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Point de presse de M. Yves-François Blanchet, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'immigration, de communautés culturelles et de langue

Version finale

Friday, November 18, 2011, 12 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures sept minutes)

M. Blanchet: Ah, la langue! Tu sais, si je vous fais ça sur le même ton que l'interpellation, vous allez me trouver trop plate pour écrire quoi que ce soit, parce qu'on a été très courtois, polis, rien de «goonesque», je vous garantis. On a été très, très corrects.
L'interpellation n'a pas réussi à, comment dire, invalider la thèse que j'avais avant d'aller m'asseoir dans la salle. Le gouvernement, en matière linguistique, pour des raisons politiques évidentes, il y a une clientèle de base que ce gouvernement-là ne peut pas s'aliéner, a une politique linguistique qui s'appuie essentiellement sur la stratégie suivante: on annonce des sommes d'argent, on annonce des campagnes, on fait de la sensibilisation, on fait des concours, mais en aucun cas on est disposé à appliquer de façon contraignante l'ensemble des dispositions de la loi 101. On parle d'une loi 101 maganée par 34 années de mauvais traitements et, en plus, on parle d'une loi 101 que le gouvernement de notre État national ne souhaite pas même voir appliquée.
Alors, j'en arrive à la conclusion que, par cette attitude de laisser-aller, cette attitude de laisser-faire en matière linguistique, le gouvernement participe, passivement j'espère, mais je n'en suis pas toujours sûr, le gouvernement participe à l'anglicisation du Québec. Le gouvernement est devenu un facteur d'anglicisation du Québec. C'est un constat assez grave. Ça se nourrit, et c'est nourri d'ailleurs, du côté du gouvernement, par une espèce de culte de l'anglais. Et là, ne me faisons pas dire ce que je ne dis pas - c'est une spécialité que la ministre maîtrise bien - je n'ai rien contre l'anglais. Je le parle, ça me plaît bien. Mes enfants, qui sont avec moi dans les centres commerciaux puis qui ont... qui s'amusent à me dire: Ça, c'est-u un affichage correct, ça, ce n'est pas un affichage correct, devant les magasins, bien, mes enfants, très jeunes, ont déjà une maîtrise étonnante de l'anglais. Je consomme au moins autant de culture anglophone que de culture francophone.
Mais le Québec est un État national français. Et là on a une espèce de culte, on a laissé s'installer une vision selon laquelle le français, c'est le fun entre nous autres, mais ce n'est plus la vraie langue du travail, ce n'est plus la vraie langue des communications de l'État. On le sait maintenant, que, alors que le gouvernement a écrit des dispositions selon lesquelles les institutions, les personnes morales sont toujours servies exclusivement en français au Québec, ce qui est la moindre des choses, ce n'est pas vrai. On peut se faire servir en anglais, au gouvernement du Québec, quand on est une personne morale. C'est toujours l'apparence d'un geste qu'on suggère mais qu'on n'applique pas.
La ministre dit: Vous avez voté contre l'augmentation des amendes. On a voté contre l'augmentation des amendes en matière de contravention pour les contrevenants en affichage. Pourquoi? Parce que ces amendes-là étaient collées dans la loi sur les écoles passerelles. Pour voter pour l'augmentation des amendes, il aurait fallu que je vote pour les écoles passerelles. Non, non. Et c'est quoi, une amende augmentée, si on ne l'applique pas? C'est quoi, une amende de 0 $? Ça sert à quoi, une amende de 0 $?
J'ai questionné la ministre, encore une fois, sur la fameuse campagne que l'Office québécois de la langue française a mise de l'avant la semaine dernière. Je lui ai demandé: Êtes-vous prête? Parce qu'on sait c'est quoi, là. C'est une campagne de sensibilisation qui dit aux commerces: Vous devriez envisager le français dans votre affichage, vous conformer à la loi 101. Mais, si vous ne le faites pas, bon, on va vous inciter un peu plus en vous offrant de vous payer pour le faire - ce qui est franchement incroyable - et, si vous ne le faites pas, bien, ce n'est pas grave, il n'y en aura pas de contrainte. On s'engage à ce qu'il n'y ait pas de contrainte. Ça sert à quoi d'augmenter des amendes qu'on n'appliquera pas?
Alors, j'ai demandé à la ministre: Êtes-vous prête? Ce n'est pas ce que, moi, je ferais. Moi, je dirais tout de suite: La loi s'applique totalement et maintenant. Je pense qu'une campagne de sensibilisation n'a de sens et de portée que si elle est en parallèle d'une volonté de contrainte. Et j'ai donc demandé à la ministre: Est-ce que vous êtes disposée à donner une échéance, un délai? Donnez-leur trois mois, six mois, un an, mais, au terme de l'échéance, ce sera impitoyable. Je n'ai pas eu de réponse.
En matière de langue de travail, j'ai interpellé la ministre évidemment sur le cas de la Caisse de dépôt et de placement, où on apprenait qu'au-delà de l'embauche de cadres supérieurs, de dirigeants, de boss anglophones, il y a la culture anglophone qui s'inscrit, qui s'installe, qui creuse son nid à l'intérieur - ce n'est pas rien - de la Caisse de dépôt et placement du Québec, du fleuron qui a servi à nous affirmer comme nation maître d'elle-même à bien des égards. Les employés qui disent... Et c'est normal et c'est difficilement quantifiable, mais, on le sait tous, là, on le sait tous que, si le boss est anglophone, ne parle pas français, ne veut pas parler français, c'est assez difficile pour l'employé de dire: Non, non, non, je t'oblige à me parler français, je vais me plaindre. On imagine facilement le type de représailles subtiles auxquelles cet employé-là va s'exposer.
J'ai donc demandé à la ministre - je pense qu'on a dépassé le sept fois, je pense que je me suis rendu à huit ou neuf fois - est-ce que les gens du ministère sont en train d'écrire l'amendement à la loi 101, à l'article 20 de la loi 101, de telle sorte que les embauches dans les filiales respectent le principe de la maîtrise du français.
La réponse n'exclut pas du tout que ce ne soit pas le cas. Ce n'est pas tellement le jeu politique de cet événement-là particulier. Cet événement-là révèle, au-delà du côté choquant, qu'il y a un petit trou dans la loi 101 là-dessus. Ce qui s'applique à la Caisse de dépôt ne s'applique pas à sa filiale. Est-ce qu'on peut simplement rajouter une phrase dans la loi qui va faire en sorte que ça s'applique à la filiale? Même à quelque chose d'aussi élémentaire que ça, la ministre n'est pas prête à nous dire oui.

M. Boivin (Simon): Donc, le PLQ abandonne le Québec francophone par clientélisme.

M. Blanchet: Oui, en fait, par une différence peut-être génétique à certains égards, mais par clientélisme assurément.

M. Journet (Paul): Est-ce que c'est... Quand on parle de culte de l'anglais - tu sais, les mots ont un sens, culte - ce n'est pas un fort de dire que le gouvernement a un culte de l'anglais?

M. Blanchet: Lorsque... Non. Je n'ai pas dit que le gouvernement a un culte de l'anglais. Le gouvernement nourrit un culte de l'anglais, permet, facilite. Lorsque tu as... La ministre me disait, dans mon comté, il y a 100 langues différentes qui sont parlées. Il y a 100 communautés différentes, donc du farsi, de l'italien, du portugais, de l'espagnol. C'est exact.
Elle a repris l'accusation voulant que je souhaite contrôler la langue que les gens parlent à la maison. Je vous le dis, j'espère que je n'aurai pas besoin de le redire, c'est absolument faux. Je n'ai jamais eu cette volonté-là. C'est une mesure, c'est un indicateur que les démographes eux-mêmes choisissent. Mais je veux que lorsque la personne qui parle farsi croise la personne qui parle italien dans les rues de Montréal, elles se parlent en français. Tout simplement. C'est juste ça notre voeu. Elle me donnait cet exemple-là. Le problème du culte, c'est lorsqu'un jeune francophone, dans la cour d'école, parle à un autre jeune francophone, dans la cour d'école, en anglais. Là, on a un problème.
Lorsque ça fait huit ans qu'on ne valorise pas vraiment la langue, qu'on se contente d'annoncer un peu d'argent, qu'on n'est pas prêts à mettre le point sur la table une fois de temps en temps, bien, évidemment, toute une génération qui n'a pas connu autre chose finit par recevoir le message que l'anglais c'est bien mieux, dans le fond. Lorsque les jeunes fréquentent les centres commerciaux du Québec, où la majorité des raisons sociales, des enseignes ne sont pas conformes à la loi 101, parce que c'est des chaînes - donc c'est la même affaire à Rimouski puis à Montréal, c'est le même phénomène - bien, évidemment, le message que le jeune entend c'est: Ah! Bien, c'est plus cool en anglais.

M. Journet (Paul): Peut-être une dernière. Dans la loi sur les écoles passerelles, il y avait des mesures pour renforcer le français. Elles ont été mises de côté à cause de l'urgence d'adopter ça sous bâillon pour répondre au jugement. Si ces mesures sont présentées à nouveau, même si elles ne sont peut-être pas parfaites pour vous, consentiriez-vous à les appuyer?

M. Blanchet: La question que vous me posez, c'est si on reprend le processus législatif sur les autres éléments de la loi 103. Bien, on reprend le processus législatif, ça veut dire qu'on va les prendre une par une, on va les analyser une par une. Celles qui seront valables, on votera pour, on poussera dans cette direction-là; celles qui ne le seront pas, on demandera qu'elles soient changées. Vous savez, évidemment, on ne s'attarde que moins aux éléments sur lesquels on est d'accord, mais il y a sûrement plusieurs de ces éléments-là qui pourraient être valables et d'autres qui nous sembleraient éminemment insuffisants.
Donc, si la ministre veut reprendre le processus législatif sur les autres éléments, c'est tout à fait son droit, et elle aura assurément une participation active de notre part.

M. Journet (Paul): Est-ce que vous lui demandez de rappeler ça?

M. Blanchet: C'est une intéressante question. Si la ministre dit: Nous allons ouvrir la loi 101 pour apporter des améliorations, je vais applaudir. J'ai moi-même pas mal d'améliorations à suggérer.

M. Journet (Paul): Je ne suis pas sûr d'avoir compris. Est-ce que vous lui demandez de rappeler ça?

M. Blanchet: Je vous dis juste qu'avant de rentrer dans cette pièce-ci, je ne me suis pas dit, je vais demander à la ministre de rappeler ça. Donc, la réponse que je vous donne... C'est une idée intéressante. La réponse que je vous donne, c'est: si la ministre a la volonté de rouvrir la loi 101, j'aurai beaucoup de suggestions à lui faire. Alors, allons-y.

M. Boivin (Simon): La loi 101, dites-vous, est maganée depuis 34 ans, 34 ans au cours desquels votre parti a été au pouvoir 16 ans. Est-ce qu'il y a eu aussi du laxisme des gouvernements précédents qui n'ont peut-être pas mis un terme à une pratique puis tracé une ligne justement contraignante pour les entreprises?

M. Blanchet: Cette question-là est intéressante parce qu'elle a été soulevée dans un contexte et avec une intention différente par la ministre. Avec 12 ans ou 15 ans de recul, on peut voir des choses qu'on n'a pas faites de la bonne manière, qu'on aurait pu faire de façon différente. Donc, à cet égard-là, peut-être qu'on aurait pu être plus contraignants parfois nous-mêmes.
Mais l'objectif de regarder l'histoire, de regarder le passé, c'est pour mieux agir dans l'avenir. Lorsque la ministre nous dit: Nous devons respecter que nos ancêtres parlaient français; mon intention, c'est que mes petits-petits-enfants le parlent aussi. Donc, on peut s'appuyer sur des décisions qui pourraient avoir été insuffisantes du côté du Parti québécois. Ça, je ne dis pas que ça ne s'est jamais produit.
Un autre élément qui me semble passablement important, les 34 ans d'histoire, c'est, par exemple, le remplacement de la clause Québec par la clause Canada. Je ne peux pas vous le dire, je ne peux pas réécrire l'histoire, mais, si la clause Québec avait continué à s'appliquer, est-ce qu'on aurait autant besoin d'appliquer la loi 101 aux cégeps aujourd'hui? Peut-être pas. On ne le sait pas. C'est parce que la loi a été attaquée de façon significative et c'est parce qu'elle est devenue beaucoup moins efficace qu'elle aurait pu l'être qu'aujourd'hui il faut envisager des mesures qui apparaissent un peu plus contraignantes. Et, si on ne le fait pas aujourd'hui, bien, il faudra le faire dans cinq ans ou dans 10 ans. Et, ne soyez pas surpris, dans 10 ans, il faudra être encore plus contraignants, parce que je ne peux pas me satisfaire qu'on m'énonce une série d'améliorations. L'exemple que j'ai donné, c'est: si c'est 5 à 2 pour l'autre équipe au hockey, en troisième période, si on compte un but, c'est 5 à 3. Ça, c'est une amélioration. Si on en compte un autre, c'est 5 à 4, c'est une amélioration, mais on a quand même perdu la game.

La Modératrice: On va prendre une dernière question en français, ensuite on va passer à l'anglais.

M. Lavallée (Jean-Luc): La ministre vous a quand même remis sous le nez des chiffres d'une autre époque. Je comprends que vous n'étiez pas là, mais je repose la question...

M. Blanchet: Je pense que j'étais à l'école.

M. Lavallée (Jean-Luc): Oui. Mais je repose la question: Est-ce qu'il y a eu du laxisme du Parti québécois à l'époque?

M. Blanchet: Je ne pense pas qu'il y ait eu du laxisme du Parti québécois à l'époque, et, quand la ministre me parle de coupures en 1994, ça m'amuse un peu, parce que dans la mesure où ma conviction est qu'il n'y a pas un grand avenir pour le français à l'intérieur du Canada, bien, si M. Parizeau organisait un référendum à ce moment-là, je doute fort que ce put être au détriment du français. Donc, je ne pense pas qu'il y ait eu de laxisme, mais je pense qu'il y a pu avoir des décisions qui auraient pu être plus énergiques. Il y a une expression que je vais vous traduire: Seulement Nixon pouvait aller en Chine. Tu sais, il n'y avait que le Parti québécois qui pouvait se permettre d'être plus souple en matière d'application de la Charte de la langue française, parce qu'on ne doutait pas de la sincérité de son engagement.
Est-ce que ça a été une bonne décision? Je ne réécrirai pas l'histoire, je n'en ferai pas une analyse exhaustive. On aurait pu faire des choses mieux ou différemment, c'est très possible. Maintenant, ça ne peut servir qu'à nous outiller pour les décisions futures.

M. Duboyce (Tim): You were talking about and... Yes, the irony I'll ask you these questions in English. You were talking...

M. Blanchet: That will be an occasion to prove that I am not that bad in English.

M. Duboyce (Tim): You talked a minute ago about how this Government is feeding a kind of cult of English in Québec. What does that mean exactly?

M. Blanchet: It means that, by doing nothing else than public relation campaigns, this Government does not promote the very idea that there is one common national and official language in Québec, and it's French. People can live their daily life exposed to many situations in which the law is not implemented, working in English, seeing signs in English, seeing people in a school speaking English between themselves, sometimes while they are not English speaking at all, neither of them. Many situations in which, since we are exposed to the English very energetic culture, we tend to accept the idea that our language is nice, it's nice having it, but it's not that important. The real thing is the English.
The idea is that a common language, at the international level, that language being English is not a problem. It's not as much as we tend to say. I am not sure English is the common language in business in some parts of Asia. But this must not be the reason for nations not to promote, not to maintain their own language. This is diversity.

M. Duboyce (Tim): Right. But, on the ground in Québec, then, you talk about better enforcement of existing laws, you talk about re-enforcing the laws themselves as well. Concretely, on the ground, in our society, what would that change?

M. Blanchet: But, the fact that the law has to be rewritten, because after 34 years Québec has evolved, the law has been attacked, beyond that, the Bill 101 being applied to cégeps is one thing...

M. Duboyce (Tim): Are you talking about the...

M. Blanchet: More specifically. O.K.

M. Duboyce (Tim): I agree, you've meant... I mean, very specifically, you're talking about a lack of enforcement of existing rules. So, being more, you know, more stick and less carrot, what would that actually change on the ground?

M. Blanchet: I would change that the «commerces», stores...

M. Duboyce (Tim): Businesses.

M. Blanchet: Businesses, stores who do not respect the law about the signs, not changing the law, just seeing to it that it is respected, would be an important change. I've been asked what I would change about signs. The first thing I would change is implementing the law. And, after some time, we will see if it's good enough or not. And, then, we will see if there are more profound changes to be voted and implemented.

Mme Montgomery (Angelica): ...to continue on that because you have mentioned that the youth have some kind of thinking that it's cooler in English. How would enforcing the sign law affects that concern that you have, that some...

M. Blanchet: On a daily basis, if you work in English, you shop in English, you see the signs in English, you speak English in the school, around the school with your friends, all those situations suggest a message that English is cooler sometimes. All the time? We don't know, it depends on each person. If we start by simply implementing what the law already says, we might start to reinforce a very simple desire or pride in what we are, in our language. If we do not even implement the simple laws that we have, I doubt that the message that the youth receive is that they should be very pride of their language.... proud of their language.

La Modératrice: Dernière question.

Mme Bryan-Baynes (Elysia): Do you not worry that being heavy handed will have a backlash, will have the opposite effect of what you're trying to do? People see this is...

M. Blanchet: The Bill 101 was adopted in 1977. Within a few months, the face of Montréal had changed. This was not very expansive. This was not very heavy handed and it worked.
If a government is elected simply saying that, from now and on, the law will be implemented, I think we could see some very important changes without being heavy handed. And what's the idea of being called «heavy handed» if we simply implement the law? Is it normal not to do so?

Mme Bryan-Baynes (Elysia): You mentioned in French that a committee... like the Olympic Meeting that is going to be happening in Montréal, can you give some other examples that you... in there, in English, recently..

M. Blanchet: Some examples, I had a few examples. There's the situation in which Alexandre Despatie was asked to speak in English because the whole meeting was in English in Montreal. There is this example that a person in France, that wanted to come and live in Québec, was asked to prove some knowledge in English in order to receive the points that come with the fact of knowing English in order to be received in Québec. That's something! We have a letter. That's something!
We have those examples of those people from North Africa that came to Québec believing, having been told that they could work in French, speaking French was an advantage. They came to Québec, they moved to Montréal and they can't find a job if they don't speak English. Sometimes, even in Drummondville, people are asked if they know English before being hired. There is something really strange. There are exceptions, there are situations in which speaking English is necessary, but never, within an enterprise, within a company in Québec, between the people that work in a company in Québec, they should speak French because it's the common, national and official language. Voilà.

(Fin à 12 h 26)

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