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Point de presse de Mme Pauline Marois, chef de l'opposition officielle, et de M. Stéphane Bédard, leader parlementaire de l'opposition officielle

Version finale

Friday, December 9, 2011, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-sept minutes)

Mme Marois: Merci beaucoup, Marie. Alors, bonjour.
La session qui se termine a été marquée, encore une fois, par le manque d'intégrité du gouvernement et par des reculs importants pour le Québec. L'intégrité du gouvernement a été rudement éprouvée. Le rapport Duchesneau sur la corruption et la collusion dans l'industrie de la construction ainsi que le rapport du Vérificateur général sur l'attribution partisane des places en garderie ont porté un dur coup au gouvernement de M. Charest. Il aura fallu d'intenses pressions de l'opposition et de la population québécoise pour enfin obtenir une véritable commission d'enquête.
Pendant ce temps-là, les Québécois s'inquiètent de plus en plus de voir le français reculer dans les rues, dans les entreprises où des Québécois sont obligés de travailler en anglais. Il y a de véritables dérives au sein de l'État québécois et de la Caisse de dépôt. Le gouvernement doit absolument, sur cette question, se ressaisir, c'est urgent. Malheureusement, le gouvernement libéral demeure actuellement inerte, sans doute par crainte de déplaire au reste du Canada. Je le redis: Un gouvernement du Parti québécois va redresser la situation en faisant adopter une loi, une nouvelle loi 101, en mettant une croix sur les écoles passerelles, entre autres.
Vous savez que le Québec a aussi reculé sur d'autres fronts, de façon importante, suite aux décisions d'Ottawa. Le gouvernement Harper a multiplié les assauts contre nos valeurs et contre nos intérêts. La destruction du registre des armes à feu et la volonté des conservateurs de détruire aussi les données est complètement stupide et contraire à l'intérêt public. La nomination de juges, d'un Vérificateur unilingue, donne la mesure de l'indifférence canadienne face au français. La loi omnibus qui vient amender le Code criminel heurte de plein fouet les façons de faire du Québec. Au lieu de s'inspirer de nous, au Québec, qui obtenons les meilleurs résultats, le Canada a choisi de s'inspirer de modèles rétrogrades qui donnent des résultats désastreux.
En plus de heurter nos valeurs de plein fouet, ces lois vont coûter des milliards de dollars aux Québécois. Dans l'affaire des contrats maritimes, le Québec va payer 8 milliards de dollars sans un seul sou de retombées chez nous. Imaginez ce que nous pourrions accomplir, au Québec, avec 8 milliards de dollars pour développer notre économie. Et puis Ottawa a ajouté de l'huile sur le feu, il a ajouté l'insulte à l'injure en ramenant de façon outrancière la monarchie partout et en dépensant des dizaines de millions pour commémorer la guerre de 1812. Il faut le faire. Il me semble qu'il y a des priorités criantes qui devraient passer avant ces manifestations de «nation building» canadien.
Et puis, finalement, le poids du Québec à la Chambres des communes a été réduit de façon importante, ce qui affaiblit encore davantage le Québec. Tout ça démontre avec force que l'avenir du Québec ne se retrouve pas au sein du Canada, un pays qui nous ressemble de moins en moins. Nos valeurs, nos intérêts seront beaucoup mieux servis dans un pays québécois. D'ici à ce que cela soit possible, il faut de toute urgence nous redresser. Nous avons fait de nombreuses propositions, comme le rapatriement du Code criminel, la création d'un régime québécois d'assurance-emploi, d'un registre québécois des armes à feu. Malheureusement, le gouvernement libéral ne met aucune conviction à défendre nos intérêts et nos valeurs. Avec ce gouvernement inconditionnellement fédéraliste, le Québec se retrouve dans une position de faiblesse très néfaste.

À partir de maintenant, je vais demander à Stéphane Bédard de faire le point sur un certain nombre d'autres dossiers qui nous préoccupent.

M. Bédard: Oui. Je vais tenter de ne pas vous décevoir, surtout toi, Bernard. Donc, la session se termine avec une culture d'impunité. La présidente du Conseil du trésor ne démissionnera pas malgré le rapport du Vérificateur, comme avant elle le ministre de la Justice qui a utilisé ses fonctions pour induire en erreur la population lorsqu'il a affirmé faussement, pendant des mois, qu'une commission d'enquête donnerait l'immunité aux criminels. Le maire de Laval, à ce que je sache, est toujours en poste.
Le premier ministre a créé un monde où la responsabilité n'existe plus, l'impunité est la règle. Survivre est l'essentiel, et, comme c'est lui qui accorde ce droit, tout le monde survit. Comment comprendre qu'un ministre des Transports, après l'effondrement d'un ouvrage, n'a comme seule défense que «ce n'est pas ma faute» sans se soucier de qui était le responsable. Tout cela ressemble à un régime de protection où on assure l'impunité en échange de la nôtre.
L'exemple vient d'en haut, il ne faut pas s'étonner que cela s'étende à tous les décideurs. Plus personne n'est responsable, et cela s'explique en grande partie... la crise des institutions que nous subissons actuellement.
Malgré tout ça, l'équipe parlementaire du Parti québécois a fait, je le dis, un travail assez exceptionnel. Je suis convaincu que vous allez être du même avis. La langue particulièrement, projet de loi au niveau de la Caisse de dépôt suite à ce qu'on a vu. Et c'est incroyable que l'exemple vienne de si haut, la Caisse de dépôt et placement du Québec donne le mauvais exemple au Québec. La Banque nationale, ce qu'on a proposé, c'est clair, de dire se servir de la force qu'on a comme État pour dire à ces grandes banques, là: Bien, si vous ne respectez pas la loi ici, là, on ne fera pas affaire avec vous.
L'accord de commerce, ceux qui ont vu la performance hier d'Alexandre qui a éveillé, je pense, tous les Québécois à ce qui se passe actuellement dans nos grandes négociations à l'échelle internationale qui auraient des impacts sur la vie des Québécois et jusque dans chacune de nos régions. Gaz de schiste, pas besoin de le rappeler, le projet de loi sur le moratoire qu'on a rappelé encore aujourd'hui; projet de loi sur les mines avec des propositions claires sur la transformation, sur les sites orphelins pour faire en sorte que les Québécois retirent une plus grande part de cette richesse collective. La forêt, projet de loi qu'on rappelle toujours sur l'utilisation du bois.
Vérificateur général, projet de loi encore sur... le vérificateur chez Hydro-Québec, là. Les pharmaciens, une des rares fois, ce qui est bien, une proposition du Parti québécois qui datait d'un an et demi a été... s'est transformée en projet de loi, puis on en est très fiers. Occupation du territoire, pour ceux et celles qui ont eu l'occasion de lire le projet de loi d'André Villeneuve, c'est impressionnant en termes de vision de l'occupation dynamique du territoire québécois, un travail bien fait, qu'on va poursuivre avec lui à la prochaine session. La nouvelle politique avec les modifications aux institutions, le vote libre, et bien d'autres propositions qui vont être débattues lors du congrès.
Propositions pour lutter contre l'intimidation, en deux périodes des questions on a retourné... oui, on a critiqué puis on est arrivés avec des positions fermes sur Facebook avec Sylvain Gaudreault, avec un cheminement particulier pour les élèves qui sont victimes d'intimidation. Registre des armes à feu, création du registre québécois. Taxe foncière, le projet de loi d'André Villeneuve encore sur... faire en sorte que les riverains soient moins touchés. Le vote des jeunes, qui a été repris pendant toute la semaine dernière. Augmentation des amendes au niveau de la Loi électorale, on en est les principaux responsables. Évidemment, le dossier des garderies, ça, je n'ai pas besoin d'y revenir.
Loi d'accès à l'information. Nous vivons littéralement une crise au niveau de l'accès à l'information, je pense que je ne suis pas tout seul à le penser. Se servir de la loi pour contourner la loi, l'esprit de la loi, est maintenant la règle. Je pense que... On a déjà fait une proposition par rapport à des modifications, on va revenir en force. Il faut absolument mettre fin à cette façon d'interpréter la loi et en plus de donner des délais qui font en sorte que l'esprit de la loi n'est plus respecté.
Et j'en passe. Je pourrais vous parler des aînés, où on a littéralement réécrit le projet de loi, jusqu'au... Évidemment, notre position très claire au niveau du nucléaire. Je pense qu'on peut en être fiers. Il y a toujours des risques à prendre des positions claires quand tu es dans l'opposition. Nous sommes pour le démantèlement, avec évidemment des mesures de compensation pour cette... pour la région concernée, et on souhaite... et on l'a mis de l'avant, on souhaite que le gouvernement se rende à nos arguments. Depuis ce temps-là, on étend et on repousse ce dossier.

Mme Marois: Alors, merci beaucoup, Stéphane. En terminant, je voudrais souligner la profonde division qui existe entre les libéraux et le Parti québécois sur la question des ressources naturelles. Vous avez vu, nous avons fait un travail considérable en commission. Ce sont nos richesses à nous, les Québécois, et, quant à nous, il est absolument hors de question d'accepter qu'elles soient vendues à rabais. Les richesses tirées de notre sous-sol doivent bénéficier, d'abord et avant tout, aux Québécois et aux Québécoises. Ce que nous exigeons, c'est très clair: nous avons présenté des amendements, nous exigeons des redevances plus élevées, un impôt sur les profits excédentaires et une politique qui favorise la deuxième et la troisième transformation de nos ressources, ici, au Québec. Je peux vous assurer que nous n'allons certainement pas renoncer à cette question et que nous continuerons les débats de façon aussi rigoureuse que nous l'avons fait jusqu'ici, en ce qui a trait à la Loi sur les mines. Merci.

Journaliste: Mme Marois, on arrive à... Dans un bilan de session, c'est sûr que vous pouvez élaborer tout ce que vous avez fait pendant la session parlementaire, mais c'est votre propre bilan, en tant que chef de parti, qui a frappé les Québécois. Vous avez souvent reproché à M. Charest d'avoir été entêté de ne pas déclencher cette commission d'enquête publique. Êtes-vous entêtée, vous-même, pour vous accrocher comme chef du Parti québécois?

Mme Marois: Vous savez, j'ai des convictions que je partage avec des milliers de membres du Parti québécois et des milliers de Québécois et de Québécoises. Nous avons, comme formation politique, parcouru un chemin remarquable. Nous avons eu, dans les derniers mois, des ratés importants. Cependant, nous sommes à... nous nous sommes ressaisis et nous reprenons l'initiative, et c'est ce dont je vous ai parlé ce matin. Je vais continuer à le faire à la tête de cette grande formation politique qu'est le Parti québécois, avec l'appui de mes députés et avec l'appui de dizaines de milliers de militants et de militantes.

Journaliste: Est-ce que vous, vous qui dénoncez le gouvernement Charest actuellement, est-ce que vous souhaitez une élection hâtive en 2012? Et qu'est-ce que l'arrivée de François Legault va changer, selon vous, dans la donne politique?

Mme Marois: Bien, d'abord, si vous me parlez de M. Legault, peut-être bien qu'il faudrait qu'il vienne, hein, au lieu de se cacher dans les salons et de faire du financement dont ne connaît toujours pas la source, soit dit en passant. Il a, semble-t-il, des collègues qui vont se rallier à lui, ou certains qui ont déjà manifesté de l'intérêt à son endroit. Il pourrait leur demander de lui céder son siège... le siège qu'ils occupent. Il pourrait venir nous rejoindre à l'Assemblée nationale. On pourrait donc lui poser des questions.
Quant à la tenue d'une élection, vous savez que, nous, nous proposons dans notre programme que les élections aient lieu à date fixe, pour qu'on ne soit pas l'otage de la décision d'un premier ministre qui la prend en fonction de ses intérêts et pas toujours en fonction des intérêts de la population québécoise.

Journaliste: ...la souhaitez-vous plus tôt que tard?

Mme Marois: Élection à date fixe, quant à moi. Et je ne peux rien faire sur ça. C'est le premier ministre, qui va en décider.

Une voix: Bonjour, Mme Marois...

Mme Marois: Même, j'exprimerais un souhait. Oui, bonjour.

Journaliste: Vous avez évoqué, tout à l'heure, la monarchie. Et Sa Majesté avait déjà, au terme d'une année avec des difficultés matrimoniales de ses enfants et puis l'incendie de son château, avait dit qu'elle avait eu une annus horribilis.

Mme Marois: Annus horribilis...

Journaliste: Et est-ce que vous avez eu une annus horribilis, cette année?

Mme Marois: Il y a eu des moments difficiles. Mais j'ai eu une très belle année pendant au moins la moitié de l'année, soit dit en passant. On a eu un congrès formidable, on a adopté un programme qui est très audacieux, qui présente des idées neuves pour le Québec, qui veut justement que toute la création de la richesse que nous allons générer serve d'abord les intérêts des Québécois et des Québécoises, que ce soit par l'utilisation... par l'exploitation de nos ressources naturelles, par leur transformation, etc. Et, je répète ce que j'ai dit à votre collègue, oui, il y a eu des moments difficiles, et je ne le nie pas. Je pense que, de le nier, ce serait être hors de la réalité. Mais je crois que c'est derrière nous actuellement. Et mon devoir, comme chef du Parti québécois, c'est de m'assurer que nous offrions une équipe solide, ce qui est le cas, un programme sérieux à la population québécoise et c'est ce à quoi je vais travailler.

Journaliste: Ces difficultés internes là en quelque sorte ont nui à mettre en évidence votre bilan comme opposition?

Mme Marois: Ça nuit toujours, des difficultés comme celles-là, ça va de soi, et ça ne permet pas que l'on puisse parler du programme. Mais vous aurez remarqué que, depuis quelques semaines, nous avons repris la balle au bond, et j'ai repris la balle au bond, et nous allons continuer dans ce sens-là.

Une voix: Josée Thibeault.

Mme Thibeault (Josée): Bonjour, Mme Marois.

Mme Marois: Bonjour.

Mme Thibeault (Josée): Comment vous expliquez que la déconvenue du Parti libéral dans l'opinion publique ne se retranspose pas, malgré toutes les réalisations auxquelles vous dites avoir participé, dans les intentions de vote et dans peut-être l'élection partielle qui s'est passé récemment?

Mme Marois: Bon, écoutez, j'ai déjà donné 20 fois l'explication. Je peux la redonner une autre fois, là, mais c'est sûr que les chicanes internes n'ont pas aidé à ce qui... à l'état dans lequel on se trouve maintenant.
Mais, cela étant, je reviens sur le fait que malgré tout, malgré tout, nous avons une équipe exceptionnelle. Vous avez quelques-uns des membres de cette équipe ici, ce matin, et vous la connaissez de mieux en mieux. Si le travail parlementaire a été aussi efficace dans plusieurs projets de loi... Nous avons littéralement réécrit les projets de loi du gouvernement, ce n'est pas compliqué. Nous avons un programme qui, encore une fois, est audacieux au niveau des ressources naturelles, au niveau de l'environnement, de l'indépendance énergétique. Alors, je crois que le temps nous est donné maintenant de pouvoir mettre de l'avant ce qui forme cette équipe, ce que cette équipe a à proposer aux Québécois et aux Québécoises, et nous sommes préparés à le faire.

Mme Thibeault (Josée): Cet automne, vous êtes le chef de parti, bien, en fait, dans le courant de l'année, qui a généré le plus de députés indépendants dans l'histoire de la politique québécoise, je crois. Quelle analyse vous faites d'une situation comme celle-là, qui est quand même tout à fait exceptionnelle, il faut en convenir?

Mme Marois: Écoutez, il faudrait peut-être regarder le bilan de M. Charest, soit dit en passant, lui a généré le départ de plusieurs de ses ministres depuis qu'il est là, et des ministres très importants, une présidente du Conseil du trésor qui s'en va, il y a déjà eu un ministre des Finances qui est parti, un ministre de la Santé. Disons que le bilan n'est pas trop mal de leur côté aussi, hein? N'est-ce pas? Bon.
Cela étant, vous le savez, il y a eu des désaccords, et certains ont préféré manifester leur désaccord en quittant notre formation politique, et il y en a qui ont été attirés par le chant des sirènes. On verra ce que ça donnera.

Une voix: Antoine Robitaille.

M. Robitaille (Antoine): Dans le journal, aujourd'hui, Marc Laviolette et Pierre Dubuc disent que Pauline Marois n'a pas réussi à prouver que le PQ pouvait gagner sous son leadership. Qu'est-ce que vous leur répondez?

Mme Marois: Je réponds ce que j'ai dit lundi soir. Nous avons amélioré de façon significative notre... l'appui que nous avons reçu dans Bonaventure. Nous avions un excellent candidat. Cependant, en 50 ans, on a eu ce parti... ce comté seulement une fois. Alors, je crois, moi, qu'on a fait un très grand gain, et la prochaine fois, ce sera la bonne.

M. Robitaille (Antoine): M. Charest, tout à l'heure, a vanté votre persévérance. Est-ce qu'il se pourrait que votre persévérance aide M. Charest, finalement?

Mme Marois: La persévérance, ça ne nuit jamais à personne, à mon point de vue, parce que ça montre la force de caractère, ça montre la détermination. Et la persévérance, c'est surtout être capable d'offrir aux Québécois et aux Québécoises une alternative à un mauvais gouvernement, à un mauvais chef de gouvernement.

Une voix: M. Pépin.

Mme Marois: M. Pépin.

M. Pépin (Michel): Bonjour, Mme Marois. Bonjour, Mme Hivon, messieurs.

M. Bédard: C'est gentil. On est là.

Mme Marois: Il faudrait d'ailleurs normalement...

Des voix: ...

Mme Marois: ...vous me donnez l'occasion. Normalement, je présente toujours mon équipe, et, ce matin, on est arrivés brusquement. Alors, Nicolas Girard, député de Gouin; Véronique Hivon, députée de Joliette; et Stéphane Bergeron de Verchères; M. Bernard Drainville de Marie-Victorin; et Stéphane Bédard, évidemment, de Chicoutimi et leader.

M. Bédard: Beau comté.

Journaliste: Merci. C'est bien aimable

Mme Marois: Comme ça, ça permettra à tout le monde de bien les identifier au cas où.

M. Bédard: C'est bien qu'on se voit de temps en temps comme ça.

Journaliste: Je veux revenir un peu sur le fait que vous avez présenté de nouvelles propositions pour le programme du parti, programme qui a été adopté en avril, qui sera peut-être à nouveau modifié, selon ce qui se passera au conseil national. Est-ce que ça ne devient pas un peu complexe? Est-ce que vous n'avez pas un programme un peu trop fourni? Quel genre... quel message aurez-vous véritablement au sein de votre parti en termes de programmation, en termes de programme électoral, compte tenu de cette foison?

Mme Marois: D'abord, c'est une façon habituelle de fonctionner, hein? Une fois qu'on a adopté un programme, on peut toujours décider de l'améliorer. On peut avoir des bonnes idées à n'importe quel moment dans l'année, dans n'importe quelle circonstance. Et le parti a toujours fonctionné comme ça. Dans nos conseils nationaux, à la fin d'un conseil national on va adopter des propositions qui vont venir bonifier et améliorer le programme.
Il y a eu une réflexion en profondeur qui a été faite, cet été, par plusieurs de nos collègues de la députation qui ont suggéré qu'on regarde différents aspects de nos institutions pour changer la politique. Et, moi, j'ai été très sensible à cela. On a mis en place les moyens pour dégager des propositions que vous connaissez maintenant qui, je crois, sont très intéressantes, qu'on pense entre autres à notre... je dirais, au vote uninominal à deux tours, par exemple, qui change profondément nos règles en termes de... voyons, de réforme électorale, si on veut, de vote; la demande que nous avons faite que les jeunes puissent voter dans leurs institutions. Alors, il y a un certain nombre de propositions comme celles-là.
Moi, je souhaite qu'il y ait un bon débat. Il y en a aura un. Qu'on retienne celles qui apparaissent répondre aux besoins de la population et elles seront ensuite retenues pour la campagne électorale.

Journaliste: Comment on devrait voir ça? Un signe de flexibilité de votre part, de faiblesse par rapport à votre leadership, Mme Marois? Parce qu'on sent qu'il y a un lien, là, entre ces propositions-là qui émanent de la crise et...

Mme Marois: Bien, si une crise génère ensuite des corrections intéressantes, pourquoi on ne le ferait pas? Oui, c'est de la part... c'est, de ma part, de la flexibilité, de l'ouverture, puis j'espère bien que je vais continuer à travailler de cette façon-là, sinon, effectivement, je serais insensible à toutes les nouvelles idées qui pourraient arriver, et il y en a plusieurs dans notre parti.

Une voix: Martin Ouellet.

Mme Marois: Oui, Martin. Bonjour.

M. Ouellet (Martin): Mme Marois, messieurs, madame. Je voudrais revenir sur la CAQ. Est-ce que j'ai bien compris, vous invitez M. Charette ou M. Ratthé, là, les deux qui ont exprimé, là, leur sympathie pour le parti, à céder leur siège, quoi, à monsieur...

Mme Marois: Pourquoi pas? Pourquoi pas? D'ailleurs, c'était assez étonnant que déjà il ne désigne pas un candidat pour l'élection dans Bonaventure. On aurait pu voir exactement où il se logeait. Alors, maintenant, qu'il sorte des salons dorés pour venir au salon bleu et qu'il vienne siéger à l'Assemblée nationale.

M. Ouellet (Martin): J'ai une autre question sur... justement, il y a un collègue qui disait tout à l'heure que vous vous êtes démarquée pour avoir perdu un grand nombre de députés, bien, en fait, pour avoir généré des députés indépendants. Est-ce que vous regrettez justement la façon que ça s'est fait, là? Vous nous avez exprimé quand même un certain nombre de propos là-dessus, mais, si c'était à refaire, là, avoir mis autant vos oeufs dans le même panier, là, sur le projet de loi sur l'amphithéâtre?

Mme Marois: Bon. Écoutez, j'ai déjà eu l'occasion de répondre à plusieurs de ces questions dont, entre autres, avoir admis que j'avais fait une erreur en ne consultant pas mes députés, à avoir mal évalué l'impact que pouvait avoir l'appui au projet. Je peux bien continuer à vous répéter ça 25 fois, là, et certains ont donc quitté sur cette base-là. Ce que je peux quand même continuer à regretter, c'est qu'ils avaient la possibilité de voter librement. Quant à d'autres députés qui ont quitté, entre vous et moi, s'ils se sont fait séduire par les idées un peu... les idées mirages d'un nouveau parti qui n'existe pas encore, dont le chef n'est toujours pas à l'Assemblée nationale, bien là, c'est leur problème, ce n'est plus le mien.

Une voix: Régys Caron.

M. Caron (Régys): Bonjour, Mme Marois.

Mme Marois: Bonjour, M. Caron.

M. Caron (Régys): Salutations aux députés qui vous accompagnent. On dit souvent que les gens, les Québécois veulent avoir du changement. Ils l'ont manifesté au mois de mai en votant pour, dans les comtés, des gens qui n'ont même pas fait campagne. Comment allez-vous faire pour incarner ce changement tout en restant sur place? Parce que les gens veulent avoir, semble-t-il, selon toute apparence, un changement de personnalité politique.

Mme Marois: Bon. C'est une chose que de changer de personnalité politique, c'en est une autre que d'avoir des idées solides, sérieuses, et d'avoir de véritables orientations réalisables à proposer aux Québécois.
Nous avons, au niveau de la langue, une proposition claire quant à la révision de la loi 101. Nous avons, sur toutes les questions environnementales, des orientations claires quant au moratoire sur le gaz de schiste, quant à l'adoption d'une loi sur les mines qui ait des dents et surtout qui permette aux Québécois de profiter de la richesse générée par l'exploitation de nos ressources. Nous avons, en matière d'éducation, en matière de santé, des propositions audacieuses qui sortent du rang, nous en avons en matière d'institutions aussi. Le vote à date fixe est un bel exemple de cela. Et j'ai une équipe particulièrement solide, efficace, compétente. Vous l'avez vu travailler sur tous les fronts.
Et quant à moi, si vous voulez que je fasse une évaluation de ma capacité à diriger le Québec, je crois que, pour diriger le Québec, ça prend de la détermination, ça prend de la ténacité, ça prend de la profondeur, ça prend de la compétence et des connaissances.

M. Caron (Régys): Vous dites que vous avez calmé la grogne dans vos rangs. Avez-vous la conviction...

Mme Marois: ...et mon collègue me dit: Nous incarnons le vrai changement.

Journaliste: Avez-vous la conviction que l'hémorragie est terminée, tant au niveau des élus que des gens qui travaillent pour votre parti?

Mme Marois: Écoutez, j'ai répondu cinq fois à ça. Je crois que oui, mais on ne sait jamais, n'est-ce pas? Moi, je ne suis pas dans la tête de toutes les personnes qui réfléchissent - on a... je vous ai expliqué déjà, je crois que vous étiez là - qui sont au Parti québécois, j'ai expliqué que nous avions 125 comtés, il y avait 10 personnes par exécutif de comté, il y avait 1 250 personnes et peut-être que dans ces 1 250, il y en a qui vont démissionner. Vous pourriez faire sans doute une manchette par jour avec chacun, mais je crois que c'est...

Journaliste: On continuera.

Mme Marois: Je crois que les gens se sont ressaisis et ont le goût de présenter justement un véritable changement aux Québécois et aux Québécoises.

Journaliste: Merci.

La Modératrice: Michel David.

M. David (Michel): Oui. Bonjour, Mme Marois.

Mme Marois: Bonjour.

M. David (Michel): Il y a certains de vos députés, puis je vois M. Bergeron derrière vous, qui seraient favorables à un rapprochement, voire même à une alliance, avec Québec solidaire. Est-ce que les résultats dans Bonaventure vous ont inspiré quelques réflexions là-dessus, la performance de Québec solidaire? Et, je sais que ce n'est pas dans le cahier de propositions qui sera soumis au conseil national, mais est-ce que vous aimeriez que cette question-là soit débattue de façon ouverte à l'intérieur du parti?

Mme Marois: Actuellement, ce qui se passe avec Québec solidaire vient diviser le vote souverainiste et je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Cela étant, vous savez que nous avons toujours été prêts à avoir des échanges avec les gens de Québec solidaire, mais, cependant, nous ne partageons pas leur point de vue quant à leurs orientations au plan du programme. Et là ça devient très difficile de pouvoir faire quelque alliance que ce soit, parce que notre programme, nous, il est, oui, audacieux, propose des changements pragmatiques et nous croyons qu'il est plus sérieux que celui de Québec solidaire, très honnêtement.

M. David (Michel): Mais, sans, évidemment, sans mettre votre programme en commun, bien que vous ayez déjà évoqué ça dans le passé...

Mme Marois: Oui, c'était dans le passé.

M. David (Michel): ...est-ce que des alliances ponctuelles, chacun gardant son programme, sont envisageables?

Mme Marois: C'est une question hypothétique et je ne répondrai pas à cette question.

La Modératrice: Une dernière...

Journaliste: Oui. Pour ce qui est du débat, madame, à l'intérieur du parti, est-ce que vous souhaitez qu'on en parle...

Mme Marois: Écoutez, les débats, moi, je...

M. David (Michel): ...ou si c'est une question que vous ne voulez pas voir discutée?

Mme Marois: Tous les débats que les gens veulent faire à l'intérieur du parti, ils peuvent le faire. Il n'y a aucun problème. S'ils souhaitent débattre de ça, qu'ils le fassent, et on le fera.

La Modératrice: Une dernière en français, Marie-Andrée Brassard.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Oui. Mme Marois...

Mme Marois: Oui.

Mme Brassard (Marie-Andrée): ...vous avez déjà laissé entendre que, si vous constatiez que votre présence à la direction du Parti québécois nuisait trop au parti, que vous pourriez vous retirer. Quel est le seuil que vous vous êtes fixé? Qu'est-ce qui ferait que vous prendriez cette décision-là?

Mme Marois: Est-ce que vous pensez que je vais répondre à cette question, Marie-Andrée?

M. Bédard: Non, mais, moi, je pourrais y répondre.

Mme Marois: Merci, Stéphane.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Non, ma question...

M. Bédard: Écoutez, oui, mais, c'est vrai, sauf que...

Mme Brassard (Marie-Andrée): Non, mais ma question s'adresse à Mme Marois.

M. Bédard: Oui, je le sais, mais...

Mme Brassard (Marie-Andrée): C'est Mme Marois qui...

M. Bédard: Alors, moi, on est en bilan de fin de session, ce que je vous dirais, ici, ce n'est pas pour rien qu'on est une équipe au Parti québécois puis on est fiers d'avoir Mme Marois comme chef. Et, je peux vous dire, le ciment qu'elle crée à l'intérieur de son équipe par ses compétences, elle fait en sorte que, justement, c'est nous qui ne voulons pas la perdre.
Alors, le seuil, là, il est au niveau des députés qui sont ici, qui sont avec. Et ce n'est pas à Mme Marois à se défendre elle-même. C'est à nous à être fiers d'avoir quelqu'un qui a la profondeur, qui a les compétences pour nous mener plus loin puis mener les Québécois plus loin. Alors, moi, je vous dis, le seuil, là, vous le voyez, de l'équipe, qu'il y a des gens de conviction qui veulent amener le Québec plus loin. Et...

Mme Brassard (Marie-Andrée): Mme Marois, je vous pose la question parce que vous avez vous-même évoqué cette hypothèse.

Mme Marois: Effectivement, j'ai évoqué cette hypothèse comme n'importe quel chef de parti doit le faire raisonnablement. Cela étant, quant à moi, je vais mettre tous mes efforts et toute mon énergie à faire en sorte qu'on connaisse le programme du Parti québécois, qu'on connaisse l'équipe du Parti québécois, et c'est à ça que je vais travailler dès la rentrée et même d'ici la rentrée.

Journaliste: At the end of the last session, you said that if people saw the party proposing ideas instead of just criticizing, that would help get more support. Do you think that that strategy has worked?

Mme Marois: For sure, I think, because, now, we decided to adopt some laws in the National Assembly, and there is better law, because we presented some changes. So, I think it's a way to do the politic and I'm very proud of that.

Journaliste: Une deuxième question... C'est correct si je demande la deuxième question en français?

Mme Marois: Oui, en français, bien sûr. Ce sera peut-être plus simple pour moi.

Journaliste: O.K. Mais on entend, ces journées-là, les histoires des anglophones unilingues qui viennent à Montréal s'installer sans vouloir apprendre le français. Les chefs des banques qui ne parlent pas français, beaucoup... On parle beaucoup de la langue, puis je me demande est-ce que ça a besoin... est-ce qu'on a besoin, pour avoir plus... pour le mouvement souverainiste, pour mettre une nouvelle vie dans le mouvement souverainiste, est-ce que ça prend des chicanes de langue pour mettre de la vie dans la...

Mme Marois: Non. Pour nous, là, c'est...

Une voix: ....

Mme Marois: Oui, d'accord, ça va. For us, it's fundamental. We are a people, we are speaking French, here, in Québec. And it is normal for all the people who want to live in Québec to speak the language of the majority. And, for us, that is not a question of obstruction or «de chicane». It's a very important question, and that is why we will continue to do this work and we will adopt, when we will be at the government, we will adopt a new law 101, because that is so important. And now, many, many... business are not using the French at the head of the business, and the... for the workers who are working for these business, and that is not acceptable.

Le Modérateur: Kevin Dougherty.

M. Dougherty (Kevin): Yes. Mme Marois, in an interview on Tout le monde en parle, you talked about sharing the leadership of the Parti québécois with Gilles Duceppe. Can you explain what you meant by that?

Mme Marois: You know, I ask to Mr. Duceppe if he wanted to work with us, and with me. And the door is always open. I think it could be very interesting for us, and for him if he accepts my proposal. He is a sovereignist, and I hope he will continue to work for the sovereignty of Québec.

M. Dougherty (Kevin): But what would that mean? Would that mean him becoming a member of the Assembly or staying outside or... something like Jacques Parizeau and Lucien Bouchard?

Mme Marois: I don't want to do comparison. But, you know, I asked to Mr. Duceppe and the door is open, I repeat. If he wants to work with us, there is a place, the place that he will decide to choose.

Journaliste: Yes. I also wanted to talk about the language...

Une voix: ...

Mme Marois: Il y a quelqu'un qui a dit... un bêtise, là. Oui, continuez.

Journaliste: ...the language issue, it's becoming more and more of a built-in concern, here, in Québec. How important is it for your party to connect that with the Liberal Party?

Mme Marois: Je ne comprends pas... Non.

Journaliste: Je peux répéter en français, si vous voulez. C'est parce que les «concern» et tous les soucis qu'on a envers la langue, on peut facilement dire que ça augmente, et on parle de plus en plus de ça dans les médias...

Mme Marois: Oui.

Journaliste: À quel point est-ce que c'est important de faire une connexion entre ces «concern» là et le Parti libéral?

Mme Marois: I don't know if I understand very well your question, but, first of all, that is a question of respect for us. The French is the official language of Québec. And that is the responsibility of the Liberal Government, the Liberal Party to change a law if it is necessary. And it is necessary for the Caisse de dépôt et placement, because they... it is possible for them to have some director at the head of the organization. They are not able to speak French, that is not acceptable. So, for us, it is very important. If the Government, the Liberal Government doesn't decide to change the law, we will do when we will be at the government.

Journaliste: What do you foresee for the Parti québécois in the next upcoming year? I'm interested in hearing your ideas, but also, I think a lot of people will wonder whether you will be seeing more people resigning when... as the time continue.

Mme Marois: I don't think we will see more people resigning, and my priority is to present our program to the population of Québec. We have a very... we have new ideas, we have very interesting measures to present to the population about the language, about the natural resources, about education, about health and social services, about the old people, so we have many things to say, and to propose, and to present to the population of Québec, and that is what I will do during the next year.

Mme Johnson (Maya): Bonjour, Mme Marois.

Mme Marois: Oui, bonjour.

Mme Johnson (Maya): Maya Johnson, CTV News. Perhaps this is a follow-up to my colleague Angelica's question. There have been repeated questions about your leadership throughout the session. Are you confident, going into the new year, going into the new session, that those questions won't continue to hamper the progress of the party?

Mme Marois: I am very confident. I have a solid team with me, some of these members are here now, today, we have a great party, we have a lot of ideas, and we want to be to the service... to the service to the population of Québec. And that is what I will do during the next year, and I'm confident.

Une voix: ...

Mme Marois: Bonjour.

Journaliste: Mme Marois, what do you think... to follow up to my colleague's question, what will be your biggest challenge in the coming year, in 2012? Lots of questions about your leadership in the past year. Do you think they will follow you in the new year?

Mme Marois: I think my challenge will be to present the program of the Parti québécois to the population of Québec, to present my team, which is a very good one. You know, we have many new ideas to present to the population of Québec, and that is our responsibility, to be an alternative to this bad government.

Journaliste: Would you like an election in the new year?

Mme Marois: That is not my... that is not me... I can't give response to this... an answer to this question because that is the responsibility of the Prime Minister. But, in my program, we present a proposal which is very interesting, we will fix the date for each election, so we will not be at the... à la merci of the decision of the Prime Minister.

Journaliste: Rhéal Séguin...

Mme Marois: Oui, bonjour, M. Séguin.

M. Séguin (Rhéal): Mme Marois, quelle évaluation faites-vous de la direction que donne Stephen Harper au pays, et en quoi cela pourrait affecter peut-être votre propre programme sur la gouvernance souverainiste?

Mme Marois: Bon, je l'ai... j'ai eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, je crois que c'est absolument désolant la façon dont est gérée... dont sont gérées les politiques par le gouvernement Harper, et, en particulier - évidemment, je ne parlerai pas pour les autres provinces, mais en particulier pour le Québec - on l'a vu nous prendre de front littéralement avec le projet de loi C-10, sur la justice, où cela va à l'encontre de nos valeurs, de nos façons de faire, en plus du fait qu'on a des résultats probants avec les politiques que nous avons adoptées jusqu'à maintenant. Le mépris à l'égard de la langue française... Quand on nomme un Vérificateur général, qu'on nomme un juge, et qu'on ne se préoccupe pas du fait qu'on puisse connaître la langue d'une des importantes minorités du Canada, moi, je crois que la façon dont procède actuellement M. Harper est très provocante, c'est une façon très provocante d'agir à l'endroit du peuple québécois.

Journaliste: Est-ce que ça pourrait vous provoquer vous-même à adopter ou même à radicaliser votre programme sur la souveraineté, d'attaquer de front le gouvernement fédéral?

Mme Marois: Écoutez, notre programme ne changera pas parce que M. Harper agit de cette façon-là. Nous somme des souverainistes, nous voulons faire la souveraineté, nous avons choisi une stratégie pour y arriver et nous allons appliquer cette stratégie. Cependant, c'est sûr que la réaction... la façon dont procède M. Harper peut provoquer les Québécois, qui vont finir peut-être par en avoir assez de cette façon absolument cavalière de nous traiter. Merci.

(Fin à 12 h 22)

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