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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Tuesday, February 15, 2022, 10 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures trente-huit minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Bon début de semaine. Hier, le premier ministre, Justin Trudeau, a annoncé son intention de promulguer la Loi sur les mesures d'urgence au Canada. Je pense qu'en ce moment tout le monde reconnaît que la situation en Ontario, que la situation, autour de certains postes frontaliers, elle est inquiétante, il faut s'en inquiéter.

Ceci étant dit, actuellement, au Québec, il n'y a rien qui justifie l'application de mesures législatives spéciales. Les juristes parlent souvent de la Loi sur les mesures d'urgence comme d'une arme nucléaire législative, eh bien, en ce moment, il n'y a aucune situation objective sur le territoire québécois qui justifie qu'on utilise cette arme-là. C'est la raison pour laquelle, ce matin, Québec solidaire va déposer une motion pour que l'Assemblée nationale du Québec parle d'une seule voix et demande officiellement à Justin Trudeau de ne pas appliquer la Loi sur les mesures d'urgence sur le territoire québécois.

Ceci étant dit, je pense que c'est important de ne pas banaliser ce qui est en train de se passer. C'est important de prendre au sérieux la menace que représentent les mouvances d'extrême droite pour la démocratie au Québec, au Canada. Dans les dernières heures, il y a des armes qui ont été saisies. On se rend compte qu'il y a énormément de financement étranger qui est en jeu derrière ces perturbations-là. Ça fait peur, et il va falloir, au Québec comme au Canada, que les services de sécurité prennent cette menace-là au sérieux. Ce n'est plus de la fiction, ce qui se passe dans les dernières heures, dans les derniers jours, ça montre qu'il y a des groupuscules malheureusement bien financés et malheureusement armés qui s'activent. Et refuser l'application de la Loi sur les mesures d'urgence sur le territoire du Québec, ça ne veut pas dire banaliser cette menace-là, bien au contraire. Vincent?

M. Marissal : Bonjour. Rapidement, vous avez vu, comme moi, probablement, les nouvelles ce matin. Avec le gouvernement de la CAQ puis le ministre Dubé de la Santé, ce n'est pas chaque jour suffit sa peine, c'est chaque jour suffit sa honte. C'est honteux, ce qui se passe avec le non-versement des primes promises, par exemple, aux infirmières, aux inhalothérapeutes, le personnel soignant, des femmes, majoritairement, qui sont au front, qu'on a tenté de faire revenir parce qu'évidemment, elles avaient quitté un navire qui prenait l'eau puis qui était même en train de couler. Là, on leur a fait toutes sortes de promesses puis on n'est même pas capable de livrer ce qui est pas mal le plus simple quand tu emploies du monde, c'est le chèque de paie.

Alors, on est en train de se faire un nouveau scandale Phénix à la sauce CAQ au Québec, mais on est surtout en train de pilonner encore une fois la volonté de ce personnel soignant de revenir dans le réseau. Mettez-vous à leur place. Ils sont partis ou sur le point de partir, épuisés, mal payés, en burn-out, mal équipés, rappelez-vous la saga des N95, le ministre se met pratiquement à genoux en brandissant des chèques : Revenez, j'ai changé, revenez, j'ai changé. Bien, savez-vous quoi? Des mois plus tard, elles attendent encore leurs chèques, à la hauteur de 2,4 milliards au Québec.

Vous avez peut-être vu aussi, un de vos collègues a publié la liste, ajustez vos lunettes, là, achetez-vous peut-être un microscope pour essayer de disséquer ça, là, c'est toute la liste des exclusions et des pénalités qu'on impose au personnel soignant après leur avoir fait miroiter des promesses puis des milliers de dollars. Alors, j'espère que M. Dubé, qui est comptable de formation, va finir par se remettre les yeux en face des trous, puis les chiffres, dans la bonne colonne Excel, puis qu'il envoie des chèques aux gens à qui on l'a promis. Ça urge, parce qu'on est en train de faire exactement le contraire de ce qu'il faut faire, on est en train de démotiver des gens qui en avaient déjà ras le pompon de travailler pour un réseau qui les maltraite. Merci.

La Modératrice : On va prendre vos questions.

M. Lavallée (Hugo) : ...privés d'accès aux toilettes, ou à des douches, ou des bains, là, sous prétexte qu'ils ont la COVID?

M. Marissal : Bien, vous savez, ça me rappelle un peu ce qu'on a vu, la semaine dernière, dans certains RPA, où les propriétaires de RPA disaient : Les CIUSSS et les CISSS nous imposent des mesures beaucoup trop strictes. On se renvoie la balle. Bien, pendant qu'on se renvoie la balle, là, il y a des personnes âgées qui sont privées de bain, privées de sortie, privées de visite, avec de la bouffe dégueulasse, doit-on le rappeler. Là, le ministère de la Santé et le ministre de la Santé, monsieur Dubé, là, doit avoir une vraie conversation avec les gens de la Santé publique, là. Est-ce que ça vient de la Santé publique, ce genre de mesures là? Est-ce que ce sont des directives qui ont un sens? Sinon, il faut absolument les revoir. Mais on ne peut pas continuer, là, de se renvoyer la balle avec des gens qui appellent les journalistes quasiment en panique. Puis, croyez-moi, ils nous appellent dans nos bureaux aussi, ces gens-là, ils nous appellent — c'est surtout leurs enfants qui nous appellent — en disant : Ma mère, 88 ans, est prise dans sa chambre depuis tant de temps. Arrêtons de nous renvoyer la balle, ce sont des êtres humains, ces gens-là, ce sont des personnes âgées vulnérables.

M. Lavallée (Hugo) : Donc, il faut mettre fin à ces directives-là?

M. Marissal : Il faut mettre de l'ordre dans les directives. Si on est capable de nous démontrer que c'est des directives valables, qui ont un certain sens, ce dont je doute, il faut mettre de l'ordre dans les directives.

M. Lacroix (Louis) : M. Nadeau-Dubois, compte tenu de ce que vous avez dit précédemment...

M. Nadeau-Dubois : Je vais peut-être juste compléter là-dessus, là. En ce moment, au Québec, on est en train de revoir l'ensemble des mesures sanitaires pour trouver un nouvel équilibre entre la protection contre le virus et la santé mentale, le bien-être des gens. Là, on est devant un exemple de mesures, là, où cet équilibre-là, il n'est pas simple. Moi, je m'attends à ce que le ministre de la Santé rediscute avec la Santé publique pour qu'on trouve un nouvel équilibre, parce qu'on est en train de relâcher, un peu partout dans la société, et on continue d'enfermer des aînés comme ça dans leur chambre. C'est dur à comprendre

M. Lacroix (Louis) : Compte tenu de ce que vous avez dit tout à l'heure… vous dites : Ce n'est plus de la fiction, il y a des groupes qui s'activent en ce moment, bon, je comprends que c'est à l'extérieur des frontières du Québec, là, frontières s'il y a, là, mais est-ce que ce ne serait pas un peu imprudent d'envoyer le message à Ottawa de dire : Nous autres, la Loi sur les mesures d'urgence, on n'en veut pas, alors que l'expérience nous démontre qu'ailleurs, quand il y a des manifestations, il y a des groupes subversifs qui s'activent en ce moment? Ce n'est pas un peu comme dire... envoyer le message que la police : On n'en veut pas, s'il se passe quelque chose sur notre territoire? Comprenez-vous ce que je veux dire? Dans le sens où, là, c'est correct, en ce moment, mais c'est comme si on disait à Ottawa : Écoutez, s'il arrive de quoi chez nous, nous autres, on n'en veut pas, des mesures d'urgence.

M. Nadeau-Dubois : La Loi sur les mesures d'urgence, là, c'est le dernier ressort. Il faut l'utiliser quand on est rendu au bout de toutes les autres options, et c'est au gouvernement fédéral de faire la démonstration que toutes les autres options ont été utilisées et qu'elles n'ont pas fonctionné. En ce moment, sur le territoire québécois, cette démonstration-là n'a pas été faite. Donc, ça ne veut pas dire banaliser ce qui se passe en Ontario, mais ça veut dire, sur le territoire du Québec, en ce moment, c'est un outil qui n'est pas justifié.

M. Bossé (Olivier) : ...territoire du Canada.

M. Nadeau-Dubois : Pardon?

M. Bossé (Olivier) : Ça adonne qu'on est sur le territoire du Canada jusqu'à nouvel ordre.

M. Nadeau-Dubois : La bonne nouvelle, c'est que la Loi sur les mesures d'urgence fédérale peut être appliquée seulement sur des territoires spécifiques, là, elle peut être appliquée de manière géographiquement ciblée. Donc, c'est possible de ne pas l'appliquer sur le territoire québécois. C'est ce qu'on demande à Justin Trudeau.

M. Lacroix (Louis) : …ce qui se passe ailleurs, croyez-vous que c'est justifié de l'utiliser, par exemple, en Ontario?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne suis pas sur le terrain, à Ottawa, je ne suis pas sur le terrain, à la frontière entre l'Alberta et les États-Unis, moi, je suis au Québec, j'ai les deux pieds sur le territoire québécois, et notre lecture de la situation, c'est que, sur le territoire québécois, ce n'est pas justifié.

Mme Côté (Claudie) : Vous, est-ce que vous aimeriez ça retrouver un vieil adversaire politique comme Jean Charest à la tête du Parti conservateur?

M. Nadeau-Dubois : L'important, ce n'est pas ce qui me plairait ou pas, personnellement, l'important, c'est que l'héritage politique de Jean Charest, c'est les gaz de schiste, la corruption et l'austérité. J'écoutais Mme Anglade, tantôt, commenter le retour potentiel de Jean Charest en politique, son malaise était palpable, et je la comprends. Elle fait des pieds et des mains, en ce moment, pour convaincre les Québécois, Québécoises que son parti, le Parti libéral du Québec, est devenu un parti progressiste. Je pense que le retour de Jean Charest compliquerait pas mal sa tâche.

Mme Côté (Claudie) : ...au poste de premier ministre du Québec, si lui était premier ministre du Canada, est-ce que ce serait un...

M. Nadeau-Dubois : Ça fait beaucoup de «si», ça fait quand même pas mal de «si», ça fait qu'on verra si ça se produit. Moi, ce que je sais, c'est que l'héritage de Jean Charest, au Québec, c'est une démocratie affaiblie par la corruption, c'est un territoire ravagé, en matière d'environnement, c'est un retard historique dans notre lutte contre les changements climatiques et c'est des services publics en ruines. C'est ça, l'héritage de Jean Charest, au Québec, là.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que ça le disqualifie d'un retour en politique?

M. Nadeau-Dubois : Chaque personne est libre de s'engager en politique et chaque personne est libre de choisir le parti qu'il souhaite. Si monsieur Charest souhaite revenir en politique, il le peut, c'est son droit. Mais est-ce que ce serait une bonne nouvelle pour le Québec que le Canada soit dirigé par un personnage politique comme celui-là? Je ne pense pas.

M. Bellerose (Patrick) : …devrait pouvoir se présenter comme ça à la chefferie d'un parti?

M. Nadeau-Dubois : En ce moment, nos lois le permettent, mais c'est une excellente question. Les soupçons... non, en fait, ce sont plus que... les très, très, très lourds soupçons de corruption qui continuent à entourer Jean Charest devraient faire réfléchir les gens qui envisagent de voter pour lui.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais devrait-on changer les lois pour interdire aux personnes sous enquête de se présenter dans des postes électifs?

M. Nadeau-Dubois : Dans un État de droit, les gens sont présumés innocents jusqu'à preuve du contraire, puis ça, c'est une règle sacrée d'un État de droit que personne ne remet en question. Je ne le ferai pas ce matin, là. Mais politiquement, ce n'est quand même pas rien, là. Mon ancien collègue, Amir Khadir, parlait souvent de Jean Charest comme du suspect numéro un de la corruption au Québec. Les enquêtes n'ont jamais abouti, malheureusement, mais ces très, très, très lourds soupçons-là, je pense qu'ils doivent faire réfléchir les gens qui envisagent de voter pour lui. Ce n'est quand même pas rien, là. Des décennies de collusion et de corruption documentées par la commission Charbonneau, sous son règne, ça affaiblit la démocratie québécoise de manière significative, ça affaiblit la confiance des gens envers les institutions démocratiques, puis ça, c'est un legs très, très lourd à porter.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'à Québec solidaire c'est possible d'être candidat tout en étant visé par une enquête policière?

M. Nadeau-Dubois : C'est une question qui est purement hypothétique, hein? Ça nous est...

M. Robillard (Alexandre) : Non, non, ce n'est pas pas hypothétique du tout, je vous pose une question vraiment factuelle.

Mme Côté (Claudie) : Vous devez avoir des règles.

M. Nadeau-Dubois : Non, non, mais ce que je veux dire, c'est que ça ne nous est jamais arrivé. Mais si ça arrivait puis qu'une personne qui était... si une personne sous enquête par l'UPAC pour corruption ou collusion m'appelait puis me disait : Eh! Gabriel, j'aimerais ça me présenter pour Québec solidaire, la réponse serait sans aucun doute : Merci, non merci.

M. Robillard (Alexandre) : ...c'est votre règle personnelle à vous ou c'est la règle de Québec solidaire?

M. Nadeau-Dubois : Bien, vous m'avez demandé mon opinion. Moi, mon opinion, c'est que, quand on traîne un héritage aussi lourd, en matière de corruption, c'est un fardeau très, très lourd à porter, puis, à Québec solidaire, on n'est pas intéressés par des gens comme ça.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'il y a des règles en vigueur qui interdisent ça, en ce moment, à Québec solidaire?

M. Nadeau-Dubois : Nous, quand une personne souhaite se présenter à Québec solidaire, il y a toute une série de vérifications qui sont faites, notamment sur le plan juridique. Et s'il y a des choses qui apparaissent inquiétantes, ces conversations-là ont lieu avec les candidats, candidates. On respecte, bien sûr, la présomption d'innocence, mais on a aussi des principes, puis, selon le cas, selon la situation, oui, ce serait tout à fait possible de dire à cette personne-là qu'elle ne peut pas se présenter pour Québec solidaire.

M. Lacroix (Louis) : Mais, M. Nadeau-Dubois, vous dites que vous respectez la présomption d'innocence, mais, en même temps, il n'a jamais été établi devant aucun tribunal que Jean Charest a participé à la corruption.

M. Nadeau-Dubois : Et c'est pour ça que j'ai...

M. Lacroix (Louis) : D'ailleurs, il poursuit… en ce moment, il y a des poursuites qui sont pendantes en raison de ça. Vous n'avez pas peur de vous exposer en disant ça?

M. Nadeau-Dubois : Non, mais c'est justement pour ça que j'ai bien fait la distinction. C'est-à-dire que, juridiquement, monsieur Charest a tout à fait le droit de se présenter en politique s'il le souhaite. Juridiquement, rien ne l'en empêche. C'est son droit fondamental. Politiquement, vous me demandez mon avis sur cette question-là. Politiquement, mon avis, c'est que c'est un fardeau très lourd à porter, et je pense que ça devrait faire réfléchir les gens qui envisagent de voter pour lui. C'est une opinion politique que j'émets. Sur le plan juridique, Monsieur Charest a tous les droits de s'impliquer en politique s'il le souhaite.

M. Lavallée (Hugo) : ...passeport vaccinal, maintenant, là, je ne parle pas de la confusion, là, qui a entouré ça, mais on apprend qu'aujourd'hui le gouvernement pourrait choisir de limiter le recours au passeport vaccinal. Sur le fond, est-ce que c'est une bonne chose?

M. Nadeau-Dubois : Le passeport vaccinal, c'est une mesure pas banale du tout. Elle est particulièrement restrictive sur le plan des libertés civiles, et donc elle doit être justifiée par des critères scientifiques, pas par des critères politiques. Ça, ça veut dire qu'on a besoin d'un calendrier clair, en ce qui a trait à son retrait, et il faut que ce calendrier-là soit motivé par des arguments de santé publique et pas seulement par une logique punitive à l'égard des non-vaccinés.

Mme Côté (Claudie) : Et pourquoi ce changement dans la volonté du gouvernement avec l'application du passeport vaccinal? Est-ce que c'est parce qu'il y a plus de contestation? Peut-être que… il y a des élections qui s'en viennent, on veut faire plaisir aux Québécois?

M. Nadeau-Dubois : J'espère que ce n'est pas ce genre de critères là qui sont utilisés par le gouvernement. Le passeport vaccinal, s'il est utile, il doit être utile sur le plan de la santé publique, pas de manière politique. Bien, ce doute là à l'égard de l'utilité scientifique du passeport vaccinal, il n'a jamais été dissipé, notamment parce que l'INSPQ, on l'apprenait récemment, nous disait qu'ils n'ont jamais étudié la question. Ce n'est quand même pas rien. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui on a besoin de plus de transparence que jamais sur cette question-là.

La Modératrice : Une dernière question en français.

M. Lavallée (Hugo) : …le contexte où on voit ce qui se passe en Ontario, en Alberta, en Saskatchewan, est-ce que vous pensez qu'effectivement on est rendu au point où il faut en limiter l'accès ou l'abolir complètement?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je veux entendre la Santé publique sur cette question-là. Je veux que la Santé publique nous dise quels sont ses avantages sur le plan de la transmission du virus. Et je suis obligé de signaler que, depuis le début de l'application de cette mesure-là, on n'a jamais eu d'avis scientifique clair et explicite, documenté quant à l'impact de cette mesure-là. Ça contribue malheureusement au manque d'adhésion. Donc, on souhaite que le gouvernement fasse preuve de transparence sur cette question-là.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : When the vaccine passport was introduced, it was… one of the objectives of the vaccine passport was to protect the vaccinated versus the unvaccinated. Mr. Dubé said, last week, that it was a tool that allowed the vaccinated to have a normal life again. But to what point — some citizens will question themselves — is the passport really working and not going from a public health measure to a political tool for the Government?

M. Nadeau-Dubois : It's important that the vaccine passport stays a public health measure and does not become a merely political issue. That's why we need to hear public health experts, that's why we need to hear Mr. Boileau himself telling us what are the Public Health criterias that are going to be used in the progressive withdrawal of that tool.

Mme Senay (Cathy) : …since mid-September, if I remember well. And then, the Government, with Public Health, added sites, locations. Do you have a proof that it is working and you can explain this to your constituents?

M. Nadeau-Dubois : Very recently, the «Institut national de santé publique» was asked if they had scientific documentation supporting that specific tool, and the answer was no. So, unfortunately, that fueled the doubt around the scientific efficiency of that measure. That's why, today, we need to hear what scientific criterias will be used in this withdrawal. It cannot be only a political issue, it has to stay a public health measure and a public health debate.

Mme Senay (Cathy) : And the doubt becomes a question of trust.

M. Nadeau-Dubois : Yes. And we've been saying, for months now, that the lack of transparency from the Government has been a problem. When the vaccine passport was initially launched, Québec solidaire asked for a parliamentary commission to hear independent experts to nourish elected officials on the efficiency of that specific measure. That demand for a real parliamentary commission on the vaccine passport was refused by the Coalition avenir Québec. We would probably have more information today if we had that democratic debate back then.

Mme Senay (Cathy) : 2022. Why are you so rough with Jean Charest? It's been years.

M. Nadeau-Dubois : Oh! I'm not… I don't hold a personal grudge. It is still a very significant person in the history of Québec, in its political history. He's been in power for years, in Québec, and we should be able to have a debate on the heritage of those 15 years in power. It's important.

Mme Fletcher (Raquel) : Go ahead, Phil.

Une voix :

Mme Fletcher (Raquel) : I just want to push back on the idea that it needs to be a public Health measure. The science gives us the theory, but the Government still has to put it in application. So, there is still a political element to any one of these health measures.

M. Nadeau-Dubois : I don't contest the fact that, in a democracy, decisions should be made by elected people. So, it's normal that, after hearing scientific facts, the decisions are taken by the people that were elected by the citizens, in this case, Mr. Legault and Mr. Dubé. But the decisional process has to be clear. It has to be made very clear to citizens, what are the scientific criterias that are used for a measure that is not small, like the vaccine passport. The scientific criterias have to be clear, and that's what we want to hear today.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 57)

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