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Point de presse de M. Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

Version finale

Thursday, October 20, 2022, 16 h 48

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Seize heures quarante-huit minutes)

M. Charette : Bonjour, tout le monde. Bien, peut-être un petit mot d'abord pour vous dire : Très, très heureux de ces fonctions qui me sont confirmées. On a tous des souhaits, on a tous des préférences, et, de loin, c'étaient les dossiers que je souhaitais conserver. On a initié un travail important au cours des dernières années, mais en étant conscients qu'il reste encore beaucoup, beaucoup à faire, et c'est l'occasion, avec une confiance renouvelée. Et vous avez le premier ministre aussi qui a réitéré l'importance que l'on souhaite accorder au dossier, au cours du prochain mandat, avec un nouveau comité qui sera créé avec Hydro-Québec, notamment pour s'assurer d'une saine utilisation de notre capacité hydroélectrique pour aider à décarboner notre économie. Bref, très heureux de pouvoir poursuivre dans ces défis-là qui demeurent importants.

M. Carabin (François) : Bonjour, M. Charette. Vous héritez d'une charge supplémentaire, si on veut, qui est celle de la Faune et des Parcs. Un des enjeux importants dans ce dossier-là, c'est la sauvegarde du caribou forestier. Bon, je suis conscient, là, qu'il y a des dossiers que vous allez devoir étudier puis vous allez vite devoir vous mettre au courant, mais c'est quoi, la première chose que vous allez devoir faire? Puis à quel point, selon vous, la sauvegarde du caribou forestier, au Québec, est en danger?

M. Charette : Le dossier de la faune, au fil des années, s'est promené d'un ministère à un autre, mais ce qu'on a réalisé au cours du dernier mandat, c'est que ça posait un défi de cohérence de ne pas avoir... c'est-à-dire d'avoir la flore et non pas la faune. Le fait d'avoir ces deux responsabilités maintenant, ça va aider à la cohérence.

Et, oui, le caribou, c'est un enjeu. Il y a bien d'autres enjeux aussi, au niveau de la faune, qu'on va intégrer dans nos démarches. Mais je vous rappellerai qu'on a travaillé très fort sur les dossiers des aires protégées. Donc, ce sont tous des dossiers maintenant qu'on va pouvoir travailler, et, dans certains cas, des aires protégées peuvent être des options; dans d'autres cas, d'autres mesures de protection. Mon prédécesseur au dossier, Pierre Dufour, avait fait un beau bout de chemin en ce sens-là. Donc, dans les prochaines semaines, les prochains mois, naturellement, on pourra arriver avec davantage de précisions.

M. Carabin (François) : Sur le plan de la lutte contre les changements climatiques, vous allez déposer bientôt... bien, en tout cas, vous allez finir par déposer une mise à jour de votre plan vert. On a cru comprendre que le ministre des Transports, récemment, étudiait la possibilité d'une taxe sur les grosses cylindrées. Vous, vous avez toujours refusé d'imposer un malus. Est-ce que vos idées... Est-ce que vous avez changé d'avis?

M. Charette : Bien, on l'a réitéré à plusieurs reprises pendant la campagne électorale, notre but n'est pas d'alourdir le fardeau fiscal des Québécois. En fait, c'est tout le contraire. J'ai vu, comme vous, les articles ces derniers jours. Il faut voir qu'on se prépare à l'après-2035, c'est-à-dire lorsqu'on ne pourra plus vendre de véhicules à essence au Québec, donc lorsque les revenus sur la taxe d'essence vont sensiblement diminuer. Donc, il y a différents scénarios qui sont à l'étude, mais, non, on ne veut pas alourdir le fardeau des Québécois au niveau des taxations, au niveau des impôts. Donc, ce n'est pas une avenue, là, que l'on envisage à ce moment-ci.

Le Modérateur : Prochain micro.

M. Lachance (Nicolas) : Bonjour. On voit que l'économie prend de plus en plus de place sur l'aspect environnemental, notamment avec l'énergie. À quel point vous allez mettre votre poing sur la table, au Conseil des ministres, pour protéger l'environnement?

M. Charette : Je pense que le premier ministre l'a bien présenté tout à l'heure. C'est une très belle opportunité, le défi climatique, au niveau du développement économique. Au cours des prochaines années, ce n'est pas moi qui le dis, là, les études sont nombreuses au niveau international, ce sont des milliards de milliards qui seront investis à l'échelle internationale pour se décarboner, pour développer une économie qui est plus verte. Donc, les États qui se positionnent rapidement, qui deviennent des leaders, sont les premiers susceptibles de bénéficier de cette transformation-là. Et c'est exactement la position que l'on souhaite occuper, avec encore plus d'assurance, c'était le cas au cours des dernières années, mais… le réitérer de façon encore plus ferme que, oui, le défi climatique, il est considérable, mais il faut y voir, il faut y saisir une belle opportunité de développement économique.

L'économie verte est celle de l'avenir. On parle de décarboner le Québec d'ici 2050. Ça voudra dire beaucoup, beaucoup de nouvelles technologies, de nouvelles approches. Donc, nos innovateurs, nos entrepreneurs, au Québec, qui se positionnent dans ces domaines-là risquent fort de bénéficier, là, de cette transformation.

M. Lachance (Nicolas) : Votre vis-à-vis au fédéral, M. Guilbeault, a affirmé aujourd'hui que le troisième lien à Québec, c'était incompatible avec la lutte aux changements climatiques. Avez-vous quelque chose à lui répondre?

M. Charette : Bien, en fait, je vais lui reparler. Steven et moi, on se parle régulièrement. J'attendais la confirmation de mes responsabilités, là, pour le présent mandat. Je lui parlerai, le rassurerai au niveau des évaluations environnementales très exhaustives que nous entendons conduire dans ce projet-là. Donc, peut-être une méconnaissance de certains aspects du projet. Mais je vais me faire un plaisir, là, de lui en parler pour vouloir, justement, le rassurer sur l'importance que l'on accordera à l'aspect environnemental et aux évaluations de ce projet-là.

Le Modérateur : Prochain micro.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour. Qu'est-ce que ça va changer, la création d'un comité piloté par François Legault sur la transition énergétique?

M. Charette : Bien, déjà, ça envoie un signal extrêmement fort de l'importance que l'on accorde au dossier. On parle des principaux joueurs dans le dossier, le premier ministre en tête, la P.D.G. d'Hydro-Québec, Mme Brochu, le ministère de l'Économie, le ministère de l'Environnement, le Secrétariat aux affaires autochtones. Donc, comme signal, c'est difficile d'envoyer un message qui soit plus fort sur l'importance que l'on accorde au dossier. L'hydroélectricité, on le dit depuis des années, mais ça va s'incarner encore davantage dans le présent mandat, sera une des clés pour, justement, décarboner notre industrie. Donc, très, très heureux de cet engagement-là qui a été pris par le premier ministre.

M. Lecavalier (Charles) : Vous héritez de Faune et Parcs. Bien, on disait souvent que le ministère de la Forêt, quand même, fait face à un puissant lobby de l'industrie forestière. Vous, vous avez tenté de créer des aires protégées. Ça n'a pas toujours été facile, là, l'arbitrage. Est-ce que le fait que vous récupérez ces deux fonctions-là, ça va rendre plus facile la création d'aires protégées puis d'atteindre la cible de 30 % en 2030?

M. Charette : Au niveau des aires protégées, c'est un défi. Il y a une conciliation qui doit être faite au niveau des missions des différents ministères. Mais, malgré ce défi-là, au cours du dernier mandat, on a fait des avancées comme aucun gouvernement n'en a fait, c'est plus de 100 000 kilomètres carrés...

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que ça va être plus facile?

M. Charette : …mais ça ne sera jamais facile. Mais, au niveau du ministère lui-même, c'est une plus grande cohérence qu'on va pouvoir assurer, mais c'est un défi qui ne sera jamais facile. Mais, en travaillant, justement, avec les ministères partenaires, avec les différents organismes partenaires, on est arrivés à des résultats formidables et on entend poursuivre.

Et, dans le programme électoral et en campagne électorale, on a pris un engagement très ferme. On est à 17 %, essentiellement, et on veut atteindre jusqu'à 30 % de mesures de protection sur le territoire québécois d'ici 2030. Ça veut dire que, dès les prochaines semaines, c'est un dossier qui va être mis sur la table à dessin pour pouvoir continuer à progresser dans ce sens-là.

Le Modérateur : On va y aller avec une dernière en français, puis après ça on va y aller en anglais.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour, M. Charette.

M. Charette : Bonjour.

Mme Richer (Jocelyne) : Le prochain grand rendez-vous international de lutte à la crise climatique, vous le savez, aura lieu en Égypte dans quelques semaines à peine. Pour montrer le sérieux que vous accordez à cette question-là, est-ce que le premier ministre ira en personne? Est-ce que vous irez à ce sommet?

M. Charette : En fait, je vous confirme que j'y serai. Je serai à la COP en Égypte dans les prochaines semaines. Cependant, il faut distinguer les COP. L'année dernière, c'était une COP politique. C'est la raison pour laquelle il y avait beaucoup de chefs d'État qui étaient présents. La COP qui s'en vient, c'est une COP de suivi, donc beaucoup moins de chefs d'États, beaucoup moins de chefs de gouvernement, mais personnellement j'y serai pour l'occasion.

Le Modérateur : Dernière question.

M. Poinlane (Pascal) : Bonjour.

M. Charette : Bonjour.

M. Poinlane (Pascal) : M. Legault s'implique personnellement dans l'environnement. Quel rôle vous reste-t-il dans ce cas-là?

M. Charette : Les défis sont immenses au niveau de l'environnement. Je pense, c'est un signal extrêmement positif qu'il envoie sur l'importance que l'on accorde au dossier. Il entend s'impliquer sur ce fameux comité avec Hydro-Québec, mais, on s'est parlé au cours des derniers jours, il entend s'impliquer aussi à d'autres niveaux pour, justement, arriver à des résultats toujours plus concrets.

Moi, je n'ai aucune, aucune gêne à défendre le bilan du précédent mandat. On avait des budgets comme il n'y en a jamais eu sur le côté de l'environnement. Mais de voir l'importance qui est réitérée, avec des moyens supplémentaires, ma foi, ça augure bien pour le mandat qui débute tout juste.

Le Modérateur : Merci beaucoup. On va attendre le prochain. Merci.

M. Charette : Merci.

(Fin à 16 h 58)

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