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Point de presse de Mme Isabelle Melançon, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, M. Saul Polo, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, et M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie

Version finale

Friday, June 3, 2022, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante et une minutes)

Mme Melançon : Bonjour, tout le monde. Alors, il y a eu une nouvelle plutôt importante qu'on a apprise ce matin. Je vais y revenir.

Mais il y a un enjeu sur lequel je tiens à attirer votre attention. Hier, malheureusement, au salon bleu, la CAQ a refusé un amendement très important que nous avons amené dans le projet de loi n° 4, un amendement qui était pour reconnaître les inconduites sexuelles et le harcèlement sexuel comme étant des méfaits qui rendaient inadmissibles des gens comme Rénald Grondin, à la FTQ-Construction... donc, inadmissibles à des postes de direction, des postes électifs.

Et malheureusement, hier, vous l'avez vu, j'ai posé une question, au salon bleu, au ministre des Finances, et celui-ci a répondu avec, je vous dirais, très peu d'aplomb, parce que j'ai trouvé sa réponse très, très faible, à savoir pourquoi il refusait cet amendement. Et, tout de suite après la période de questions, ils ont voté à l'unanimité, y compris Isabelle Charest, qui est la ministre, quand même, de la Condition féminine, qui devrait, justement, être bien au fait des inconduites sexuelles, parce qu'on y a travaillé avec le rapport Rebâtir la confiance. Alors, la CAQ a refusé l'amendement qui était pour introduire de nouveaux méfaits en matière d'inconduite sexuelle. Je trouve ça non seulement déplorable, mais c'est une occasion complètement ratée.

À la CAQ, lorsqu'arrivent des événements comme Rénald Grondin, tout le monde dit : C'est terrible, il ne faut plus jamais que ça arrive. Puis, lorsqu'ils ont le pouvoir de légiférer, bien, ils ne font rien. Alors, grands parleurs, petits faiseurs, c'est ce qu'ils sont à la CAQ en matière d'inconduite sexuelle et de harcèlement sexuel. J'étais excessivement déçue de voir les ministres et les députés de toutes les circonscriptions de la CAQ voter contre.

Je tiens à vous rappeler que j'ai posé déjà une question et je n'ai toujours pas eu de réponse : Est-ce que M. Grondin, de la FTQ-Construction, a quitté ses fonctions avec une prime de départ, oui ou non? Il serait temps que le gouvernement puisse faire la lumière sur... Ce n'est pas un détail. Cet homme-là a eu accès à une fonction élective, il avait... Par la Commission des lésions professionnelles, il a été reconnu coupable de gestes en matière sexuelle. Il y a une femme qui est encore chez elle avec un choc post-traumatique. M. Grondin s'est fait démissionner, mais, moi, ce que je veux savoir : Est-ce qu'il est parti avec une prime de départ en plus?

Alors, moi, je vais m'arrêter ici parce que je crois que vous avez certaines questions à propos d'un certain Bernard Drainville. Je vous laisse la parole. Bonne journée, tout le monde.

M. Tanguay : Ou d'autres sujets.

Mme Côté (Claudie) : On pensait que quelqu'un faisait une déclaration sur Bernard Drainville, c'est pour ça.

Mme Melançon : On va attendre vos questions.

Mme Côté (Claudie) : Qu'est-ce que ça signifie pour vous, peut-être, de voir des candidatures comme Bernard Drainville pour la CAQ?

M. Tanguay : Écoutez, ce matin, donc, en apprenant cette nouvelle... Vous vous rappellerez que ce n'est pas d'hier, ce n'est pas d'hier que l'on dénonce le fait que François Legault gouverne comme un péquiste. François Legault divise les Québécois sur la langue. François Legault divise les Québécois sur l'immigration. François Legault réduit nos droits et libertés avec des projets de loi qui suspendent carrément notre charte québécoise des droits et libertés. Et François Legault se chicane avec Ottawa. Alors, de voir, ce matin, que Bernard Drainville se reconnaît au sein du parti politique de François Legault, au même titre que Caroline St-Hilaire, c'est une gouvernance péquiste, c'est une gouvernance et une démarche séparatiste dans laquelle se reconnaît Bernard Drainville.

M. Gagnon (Marc-André) : ...personnes qui aiment se chicaner, c'est ça que vous laissez entendre?

M. Tanguay : Bien, Bernard Drainville, je veux dire, il avait déposé la charte de la chicane, à l'époque, vous vous en rappellerez, c'est comme ça qu'on l'avait qualifiée, ce qui n'avait pas passé. Alors, la chicane va se poursuivre. Et, encore une fois, ça participe de la démarche séparatiste de François Legault.

Et il y a une chose qu'on ne pourra jamais, jamais contester à Bernard Drainville. Bernard Drainville est un fin analyste politique. Bernard Drainville a une intelligence politique remarquable. Et Bernard Drainville demeure un farouche indépendantiste. Alors, qu'aujourd'hui il veuille faire de la politique avec François Legault, tout est dit.

Mme Côté (Claudie) : Mais vous ramenez beaucoup le débat sur la souveraineté, le Oui, le Non. Est-ce que ça ne peut pas vous servir de ramener, justement, de raviver ce clivage?

M. Tanguay : Vous savez, ce qui sert, je pense, les Québécoises et les Québécois, c'est que les choses soient dites. Ce qui sert les Québécoises et les Québécois, c'est que l'on sache réellement où s'en va François Legault avec ça, où s'en va François Legault lorsqu'il demande des pouvoirs en immigration, et qu'il se chicane avec Ottawa, et que tout le monde, même ses amis souverainistes, lui disent : Bien là, François, fais un référendum. Il poursuit dans cette lignée-là, il poursuit l'héritage de Pauline Marois en 2012, 2013 et 2014 avec cette approche, cette démarche souverainiste, séparatiste là.

Alors, ce qui sert les Québécois, là, c'est de savoir qui est leur premier ministre, qu'est-ce qui fait en sorte que François Legault décide au jour le jour, prend des décisions sur nos droits et libertés fondamentales. Bien, ça, il faut que ce soit dit, et il doit répondre aux questions de façon très claire.

M. Bergeron (Patrice) : Tout à l'heure, Pascal Bérubé a dit que M. Drainville, du temps où il avait un micro, donc, était systématiquement biaisé en faveur du gouvernement, donc il n'était pas si surpris qu'il soit passé du côté de la CAQ. Est-ce que vous, votre formation politique, ou des membres de votre formation politique ont détecté aussi un biais dans les analyses que faisait M. Drainville?

M. Tanguay : Bien, écoutez, on pourra juger en temps et lieu, mais chose certaine, moi, ce que je vois ce matin, c'est que Bernard Drainville fera le saut en politique avec François Legault. Je ne vais pas faire l'analyse de ses chroniques, que l'on écoutait, puis je peux vous dire, effectivement, qu'il y avait quelques analyses pour lesquelles on ne partageait pas du tout son point de vue, son approche. Mais, au-delà de ça, au-delà de ça, l'homme politique qu'il va redevenir, il saute dans l'arène, se reconnaît, ce farouche séparatiste, dans le parti de François Legault, tout comme Caroline St-Hilaire. Alors, ça s'ajoute, ça s'additionne, et, en ce sens-là, je pense que les masques sont encore plus clairement tombés ce matin.

Mme Lévesque (Fanny) : Ce qu'il a dit hier, M. Legault, là... il a quand même fermé la porte rapidement, là, à cette hypothèse-là qu'il y aurait une gouvernance séparatiste puis que... Ça ne vous a pas rassuré?

M. Tanguay : Bien, écoutez, quand quelqu'un vous dit une chose mais fait totalement le contraire matin, midi, soir, ça ne peut pas me rassurer. Au-delà des paroles, il y a les gestes, les gestes législatifs, les déclarations malheureuses.

J'ai ici, à ma gauche, mon collègue Saul Paulo. Les déclarations malheureuses... il ne s'est toujours pas rétracté. Quand je vous dis qu'il crée une chicane de toutes pièces, entre les Québécois, sur l'immigration... Il ne s'est pas excusé, il n'a pas reculé sur l'anecdote que représentent des centaines, des milliers de Québécoises et Québécois qui ont choisi le Québec, puis qui fonctionnent au Québec en français, puis qui ont bien le droit de parler la langue qu'ils veulent à la maison.

Alors, François Legault, là, au-delà de ce qu'il peut dire : Ah! faites-vous-en pas, je ne suis pas en train de préparer un référendum sur la souveraineté... je regarde les gestes, je regarde celles et ceux qu'il rassemble autour de lui, Caroline St-Hilaire, Bernard Drainville. Bernard Drainville ne rentre pas en politique, là, pour être un chantre du Canada. Bernard Drainville va chanter la chanson que François Legault a déjà entamée et entonnée sur la gouvernance séparatiste.

M. Robillard (Alexandre) : M. Tanguay, est-ce qu'il y a, selon vous, des fédéralistes à la CAQ?

M. Tanguay : Bien, écoutez, chose certaine, il est important de voir où s'en va François Legault. Alors, s'il y en a... je n'ai pas fait d'analyse, s'il y en a...

M. Robillard (Alexandre) : ...des fédéralistes?

M. Tanguay : Vous parlez, dans le caucus?

M. Robillard (Alexandre) : Bien oui.

M. Tanguay : Écoutez, hier, je voyais...

M. Robillard (Alexandre) : Parce que vous dites qu'il y a des souverainistes dans le caucus. Ça fait que... Est-ce que, d'après vous, il y a aussi des fédéralistes?

M. Tanguay : Bien, s'il y avait des fédéralistes dans le caucus de François Legault, comment vous pensez qu'ils se sentent ce matin quand ils ont vu Bernard Drainville arriver, hein?

M. Robillard (Alexandre) : Je ne sais pas. Votre hypothèse, c'est quoi?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'ils vont se dire : Tabarnouche, il ne reste pas grand-place pour nous dans ce caucus-là, hein? Et ces fédéralistes-là... puis je voyais, là, il y en a quelques-uns qui ont passé devant vous, hier, en rang d'oignon, pour essayer de faire un plaidoyer vibrant envers la fédération canadienne. Je veux dire, je n'ai pas été convaincu, là, c'était de l'eau tiède, là. Alors, moi, si j'étais fédéraliste au sein du caucus de François Legault, ce matin... Après Caroline St-Hilaire, là, on se dit : Bon, O.K., on continue. Là, Bernard Drainville, je veux dire... Je pense que je les invite à réfléchir, là.

M. Robillard (Alexandre) : Vous avez dit qu'il avait un profil...

M. Tanguay : Farouche séparatiste.

M. Robillard (Alexandre) : Farouche, son expérience, sa capacité d'analyse, donc on dirait, là, un candidat de prestige pour une formation politique...

M. Tanguay : Je pense c'est son Pierre-Karl Péladeau, Bernard Drainville.

M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi?

M. Tanguay : Bien, c'est parce qu'il vient de ramener ça à la souveraineté. Bernard Drainville ne vient pas en politique, là, dans sa logique à lui, pour gérer la province de Québec au sein du Canada, un Québec fort dans un Canada uni. Ce n'est pas Bernard Drainville, ça, farouche indépendantiste. Alors, François Legault, je pense, ce matin, a confirmé sa démarche séparatiste.

M. Robillard (Alexandre) : ...ce que ça dit sur le Parti libéral... Parce que, quand vous dites : Bien, c'est un candidat qui a vraiment beaucoup d'expérience, qui ramène quand même, là...

M. Tanguay : Un homme intelligent.

M. Robillard (Alexandre) : Bon. Est-ce qu'au Parti libéral vous allez être capables d'attirer des candidatures de ce calibre-là?

M. Tanguay : Ah oui! Ah! tout à fait, tout à fait, tout à fait. Et, vous voyez, on est sur le terrain, justement, puis les annonces des candidatures sont là. On aura une équipe très, très, très forte. Et nous, là, pour le 3 octobre, on va faire une campagne qui va être, justement, axée sur des débats qui touchent au coeur des gens, là : crise de logement, crise de places en service de garde, pas de médecin de famille, la pénurie de main-d'œuvre...

M. Robillard (Alexandre) : Pas la souveraineté?

M. Tanguay : Bien, la souveraineté, c'est François Legault qui nous ramène... Pensez-vous que moi, à matin, Marc Tanguay, là, si ça ne tenait pas moindrement la route, je serais capable de discuter avec vous, pendant de longues minutes, sur la démarche référendaire, la démarche séparatiste de François Legault? Je veux dire, pensez-vous que Bernard Drainville, lui, il vient en politique pour autre chose, pour... de dire : Aïe! Peut-être qu'avec François Legault, peut-être qu'on va l'avoir, notre chance?

Journaliste : ...l'agenda caché, depuis ce matin...

M. Tanguay : Bien, l'agenda caché... L'agenda est de moins en moins facile à cacher. Quand vous me dites vous n'êtes pas convaincus par les paroles de François Legault... Bien non. Je veux dire, là, ce n'est plus le jupon qui dépasse, là, je veux dire...

Mme Lévesque (Fanny) : Mais ça ne vous semble pas un peu... Parce que, bon, traditionnellement, il y a eu des campagnes qui étaient un peu, bon, contre souverainistes-fédéralistes. Là, ça vient raviver ce débat-là. Vous y allez quand même très fort aujourd'hui.

M. Tanguay : Au-delà... Puis je vais vous dire bien honnêtement, bien franchement, là, puis... Nous, dans nos bureaux de comté, sur le terrain, quand on parle à des Québécoises et des Québécois qui font les frais de ces politiques de division et de chicane... Pensez-vous que Saul Polo, là, qui a vécu des moments... Puis je le connais, Saul, c'est un ami, je pense ça fait 15 ans qu'on se connaît, c'est des moments difficiles pour Saul, puis pour bien d'autres, puis pour d'autres collègues de l'Assemblée nationale, se faire traiter d'anecdote. La chicane sur la langue, la chicane sur l'immigration, la chicane avec Ottawa et là Bernard Drainville, qui est postdoc chicane en politique, je veux dire... Ce n'est pas l'analyse que l'on fait. Moi là, je ne sais pas combien de temps je vais être en politique, là, mais, pour les années qui me restent, ça ne me tente pas de bâtir une carrière politique en se disant : Ah! j'ai un positionnement stratégique. Sur le terrain, on parle, là, des Québécoises et Québécois qui se sentent exclus, se sentent mis de côté, qu'ils ne sont pas assez bons. Quand Saul Polo vous dit : Quand, dans la tête du premier ministre, je vais être un Québécois à part entière?, cette question-là, on se la fait demander matin, midi, soir dans nos bureaux de comté.

Mme Côté (Claudie) : ...Bernard Drainville revient en politique pour se chicaner?

M. Tanguay : Bernard Drainville revient en politique parce que je pense que c'est, toujours aujourd'hui, un farouche indépendantiste, un farouche séparatiste. Je pense que Bernard Drainville se reconnaît dans les politiques de chicane.

Mme Côté (Claudie) : ...de la chicane?

M. Tanguay : Oui, oui.

Mme Côté (Claudie) : Donc, il revient pour se chicaner?

M. Tanguay : Je pense que Bernard Drainville se reconnaît dans les politiques que met de l'avant François Legault. Et je les ai toutes mentionnées.

M. Poinlane (Pascal) : Est-ce que sa candidature est opportuniste, à vos yeux?

M. Tanguay : Bien, moi, sur cet aspect-là, là, mes pensées vont avec François Paradis. François Paradis, on n'est pas du même parti politique, mais j'ai apprécié... et je ne sais pas si je devrais déjà commencer à en parler au passé, parce que François Paradis n'a pas encore annoncé qu'il quittait.

Des voix : Oui.

M. Tanguay : Il vient d'annoncer? Bon. J'aurais aimé ça... En me levant ce matin, la première nouvelle que j'ai sue, ce n'est pas : François Paradis — comme dans l'ordre des choses, en tout respect pour lui — annonce qu'il quitte. C'est Bernard Drainville qui prend tout l'espace. Et là j'entends... Je ne sais pas s'ils ont confirmé qu'il va prendre son comté, mais je trouve que c'est tout à fait inélégant face à un homme, François Paradis, qui est l'élégance même dans la démarche politique, et je lui lève mon chapeau.

M. Gagnon (Marc-André) : Juste pour revenir sur le débat de la langue, là, vous avez peut-être vu ce sondage Léger, donc, qui indique qu'il y a seulement 22 % des Québécois qui considèrent que la loi n° 96, c'est suffisant pour renverser le déclin du français. Est-ce que vous partagez ce constat-là?

M. Tanguay : Le français? La position du Québec en Amérique du Nord, le français requerra toujours une vigilance de tous les instants. Alors, c'est un débat auquel... Je veux dire, au Parti libéral du Québec, pas besoin de vous mentionner qu'en 1974, avec Robert Bourassa, c'est là où on a fait le français, la langue officielle du Québec. Mais, au-delà de ça, il faudra toujours mettre de l'avant des propositions pour que le français puisse s'épanouir au Québec et puisse durer de façon très forte.

Alors, nous, on a déjà des propositions. On pense que l'approche du p.l. n° 96, pour tout ce que vous savez qu'on a déjà dit, est divisive, est inutile et fait en sorte de ne pas atteindre les objectifs. Parlons donc de la qualité du français enseigné, parlons donc de l'accès aux cours en français pour les personnes allophones ou anglophones qui veulent apprendre le français, toutes ces politiques qui feraient en sorte, entre autres, d'accueillir... d'aider nos PME à augmenter la capacité de travailler en français, d'avoir des logiciels, l'accès, et ainsi de suite, ça, là... faire en sorte d'aider les gens, de les accompagner plutôt que de leur taper sur la tête puis dire à une nouvelle personne immigrante qui ne parle pas bien le français, qui ne comprend pas bien le français : Bien, après six mois, vous aurez plus de services autres qu'en français. Je ne pense pas, réellement, qu'on lui rend service à elle, je ne pense pas qu'elle se considère bien accueillie puis je pense que c'est une politique divisive puis totalement inutile.

M. Bossé (Olivier) : Sur la possibilité de voir le projet de tramway à Québec déclaré illégal. Vous êtes avocat, est-ce que ça se peut? Est-ce que c'est...

M. Tanguay : Ah! bien, je vais laisser mes collègues commenter là-dessus, je n'ai pas de commentaire spécifique là-dessus.

Mme Côté (Claudie) : ...sur François Paradis, vous avez dit... bon, vous avez parlé de son départ, l'annonce anticipée, mais vous avez dit : C'est l'élégance même. Peut-être... Qu'est-ce que vous retenez du passage de François Paradis comme président?

M. Tanguay : François Paradis... Oui, puis merci pour la question, ça me donne l'occasion... Puis je pense que mes collègues également participent... On aura aimé et on a aimé siéger avec François Paradis. François Paradis aura présidé... — ce n'est pas rien, là — il aura présidé nos débats à l'Assemblée nationale. Vous le savez, des fois, on est turbulents. Des fois, on doit être rappelés à l'ordre. Et François l'a toujours fait de façon à conserver notre respect, notre adhésion à son autorité qu'il avait quand il se levait. Et ça, je tiens à le saluer, à le remercier puis à le féliciter pour ses années en politique. Et nous aurons... puis je pense que je parle au nom de mes collègues, nous aurons donc apprécié travailler avec François Paradis. Et moi, sur une note plus personnelle, j'aurais apprécié qu'il puisse avoir sa journée pour annoncer son départ avec, peut-être, la présence du premier ministre pour boucler la boucle comme il se doit. Je constate, malheureusement, que ça n'aura pas été le cas pour lui puis j'en suis déçu pour lui.

Mme Senay (Cathy) : So, it's not a way of doing things for Mr. Paradis?

M. Tanguay :Absolutely not, absolutely not. I think that it's a lack of respect regarding our president, the president of the National Assembly, and François Paradis has the respect of all of his colleagues, and I think that's not the way of doing things at all.

Mme Senay (Cathy) : You said that Bernard Drainville is Premier Legault's PKP.

M. Tanguay : Yes, absolutely.

Mme Senay (Cathy) : You're going far.

M. Tanguay : I'm going far, and I can tell you that it's one step closer to separating Québec from Canada. I think that Bernard Drainville… And everyone in Québec, everybody knows Bernard Drainville. Bernard Drainville is a convinced separatist. I think that he's a smart politician. I think that he recognizes himself within all these bad policies put forward by François Legault, the crisis, the «chicane», as we say in French. And I think Bernard Drainville will jump into this in helping François Legault preparing the next referendum.

M. Authier (Philip) : So, you think his arrival signals the CAQ becoming the PQ 2.0?

M. Tanguay :Absolutely, absolutely, yes. And I think that François Legault never changed. François Legault never was, never will be a federalist, François Legault was and still is a separatist. And I think that the decisions he's making for the last four years show... all of these decisions are evidence that he's preparing the separation of Québec from Canada. And I think that Caroline St-Hilaire will be an important member of that process, and Bernard Drainville as well will be an important partner for François Legault to achieve their dream: the separation of Québec.

M. Grillo (Matthew) : But, from the point of view of the campaign, does it worry the Liberal Party at all that the CAQ seems to be very successful at going out and getting these, quote on quote, star candidates?

M. Tanguay : But star candidate... I think that Bernard Drainville is a star candidate for the separation of Québec. I think that Caroline St-Hilaire is a star candidate for the separation of Québec. I think that François Legault is the star candidate in chief for that, who will continue working to prepare the referendum. And I think that Bernard Drainville... You know, been there, done that. Bernard Drainville, now, he's back. He's back for what? Been there, done that. Now, Bernard Drainville is back. He's back to prepare separation of Québec from Canada.

M. Authier (Philip) : He didn't choose the PQ, though.

M. Tanguay : I think that... You know, there was a lot of comments with respect to the continuation of the PQ. And again, on your point, the CAQ is the new PQ 2.0. Merci à vous.

(Fin à 9 h 10)