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Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Wednesday, April 6, 2022, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quatre minutes)

M. Arseneau : Bonjour, tout le monde. C'est un peu troublant de devoir revenir jour après jour et de lire, dans des articles de journaux, sur le Web, ou voir à la télévision que ce sont les journalistes qui nous révèlent au compte-goutte toute l'information sur ce qui s'est passé lors de l'hécatombe du printemps 2020.

Encore ce matin, dans un article de La Presse, on apprend que les gestionnaires du CHSLD Herron ont été complètement laissés à eux-mêmes. Lorsqu'on est contraint d'appeler au 8-1-1 pour tenter d'avoir de l'aide et que la réponse ne vient pas, c'est absolument choquant. Et ce qu'on veut dire encore une fois, aujourd'hui, c'est qu'il y a une question de responsabilité ministérielle, il y a une question d'imputabilité qui n'a pas encore été éclaircie. Ça nous prouve encore une fois, aujourd'hui, qu'on a besoin d'une enquête publique et indépendante sur toute la gestion de la pandémie, et particulièrement en première vague, pour savoir qui avait quelles informations, à quel moment, et qu'est ce qu'on en a fait. Il y a beaucoup... La question de l'imputabilité, je l'ai mentionnée, mais la question de la chaîne de commandement... Comment se fait-il que personne n'a pris aucune responsabilité quant à l'urgence de la crise qui se déroulait, de la tragédie qui se déroulait, notamment dans le CHSLD Herron? Comment ça a fonctionné à l'interne? On ne pourra pas tirer de leçon de cet épisode absolument honteux de l'histoire du Québec et de la pandémie si on n'arrive pas à faire la lumière sur tout ce qui s'est passé.

Donc, encore une fois, j'en appelle au gouvernement et à son sens des responsabilités pour faire toute la lumière sur ce qui s'est véritablement passé au printemps 2020. Et, encore une fois, c'est pour les familles qu'on le fait, c'est pour les proches, c'est pour les victimes. Il y a ce devoir de mémoire, mais ce devoir de comprendre ce qui s'est passé. Moi, je suis troublé, je suis en colère aussi parce qu'on réclame des gestes forts du gouvernement depuis plus d'un an et demi maintenant. Trop, c'est trop. Mon collègue Sylvain va continuer.

M. Gaudreault : Oui. Alors, deux choses, ce matin, en matière d'environnement. D'abord, pour un gouvernement qui vient de découvrir les vertus de l'acceptabilité sociale, c'est plutôt étonnant ou voire contradictoire de constater qu'il a autorisé une augmentation des particules de nickel dans l'air, en catimini, pour la région de Québec, pour notamment la Basse-Ville, le secteur de Limoilou, alors que, visiblement, il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour ça. Même les directeurs régionaux de la santé publique ont dit que c'était inquiétant. Alors, de voir que le gouvernement va de l'avant avec une telle mesure en matière d'environnement, dans un contexte où on a des rapports alarmants sur la crise climatique, mais dans le contexte également où il faut appliquer le principe de précaution de la Loi sur le développement durable, bien, c'est carrément inacceptable.

La deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui ou demain, selon l'horaire parlementaire — mais on s'attend à ce que ce soit aujourd'hui — bien, on va étudier le principe du projet de loi n° 391, que j'ai déposé à deux reprises, donc, sous l'ancien gouvernement de M. Couillard, mais également dans ce gouvernement-ci, donc, qui vise à affirmer que le Québec est le seul à détenir les compétences en matière d'environnement. Alors, c'est un projet de loi que nous considérons, au Parti québécois, extrêmement important. On a hâte de faire le débat sur le principe, on est contents qu'un projet de loi d'une telle envergure soit le premier issu d'un député de l'opposition qui sera étudié au niveau du principe, et que nous allons pouvoir l'étudier. Mais surtout, j'appelle le gouvernement, M. Charette et les autres députés du gouvernement de la CAQ, à appuyer le principe de ce projet de loi parce qu'il s'inscrit dans une optique nationaliste, mais il s'inscrit surtout pour faire en sorte que le Québec soit le seul à prendre les décisions qui touchent son territoire en matière de protection de l'environnement et de lutte contre les changements climatiques.

La Modératrice : On va prendre les questions.

Mme Porter (Isabelle) : M.Arseneau, concernant les révélations de ce matin dans La Presse, dans la mesure où c'est des documents qui ont été déposés en preuve à la coroner, qui va rendre public un rapport, en quoi est-ce qu'une autre enquête publique serait justifiée, puisqu'on peut présumer qu'elle a tout ça en main puis que tout ça va être pris en compte dans son rapport?

M. Arseneau : Mais ça, c'est l'argument du gouvernement, qui dit : Bien, la coroner va faire son travail, va déposer son rapport. Moi, j'aimerais entendre les membres de la cellule de crise sur les faits qui sont présentés devant nous. J'aimerais avoir un interrogatoire et un contre-interrogatoire. J'aimerais qu'on puisse véritablement obtenir des explications, autrement que des déclarations scriptées, que ce soit par la ministre McCann ou encore par la ministre Blais, qui, soit dit en passant, s'est contredite trois fois plutôt qu'une. Alors, c'est là, le problème, c'est là où le bât blesse. On sent que le gouvernement ne veut pas qu'on aille au fond des choses, qu'on explique. Les faits sont têtus et ils reviennent au compte-goutte, mais il faut les expliquer. Il faut qu'il y ait une imputabilité, il faut qu'il y ait une responsabilité prise par le gouvernement. Remarquez les réponses du premier ministre, c'est la faute d'un peu tout le monde. Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on va faire? On va mettre à la porte la gestionnaire du CISSS qui n'a pas répondu aux appels de Herron? Est-ce que c'est ça, le prochain geste, pour dire que c'est la faute de quelqu'un d'autre?

Moi, je pense que le gouvernement doit prendre ses responsabilités, puis il y a d'abord une responsabilité de transparence, d'imputabilité, et puis de mettre toute la lumière sur l'affaire.

Mme Côté (Claudie) : ...l'imputabilité puis la responsabilité, est-ce que ça veut dire que des têtes de ministres doivent rouler, par exemple?

M. Arseneau : Bien, ça veut dire que pendant 10 jours, on le disait hier, il y a plusieurs personnes qui ont dormi au gaz. Et, si ces personnes-là sont responsables et qu'elles ont failli à la tâche, bien, elles doivent démissionner. Et, si le premier ministre a nommé des gens qui n'ont pas agi au moment où ils avaient l'information pour le faire, bien, il doit en tirer les conséquences et, effectivement, les remplacer. C'est comme ça que ça fonctionne en politique.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que Mme McVey doit partir?

M. Arseneau : Bien, en fait, moi, je pense qu'elle doit s'expliquer, mais je pense surtout que c'est le gouvernement qui doit le faire. Encore une fois, ce serait une belle opportunité, pour le premier ministre, de se défiler en disant : Bien, maintenant qu'on vient de prendre connaissance, là, dans les journaux, qu'il y a des informations que l'on connaissait, mais qui maintenant sont dans l'espace public, on va agir, aujourd'hui, et la mettre à la porte. Moi, je devine que c'est probablement le prochain geste du gouvernement pour se défiler, mais que Mme McVey s'explique d'abord, et qu'on en juge. Mais ça ne règle pas le fond du problème, c'est ce que je veux dire.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que vous pensez que la population est derrière vous, vous qui réclamez une enquête publique sur ce qui s'est passé?

M. Arseneau : Bien, moi, je pense que la population est derrière le fait qu'on doive faire toute la lumière sur cette affaire et qu'on puisse, je dirais, à un moment donné, tirer une conclusion. Mais là, ce qu'on voit, c'est que, de semaine en semaine, on en apprend davantage au compte-goutte. Et la population... Aux dernières nouvelles, je pense qu'il y avait eu un sondage sur l'appréciation de la population concernant la gestion de la pandémie, et les chiffres concernant le traitement qu'on a réservé aux personnes âgées dans la première vague étaient à l'effet que 70 % des gens jugeaient qu'il y avait eu faute ou des failles importantes.

Alors, je pense que la population pense qu'il y a des choses qui ne se sont pas déroulées normalement puis qu'on a eu beaucoup plus de décès tragiques dans la première vague, auprès des aînés, qu'ils veulent savoir pourquoi, et donc., ils nous appuient, oui.

M. Lacroix (Louis) : Vous n'avez pasl'impression qu'on est en train de sacrifier Mme McVey, là? Hier, Mme Blais l'a envoyée en dessous de l'autobus. M. Legault ne s'est pas gêné non plus pour dire que : Le CIUSSS de Montréal nous avait dit qu'il s'en occupait. Alors, vous n'avez pas l'impression qu'on est en train de la sacrifier, elle, pour sauver l'image du gouvernement?

M. Arseneau : Bien oui, bien, c'est exactement ce que je dis. Mais souvenez-vous, depuis la réforme en santé, les P.D.G. de CISSS et de CIUSSS dépendent directement du ministre ou de la ministre. Alors, ça, ça a été un modèle qui a été mis en place par le ministre Barrette, à l'époque, et qui a été embrassé par la CAQ, qui l'a maintenu. Mais, maintenant, qu'il en assume les responsabilités et les conséquences. Donc, il faut remonter la chaîne de commandement. Et moi, j'ai hâte de voir ce que Mme McVey va dire sur son rapport avec le cabinet, avec la ministre et avec la cellule de crise. Il faut remonter la chaîne de commandement pour savoir comment ça se fait que la cellule de crise, qui était mise en place pour gérer la pandémie et éviter les décès, a pu laisser passer quelque chose d'aussi gros.

M. Bossé (Olivier) : ...vous voulez voir témoigner si M. Legault, M. Koskinen et tous...

M. Arseneau : Et la bande, il faut les entendre tous. On ne saura jamais la vérité sur ce qui s'est véritablement passé au sein de la cellule de crise et de la chaîne de commandement décisionnelle. Parce qu'on peut se poser la question sur les décisions qui ont été prises...

Journaliste : Incluant le premier ministre?

M. Arseneau : ...on peut se poser la question sur les décisions qui n'ont pas été prises. Pourquoi on a négligé cet aspect-là? Et oui, incluant le premier ministre.

Mme Lajoie (Geneviève) : M. Gaudreault, sur le fait qu'il y a seulement, finalement, la moitié des projets, des grands projets, qui seront carboneutres, il y en a quelques-uns de...

M. Gaudreault : Au ministère des Transports?

Mme Lajoie (Geneviève) : Oui. Ils viennent juste, juste, juste, justement, suite à nos questions, là, d'être ajoutés à la liste. Alors, qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Gaudreault : Ça, c'est le plus grand festival de l'écoblanchiment du XXIe siècle. C'est facile pour M. Bonnardel de dire : Ah! on va faire une autoroute puis on va planter des arbres ici, on va acheter des crédits carbone. Je ne suis pas contre le fait d'acheter des crédits carbone dans certains cas, mais il ne faut pas que ça devienne une échappatoire ou une excuse pour dérouler de l'asphalte. Et on voit bien qu'ils ne sont pas capables de répondre à la demande. Alors, la vraie question qu'on doit se poser, c'est : Est-ce qu'on a besoin de faire cette infrastructure routière? Si on en a besoin, comment on peut mitiger les dommages? Puis, au final, c'est de compenser par des arbres ou des crédits carbone. Mais là on dirait qu'ils font l'inverse, ils disent : On va d'abord compenser, ça va nous donner une belle façade, puis après ça, bien, on va pouvoir dérouler l'asphalte. Ça ne marche pas de même.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...que tous les projets, sans exception, soient carboneutres?

M. Gaudreault : Bien, tous les projets doivent être analysés sur une base de cycle de vie, mais sur une base de durabilité. Et, visiblement, le gouvernement n'est pas rendu là dans ses manières de faire.

Mme Lévesque (Fanny) : Comment on définit ça, l'acceptabilité sociale?

M. Gaudreault : C'est une excellente question. L'acceptabilité sociale, il n'y a pas de définition précise, hein, de l'acceptabilité sociale. Et l'acceptabilité sociale, surtout, et, encore une fois, le gouvernement ne comprend pas ça, c'est que c'est un processus en continu. On ne peut pas dire : Tiens, l'acceptabilité sociale, je le coche, on passe à autre chose. L'acceptabilité sociale, là, il faut la maintenir tout le long du projet, s'assurer qu'il y a un dialogue constant entre la population puis les instances publiques, le gouvernement, s'assurer que, hop! le projet de rues partagées qu'on veut faire, bien, finalement, on peut peut-être le faire un petit peu différemment parce que les gens qui vivent là se sont aperçus que c'est autre chose. Donc, l'acceptabilité sociale est maintenue dans le temps. Ce n'est pas juste une case qu'on coche. Puis présentement le gouvernement le met comme une condition comme ça, alors qu'il ne sait même pas de quoi il parle.

Mme Lajoie (Geneviève) : Dans votre projet de pays, là, l'acceptabilité sociale, c'est 50 % plus un?

M. Gaudreault : Oui, mais là vous n'êtes pas dans les mêmes... On ne peut pas comparer des pommes avec des oranges, là, en tout respect. Ce n'est pas du même niveau, là, je veux dire, de faire un projet de pays avec un référendum, puis là on parle d'acceptabilité sociale sur un certain nombre de projets d'infrastructures, je ne pense pas qu'on peut comparer.

Mme Porter (Isabelle) : On consulte qui? Est-ce qu'on consulte seulement les gens de Québec même, l'agglomération, la CMQ? On va jusqu'où?

M. Gaudreault : Bien, c'est la très grande question qu'on doit se poser. Parce que là si M. Legault dit : On fait une norme d'acceptabilité sociale pour le projet de tramway, bien là, est-ce que ça va en prendre pour le REM de l'Est? Est-ce que ça va... pour le troisième lien? On va en parler, d'acceptabilité sociale. Alors, il y a des choses, à un moment donné, où ça devient... Sur le cas du nickel, c'est flagrant qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale, mais il y a d'autres dossiers où il faut la construire, l'acceptabilité sociale, puis il faut aussi la déterminer. Mais je n'ai pas la réponse pour ce que M. Legault a entre les deux oreilles.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce qu'il n'y a pas des projets, à quelque part, où on doit passer outre à l'acceptabilité sociale pour le bien de la population? Tu sais, moi, si je demande à mes petits-enfants s'ils veulent manger du brocoli, il n'y aura pas d'acceptabilité sociale, mais c'est bon pour eux autres, tu sais.

M. Gaudreault : Je suis bien d'accord avec ça, moi, je n'aimais pas le brocoli quand... puis je n'aime pas beaucoup ça non plus encore aujourd'hui. Mais, encore une fois, ça dépend des projets puis de l'envergure des projets. Écoutez, si on prend l'exemple du troisième lien, 10 milliards de dollars qui viennent plomber les finances publiques de l'ensemble des payeurs de taxes du Québec, je pense que, dans ce cas-là, ça touche l'ensemble de la population québécoise. Dans le cas du tramway, c'est une autre dynamique. On ne peut pas... Il n'y a pas une règle, là, qui rentre dans... Ce n'est pas un rond qui rentre dans un autre rond, là, ce n'est pas aussi simple que ça.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais ça serait quoi, pour vous... Votre solution, ça serait quoi? Est-ce que 50 % plus un, pour le tramway, c'est une bonne chose? Si vous étiez au pouvoir...

M. Gaudreault : C'est un des éléments. Mais c'est sûr que l'acceptabilité sociale pour la population qui est directement touchée, c'est important. Je considère que le maire de Québec a été élu sur un programme d'appui au projet de tramway. C'est un projet qui est attendu depuis longtemps. La ville de Québec est une ville qui doit avoir un système de transport collectif fort, résilient, et ça, c'en est un.

Des voix : ...

M. Gaudreault : Bien oui, mais c'est comme si le gouvernement essaie toujours de mettre des nouvelles normes pour essayer de justifier qu'il ne veut pas le faire.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais pour le troisième lien, par exemple, si je vous comprends bien, là, c'est l'ensemble de la population du Québec qu'il faut qu'il vote sur le troisième lien?

M. Gaudreault : Bien, le gouvernement dit lui-même que ça va désengorger jusqu'aux Îles-de-la-Madeleine. Je veux dire, c'est rendu là, là, tu sais. Ça fait que c'est ça.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Arseneau, if you listen to the recordings that Radio-Canada and LaPresse obtained, the calls for help by the CHSLD Herron to a person to help… And it's one obstacle after the other, it's impressive how they struggled to get help. What does that tell you?

M. Arseneau : Well, that they were left alone, and they were abandoned, not only the patients or the elderly, but also the… you know, administrators of the CHSLD and the senior home. And to have to phone the number 8-1-1, I mean, I was in disbelief, thinking that that was the only way they could possibly call for help. I wish we could hear the phone calls that were made between, you know, the cabinet and the — whatever — CIUSSS, and you know, the people in charge of the CHSLD.

Mme Senay (Cathy) : …CIUSSS de l'Ouest-de-Montréal didn't know how to orient them for finding, like, who got COVID, who got infected. They struggled for every single step. So, what do you want at this point? Because for families, this is, like, exactly what they were expecting, like, it was a free-for-all. So, what do you expect from the Government when you hear those recordings?

M. Arseneau : Well, it's one more thing, one more information that we get to make us believe that we don't know what really happened in the chain of command, you know. How come there is such a tragedy taking place in one senior home and that it doesn't go all the way to the Prime Minister's office and the crisis cell that is supposed… that has, you know, first and foremost, the responsibility to avoid death caused by the COVID-19? How could they turn a blind eye to what was happening in one of the senior homes, and then all of the others? Why didn't they call the army before? We heard that story last week. So, every week, we get one more piece of information. We want the whole picture, and the whole picture involves, you know, having the Premier and all of the members of this crisis cell to explain what they knew, what they didn't know, what they did, what they didn't do and at what point in time. Because, you know, we're still in disbelief in learning all of these little bits and pieces of information from the media, that's doing a great job, but we need more than that.

Mme Henriquez (Gloria) : Mr. Arseneau, when you hear the Premier and when you hear Mme Blais, yesterday, saying they thought the CIUSSS was taking charge, essentially blaming the CIUSSS? Then, the CIUSSS says that they didn't have any cooperation from the owners, essentially blaming the owners. How do you feel in all of this? Like, who's to blame? What do we take away?

M. Arseneau : It's called accountability, it's called responsibility. And it's unacceptable that the Government… Remember that for the past two years, we've been under the state of emergency that gives the Government all powers to act and get the information and get the resources in place to avoid death in all of Québec. And in the first step, in the first phase, they just turned a blind eye on what was going on. So, it is… They've got to be accountable, they've got to take responsibility. And, you know, that's why we have to go through the chain of command, to see who knows what, when, and what they did, and what they didn't do. And just saying «that was not my fault», this is irresponsible, it's unacceptable and it's hurtful. And I can't fathom the fact that the families will not know what really went on and what was done for them and wasn't done, and who is responsible for more than 5,000 deaths in Québec in the first step of the pandemic.

La Modératrice : En terminant.

Mme Henriquez (Gloria) : And finally, what does accountability look like to you?

M. Arseneau : Well, you have to examine what responsibilities are given to a minister, for example, and whether they were up to par and they were up to the responsibilities they were given, and if they weren't, well, they've got to quit. I mean, if they're responsible, they're going to quit. And, if the Premier is responsible and they didn't take their responsibilities that were given to them, he's got to fire them.

Merci.

(Fin à 8 h 24)

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