus... je dirais, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus à droite que vous. Est-ce que ce sera difficile, pour vous, de maintenir une certaine cohésion? Parce que la croissance a tellement été rapide, de 500 à 38 000. Est-ce que ce sera ça, votre défi?

M. Duhaime (Éric) : Oui. C'est sûr que, comme chef politique, on a toujours ce défi-là, hein, de bien représenter nos militants, puis de s'assurer d'avoir une cohésion sociale, puis d'être en harmonie avec la population. C'est clair que, puis comme dans tous les partis politiques, il y a toujours des éléments qui poussent plus d'un bord ou plus de l'autre sur toutes sortes de questions, puis c'est tout à fait normal.

Cela étant dit, en tant que leader politique, j'ai le privilège d'être à la tête d'un parti où le membership a connu une forte croissance sous mon leadership. J'ai eu un vote de confiance à 96 %, lors de la course à la chefferie, donc disons que je me sens quand même assez en autorité, là. Il n'y a pas de… je n'ai pas de problème de leadership, en tout cas, à ce niveau-là, ça, c'est clair.

Et je pense que le parti a besoin, effectivement, de s'entendre sur certains points, puis il va falloir qu'on fasse campagne sur cinq, six éléments importants lors de la prochaine campagne électorale. On ne pourra pas faire campagne sur un bottin de téléphone avec 500 résolutions, là. Il va falloir en cibler quelques-unes, puis il va falloir que ça soit ça qu'on va soumettre aux Québécois, puis que, là-dessus, on soit unanimes, et qu'il y ait des consensus clairs.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce que ça va être dur d'atteindre cette unanimité-là? Parce qu'il y a différents courants, là, dans votre parti.

M. Duhaime (Éric) : Mais je pense que… Vous avez raison qu'il y a différents courants, mais ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. C'est-à-dire qu'on est tellement unis, par rapport à notre vision sur les droits fondamentaux, sur la démocratie, sur les libertés individuelles, que je pense que… C'est ça, le nouveau clivage, pour moi, au Québec, il est là. Et là-dessus je peux vous dire qu'on est unanimes.

Mme Gamache (Valérie) : Mme Samson, j'ai une question. Je sais que vous ne vous présentez pas, là, mais avez-vous…

Mme Samson : Peut-être dans L'Assomption.

Mme Gamache (Valérie) : Ah oui? Ah bon…

Mme Samson : C'est une blague, c'est une blague. C'est le temps des fêtes.

Mme Gamache (Valérie) : Mais, dites-moi, avez-vous recruté la personne qui va se présenter dans votre circonscription? Allez-vous coacher un candidat conservateur?

Mme Samson : Ah! puis je vais l'aider, puis je vais faire du porte-à-porte, puis il n'y a pas de problème.

Mme Gamache (Valérie) : Mais l'avez-vous déjà ciblée, cette personne-là?

Mme Samson : Non.

Mme Gamache (Valérie) : Non?

Mme Samson : Pas encore.

Mme Gamache (Valérie) : O.K.

M. Lachance (Nicolas) : Bonjour. M. Duhaime, une question pour vous. Mon collègue a parlé de la nomination du futur ou de la future directrice générale de la SQ. J'ai comme eu l'impression que… Vous avez lu, ce rapport-là?

M. Duhaime (Éric) : Non.

Mme Samson : C'est confidentiel.

M. Duhaime (Éric) : C'est confidentiel. Mme Samson l'a reçu cette semaine.

M. Lachance (Nicolas) : O.K. Vous n'avez eu aucune discussion à ce sujet?

M. Duhaime (Éric) : Jamais.

M. Lachance (Nicolas) : O.K. Parce que vous sembliez quand même assez au courant, là, que…

M. Duhaime (Éric) : Bien, j'ai lu ce qui avait été rapporté dans les médias, comme vous.

M. Lachance (Nicolas) : O.K. Parfait. J'aimerais maintenant vous parler d'inflation. Bon, vous avez dit que la CAQ est un gouvernement de gauche. En ce moment, on vit une inflation assez intense, partout dans le monde, mais principalement au Québec. Bon, le gouvernement va offrir des chèques de 400 $, après Noël, aux familles à plus faibles revenus. Il y a des interventions, justement, pour ramener des gens sur le marché du travail. Vous, qu'est-ce que vous auriez fait? Vous n'auriez pas aidé les familles et laissé aller le marché?

M. Duhaime (Éric) : D'abord, l'inflation, une des causes importantes de l'inflation actuelle, c'est surtout l'endettement public qui a été très important pendant la crise, hein? Puis le Québec risque de subir une inflation encore plus importante parce que notre gouvernement a été plus dépensier que beaucoup d'autres. Et donc, ça, ça met… Puis le Canada aussi, là, il faut le dire, dans son ensemble, là, on est le pays, là, des pays développés, qui s'est endetté le plus par rapport à son ratio, là, de…

M. Lachance (Nicolas) : Mais, moi, ma question, c'est : Qu'est-ce que vous auriez fait pour aider les familles?

M. Duhaime (Éric) : Mais qu'est-ce qu'on aurait… D'abord, la première chose qu'il aurait fallu faire, là, ce n'était pas avec de l'argent public, il fallait laisser les gens davantage libres, il fallait moins condamner... la fermeture de l'économie du Québec, il fallait concentrer nos efforts là où il y avait... les gens étaient à risque, c'est-à-dire sur les CHSLD. Nous, le gouvernement du Québec a fait le contraire. On a confiné l'ensemble de la population puis on a mal protégé les plus vulnérables, et c'est là, le problème de la CAQ. Et, depuis le début, moi, je le disais même, à l'époque où j'étais à la radio, si vous étiez un de nos auditeurs, vous le savez. J'ai toujours cru qu'il fallait protéger, d'abord et avant tout, les aînés. On le savait, avant, avant même que ça arrive au Québec...

M. Lachance (Nicolas) : Ce n'est pas ça, ma question, M. Duhaime.

M. Duhaime (Éric) : Non, non, mais…

M. Lachance (Nicolas) : Non, non, mais attendez. Ma question, c'est : Qu'est-ce que vous auriez fait, là, actuellement, avec le taux d'inflation actuel, là, pour aider les familles? Le taux de chômage est un des plus faibles au Canada, là, donc qu'est-ce que vous auriez fait avec l'inflation actuelle?

M. Duhaime (Éric) : Il faut donner un répit aux familles du Québec et, pour ça, il faut, évidemment, couper la taxation, l'imposition. Il faut trouver une façon d'aider les gens à en avoir autant dans leurs poches, à la fin de la semaine, parce qu'on sait que tout va coûter plus cher. On voyait encore ce matin, là, le coût de l'épicerie, là, c'est quoi... c'était 150 $, qu'on dit, de plus, là. Écoutez, c'est un gros montant d'argent pour bien des familles qui vivent de paie en paie. Et il va falloir que le gouvernement soit un petit peu moins vorace lorsqu'il va percevoir des taxes et des impôts. Et pour ça, d'ailleurs, si vous avez vu, là, ce qui a été adopté au programme du Parti conservateur, ce qu'on propose, c'est une baisse… D'abord, c'est que le seuil, là, du montant qui n'est pas imposable, on veut le faire passer de 15 000 $ à 20 000 $. Ensuite, les deux tranches d'imposition, de 46 000 $ à 96 000 $, on veut que ça passe… ça baisse de 2 %, grosso modo, le taux d'imposition, là.

M. Lachance (Nicolas) : Et vous dites que le prochain sujet de la campagne électorale, ce sera le système de santé qui ne fonctionne pas. Donc, si vous coupez dans les taxes et les impôts, comment vous allez financer ce réseau-là? Est-ce qu'on s'enligne, avec vous, vers la privatisation de la santé?

M. Duhaime (Éric) : Ce n'est pas la privatisation de la santé. Mais vous avez raison de souligner qu'il va y avoir davantage de privé dans le secteur de la santé au Québec sous un gouvernement conservateur. Ça a toujours été notre position. On souhaite qu'il y ait plus de concurrence, qu'il y ait davantage de décentralisation. Et, pour nous... Ce n'est pas impossible, effectivement, qu'il y ait des économies parce que nous, on pense que la concurrence stimule et qu'on va être capables, à meilleur prix, d'offrir un meilleur service. Parce que, justement, comme on l'a vu en Suède, là, regardez les modèles européens, là, vous allez voir que, quand l'État se fait concurrencer par le privé, ça arrive que le privé est capable d'offrir le même service, sinon meilleur, à moindre coût. Puis la concurrence fait que ça stimule, de part et d'autre, et le public et le privé.

M. Lachance (Nicolas) : Donc, vous allez demander aux Québécois d'avoir des assurances privées?

M. Duhaime (Éric) : Bien, ce n'est pas moi qui vais demander ça aux Québécois. Il y a un arrêt de la cour, le jugement Chaoulli, si vous souvenez bien, qui dit qu'on ne peut pas empêcher un Québécois de s'assurer pour ce qu'il y a de plus fondamental dans la vie, c'est-à-dire sa santé. Et donc, oui, on a l'intention de respecter les décisions des tribunaux.

M. Lachance (Nicolas) : Merci.

M. Duhaime (Éric) : Merci beaucoup.

M. Robillard (Alexandre) : Mme Samson, peut-être juste une précision sur le processus de nomination du D.G…

Mme Samson :

M. Robillard (Alexandre) : Une petite précision sur le processus de nomination de…

Mme Samson : Oui, oui.

M. Robillard (Alexandre) : Donc, si je comprends bien, vous ne déposerez pas votre… le premier ministre n'aura pas votre rapport cette semaine.

Mme Samson : Écoutez, un, ils m'ont envoyé une copie du rapport hier.

Une voix :

Mme Samson : Pardon. J'avais reçu, hier, une copie du rapport, hier matin, qui avait été glissée sous ma porte de bureau. Je l'ai lu. J'ai communiqué avec la sous-ministre, parce que j'ai demandé des corrections. À mon avis, le rapport ne reflétait pas nécessairement les échanges. J'avais ce matin, sous ma porte, une copie révisée du rapport. Je suis en train de la lire. Et puis la loi prévoit que j'ai 15 jours, depuis ma convocation, pour envoyer mon rapport.

Si c'était si important que ça, comme le disait M. Duhaime tantôt, pour eux autres, ils auraient fait le processus de façon convenable, dès le départ, ce qui fait que ça les aurait assurés d'une remise de rapport avant la fin de la session. Là, on est jeudi. Moi, dans la vie, là, j'ai la bonne habitude de traiter les gens aussi respectueusement qu'ils me traitent. Alors, je ne vois pas pourquoi je me ferais un ulcère d'estomac, là. Et puis je vais prendre le temps de réfléchir et j'ai l'intention de vérifier quelques références sur la candidature, ce que je n'ai pas eu le temps de faire, je l'ai rencontré hier.

M. Robillard (Alexandre) : Puis donc, ça, est-ce que c'est possible d'ici demain matin?

Mme Samson : Moi, je ne suis pas ici, demain matin, j'ai des examens médicaux à passer demain, je suis à Montréal. Alors…

M. Robillard (Alexandre) : O.K. Ça fait que, donc, quand M. Duhaime dit que ça va se faire au cours des prochaines semaines, mois, ça veut dire que ce sera…

Mme Samson : La date ultime pour déposer mon rapport est mercredi prochain.

M. Robillard (Alexandre) : Non, mais M. Duhaime, il a dit : La nomination va procéder au cours des prochaines semaines.

Mme Samson : Non, mais l'Assemblée nationale, c'est un vote aux deux tiers, puis l'Assemblée nationale ne siège pas avant le mois de février.

M. Robillard (Alexandre) : Ça fait qu'on comprend que ce ne sera pas possible cette session-ci.

Mme Samson : Bien, je comprends qu'eux autres ils croient au miracle, là. Ils ont le droit, c'est le temps de Noël, ils peuvent croire au père Noël, là. Mais moi, je n'ai pas l'intention de me faire un ulcère d'estomac pour eux autres, là. Non.

M. Robillard (Alexandre) : O.K. Parfait. C'est bon. Puis ça, M. Duhaime, est-ce que c'est, comment dire, donc… Parce que vous avez indiqué que c'était une victoire, la façon dont vous avez réussi à faire valoir, là, qu'il y avait une violation de droit puis de privilège. Puis est-ce que, ça, c'est comme une façon de marquer votre entrée dans l'arène parlementaire?

M. Duhaime (Éric) : Non. On a fait la même chose, rappelez-vous, quand il y a eu le projet de loi, là, sur les manifestations devant les écoles et les hôpitaux. Je pense que c'est important qu'on soit respectés. On est un parti reconnu à l'Assemblée nationale, un parti reconnu par le Directeur général des élections du Québec. Le gouvernement a fait une erreur, puis aujourd'hui, malheureusement, on ne va pas commencer à subir de la pression indue parce que le gouvernement a erré. Donc, il va falloir qu'ils prennent acte qu'il y a un Parti conservateur du Québec qui existe maintenant à l'Assemblée nationale puis qu'ils respectent ça. Je comprends que ça ne fait pas l'affaire de tout le monde, mais, en démocratie, c'est comme ça que ça fonctionne.

Donc, on va voir pour la suite des choses, mais ce n'est pas… De toute façon, ce que je comprends, présentement, c'est que la SQ a une directrice générale par intérim, puis ce n'est pas comme s'il n'y avait pas personne à la tête au moment où on se parle.

M. Robillard (Alexandre) : Ça fait qu'il n'y a pas d'urgence?

M. Duhaime (Éric) : En tout cas, il n'y a pas d'urgence sanitaire puis il n'y a pas d'urgence policière, disons-le comme ça.

M. Robillard (Alexandre) : Parfait. Merci beaucoup.

M. Duhaime (Éric) : Merci beaucoup, tout le monde. Joyeuses fêtes.

Mme Samson : …de belles fêtes, parce que je pense qu'au retour c'est vous autres…

(Fin à 10 h 11)

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