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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Thursday, February 23, 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante minutes)

Le Modérateur : Bonjour à tous et bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Prendra la parole, aujourd'hui, le chef du Parti québécois et député de Camille-Laurin, Paul St-Pierre Plamondon. Il sera accompagné de Méganne Perry Mélançon, qui est porte-parole du Parti Québécois.

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour à tous. Donc, on a quelques points qu'on va faire brièvement et en raison du retard. Je veux quand même mentionner notre inquiétude et notre volonté qu'on ait une discussion sur la DPJ et l'accompagnement des adolescents qui, dorénavant, là, font l'objet, à partir de 16 ans, d'un plan de transition à la vie adulte. J'aimerais rappeler que les jeunes de la DPJ ont cinq fois plus de chances d'être dans le décrochage scolaire. Un jeune sur trois est en situation de précarité de logement. Et 16 ans, c'est jeune. 18 ans, là, pour prendre toutes ses responsabilités, compte tenu de la fragilité du parcours de chacun et de notre volonté comme société de les voir réussir et prendre leur place dans la société, c'est très jeune.

Donc, on réitère notre demande au gouvernement de permettre aux jeunes qui sont dans une famille d'accueil de pouvoir y demeurer jusqu'à l'âge de 21 ans, à la seule condition que le jeune en fasse la demande, en fasse le choix. On demande également, pour les jeunes en institution, un réel programme de suivi postplacement, là, jusqu'à l'âge de 25 ans, ce qui inclurait le logement, la scolarisation, le revenu. Parce qu'au fond ce qu'on veut au niveau de la DPJ, c'est de donner toutes les chances à ces jeunes-là et de leur dire, à 16 ans, avec tout ce qu'ils ont vécu : Là, il va falloir que tu te trouves un plan d'ici deux ans, je trouve ça inhumain et incompréhensible. Donc, je voulais toucher ce point-là.

Et on a Méganne Perry Melançon, ce matin, porte-parole du Parti québécois, à qui je cède la parole brièvement.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Merci, Paul. Je suis bien heureuse de vous retrouver ce matin, ça fait un moment déjà, puis dans mes nouvelles fonctions de porte-parole du Parti québécois. Un petit peu moins heureuse de voir ce qui est sorti, là, en termes de chiffres sur le nombre de places en garderie qui serait, disons... On utilise toutes sortes de calculs pour finalement dédramatiser la situation, mais je pense qu'on est vraiment devant un réel fléau, là. Toute la gestion du dossier des garderies depuis l'entrée de la CAQ, il y a plusieurs années déjà, il faut le dire, là, pour moi, ça ressemble de plus en plus à un gâchis, là.

Là, on arrive avec des mesures rapidement encore parce qu'on voit qu'on a complètement perdu le contrôle de la situation. Là, on met un terme temporaire à la création de maternelles quatre ans. On va arriver avec un bureau d'accélération des projets. Encore là, je ne sais pas comment ça va se coordonner, tout ça, mais la situation, bien, elle est vraiment aggravée sous la gouverne de la CAQ.

Et puis on a une collègue qui a fait un extraordinaire travail, justement, comme porte-parole de la famille, Véronique Hivon, puis qui le disait, on avait des solutions qui doivent être, finalement, prises en considération mais de façon urgente, c'est la valorisation de la profession des éducatrices en CPE. Il faut également mettre toutes nos énergies sur la question du réseau des CPE, le renforcer, vraiment faire un virage essentiel pour créer rapidement les places dans le modèle des centres de la petite enfance. Et puis, qu'on puisse le dire, ce n'est pas seulement un objectif qu'on doit se donner, de donner une place adéquate à chaque enfant, il faut l'inscrire dans la loi. Puis on a été très clairs là-dessus et, encore là, on voit que, malheureusement, la CAQ ne sait pas ce qu'elle fait. Et le ministère de la Famille ne semble pas non plus avoir un contrôle, là, en dévoilant une plateforme ou un tableau de bord. Finalement, pourquoi on se sert de ce tableau de bord là si les données ne sont pas fiables, les données sont caduques?

Pour nous, c'est vraiment, encore une fois... Pour les parents, bien, c'est de se sentir complètement abandonnés dans... Puis on le sait, là, toute la question, évidemment, du marché du travail, leur place doit être là et leurs enfants, à la garderie. Alors, pour nous, bien, on revient avec les mêmes demandes qu'on a déjà faites, puis là il n'est plus minuit moins une, mais vraiment il faut agir rapidement parce qu'on a finalement le double des places à combler. Donc, ce n'est pas 33 000, mais on arrive avec un chiffre, finalement, de plus... donc, 72 000 enfants, finalement, puis c'est beaucoup plus ce qu'on entend, les échos terrain, puis ce qui refléterait la réalité. Alors, si on ne veut pas vraiment complètement miner la confiance des parents, qui est déjà très, très affaiblie, et bien là, il va falloir qu'on commence à avoir de la vraie transparence puis qu'on soit honnête envers eux. On leur doit au moins ça. Merci.

M. Lacroix (Louis) : M. St-Pierre Plamondon, M. Legault s'en va aujourd'hui à Terre-Neuve-et-Labrador pour renégocier l'entente Churchill, mais il nous a aussi dit, cette semaine, qu'il était ouvert à ce que le gouvernement du Québec investisse dans des projets hors Québec. Donc, on sait, là, qu'il y a Gull Island, qu'il y a également Muskrat Falls qui sont des projets pendants en ce moment à Terre-Neuve-et-Labrador. Est-ce que c'est le rôle d'une province d'investir dans des projets d'une autre province?

M. St-Pierre Plamondon : Ça peut l'être si on a des garanties. C'est un sujet que j'ai abordé lorsqu'il y a eu une rencontre entre François Legault et les oppositions. Moi, je lui ai dit qu'une participation accrue dans des projets hydroélectriques ou même une offre pour se réapproprier le Labrador ou, à tout le moins, une partie du Labrador sont toutes des options qui peuvent être avantageuses pour le Québec dépendamment de la négociation. Donc, nous, on va être ouverts à toutes les possibilités où le Québec en sort gagnant. Je pense qu'à ce stade-ci on ne peut pas exclure aucune de ces possibilités-là.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous y voyez une certaine forme aussi, quand vous dites de rapatrier une partie du Labrador, de nationalisme face, justement, au Labrador, c'est ça?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que, si, sur le plan énergétique et sur le plan économique, ça a du sens de faire une offre à Terre-Neuve soit sur le plan territorial ou sur le plan de la participation dans la compagnie elle-même, il ne faut juste pas exclure aucune de ces possibilités-là à ce stade-ci, sachant que, financièrement, Terre-Neuve pourrait avoir intérêt à trouver quelque chose de gagnant-gagnant avec le Québec.

Mme Plante (Caroline) : Qui est en position de force dans cette négociation ou discussion?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne saurais pas dire. Je pense que je ne ferai pas de pronostic sur cette négociation-là. Je pense que le rôle de l'opposition, c'est de veiller à ce que ce qu'on obtiendra comme entente est véritablement dans l'intérêt du Québec et est viable pour l'ensemble du Québec, parce qu'évidemment ça soulève toutes sortes de questions de planification énergétique.

M. Bossé (Olivier) : Vapotage, est-ce qu'il faut interdire les saveurs et donc probablement faire fermer des commerces?

M. St-Pierre Plamondon : Ah! oui, bien, je veux dire, lorsque c'est une question de santé publique, et le vapotage, c'est une question de santé publique, on ne devrait pas faire de compromis puis on devrait simplement se poser la question : Quel est l'intérêt pour nos jeunes au niveau de la santé? Puis c'est évidemment de mettre un terme à ça.

Mme Lévesque (Fanny) : Avez-vous été étonné des propos de l'ambassadeur Cohen, qui ne confirme même pas qu'il y a des discussions avec Ottawa pour le chemin Roxham et que la solution n'est pas de renégocier l'entente? Est-ce que ça vous a étonné, ces propos-là? C'est quand même discordant de ce qu'on entend à Ottawa, là.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est ça, c'est que Justin Trudeau vient de nous avouer du fond du cœur que ça fait très longtemps qu'il souhaite fermer Roxham. Simultanément, l'ambassadeur des États-Unis au Canada dit : Moi, Roxham, on n'a pas d'intérêt puis on n'a pas l'intention de ne bouger d'aucune manière. Donc, je rappelle, parce que, peut-être, Justin Trudeau a oublié, que ça n'a pas pris très longtemps à fermer Roxham pendant la pandémie et qu'il a le droit d'unilatéralement suspendre l'entente en question. Donc, on va voir si le fait que l'Ontario et Pierre Poilievre s'intéressent à cette question-là permettra à Justin Trudeau de mûrir sa réflexion, mais c'est quand même très frappant qu'au même moment où il nous dit qu'il veut vraiment le fermer depuis longtemps la version venant des États-Unis nous démontre qu'en fait ça n'a pas bougé du tout, du tout.

Mme Lévesque (Fanny) : Pensez-vous qu'il y a un peu de politique là-dedans? Parce que M. Legault l'a aussi rencontré, M. Cohen, et puis il n'a pas tenu... tu sais, il tient le même discours de renégocier l'entente, tout ça. Donc, est-ce que ça se peut qu'il y ait une partie de ces discussions-là qui soit en coulisses puis que les États-Unis n'ont pas nécessairement intérêt à amener ça sur la place publique?

M. St-Pierre Plamondon : Vous connaissez mon approche là-dessus, je pense qu'on se cache derrière la complexité, puis on nous rappelle constamment que c'est complexe, là. Et, à un moment donné, il faut mesurer aussi la bonne foi des intervenants et, s'il n'y en a pas, bien, il faut poser des gestes pour s'assurer qu'il y a une négociation sérieuse. Parce que ça fait déjà six ans, donc on pourrait continuer comme ça pendant six ans, là, des gens qui se trouvent des alibis puis font des déclarations, mais il ne se passe rien. Donc, vous connaissez mes positions là-dessus.

Mme Lévesque (Fanny) : Qui n'est pas de bonne foi là-dedans?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, Ottawa. Je veux dire, comment Justin Trudeau peut nous dire qu'il veut le fermer, alors que ce qu'on nous dit, aux États-Unis, est absolument incohérent? Comment peut-il, après intentionnellement avoir rouvert le chemin et installé des contrats sans appel d'offres à des donateurs du Parti libéral pour pérenniser le chemin... Comment est-ce qu'on est censé croire que lui, là, au fond de son cœur, ça fait très longtemps qu'il cherche à fermer Roxham? Les gens sont intelligents, ils ne sont pas dupes.

M. Carabin (François) : On apprend tout juste, M. St-Pierre Plamondon, que la commission parlementaire sur le hockey ne se poursuivra pas. Le gouvernement de la CAQ a refusé. Est-ce que l'exercice d'hier était suffisant à vos yeux?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, il devrait être suffisant pour au moins une première étape, qui est de modifier le cadre puis la possibilité de porter plainte. Moi, ce qui m'inquiète puis ce qui, je pense, devrait être le cœur du sujet en ce moment, c'est qu'on ne le sait pas, quels événements ont pu survenir au cours des dernières décennies, notamment parce que porter plainte, ce n'est pas un processus indépendant, là. De ce que j'ai compris, c'est que tu portes plainte à la ligue, qui représente les propriétaires, puis il n'y a rien d'invitant ou de facile dans ce processus-là. Donc, si au moins, au terme de cette première étape, on peut s'entendre pour que, si un jeune est victime de quoi que ce soit qui est inapproprié ou dangereux, bien, il y ait un processus indépendant puis qui est aménagé pour qu'on puisse porter plainte, il me semble, ce serait le point de départ, parce que sinon on ne le sait pas. Donc, première étape.

M. Carabin (François) : Juste pour être sûr, est-ce que vous, vous étiez ouvert à ce que la commission se poursuive?

M. St-Pierre Plamondon : On n'est pas fermés, mais il me semble qu'il y a des conclusions à tirer de cette première étape là. J'aimerais voir des résultats. Et on n'est pas fermés à creuser davantage après, mais il y a une conclusion, à mon avis, qui s'impose, celle du processus de plainte qui doit être améliorée et indépendante.

M. Côté (Gabriel) : Le cabinet de Pierre Fitzgibbon qui engage une ex-employée de McKinsey, est-ce que ça pose problème, ça?

M. St-Pierre Plamondon : A priori, non. Le gouvernement peut embaucher un ou une employé du privé qui a de l'expertise. Est-ce qu'au-delà de ça il y a des considérations ou des allégations de trafic d'influence ou de conflit d'intérêts? Moi, je n'en ai pas vu. La question que ça soulève, par contre, c'est : Est-ce que la CAQ n'a pas complètement épousé une approche McKinsey dans sa façon de voir notre prospérité, notre organisation sociale? Donc, on veut normalement un gouvernement qui s'intéresse à l'intérêt public, puis l'intérêt public, bien, ce n'est pas seulement la perception ou le point de vue de compagnies qui ont des intérêts privés à défendre.

M. Côté (Gabriel) : Une approche McKinsey, qu'est-ce que ça veut dire?

M. St-Pierre Plamondon : Simplement que McKinsey est une compagnie qui a sa perspective sur la croissance économique et qui a des clients puis des intérêts privés à défendre, et on souhaite toujours, ici, au Parlement, que ce soit l'intérêt public puis la voix des gens qui, peut-être, voient notre prospérité différemment, la voix de tous ces gens-là, qui soient considérés. Donc, c'est simplement de s'assurer d'une saine distance entre le bien commun et les intérêts privés, mais on ne peut pas non plus commencer à interdire toute personne qui travaille au privé de venir aider le gouvernement, là. L'expertise, elle se trouve au public ou au privé, mais en soi, ça va arriver, là, qu'on embauche des gens au privé, là, ce n'est pas...

M. Côté (Gabriel) : Donc, si vous aviez l'occasion, vous embaucheriez, vous, des anciens employés de McKinsey sans problème?

M. St-Pierre Plamondon : Ce n'est pas dans mes plans à court terme.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Mme Melançon a parlé des garderies, de la revalorisation des éducatrices, mais il manque de monde, on est en pénurie de main-d'oeuvre. On les trouve où, ces éducatrices? Dans l'immigration?

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Bien, je pense qu'il faut d'abord prendre soin de ceux et celles qui sont déjà en place, ça fait longtemps que c'est dans leurs revendications. Quand on dit valoriser la profession, oui, c'est une question de salaire mais aussi de conditions de travail. Moi, je suis allée dans les rues de Gaspé, puis ailleurs, même à Québec, il y a eu plusieurs manifestations. Le gouvernement sait très bien sur quoi il peut travailler pour s'assurer de garder les éducatrices dans le réseau. Ça serait déjà un premier pas. Bon, il y a toutes sortes de mesures qui ont été mises, on n'a pas de résultat comme tel de... par exemple les bourses Perspective, tout ce qui est mis pour aller les chercher ou pour aller les faire former, mais je dirais que c'est d'abord et avant tout une question de valorisation. Puis...

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Même si on les garde, celles qu'on a, on les garde, mais il en manque. Indépendamment, il faut en trouver ailleurs. Comment le PQ voudrait faire?

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Bien, il y aurait une question aussi avec le... En convertissant les places ailleurs, bien, ça amènerait également plus d'éducatrices dans le milieu des CPE. Donc, ça se ferait, là, avec les efforts mis dans le réseau des CPE.

M. St-Pierre Plamondon : Je peux peut-être ajouter un point. Essentiellement, par rapport à la pénurie de main-d'oeuvre, on a l'amélioration des conditions de travail, l'attractivité, puis on a le taux de participation au marché du travail. C'est pour ça qu'on s'est intéressé, notamment en campagne électorale, à des incitatifs pour que, par exemple, des personnes à la retraite participent au marché du travail, que donc on ait un apport au travail qui est plus grand. Donc, il y a des solutions macroéconomiques puis il y a des solutions micro en fonction des conditions de travail. Il faut être capable de jouer sur ces deux facteurs-là.

Mme Lévesque (Fanny) : ...on voyait, ce matin, qu'il y a une famille guatémaltèque, là, dont le père est décédé au Québec, que finalement il n'était pas en situation de travail, mais il a agi par bienveillance en changeant un pneu. Ils ne seront pas indemnisés par la CNESST. Est-ce qu'il y a lieu, là, de revoir certains mécanismes de la loi actuelle?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, moi, je suis très ouvert. Je pense, c'est, en fait, nécessaire de revoir comment la loi est rédigée ou interprétée. Parce que, dans ce cas spécifique là, je comprends que ce n'est pas sa description de tâche de changer un pneu, mais c'est clairement une activité reliée au travail. Ce n'est pas quelqu'un qui va faire du skidoo, là, par loisir, c'est vraiment une initiative qui est peut-être un peu en dehors du cadre de ses tâches mais qui est clairement reliée au travail, et on dirait... Il faudrait expliquer à la famille qu'en fait, là, la loi ne s'applique plus parce que ce n'est absolument pas relié au travail. Je trouve que c'est une interprétation qui n'est pas défendable. Donc, soit c'est une réforme législative ou soit il y a une interprétation par la CNESST qui doit évoluer de manière à ce que, lorsque c'est lié au travail, la protection soit là, parce que sinon ça donne des situations comme celle-là, que je trouve indéfendable.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Mme Mignacca (Franca G.) : On the Radio-Canada report into day-care wait list, it suggests that there's as many as 39,000 children that were not accounted for in this wait list. What do you make of that?

Mme Perry Mélançon (Méganne) : It's just a question of language, but I'll try.

M. St-Pierre Plamondon : Well, basically, we need to understand why the Government changed the method of reckoning, of accounting for how many children are waiting a place. And normally there's no reason to change the method, and it's a method that makes it look better than it is in reality. So, all we want is transparency, basically.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Yes, I was thinking about transparency. I experienced the data of this Ministry, and it was saying that... in Gaspé, we knew that there was a lack of more than 200 places, and the Ministry was saying that : No, there's a balance between the need and the offer. So, I know that the Ministry is always, like, working with data that are not the reality on the field. So, it's just a question of speaking with all the same language from the day-care center, the Ministry, the parents. They know that there's more than 30,000 places that are in needs, it's more like 72,000, that we learned this morning. So, there's more transparency, but efforts are needed to be put in the day-care center, the CPE. For us, this is the source of the problem.

Mme Mignacca (Franca G.) : Were you surprised, though, by the sheer number of children that may actually be waiting for a spot in day care?

M. St-Pierre Plamondon : It is a terrible public policy, because you are preventing parents... We are talking about lack of workers in Québec. You are preventing families from working in a moment where you desperately need workers. And it's been the case now for almost five years. So, we're going to push that issue the best we can, but it has an impact on families, on their finances, but it also has an impact on the worker shortage.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : And I think it shows that the Government lost the control of the situation. And it's been a long time ago that we were saying : You need to invest in the CPEs, every child should have a place, it should be in the law, it's the same thing as subscribing for «primaire», «secondaire», so, to go to school. And so, yes, it shows that la CAQ has waited too long to react. They are reacting to the problem and they should have done the work at the right time.

M. Authier (Philip) : Welcome back.

M. St-Pierre Plamondon : Thank you. Ah!

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Toi aussi.

M. St-Pierre Plamondon : ...

M. Authier (Philip) : We see you everyday, we see you everyday. You're leaving for Europe. Can you tell me what your goals are on this trip? You're not the first PQ leader that does such a tour of various European countries. And I understand you want to talk about the oath as well. Could you tell me who'll be speaking to about that?

M. St-Pierre Plamondon : Well, independentist diplomacy is not something new at the PQ, but it's something that hasn't been done for a while. And my political party is dedicated to the project of Québec becoming a country. So, of course, explaining where we're at and what we're trying to achieve to other countries that show interest in the situation of Québec is important.

Of course, I'm a former Oxford University student, so I'm invited to talk to students, and then I'll do the same in many universities. Media has an interest in hearing how the oath to the king evolved into a substantial change in Québec. And, in general, all these interviews or conferences are an occasion for us to say : We have a project and we would like you to hear about what we're trying to achieve, and build friendships around similar political views or just interest in the fate of the French language in the Québec culture.

M. Authier (Philip) : So, the oath issue would be something you're going to address, for example, in your speech to students in Oxford or through the media, but not directly...

M. St-Pierre Plamondon : In England. There's less interest in France. I might address it, but Scotland and England are very interested in the topic of the oath, whereas, in France, we will talk more of Québec culture and the future of French language in North America. So, it depends what... Each forum has a point of interest and are expecting a conference on a certain angle, but, in general, it's a good week of a lot of work where we talk about Québec and we talk about Québec's option to become a country.

M. Authier (Philip) : Just to finish, we know that the PQ had good relations with Alex Salmond, the leader of Scotland, and now we know that Nicola Sturgeon, the Scottish people seem to have cooled to her, they don't... they're not as interested in her. Do you have regrets that she is no longer the leader of Scotland?

M. St-Pierre Plamondon : I will be very, very prudent, during that trip, not to comment or interfere in any way with politics in each of the countries I'm visiting. So, universities are awaiting for conferences, media want to talk about the situation in Québec, I will meet with certain politicians, but the goal here is really to create friendships and relationships that can lead to some work, to some mutual collaboration.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Olivier?

M. Bossé (Olivier) : Je me demandais si vous rencontriez Mme Sturgeon.

M. St-Pierre Plamondon : Je ne divulguerai pas à l'avance chacune des rencontres politiques. Il y a des questions, des fois, d'horaire mais aussi de est-ce qu'une rencontre est publique ou privée, là. Donc, pour des raisons diplomatiques, je ne rends pas tout de suite public, mais je vous invite à suivre la tournée, là, puis, au fur et à mesure, je divulguerai, là, chaque étape, mais c'est une semaine très chargée.

(Fin à 9 h 04)

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