(Neuf heures trente-deux minutes)
La Modératrice : Bonjour.
Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, M. Pascal
Bérubé, notre porte-parole en matière d'immigration, il sera suivi du chef du
Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon. La parole est à
vous.
M. Bérubé : Oui. Bonjour,
tout le monde. Le chef du Parti québécois, mon ami Paul, a parlé hier du
dossier de l'immigration. Ça prend un débat serein, mais un débat lucide sur
des enjeux qui nous préoccupent quant à l'intégration au Québec, toutes ces
personnes qui veulent vivre l'expérience québécoise.
Or, il se trouve, et on l'a noté en
décembre, que les entrées illégales, il y a un taux record au chemin Roxham. On
est, pour les trois premiers mois de l'année, à 7 000 entrées et
on va atteindre bientôt le 10 000 entrées. C'est plus de 90 %
des entrées illégales au Canada. Ça ne peut plus durer. On a des indications
que les classes de francisation sont pleines, on est débordés, on n'a pas les
ressources, on n'a pas le financement d'Ottawa non plus. Alors, il faut dire
les choses telles qu'elles sont : Fermons le chemin Roxham. Et, si l'Ontario,
qui a un projet multiculturaliste et qui aime bien le rappeler, est si sincère,
bien, qu'on ouvre un chemin Roxham qui s'en va vers l'Ontario et on ferme celui
du Québec, tout simplement.
Je ne vais pas dire d'autre commentaire là-dessus.
Ça s'impose. On ne pourra pas y arriver. Avec 10 000 entrées
illégales, le Québec ne peut pas se permettre cela. Si c'est illégal, pourquoi
on le permet? Et, si on fait le choix collectif de bien intégrer les gens qui
viennent chez nous, les demandeurs d'asile, notamment… Mais c'est énorme,
énorme, comme demande.
Donc, notre demande est très claire :
fermons rapidement le chemin Roxham, et, si l'Ontario, si vertueuse, qui est en
campagne électorale — ils feront un débat là-dessus — …ouvrons-en
un, chemin Roxham, mais celui-là ira vers l'Ontario, où ils ont une capacité
d'intégration, selon leur modèle social, qui est plus appropriée. Premier
sujet.
Le deuxième, l'étalement urbain. Ah! là,
par exemple, c'est intéressant ça aussi. La différence entre la densification
urbaine et la CAQ : l'un n'est pas une mode, l'autre risque d'en être une.
La densification urbaine décrite comme une mode par le ministre des Transports,
qui s'ingère dans un dossier municipal, il faudra le noter, doit être notée.
Les électeurs de Marie-Victorin ne
disposaient pas de cette belle vision d'ensemble du gouvernement de la CAQ,
avant de voter, notamment à Longueuil. On a bien pris note des commentaires de
la mairesse de Longueuil, à juste raison, sur la protection des environnements
sensibles à la ville de Longueuil. Alors, tout ce que je dis, c'est :
Citoyens de Longueuil, prenez acte de ce texte-là, gardez-le en tête jusqu'au
3 octobre prochain, gardez-le proche, même, et peut-être que la prochaine
fois, ça va changer de beaucoup les perceptions à l'égard de ce gouvernement,
un gouvernement qui disait : Remerciez-nous, hein, dernière campagne.
Bien, je pense que les députés de Longueuil, aujourd'hui, devraient se
prononcer s'ils sont d'accord avec cette idée qui... ça prend un développement
à tout crin en milieu urbain.
Je prends l'exemple de Longueuil, mais ça
pourrait s'appliquer ailleurs aussi. Puis il y a des maires qui disent non.
Saint-Lin-Laurentides, une municipalité que je connais bien, longtemps dans le
comté de Rousseau, dans le comté du premier ministre à l'époque, c'est pour ça
que je la connais bien, eux ont décidé de dire non courageusement. Alors, c'est
les exemples qui sont importants. Puis il y a le congrès de l'UMQ qui commence
bientôt, il en sera question.
Donc, chemin Roxham, on le ferme, dirige
vers l'Ontario. Et l'étalement urbain, bien, ce n'est pas une mode, c'est réel,
et ce genre de position là, de la CAQ, je pense que ça devrait être une mode et
passer très vite. Maintenant, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre
Plamondon.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Merci, Pascal. Bonjour, tout le monde. Je veux parler de la situation des
camionneurs vis-à-vis le prix de l'énergie qui est complètement hors de
contrôle. Le Parti québécois l'a dit à plusieurs reprises, ce qui est prix de
l'essence, prix du diesel, c'est du vol qualifié. C'est une fraude qui découle
d'oligopoles où il n'y a pas de concurrence et où tous les prétextes sont bons
pour piger dans la poche des Québécoises et des Québécois.
L'enjeu avec certains camionneurs qu'on
appelle camionneurs artisans, c'est qu'ils sont des PME entièrement exposées à
cette hausse du diesel qui est ingérable, et donc... et surtout situées en
région, mentionnons-le. Et nous, au Parti québécois, on pense qu'il faut les
aider, au moins, pour qu'ils passent à travers cette période difficile là.
Donc, aujourd'hui, après avoir parlé, dans les dernières 24 heures, là, à
ces associations de camionneurs là, on va proposer une motion pour qu'il y ait
un soutien financier à ces petites entreprises là qui, sinon, vont se voir
complètement brisées par l'augmentation du prix du diesel.
Et je reviens sur l'essentiel qui est
l'inaction de la CAQ vis-à-vis le prix de l'énergie. On vous a dit à plusieurs
reprises, on est sortis encore et encore sur le fait qu'il n'y a pas de
concurrence et qu'on pourrait imposer une concurrence dans le domaine du
pétrole, que les profits faits par ces compagnies-là en situation d'oligopole
sont injustifiables et immoraux. Et on vous a dit, également, que, dans tous
les domaines où une transition vers d'autres choses que le pétrole, une sortie
de pétrole dans tous les domaines où c'est possible, nous, on a un plan pour
accélérer ça. Parce que notre dépendance au pétrole, au diesel nous frappe
encore aujourd'hui, il faut en sortir puis il faut s'enrichir, nous, au Québec,
plutôt que de laisser des multinationales jouer avec les prix, jouer avec des
vies des gens qui méritent de gagner leur vie.
Donc, ces camionneurs-là méritent de
gagner leur vie, c'est eux qu'on va aider. Certains vous diront : Il faut
baisser les taxes sur le diesel et sur l'essence. Ce n'est pas une bonne idée,
ce n'est pas intelligent parce que ces pétrolières-là sont sans scrupules,
elles vont aller chercher ces sommes-là en profits, ça n'arrivera jamais dans
la poche du camionneur. Nous, on veut qu'à court terme il y ait de l'argent
dans la poche de ces camionneurs pour qu'ils puissent passer à travers ce qui
met en péril plusieurs petites entreprises, surtout situées en région.
Sur ce, je vais prendre vos questions.
Mme Prince (Véronique) : Vous
allez offrir, à ce moment-là... Vous dites : Il ne faut pas augmenter les
taxes, mais d'abord, c'est quoi, l'alternative? C'est quoi que vous proposez
comme soutien financier?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est une compensation ciblée aux camionneurs artisans, qui va compenser la
différence entre, eux, ce qu'ils obtiennent en ce moment, c'est-à-dire le prix
à la rampe, c'est à peu près 1,15 $, et leur réalité à la pompe, 2,20 $.
Puis on est prêts à le mettre rétroactif, au dernier mois, là, de manière à ce
que les pertes qui sont en train, vraiment, de jeter à terre leur modèle
d'affaires, soient compensées rapidement. Sinon, ils ne pourront plus opérer.
Mais tout ça découle d'un manque de leadership où on laisse les pétrolières
puis les compagnies d'énergie faire ce qu'elles veulent. C'est vraiment
difficile à justifier, là, après autant d'années de discussions sur ce
secteur-là qui est hors de contrôle.
M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce
qu'on fait avec les taxis, M. Paul St-Pierre Plamondon?
M. Bellerose (Patrick) : …quel
montant au total, rembourser les camionneurs et payer la différence?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Donc,
on s'en vient en motion aujourd'hui puis on va vous détailler l'estimé du
coût...
M. Bellerose (Patrick) : ...vous
avez sûrement un grand ordre d'idée, là…
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien,
c'est superfacile, c'est : nombre de camionneurs en opération plus nombre
de camionneurs projetés cet été, si les prix se maintiennent, puis vous
multipliez par la différence à la pompe, 1,15 $ et 2,20 $.
Journaliste
: …
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, on va vous arriver, si vous voulez le calcul. Mais ce n'est pas une aide,
là, hors de proportion. C'est juste que c'est très injuste pour cette catégorie
de camionneurs là, et ça découle du manque de leadership et de l'inaction du
gouvernement. Nous, on veut aider ces gens-là, on ne veut pas aider les
pétrolières, comme d'autres partis le suggèrent, là, en coupant des taxes. Et
on veut surtout du leadership au niveau de la concurrence et de la transition
énergétique.
Mme Prince (Véronique) : Mais
là vous allez devoir aider les autres groupes, vous allez devoir aider les
taxis, les sociétés de transport, les livreurs, tu sais, ils vont être
nombreux. Si on ouvre la porte pour les camionneurs, vous allez devoir l'ouvrir
pour d'autres?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Temporairement,
il y a des industries qui sont des petites entreprises qui ne méritent pas
d'être les grands perdants du manque de leadership du gouvernement pendant que
les plus riches, les compagnies sans scrupules, elles, s'en mettent plein les
poches. À court terme, là, moi, je suis ouvert au même raisonnement pour les
taxis. Le coût de l'énergie augmente. On leur dit : Ton coût, à l'heure,
ce que tu peux charger au client, lui, ne peut pas bouger. À un moment donné,
il faut penser à ces gens-là.
Mais je reviens au manque de vision et de
leadership du gouvernement. Ça fait des années qu'on sait que l'énergie est un
problème parce que c'est un oligopole, c'est un cartel et qu'en plus il n'y a
pas d'avenir dans le pétrole. Donc, on a intérêt à faire la transition. Quel
bilan aura à présenter la CAQ après quatre ans à se fermer les yeux?
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Vous allez donner la compensation aux
chauffeurs d'Uber aussi?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On
n'a pas évalué Uber, mais, étant donné que c'est fortement réglementé, dans le
cas des taxis, puis que les prix sont déjà établis, évidemment que, lorsque le
gouvernement… Comme le cas ici, là, c'est-à-dire qu'on dit aux gens, aux
camionneurs artisans : Nous, on vous compense 1,15 $, ça ne nous
intéresse pas, ce qui vous arrive à la pompe, on ne peut pas faire ça. Donc, ce
qui est sous le contrôle du gouvernement, ce qui est tarifé par le gouvernement
doit s'adapter dans l'espoir... parce que c'est temporaire, on s'entend, comme
mesure, dans l'espoir que le gouvernement mette ses culottes, identifie ce
qu'on a devant nous, c'est-à-dire un vol qualifié de la part d'un cartel, et
impose des normes en matière de concurrence, et accélère la transition
énergétique dans les domaines où c'est possible.
M. Lacroix (Louis) : M.
Bérubé, sur le chemin Roxham...
M. Bérubé : Je m'en allais
là. Vous me permettez, M. Lacroix, juste de compléter sur l'exemple qui a été
évoqué par vos collègues. Vous savez, là, cette annonce-là du 500 $ pour
un vol intra-Québec, là, il y a une compensation qui est accordée aux
avionneurs, que ce soit Pascan, que ce soit Air Creebec et tout ça, c'est le
même principe, le gouvernement du Québec va les payer pour compenser pour que
le prix reste bas. Je vous suggère l'élément suivant : cette entente n'est
pas connue. Ce serait intéressant de savoir quelle compensation ils ont obtenue
pour garder le prix à 500 $. Pour moi, ça relève de la même logique.
Quant à Uber, puis je vais répondre à
votre question, on n'a pas de préjugé, mais...
Journaliste
: …
M. Bérubé : Bien vous avez
parlé du chemin Roxham, donc c'est sur un autre enjeu. Quant à Uber, vous savez
qu'on n'a aucun préjugé favorable à Uber. D'ailleurs, la seule formation
politique qui a défendu les chauffeurs de taxi, c'est nous. Je me l'ai fait
rappeler encore, ce matin, par un chauffeur de taxi, jeudi dernier, mercredi
dernier puis mardi dernier aussi. Alors, non...
M. Laforest (Alain) : Mais
revenons aux taxis, là...
M. Bérubé : Bien, Louis avait
une question sur Roxham.
M. Laforest (Alain) : Oui,
mais finissons ce dossier-là, là. Les taxis, là, on leur donne une
compensation?
M. Bérubé : On n'est pas
rendus là.
M. Laforest (Alain) : On leur
donne un montant?
M. Bérubé : On commence par
les camionneurs.
M. Laforest (Alain) : Mais
c'est parce que votre chef a dit : On est ouverts pour les taxis.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui,
on est ouverts à la tarification. Là, on est en train...
M. Laforest (Alain) : Donc,
on augmente la tarification?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il
faut que la tarification reflète les coûts d'opération, sinon qui va se faire
complètement coincer par des politiques gouvernementales paresseuses en matière
d'énergie? Ça va être le chauffeur lui-même, ça va être les petites
entreprises, nos PME. Donc, il faut protéger les gens qui sont les plus
vulnérables à la situation. Dans le cas des taxis, on parle de tarifications
qui reflètent le coût réel de leurs activités économiques. Et, dans le cas des
camionneurs artisans, c'est simplement qu'ils obtiennent une compensation, mais
à 1,15 $, puis à la pompe, la réalité, c'est 2,20 $.
Mais tout ça n'est que mesure temporaire
vu le manque de vision et de leadership du gouvernement, qui ne va pas au cœur
du problème. Et ça fait plusieurs fois qu'on le dit : C'est un cartel,
c'est indécent les profits qui se font sur le dos de ces travailleurs-là. On va
protéger les travailleurs, mais surtout on va demander des comptes pour que ces
entreprises-là paient le prix de leur gourmandise puis du fait qu'il n'y a pas
de réelle concurrence dans ces secteurs-là.
M. Bossé (Olivier) : ...ça
fait que, si vous incluez ceux qui roulent à l'électrique aussi...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien non, parce que les coûts d'opération, à ce moment-là... on va voir
comment on peut le séparer, mais ce n'est pas vrai que les coûts d'opération
ont augmenté dans ce cas-là. Donc, il y a moyen de segmenter les activités.
Mais ça, c'est une belle occasion,
également, de dire : Est-ce qu'on peut accélérer l'électrique? Souvenez-vous
d'une autre sortie que j'ai faite avec Pierre Nantel en disant : On est un
des seuls endroits au monde qui n'impose pas de cible ambitieuse en matière de
véhicules électriques disponibles. Vous êtes nombreux, vous, journalistes, je
suis sûr, à avoir fait une demande à un concessionnaire en disant : Moi,
je veux le RAV4 Prime ou je veux le Bolt; quand est-ce que je peux avoir ce
véhicule-là? Il n'y en a pas. Il n'y en a pas parce qu'on n'impose pas, comme
d'autres endroits l'ont fait dans le monde, des normes en disant : Si vous
voulez vendre des voitures ici, vous allez me vendre de l'électrique puis vous
allez m'en vendre 20 quelques pour cent 30 %, pas un faible 9 %,
10 % comme on a en ce moment.
Dans le domaine du taxi, pourquoi on n'en
profite pas pour accélérer la transition vers l'électrique de manière à
s'enrichir puis à cesser d'appauvrir des honnêtes travailleurs parce que des
pétrolières sont sans scrupules puis parce que nos gouvernements sont trop
paresseux pour intervenir devant ce qui est du vol qualifié?
M. Bérubé : Sur Roxham, la
question de monsieur… que je soupçonnais, là, je la soupçonne bien?
M. Lacroix (Louis) : Oui,
oui, oui. J'ai une question, mais je suis patient, il n'y a pas de problème.
C'est une de mes nouvelles vertus.
M. Bérubé : Vous êtes
reconnu pour ça?
M. Lacroix (Louis) : Oui,
c'est une de mes nouvelles vertus, j'ai changé.
M. Bérubé : Bon, O.K.
Sujet amené, sujet posé, sujet divisé.
M. Lacroix (Louis) : ...l'aviation,
à mon avis, il y a une différence à faire, vous ferez votre vérification, mais
les prix du carburant pour les compagnies aériennes est négocié une fois par
année, donc ils ne sont pas soumis aux tendances du marché. Mais ça, c'est à
vérifier.
M. Bérubé : Aux fluctuations, O.K.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Oui, puis la demande, nous, c'est que, justement, on ait les détails avec
plus de transparence.
M. Bérubé : On n'a pas
l'entente.
M. Lacroix (Louis) : Mais
là c'était un commentaire plus qu'une question. Voici ma question, maintenant,
qui, je pense, est excellente.
M. Bérubé : Ne soyez pas
présomptueux.
M. Lacroix (Louis) : Sur le
chemin Roxham, est-ce que vous dites que les quelques 7 000 entrées,
depuis trois mois, qui sont des réfugiés, carrément, là, de l'immigration,
des réfugiés…
M. Bérubé : Les demandeurs d'asile,
oui.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
qu'ils viennent prendre la place d'immigrants économiques qui pourraient venir
aider le Québec à se sortir de la crise de la main-d'oeuvre? Est-ce que c'est
ça, l'idée derrière ça? Vous êtes en train de dire : Écoutez, on a un
grand besoin de main-d'oeuvre qui nous vient de l'étranger, et ces gens-là
viennent prendre leur place, est-ce que c'est ça?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, il ne faut pas tout mélanger. Donc, c'est vraiment deux choses
différentes. Les gens qui entrent illégalement, normalement, auraient dû
soumettre, tout simplement, une demande formelle. Là, ils rentrent
illégalement. Ils demeurent dans la comptabilité des gens qui appliquent pour
réfugiés ou qui appliquent... Donc, il ne faut pas mélanger l'immigration
économique avec la situation du chemin Roxham.
Mais, là où c'est pertinent, c'est que le
constat, puis on l'avait vécu lorsque, notamment, le Stade olympique avait été
mis à profit parce que l'affluence était très grande au chemin Roxham, on
regarde les chiffres, et là ce sont des chiffres comparables. Là où c'est
problématique, c'est que ce n'est pas une façon ordonnée ni intelligente de
structurer l'immigration. Et on regarde des situations très concrètes, surtout
dans la grande région de Montréal, comme la crise du logement, comme les
ressources qui ne sont pas au rendez-vous, et on se pose la question :
Pourquoi 90 % à 95 % des entrées illégales? Pourquoi le chemin
Roxham, il est au Québec seulement? Quelle est la logique dans cette manière de
procéder? Parce qu'on sait que c'est le gouvernement fédéral qui insiste pour
qu'on procède de la sorte. Et on dit : Ce n'est pas une façon, ce n'est
pas une planification qui est acceptable. Et là le phénomène s'amplifie, l'été
arrive. Il faut fermer le chemin Roxham, et on est capables de le faire
puisqu'on l'a fait en temps de pandémie sans aucun problème.
M. Lacroix (Louis) : Mais
par contre la raison pour laquelle je trouvais ma question excellente, c'est
que, tout à l'heure, M. Bérubé a dit, d'entrée de jeu, que la capacité de
francisation était atteinte par le fait que ces gens-là entrent. Donc, à
quelque part, si la capacité de francisation est atteinte, ça vient nuire à
l'immigration économique?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non.
M. Lacroix (Louis) : Non?
C'est deux affaires, ça, c'est...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est vraiment deux affaires distinctes. Mais c'est vrai qu'économique ou
réfugié, dans son ensemble, le Québec a droit de se poser la question :
Est-ce que, dans la façon de fonctionner actuelle, on a des chances d'arriver à
une francisation qui donne une pérennité à notre langue au Québec?
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : C'est quoi, la proportion d'immigrants qui arrivent
par Roxham, qui parlent français? Savez-vous?
M. Bérubé : Dans les
quatre pays, le seul... Dans les quatre pays, il y a des Brésiliens,
il y a des Mexicains...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Ton masque.
M. Bérubé : Oui. Il y a des
Haïtiens qui parlent français. Mais de départager ça à la porte, c'est
difficile. Mais près de 95 % des illégaux viennent au Québec. Nous, pour
répondre à la question sur la capacité, c'est sûr qu'on est... c'est
Radio-Canada qui l'affirmait récemment, qu'on est très loin du compte, on n'est
pas capables de bien franciser. Bon, je l'ai ici. Et ils proviennent... les
deux pays. Je l'ai retrouvé. C'est le quart à peu près, je dirais.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais
la question est pertinente, mais la réponse est difficile à trouver parce que
c'est tellement désordonné. Ce n'est pas une façon de procéder, de dire...
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Oui, mais comment vous pouvez l'affirmer, si
vous ne le savez pas, si vous n'avez pas la proportion?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien,
attendez, là, on va...
M. Bérubé : Ce qui est sûr,
c'est que 80 % d'illégaux, ça n'a pas de sens. Ils iront en Ontario.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ce
sont des entrées... Je vais le prendre...
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Non, mais je parle de la francisation, là. Si
vous me dites… vous ne savez pas quelle proportion ne parle pas français,
pourquoi vous dites que ça met le français en péril?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Les
entrées viennent des États-Unis, qui n'utilisent pas le français, et les
entrées sont faites illégalement dans un chaos complet qui fait en sorte...
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Je comprends, mais, si c'est un Haïtien qui
vient des États-Unis, il parle français quand même?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui,
mais la proportion d'Haïtiens ou de francophones aux États-Unis, on peut le
vérifier ensemble, là, mais c'est moins de 1 %, je vous le confirme. Donc,
ce que je vous dis, c'est que la manière de procéder, actuellement, c'est un
chaos et c'est intentionnel, probablement, probablement. Ce qui fait que la
question que vous posez, elle est légitime. Mais, vu qu'on agit de manière
désordonnée... On sait que les entrées viennent des États-Unis, qui n'est pas
un pays francophone, et on sait qu'ensuite on est placés devant un fait
accompli qui relève non seulement d'une piètre planification, mais qui, en
fait, place le Québec dans une situation de rattrapage, constamment, où ces
questions fondamentales là, on n'a pas la réponse. Alors que, si on fait
correctement les choses, bien, on va se poser la question : Quelle est la
proportion de francophones? Où est-ce qu'on doit se situer? Mais le Canada
insiste pour qu'on procède de manière illégale et dans un chaos qui n'a pas
lieu dans aucune autre province canadienne.
M. Bellerose (Patrick) : Donc,
pour vous, c'est intentionnel de la part du fédéral, quoi, d'amener un flot
d'immigrants au Québec pour noyer les francophones? Parce que, là, ça fait
deux, trois fois que vous dites que c'est intentionnel puis que c'est
seulement au Québec. Moi, ça me semble être géographique, comme situation, mais
là vous dites que c'est...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est
définitivement intentionnel dans la mesure où le gouvernement du Québec a
demandé une gestion complètement différente du chemin Roxham. On peut fermer le
chemin Roxham, parce qu'on l'a fait durant la pandémie, et intentionnellement,
aussitôt qu'on en a la chance, le fédéral ouvre ce chemin-là qui place le
Québec dans une situation impossible au niveau de la planification, des
questions d'accueil, des questions linguistiques, des questions de ressources.
Donc, posons-nous la question : Pourquoi le Canada nous impose ça? Quelle
logique y a-t-il à favoriser un processus illégal qui cause autant
d'instabilité, alors qu'il y a une façon légale et ordonnée de le faire? Quelle
est l'intention de Justin Trudeau?
M. Bellerose (Patrick) : Votre
réponse à vous, justement, c'est de noyer les francophones du Québec?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je
ne répondrai pas. Je vais poser la question, par contre. Il y a bel et bien une
intention de procéder dans une absence de planification et dans une manière
chaotique. Et clairement le fédéral insiste parce que...
M. Lacroix (Louis) : Donc,
c'est délibéré du fédéral que ce soit le Québec qui les reçoit?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien
oui, parce que la question que mon éminent collègue et député de Matane vous
pose, elle est la bonne. Si l'Ontario a tant de vertu puis de capacité
d'accueil que nous, on n'a pas, pourquoi le chemin, il n'est pas en Ontario?
Pourquoi c'est juste au Québec? Pourquoi 90 % à 95 %...
M. Lacroix (Louis) : O.K.,
mais je reprends la question de Patrick. C'est quoi, l'intérêt du fédéral
d'inonder le Québec d'immigrants illégaux? À votre avis, là, c'est quoi?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je
vous la pose, la question, mais c'est intentionnel.
M. Lacroix (Louis) : Mais
non, mais ce n'est pas moi. Moi, je ne peux pas répondre, la question est pour
vous, là. C'est quoi, l'intention du fédéral? Pourquoi ils font ça?
La Modératrice : On va
prendre une dernière en français puis...
Journaliste : C'est important
qu'on sache ça, là.
M. Bérubé : Écoutez, près de
95 % de l'immigration à entrée illégale est au Québec. Pourquoi ça se
passe au Québec? Manifestement, il n'y a pas de sensibilité à l'égard des
capacités d'intégration puis du français. Il n'y a en rien à foutre, d'accord?
Alors, fermons le chemin Roxham, on va en faire un autre en Ontario, puis ils
vont les accueillir. Parce que nous, là, tous les indicateurs qu'on a en milieu
scolaire, en francisation, ça ne fonctionne pas. Si c'est illégal, pourquoi on
l'accepte? Pourquoi qu'on est rendus à 7 000, à la fin du mois de mars,
puis on va atteindre près de 30 000 à la fin de l'année? Avec ce rythme-là, le
Québec n'est pas capable d'accueillir correctement et avec dignité ces
personnes. Il faut que quelqu'un le dise. On est les seuls à le dire. Parce que
ce n'est pas de cette façon-là qu'on participe à aider des gens à intégrer la
grande aventure québécoise. Et le Québec ne contrôle pas ses frontières, en
voici une autre démonstration. Et c'est là qu'il faut dire non à partir
d'aujourd'hui, mais ça aurait dû être fait bien avant.
La Modératrice : ...dernière
en français, s'il vous plaît.
M. Laforest (Alain) : ...parlant
de francisation, là, allez-vous être à côté de Ghislain Picard à
13 heures?
M. Bérubé : Non.
M. Laforest (Alain) : Pourquoi?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien,
on va entendre ou écouter l'annonce, qu'on ne connaît pas. Nous, on rappelle
que, dans les dialogues de nation à nation, le Parti québécois a toujours eu
beaucoup d'ouverture.
Mais, en même temps, lorsqu'on dit que le
projet de loi n° 96 constitue un génocide culturel, ce n'est pas sans rappeler
l'intervention de Marlene Jennings, là, qui disait que le projet loi n° 96,
c'est comme l'Ukraine et la Russie, là, il y a… à un moment donné, les
dialogues doivent également débuter sur de bonnes bases. Nous, on est très
sensibles à la question de la réussite à l'école des élèves issus des peuples
autochtones, on est prêts à investir dans la réussite scolaire. Mais de traiter
le français comme une langue coloniale, alors que l'anglais, elle, l'anglais ne
serait pas une langue coloniale, utiliser des superlatifs comme «génocide
culturel»... J'espère que les leaders autochtones profiteront de l'occasion
pour préciser leur pensée sur cette notion de génocide culturel.
Parce que, de notre point de vue, au Parti
québécois, de la même manière qu'on tient au français, on comprend que chaque nation
autochtone tient à sa langue. On est prêts à aider, investir. Mais est-ce que,
dans la panoplie de cours, dans un parcours collégial, est-ce que de tasser
complètement le français, c'est de rendre service à un élève? Est-ce que
l'anglais est une langue autochtone? Est-ce que l'anglais... Parce que c'est ça
qui nous est demandé, là, que les peuples autochtones étudient en anglais.
Est-ce qu'étudier en anglais, c'est moins colonial? Moi, j'aimerais rappeler
que l'anglais est une langue coloniale pour absolument tout le monde, au Québec,
et que le français est le moyen de communiquer avec la très grande majorité des
Québécoises et des Québécois.
Je suis ouvert au dialogue, au nom du
Parti québécois, s'il y a des réalités pour les étudiants issus des peuples
autochtones, si on peut favoriser leur réussite d'une manière ou d'une autre,
on est très ouverts. Mais on veut un dialogue de nation à nation qui parte sur
d'autres bases que la notion de génocide culturel pour quelques cours de
français au collégial.
Mme Prince (Véronique) : J'aurais
une dernière question, moi, sur l'épreuve uniforme de français. Est-ce que vous
trouvez que c'est normal que, dans certaines écoles, il y ait des étudiants qui
ont accès à du matériel électronique, alors que, dans d'autres écoles, non?
Est-ce que ça pose des enjeux au niveau de l'équité?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui,
mais on a des enjeux, dans notre système d'éducation, au niveau de l'équité, mais
c'est généralisé. On l'accepte passivement, depuis des années, qu'on est dans
un système à trois vitesses. Il y a des gens qui naissent dans certains
quartiers puis n'auront pas droit à la même qualité d'éducation que d'autres.
Et pourtant ça se fait dans une certaine indifférence.
Et nous, au Parti québécois, ça nous
choque. De la même manière qu'on veut une place en CPE, pour chacun de nos
tout-petits, garantie, on veut également une éducation primaire et secondaire
qui donne une chance égale à tout le monde. Ça, c'est de la justice sociale,
bien plus que la catégorisation par couleur de peau puis par religion. Dire :
Tout le monde au Québec aura droit à une éducation de qualité, peu importe vous
êtes où, peu importe vos caractéristiques, tout le monde au Québec a droit à
une place en CPE, ça, c'est de l'équité sociale, puis ça, c'est ce qu'on porte,
nous.
Mme Prince (Véronique) : ...en
français, là, l'épreuve uniforme de français. Je ne vous parle pas des places
en CPE. Je comprends votre point, là, mais, je veux dire, ça peut être une
école publique versus une autre école publique, mais les deux n'ont pas le même
système pour l'épreuve uniforme de français?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais
évidemment c'est la même chose dans l'évaluation objective. Chaque élève
devrait avoir les mêmes ressources et avoir une évaluation équitable. Puis on
est flexibles à des ajustements. Je ne veux pas mélanger les sujets, là, mais,
quand on parle de la question autochtone, on a une réflexion, en ce moment, en
se disant : Est-ce qu'il y a lieu d'adapter certains examens, quand c'est
une langue plus que seconde, une troisième langue, le français? Est-ce qu'il y
a des adaptations? On est très ouverts pour que ce soit équitable.
Mais les principes fondateurs du Parti
québécois, c'est : chances égales pour tout le monde, notamment, à travers
l'éducation et la santé, et c'est le fait que le français devrait être la
langue commune, au Québec, dans le respect des nations autochtones. Mais
l'anglais, pour nous, ne devrait jamais être la langue commune, est une langue
très symbolique du colonialisme britannique qui a touché toutes les nations qui
sont sur le territoire québécois.
La Modératrice :
On passe en anglais, s'il vous plaît.
Mme Senay (Cathy) :
Mr. St-Pierre Plamondon, with the
rising cost of gas and the fact that you want to put pressure on the Legault Government to help the independent truck
drivers, where do you draw the line? It's going to be really hard for all Québec citizens, this summer, it's going to
be a hell.
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) :
Yes, and that's because we haven't done anything regarding
competition in the energy industry. So, every time there's a small occasion to
raise the prices and take as much profit as they can, that industry has no
morality whatsoever, but the Government is at fault because they don't do
anything about it. And we have solutions for that.
Now, it's too late, so,
what do we do for this summer? I say : Some people are impacted, are hit
for their right to work, some people would not be able to earn a living because
of the lack of leadership of that Government. So, it's one thing to say : I might go a bit less further,
this summer, for my summer trip, because of the gas price. It's another thing to
tell an independent trucker : You cannot earn a living anymore because we
haven't done anything and we don't care about your situation. We do not accept that, at the Parti québécois, and we have the
same logic for other sectors such as taxi drivers. People are entitled to earn
a living, and those who are fragile, those who are small businesses that are
directly hit by those prices that are out of hand, I think we should help them
right away. But, of course, it's a temporary measure.
What we should look at is
how we get competition, in the field of gas and energy, and how we get out of
petroleum as soon as possible, because, if we are dependent on our own hydroelectricity, we will have much more
comfort and stability.
Mme Senay (Cathy) : And how do you stop the war in Ukraine?
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) : Hein?
Mme Senay (Cathy) : And how do stop the war in Ukraine?
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) :
Be careful, the war in Ukraine is a very useful «prétexte»...
Mme Senay (Cathy) : A reason.
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) : Yes, reason, mais
«prétexte»...
Une voix : ...
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) : Yes, excuse. It's a very
useful excuse to tell all customers : Yes, the prices are very... are up,
but that's because of the war in Ukraine. Look at the profits. On several
occasions, what those companies are doing, they're taking anything in the news
as an excuse to raise their profits to levels that are unbearable, immoral, and
that's because we have governments who do not do their job.
The
governments should regulate, should see after that
there is no monopoly, there is no cartels. That's the reason for the game
Monopoly itself. If you look at the history of the United States under
Roosevelt, the reason why monopolies were regulated and big companies were
broke down at a certain point was precisely that oil companies, energy
companies and other large corporations would have no morality whatsoever toward
workers and would make such profits that poverty was induced in the middle
class.
So, we need to remember
this and show leadership by making sure that there is competition but also
getting out of petroleum as soon as we can.
Journaliste
: You mentionned exemptions... to go back to Bill 96, exemptions
potentially for indigenous communities. They want to have a bit of leeway on
the CEGEPs, specifically, the five courses. What does the PQ envision as
potentially a softening, maybe, of that?
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) :
Yes. So, we're are open to dialogue. Let's remember that in a CEGEP,
at Dawson, if you make your classes at Dawson, you have classes of, maybe,
psychology, history of art, cinema, travel and leisure. So, let's start with
one thing : having notions of French, knowing that it's the common
language of the vast majority of Quebeckers, is useful and is much more useful than many other courses that
are compulsory to get a diploma.
Second thing, the English
language is not a native language and it is a colonial language. So, to say
that studying in English is OK, but having a few classes in French is such a
colonial statement or is such a cultural…
Une voix : Genocide.
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : ...genocide, I'm sorry, but this is
not a way to start a dialogue between two nations who have both legitimate
claims regarding language. And we are committed, at the Parti québécois, to making sure that there
is resources for ensuring the success of students from the First Nations and we
are also committed at softening or maybe adapting a few requirements. But the
French language is important in Québec, it is the common language, and it is not helping students to tell
them : You will learn only English and you will not be able to communicate
with the vast majority of Quebeckers.
So, we need to have a
dialogue. I'm open to dialog, but I don't think... I hope that leaders in the «autochtone»
communities will make precisions about their thinking regarding that claim of
cultural genocide because of a few classes in French.
Journaliste :
So, what resources specifically?
Because then it touches into the high school system, if I am understanding
correctly, which is managed by indigenous communities, that is their
territorial rights, that's a right in Québec to manage their education. So, where would those extra resources
come in, in your mind? Like, would it be more French classes?
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) :
We're passionate by the idea that «autochtone» languages, indigenous
languages should be as strong and as prosperous as possible. So, anywhere we
can fortify, we can help with education in their mother tongue, we will be glad
to do that.
Now, that is not the
debate here, we're talking about CEGEP and we're talking about using English as
the language of education and the common language. So, that's a whole other
question. And I'm open to dialogue. All I'm saying is… It's a bit like Marlene
Jennings that says that Bill 96 is the equivalent of Russia in Ukraine. How
am I supposed to have a dialogue afterwards?
La Modératrice
:
On va terminer.
Mme Senay (Cathy) : One last,
last, last.
La Modératrice
: La
dernière, dernière, s'il vous plaît.
Mme Senay (Cathy) : The fact that Manon Massé will be with Ghislain Picard, and QS is set to vote in favour of
Bill 96, don't you think it's… How would you evaluate the situation at 1:00
p.m.?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : I'm curious indeed. I think I will
comment once I hear what they actually are going to say. Yes, I will wait.
La Modératrice
:
Merci beaucoup, bonne journée.
(Fin à 10 h 5)