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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Wednesday, February 23, 2022, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

Le Modérateur : Alors, bonjour. Bienvenue au point de presse de la cheffe de l'opposition officielle, Mme Dominique Anglade, qui, aujourd'hui, est accompagnée par André Fortin, leader de notre formation politique. Mme Anglade, à vous la parole.

Mme Anglade : Merci et bonjour. Bonjour à tous, et merci, André, d'être avec moi ce matin. Je ne sais pas si vous avez réagi de la même manière que moi, hier, quand vous avez entendu les propos du premier ministre par rapport au rapport de la Commissaire à l'éthique. Il a carrément dit qu'il n'était pas d'accord avec ce qui était écrit. Il a véritablement banalisé les commentaires et les propos de la Commissaire à l'éthique. Il a justifié, en fait, le travail des employés de sa formation politique qui faisaient du travail partisan alors qu'ils étaient payés par l'argent des contribuables. Puis, en banalisant ça, il envoie un très mauvais message. En fait, il remet en question le travail que fait la Commissaire à l'éthique, et ça, c'est très troublant.

Je suis prête à répondre à vos questions.

Le Modérateur : Allez-y, sur l'éthique.

M. Lachance (Nicolas) : Bien, sur l'éthique, est-ce que M. Legault banalise justement tout ce qui a trait à l'éthique de son parti, alors que, lorsqu'il était dans l'opposition, c'était tout le contraire?

Mme Anglade : Absolument. M. Legault banalise complètement le rapport à l'éthique. Quand vous avez vu sa réaction hier... moi, quand j'ai vu sa réaction, j'étais vraiment surprise. Je dis : Non seulement il le banalise — après tout ce qu'on a vu avec M. Pierre Fitzgibbon, quatre rapports de la Commissaire à l'éthique, les réactions du premier ministre — c'est un premier ministre qui se comporte de manière complètement différente que lorsqu'il était dans l'opposition.

M. Carabin (François) : …question de modifier le code d'éthique, rappelez-moi, vous vous situez où là-dessus...

Mme Anglade : Pour la question du code d'éthique, ce qu'on a dit... On est bien prêts à aller voir de quelle manière améliorer le code d'éthique, mais ce n'est pas dans le but de faire des tours de passe-passe pour favoriser quelqu'un. Revoir le code d'éthique, c'est de voir comment est-ce qu'on améliore les manières de faire pour l'ensemble des 125 députés. Il y a 125 députés, à l'Assemblée nationale, on est tous supposés respecter les règles de la même manière. Or, visiblement, dans le cas de François Legault, il y a des règles d'éthique qui s'appliquent pour M. Fitzgibbon et puis, maintenant, il y a des règles d'éthique qui s'appliquent pour les caquistes.

M. Lacroix (Louis) : M. Legault dit que tous les partis font ça. Qu'ils utilisent les employés de circonscription pour faire du travail partisan, mais en dehors des heures normales de travail, que tous les employés sont des partisans, jusqu'à un certain point, du parti. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça?

Mme Anglade : Que les employés d'une formation politique soient des partisans, c'est une chose. Qu'ils fassent du travail partisan alors qu'ils sont payés par les deniers publics, c'est ça, l'enjeu, M. Lacroix, c'est véritablement ça, l'enjeu. Et là, aujourd'hui, ce que l'on voit, ce n'est pas deux, trois personnes, ce sont des centaines d'heures, ce sont des centaines d'heures. Et la Commissaire à l'éthique s'est penchée sur cette question-ci, elle a émis son rapport, puis le premier ministre a dit : Non, bien, vous savez quoi? Ce n'est pas comme ça que ça marche, nous, on n'est pas d'accord avec le rapport de la Commissaire à l'éthique. Il remet en question le rôle de la Commissaire à l'éthique.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous, vos employés, les employés de circonscription de vos députés ne font pas ça, ne font pas de travail partisan pendant les heures normales de bureau.

Mme Anglade : Ce que j'ai vu, non. Non, tu n'es pas supposé faire de travail partisan.

M. Lacroix (Louis) : Ils ne sont pas supposés ou ils le font? Ça, on le sait, qu'ils ne sont pas supposés, la loi le dit, mais est-ce qu'ils en font?

Mme Anglade : C'est tolérance zéro. Dans les comportements que les gens doivent avoir, c'est tolérance zéro. Tu ne peux pas...

M. Lachance (Nicolas) : Jamais les membres de votre parti n'ont fait du travail sur les heures au nom du... parlementaire n'a jamais fait de travail sur les heures de travail...

Mme Anglade : Ce que je peux vous dire, c'est qu'on répète sans arrêt à tous nos employés, on le répète sans arrêt à tous nos employés, à quel point il y a du travail qui se fait et qui est payé par l'Assemblée nationale qui ne peut pas être du travail partisan. À l'extérieur des heures, ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Ce qu'on voit ici, c'est que ce sont des rencontres qui ont lieu pendant la journée avec l'ensemble des employés, et c'est pour ça que la Commissaire à l'éthique a émis un avis. Ce n'est pas pour rien qu'elle a émis cet avis-là.

M. Laforest (Alain) : Mme Anglade, j'aurais deux petites questions concernant la santé, bon. Là, on voit, les hospitalisations sont en train de baisser. Est-ce que vous seriez favorable à l'ouverture des salles de chirurgie 7 sur 7, presque 24 heures sur 24, là, pour combler la liste, comme le recommande la Fédération des médecins spécialistes?

Mme Anglade : Bien, tout ce qu'on peut faire pour accélérer le délestage et de faire en sorte qu'on soit capable de traiter les patients, on devrait regarder toutes les alternatives en ce sens.

M. Laforest (Alain) : Ça irait jusqu'à quoi, selon vous?

Mme Anglade : Bien, il faut regarder toutes les alternatives puis s'asseoir avec les médecins, avec les gens du milieu professionnel et voir de quelle manière on est capable d'accélérer ça. On a des gens qui attendent depuis des années. On a des gens qui souffrent, aujourd'hui, à cause de ça, qui n'ont pas des diagnostics à cause de ça, qui ont été reportés une fois, deux fois, trois fois. Ce n'est pas acceptable. Tous les gestes qui peuvent être posés pour essayer de trouver des solutions devraient être mis sur la table.

M. Laforest (Alain) : On remarque également que, pour la vaccination, il y a vraiment un essoufflement pour la troisième dose, alors que vous, vous étiez favorable à la vaccination obligatoire. Qu'est-ce qu'on doit faire pour stimuler la vaccination, là, pour ne pas se retrouver dans le pétrin à l'automne prochain, là?

Mme Anglade : Continuer à encourager les gens à se faire vacciner. J'ai pris ma troisième dose. Encourager également les plus jeunes, maintenant, les 12 à 17 ans. Donc, continuer. C'est un outil que l'on a dans notre boîte pour passer à travers et pour vivre avec le virus.

M. Lacroix (Louis) : Je n'avais pas fini sur l'éthique, là. Vous avez dit, tout à l'heure : Les employés, qu'ils fassent du travail partisan, c'est une chose. Ensuite, vous dites : À l'extérieur des heures de travail, ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Il arrive quoi à un employé de circonscription qui fait son travail normal en circonscription mais qui refuse par la suite de faire du travail partisan? Vous dites : Il fait ce qu'il veut. Mettons que, lui, il veut écouter le hockey, ou il veut jouer au ballon-balai, ou n'importe quoi, il ne veut pas en faire, de travail partisan, il arrive quoi à cet employé-là? Est-ce que c'est accepté, ça, par le parti, qu'un employé dise : Moi, je fais mon travail de circonscription puis je ne fais pas de partisanerie?

Mme Anglade : Bien, personne n'est obligé de faire... d'être impliqué activement dans des affaires partisanes, là. Personne n'est obligé de le faire.

M. Lacroix (Louis) : Elle ne perdrait pas son emploi, cette personne-là, en disant : Bien, on va trouver quelqu'un qui est peut-être plus... 

Mme Anglade : Oh! bien, l'objectif, là-dedans, c'est d'avoir des gens...

M. Lacroix (Louis) : ...

Mme Anglade : Bien, l'objectif, là-dedans, c'est d'avoir des gens qui veulent contribuer à une formation politique, qui travaillent, évidemment, dans des bureaux de comté. Mais, encore une fois, après ça, tu ne veux pas que les gens, pendant les heures de bureau, décident de faire du travail partisan. C'est ça qu'il faut éviter, M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Mais, O.K., mais si je comprends bien ce que vous dites, c'est qu'ils n'ont pas bien, bien le choix de faire du travail partisan en dehors de leurs heures de travail, là. Vous dites : L'objectif, c'est de trouver des gens qui veulent s'impliquer.

Mme Anglade : Oui. Je n'ai jamais... M. Lacroix, si vous me posez la question, là, je n'ai jamais demandé à quelqu'un une obligation de faire quelque chose en ce sens là.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

M. Grillo (Matthew) : Good morning.

Mme Anglade : Good morning.

M. Grillo (Matthew) : Its seems as though a lot of Quebeckers are not going for the third dose. They got the first two doses, they don't want to get the third one. Does Québec have to do something special, here, to convince them?

Mme Anglade : Yes, everything we can do to get people to get the third dose is really important. So, yes, reenforcing the message, encouraging people, sending clear messages about this is going to be important. So, again, people have to believe that the Government is making those right decisions. And, for example, the fact that we don't have some answers on a lot of questions around maintaining the sanitary decree in place is not helping, is not helping people believing that those decisions are made the right way. But, again, everything we can do to get people vaccinated is a good thing.

M. Grillo (Matthew) : But do you think people actually genuinely care about the state of emergency or do you think that's just a political thing?

Mme Anglade : I think they care about democracy in general. I feel that the fact that you had a curfew, the fact that you had restaurants that were shut down without having to discuss that, the fact that you could decide that some companies are going to be shut down on sundays, I mean, these are the decisions that the Government took, and people don't necessarily understand why it was made that way. So, those decisions are made because we are in this situation with a decree. That, I believe, people understand.

M. Grillo (Matthew) : So, do you think people are just fed up, then, and don't want to take the third dose because they're upset with the Government?

Mme Anglade : No, I don't… There is a general fatigue, I would say. And because there is a general fatigue, you have to encourage people to do that. But, again, the Government has to show that the decisions that they're making, they're not going in opposition with one another, that it's clear, that they're sending a clear message to the population. And it's not always the case.

Le Modérateur : Parfait. Merci beaucoup.

M. Lachance (Nicolas) : Êtes-vous surprise d'apprendre les chiffres, ce matin, concernant la ventilation dans les écoles? Et donc le demi-milliard qui devrait... la moitié a été investie, puis il en resterait une autre moitié à investir, là, justement. Êtes-vous surprise d'apprendre ça ce matin?

Mme Anglade : Je suis surprise, d'abord et avant tout, de constater à quel point, si on se compare à d'autres endroits, comme la Colombie-Britannique, comme l'Ontario, que ces chiffres-là soient disponibles puis que nous, au Québec, on n'ait pas à disposition ces chiffres-là. Ça, c'est la première chose qui me surprend. Ensuite, je constate qu'on n'a pas eu de transparence de la part du gouvernement. Et qui est pénalisé par ça? Bien, les parents qui envoient des enfants à l'école, comme moi, avec des tuques puis des mitaines. Puis on fait une aération dans les salles de classe, alors que, franchement, on ne devrait pas être rendu là. Après tout le temps qu'on a passé à essayer de régler cet enjeu-là, on ne devrait pas être rendu là.

M. Lachance (Nicolas) : Mais êtes-vous satisfaite de voir qu'il y en aura, des investissements, et qu'ils seront massifs?

Mme Anglade : Et c'est vraiment très tard. Plus que tard. Je veux dire, la réalité, c'est pourquoi est-ce que ces investissements-là n'ont pas eu lieu bien en amont de tout ça? Pourquoi est-ce que l'information qui devrait être disponible pour la question de la ventilation n'est pas rendue disponible de la même manière qu'ailleurs? Au Québec, là, on a un gouvernement qui a tous les pouvoirs. Tous les pouvoirs, ça voudrait aussi dire, quand même, qu'on soit capable d'avoir toutes les informations et plus de transparence. C'est exactement l'inverse qui se produit.

(Fin à 8 h 12)

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