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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Wednesday, February 8, 2023, 9 h 47

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-sept minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, on vient d'apprendre le drame terrible qu'on vit à Laval. Donc, on a peu d'information, là, mais, ce qu'on sait, c'est qu'un autobus, donc, aurait foncé sur une garderie et il y aurait des blessés graves. Donc, évidemment, mes pensées sont avec les enfants, les parents de ces enfants, les employés de la garderie.

Dans les prochaines heures, donc, d'abord, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, va se rendre sur place, Suzanne Roy, la ministre responsable des garderies va aussi se rendre sur place, puis Christopher Skeete, qui est le ministre responsable de Laval, va se rendre sur place. Donc, l'idée, c'est de coordonner le travail avec la ville, avec les policiers, avec la Santé aussi. On va offrir aux parents toute l'aide qu'on est capables de leur donner. Mais évidemment, là, comme père de famille, je suis ébranlé puis je trouve ça dur, puis je peux comprendre l'angoisse qu'ils vivent actuellement. Donc, mes pensées sont vraiment avec les enfants, avec les parents puis avec les employés de cette garderie.

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que vous savez des circonstances, M. Legault? Est-ce que...

M. Legault : On n'a pas plus d'information pour l'instant.

Mme Henriquez (Gloria) : Pourriez-vous répéter ça en anglais, s'il vous plaît, M. Legault.?

M. Legault : Yes, OK. So, of course, it's terrible what happened this morning in Laval. So, François Bonnardel, Suzanne Roy and Christopher Skeete will go to Laval. And all my thoughts are with the children, with the parents and with the employees.

M. Laforest (Alain) : Concernant les soins de santé, M. Legault, il y en a plusieurs ce matin... les oppositions vous ont accusé d'à-plat-ventrisme en disant que votre caractère combatif que vous avez habituellement, hier, on ne l'a pas senti. Est-ce vous avez baissé les bras sur le fait d'obtenir plus d'argent? Parce que votre ministre de la Santé a besoin de 5 milliards, là, pour compléter son budget.

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, ça fait deux ans et demi qu'on est unanimes, là, donc ce n'est pas juste le Québec, 13 provinces et territoires demandaient 28 milliards par année de plus. On a obtenu 4,6 milliards par année de plus. Donc, on est très loin du compte. Bon, au moins, il y a une indexation qui passe de 3 % à 5 %. Ça veut dire que, grosso modo, le fédéral finançait 22 % des dépenses de santé, avec cette augmentation-là, il va financer à peu près 24 %. Bon, la bonne nouvelle, c'est que le 24 %, à cause de l'indexation à 5 %, va rester à 24 %. Parce que, là, ce qu'on voyait, depuis plusieurs années, c'est que le pourcentage du fédéral baissait à chaque année puisque l'indexation n'était pas ce qu'on appelle les coûts... Bon, puis l'autre bonne nouvelle, bien, c'est que, pour ce qui est du choix des priorités, c'est Christian Dubé, ce n'est pas Jean-Yves Duclos qui va décider des priorités en santé au Québec.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais est-ce que vous allez accepter, l'offre?

M. Legault : Bien, on a une réunion de prévue dans les prochains jours avec la COF. Moi, j'ai demandé qu'on continue le front commun pour demander plus. Donc, on va protéger ce front commun, puis je veux d'abord discuter avec mes collègues. Bon, M. Trudeau nous a dit que c'était une offre finale, mais, bon, on sait que le budget est en train d'être écrit dans les prochains jours. Évidemment, si je regarde le Québec, on demandait 6 milliards par année. On a eu à peu près 1 milliard par année. Bien, j'aime mieux avoir 1 milliard, puis je veux qu'on le mette dans le budget. Évidemment, l'argent qu'on a besoin d'investir en santé, on va l'investir quand même. C'est juste que, bien, ça va être plus difficile quand on va regarder l'équilibre financier des finances publiques au Québec. Donc, évidemment, ça va affecter notre déficit pour le Québec. Mais c'est un problème qui est commun à toutes les provinces, là. Il y a un problème fondamental, étant donné que les Canadiens, incluant les Québécois, envoient 40 % de leurs impôts à Ottawa, Ottawa ne peut pas se contenter de financer seulement 24 %. Parce que c'est la seule dépense, la santé, qui augmente à 5 % juste pour maintenir les services. Les autres dépenses, au fédéral, au provincial, ça augmente de 2 %, 3 % par année quand il n'y a pas une inflation exceptionnelle. Donc, ce fardeau-là, on ne peut pas le partager 24 %-76 %.

M. Lacroix (Louis) : Mais c'est quoi, votre rapport de force, M. Legault, votre levier, là, qui peut... pour tordre le bras au fédéral? Parce que, là, à chaque fois qu'il y a des négociations sur les transferts en santé, les provinces se font fermer la porte sur les doigts, comme ça a été le cas hier. Alors, c'est quoi, votre levier du Conseil de la fédération pour convaincre le fédéral?

M. Legault : Honnêtement, je pourrais dire : C'est les élections fédérales, c'est la priorité que les Québécois puis les Canadiens vont mettre au financement de la santé. Il faut... Puis c'est complexe, le financement de la santé puis tous ces chiffres-là. Donc, il faut que les gens, les Canadiens, les Québécois, comprennent que ça n'a pas de bon sens, ce que fait le fédéral, que le fédéral doit faire sa juste part. Puis ce n'est pas seulement Québec, là, c'est unanime, 13 sur 13. Je veux dire, ce n'est pas banal de voir 13 premiers ministres des 13 provinces et territoires, depuis deux ans et demi, dire : Ça n'a pas d'allure, il faut augmenter ça au moins à 35 %.

M. Robillard (Alexandre) : ...rien à attendre du gouvernement de Justin Trudeau sur la santé? C'est ça que vous dites quand vous dites : La prochaine option, c'est les élections?

M. Legault : Bien, écoutez, M. Trudeau a dit hier : C'est mon offre, c'est final. Bon, je pense qu'on va continuer à dire que ça n'a pas de bon sens, on va demander plus. Bon, est-ce qu'il va changer d'idée? J'espère qu'il va changer d'idée.

M. Robillard (Alexandre) : ...Québécois qui sont préoccupés par la situation financière du réseau de la santé devraient encore voter pour Justin Trudeau ou devraient voter pour un autre parti politique?

M. Legault : Il y a plusieurs dossiers quand on vote à une élection, mais la santé, c'est un...

Une voix : ...

M. Legault : Mais non, mais la santé, pour moi, c'est un dossier vraiment prioritaire. Et donc, bien là, il faut faire appel à tous les partis fédéraux puis dire : Écoutez, là, il faut aider les 13 provinces et territoires.

M. Bergeron (Patrice) : Vous comptez sur le prochain gouvernement fédéral pour régler cette question-là?

M. Legault : Bien, écoutez, là, pour l'instant, il n'y a pas d'élection fédérale, donc on compte continuer à talonner Justin Trudeau les 13 ensemble.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous demandez aux Québécois de s'en souvenir aux prochaines élections?

M. Legault : Bien, écoutez, ce que je dis, là, c'est que ce n'est pas acceptable, donc les Québécois doivent en tenir compte.

Mme Prince (Véronique) : Je voudrais vous entendre sur... Est-ce que, vraiment, c'est la meilleure technologie? Parce que, là, on voit de plus en plus de choses qui sortent publiquement, puis, finalement, ça ne va pas conserver les emplois que vous souhaitez que ça conserve.

M. Legault : Bien, écoutez, ce n'est pas nouveau qu'on dise : Quand on augmente la productivité d'une entreprise, dans un premier temps, ça réduit le nombre d'emplois. Là, on parle non seulement d'augmenter la productivité d'une entreprise, mais de faire de l'aluminium vert. Nous, on pense que d'augmenter la productivité, ça va rendre l'entreprise plus attrayante au niveau mondial, puis, de fabriquer de l'aluminium vert, ça va rendre le produit plus attrayant. Donc, à moyen terme, ce qu'on pense : ça va augmenter le nombre d'emplois. Mais ce n'est pas la première fois que des gens, comment que je pourrais les définir, je vais faire attention, mais qui pensent que, plus on va mécaniser les entreprises, plus on va les moderniser, plus on va augmenter la productivité, bien, que ça va faire disparaître des emplois. C'est peut-être vrai à court terme, mais c'est à courte vue que de penser comme ça.

Mme Prince (Véronique) : Mais ça va-tu être si vert que ça?

M. Legault : Ah! il faut que ce soit vert, bien oui, bien oui.

M. Bossé (Olivier) : ...fâché que ça. M. Legault, les gens, en général, ont l'air à dire : On dirait que M. Legault baisse les bras.

M. Legault : Bien, j'avais l'air déçu, hein, je pense, oui.

M. Bossé (Olivier) : On vous a déjà vu plus agressif, plus choqué.

M. Legault : Bien, écoutez, c'était une longue journée. J'étais déçu.

Mme Mignacca (Franca G.) : What do you say to people that are accusing you of going too soft on Mr. Trudeau as far as the health transfers?

M. Legault : Is Doug Ford too soft? Is Danielle Smith too soft? I think that we are all together asking for the same things since two years and a half, and Mr. Trudeau said no. So, maybe the problem is more on the side of Mr. Trudeau than on the side of me and my colleagues from provinces and territories.

M. Authier (Philip) : Does this mean it's over? You wanted $6 billion more a year; you got $1 billion more a year. Is that what you accept, and there's no more hope to get more?

M. Legault : We'll continue to fight to get more, for sure.

Mme Henriquez (Gloria) : Did you fail your mission, Mr. Legault? Did you fail with this offer that was…

M. Legault : I think that, after two years and a half, we were 13 together, and we got one-sixth of what we were asking for. So, it's better than nothing, but it's not enough, for sure.

Mme Greig (Kelly) : On the age of retirement, why is there this will to raise it when the PQ or, for instance, QS is saying: If it ain't broke, don't fix it?

M. Legault : O.K., bien, je vais peut-être le dire en français, puis après je vais le dire en anglais, parce que je sais que c'est une question... Hein, ça ne vous dérange pas que je dise ça? Parce que je sais que c'est une question...

Une voix : ...

M. Legault : OK. But I'll come back in English.

Bon, d'abord, ce qu'il est important de dire, là, c'est qu'on ne parle pas de changer l'âge de la retraite, là. Je sais que QS rêve de voir les manifestations qu'on voit actuellement en France. Ce n'est pas de ça qu'on parle. Pour avoir sa rente, la RRQ, ça prend 65 ans. Par contre, actuellement c'est possible à partir de 62 ans de recevoir une rente de la RRQ, mais avec une grosse pénalité. Bon, ça, c'était à l'époque où il y avait beaucoup de chômage, puis on disait : Bon, ce n'est peut-être pas mauvais. Là, on est en pénurie d'employés. Donc, ce qu'on dit, puis on pose la question, on n'a pas encore répondu, on consulte pour savoir : Est-ce qu'on devrait permettre, à partir de 62 ans, de recevoir sa RRQ avec une grosse pénalité, ou si on devrait seulement se concentrer à ce que les gens obtiennent leur pension à 65 ans?

Now, in English. So, we're not talking about changing the age of retirement like in France. What we are proposing, and it's for consultation, is that right now, starting at 62 years old, you can get a part of your pension from the RRQ, but with a big penalty. What we're asking everybody is: Should we keep that? But one thing is clear is that the age of retirement to get your RRQ is 65 years old, and it won't change.

Le Modérateur : Merci.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin de la séance à 9 h 59)

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