To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Wednesday, March 15, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-huit minutes)

M. Arseneau : Bonjour, tout le monde. Alors, vous savez que, dans moins d'une semaine, ce sera le dépôt du budget Girard. Et nous, on veut réitérer au ministre, également au gouvernement, que le transport en commun, actuellement, appelle à l'aide et qu'on a besoin d'un fonds d'urgence pour s'assurer que les sociétés de transport aient les moyens nécessaires pour faire face aux défis qui sont les leurs, d'offrir un service qui est plus attrayant et qui puisse aussi correspondre aux besoins de la population. Donc, rétablir le taux de service et l'achalandage au moins au degré qu'il était avant la pandémie, notamment les lignes 10 minutes maximum à Montréal, c'est essentiel si on veut donner confiance à la population pour ce qui est du service de transport en commun.

Et, de la même façon, on va demander, par le dépôt d'une motion aujourd'hui, que le gouvernement s'engage à déposer une réforme de financement du transport en commun qui assure sa pérennité et sa prévisibilité et assure le développement des transports en commun au Québec avec une offre de services bonifiée qui corresponde, donc, aux besoins de la population et qui corresponde également aux objectifs qu'on se donne, là, de réduction de gaz à effet de serre et de s'éloigner du modèle de l'auto solo, qui, évidemment, a des impacts importants sur l'environnement et sur la circulation, la mobilité urbaine.

M. Bossé (Olivier) : SAAQ, M. Arseneau, un ajout, on retrouve 270 permis dans l'écocentre de Charlesbourg. Qu'est-ce que ce qui se passe avec la SAAQ? Comment on peut en arriver là?

M. Arseneau : Bien, on n'en sait pas plus sur cette découverte-là, mais c'est effectivement troublant de voir qu'il semble y avoir une espèce de laxisme dans le contrôle des informations quand même assez essentielles à la SAAQ. Si les permis de conduire se retrouvent dans un écocentre et qu'ils apparaissent réels, donc comme une preuve d'identité, bien, on s'imagine que ça pose des problèmes de sécurité importants. Donc, moi, je demande qu'une enquête soit faite dans les plus brefs délais et qu'on s'assure qu'il n'y ait pas d'autres fuites de documents personnels. Si tant est qu'on... il est avéré, là, que ces documents-là étaient des documents officiels qui ont été éliminés puis on ne sait pas trop comment, là, je n'ai pas les détails de ça, mais c'est un peu, évidemment, absurde ou aberrant, effectivement.

M. Denis (Maxime) : ...têtes doivent rouler, hein? On voit, là, Legault veut une évaluation du conseil d'administration, du président de la SAAQ. Vous, comment vous géreriez ça?

M. Arseneau : Bien, écoutez, je pense que la responsabilité ministérielle est ce qu'il faut mettre de l'avant aujourd'hui. C'est pour ça que nous, on réclame de la part du gouvernement qu'il s'assoie en commission parlementaire et qu'il s'explique. On verra ensuite s'il y a des têtes qui doivent rouler, que ce soit à la SAAQ, ou que ce soit dans les ministères, ou que ce soit à la tête des ministères. Moi, je pense qu'à l'heure actuelle ce qu'on voit, c'est que le gouvernement Legault a décidé que tout le monde était coupable, sauf le gouvernement, sauf ceux qui sont responsables de la transition numérique ou encore de la société de transport. Alors, il y a un manque de responsabilité à l'heure actuelle de la part du gouvernement. Puis d'identifier les coupables comme étant la SAAQ, c'est un peu court, c'est beaucoup trop simple et c'est insuffisant.

M. Desrosiers (Sébastien) : On sait aussi que la SAAQ avait prévu une campagne de publicité, qui va être lancée le 20 mars, au coût de 7 millions de dollars. Qu'est-ce que vous pensez de cette idée-là?

M. Arseneau : Bien, c'est un bel exemple du fait qu'on a fonctionné absolument tout croche dans cette transition-là. De ce qu'on comprend, c'est qu'on est allé en appel d'offres au mois de mai pour offrir un contrat de communication, donc de publicité sur un nouveau service qui allait être mis en œuvre lors de la transition de l'ancien système au nouveau, mais qu'on a attendu après la crise pour déployer cette campagne de publicité-là. Alors là, on se dit : Mais qui a géré et coordonné les opérations pour qu'on décide d'informer la population du nouveau service après qu'il soit mis en œuvre et après que tout ça ait si mal tourné? Ça a aussi les apparences de rétropédalage, là. On veut se donner, évidemment, une image d'un gouvernement ou d'une société d'État responsable en diffusant, à travers une campagne, les informations de base aux citoyens, mais c'est trop peu, trop tard, bien évidemment. Bon, 7 millions de dollars, c'est beaucoup, mais, en fait, pourquoi on ne l'a pas dépensé avant? Pourquoi on n'a pas déployé cette campagne-là avant?

Et là ça ramène la question de responsabilité ministérielle encore une fois. Quand le ministre Caire dit : Moi, je me suis informé, j'ai dit : Est-ce que ça va bien?, puis qu'ils m'ont dit oui, oui, tous les voyants sont au vert, bien, il n'a même pas pensé de poser la question : Est-ce que... Les citoyens que je représente et que je dois défendre dans les services auxquels ils ont droit, là, est-ce qu'ils seront informés de cette transition-là? Est-ce qu'ils sauront comment faire? Est-ce qu'on va pouvoir s'assurer, là, que le monde sache comment avoir les services dans la nouvelle mouture?

M. Robillard (Alexandre) : ...responsable de cette décision-là de faire la campagne publicitaire après l'implantation du système?

M. Arseneau : Bien, moi, ma compréhension, c'est que la Société de l'assurance automobile est autonome dans ses choix, dans son plan d'action, notamment dans la campagne de publicité. Mais là on se demande à quoi sert le ministre de la Transition numérique, si lui ne veille pas à ce que la société d'État fasse son travail correctement pour répondre aux besoins des citoyens.

M. Robillard (Alexandre) : ...lui plus que Mme Guilbault, qui était responsable de, par exemple, là, s'assurer que cette campagne publicitaire là arrivait au bon moment?

M. Arseneau : Bien, je vous dirais qu'il y a une responsabilité partagée, certainement, là. Regardez, par exemple, le fait qu'on a vu des communications, là, par Twitter, où les ministres, quand ça allait bien, quand on prévoyait de faire la transition, bien, on nous disait : Il y a quelque chose qui s'en vient qui est intéressant, tu sais. Mais avaient-ils toute l'information? Avaient-ils posé les bonnes questions? Quand la ministre a réagi, avant même de partir en Europe... On fait grand état du fait qu'elle est revenue en Europe, elle a interrompu son voyage. Elle est partie, le feu était pogné. Le feu était déjà pris lorsqu'elle a quitté le 1er mars, mais juste au moment de l'introduction du nouveau service, le 20 février, elle semble se donner bonne conscience en disant : Bien, il est normal qu'il y ait des petits pépins parce que, bon, toute transition nécessite des ajustements. Était-elle informée du fait qu'il n'y avait pas eu aucune campagne de publicité? S'était-elle... Oui.

M. Robillard (Alexandre) : Sur un autre sujet, est-ce que vous appuyez la proposition du gouvernement pour la candidature de Caroline St-Hilaire au poste d'administratrice...

M. Arseneau : Ce n'est pas notre rôle d'appuyer le gouvernement dans une recommandation comme celle-là, mais on voit que le gouvernement évolue dans sa façon de faire. On avait entendu, comme tout le monde, parler, du fait que Mme St-Hilaire avait un parachute doré, advenant le cas où elle n'arrivait pas à gagner ses élections. Vous vous souviendrez qu'on imaginait... en fait, on entendait dire qu'elle aurait un poste de représentation à Barcelone. Là, ce qu'on voit, c'est que la motion qui a été déposée par mon collègue Pascal Bérubé, qui a réitéré le fait qu'on devait... lorsqu'on devait faire des nominations gouvernementales, que ça devait être appuyé avant tout sur l'expertise puis sur les compétences, résultat, 10 jours... deux semaines plus tard, bien, le gouvernement, plutôt que faire une nomination politique au sujet de Mme St-Hilaire, va faire une recommandation, et elle passera, là, j'imagine, au vote des partis. Alors...

Une voix : ...

M. Arseneau : Bien, je n'ai pas de problème. Je pense que c'est une amélioration, en fait, je pense que la motion a porté fruit. Donc, plutôt que faire une nomination politique pour lui trouver une planque, on a décidé plutôt de soumettre sa candidature. Et puis, si les membres de...

M. Robillard (Alexandre) : ...sur le fond? Dans le sens où vous parliez de parachute doré, mais, je veux dire, dans les faits, là...

M. Arseneau : Bien, dans les faits, le gouvernement privilégie le fait de... privilégie la candidature de Mme St-Hilaire sur l'ensemble des Québécois ou d'une catégorie de Québécois qui auraient pu se qualifier. Bon, on imagine qu'il le fait pour une raison d'affinités, d'allégeance politique, mais il se garde une espèce de distance en s'assurant qu'il y a un processus électif qui choisira la représentante.

M. Bellerose (Patrick) : ...M. Boisclair, par exemple, délégué à New York, c'était clairement parce que c'était un ami du parti. Je veux dire, ce n'est pas parce que... on n'avait pas choisi parmi l'ensemble des Québécois, on nomme des gens qui ont une affinité avec nous parce qu'ils nous représentent à l'étranger, que ce soit comme délégué ou à l'OIF.

M. Arseneau : Bien, nous, on pense que l'Assemblée nationale a parlé la semaine... il y a deux semaines, en disant qu'il fallait avant tout qu'on mise sur les compétences et l'expertise. Alors, moi, je pense que c'est comme ça qu'on doit regarder les nominations politiques du point de vue du gouvernement, qui a, on s'en souviendra, longuement et pendant des années, dénoncé les nominations des gouvernements précédents. Alors...

M. Bellerose (Patrick) : ...nommait des gens pour des raisons politiques?

M. Arseneau : Bien, je pense qu'on est d'ailleurs, d'une part, et je pense que, si le gouvernement, à l'heure actuelle, veut être cohérent avec ses engagements du passé, bien, il doit se soumettre, justement, à des règles supérieures à ce qu'on voit parfois, d'ailleurs, depuis le début de son mandat. Et c'est la raison pour laquelle, j'imagine, il a appuyé notre motion d'il y a deux semaines.

M. Bellerose (Patrick) : ...opposition, il ne devrait pas le faire maintenant? Bien, c'est ce que vous dites.

M. Arseneau : Bien, en fait, c'est que le gouvernement... Comme, par exemple, pour le bordel informatique, on dénonce, on dénonce, on demande la tête des ministres, mais une fois qu'on est là puis qu'il y a un fiasco : Ce n'est pas ma faute. C'est exactement la même chose que pour les nominations politiques. On dénonce, on dénonce, on se fait élire en disant : On va faire mieux, et puis on fait pire. Bien, ça, c'est la CAQ.

M. Robillard (Alexandre) : ...vous dites que le gouvernement aurait dû ou pas proposer le nom de Mme St-Hilaire, là? On dirait que j'ai de la misère à vous suivre.

M. Arseneau : Ah! bien, moi, en fait, ce que je dis, c'est que le gouvernement, aujourd'hui, se garde une petite gêne. Plutôt que faire une nomination politique directe, il le fait de façon indirecte. Bon, ce n'est pas lui qui choisira en bout de ligne. Donc, moi, je me... Bien, est-ce que je suis pour ou contre? Est-ce qu'il y a d'autres candidats qui auraient pu être soumis? Je trouve que ce processus-là, il est assez opaque, il pourrait être amélioré. Mais, strictement sur le plan politique, le gouvernement a fait preuve d'une certaine habileté, si on veut, en faisant de façon indirecte ce qu'il ne peut pas faire directement parce qu'il a voté une motion qui l'interdisait.

M. Denis (Maxime) : Sur le balado du premier ministre, on a investi 20 000 $ de fonds publics pour de l'équipement, du matériel qui va servir pas seulement à ça mais à d'autres choses aussi. Mais est-ce que c'est une bonne idée que le premier ministre fasse ça? Est-ce qu'il a le temps de faire ça?

M. Arseneau : Bien, en fait, vous pourriez lui poser la question. Moi, je pense que c'est un exercice de communication qui peut être utile ou intéressant. Je n'ai pas eu l'occasion de l'entendre, là, il y a eu des extraits qui ont circulé. Que le premier ministre veuille discuter avec des intervenants de la société civile et puis... enfin, et idéalement communiquer avec la population, savoir où il s'en va avec sa vision, son approche, et tout ça, moi, je ne vois rien de répréhensible là-dedans. Qu'il privilégie ça sur d'autres fonctions qui sont les siennes, bien, ça, c'est lui qui gère son horaire. Écoutez, on verra, on jugera la qualité de l'exercice. Il y a toutes sortes de façons de rejoindre les gens. Ça en est une de plus. Et puis nous, à partir du moment où le gouvernement communique, bien, c'est... il y a quelque chose qui peut être positif là-dedans.

M. Bellerose (Patrick) : ...penser du refus, hier, de la CAQ d'adopter une motion pour réitérer le respect de la liberté de la presse?

M. Arseneau : Il y a quelque chose de troublant, là encore, que le gouvernement ne puisse pas reconnaître les fonctions de la presse, le quatrième pouvoir, la liberté de la presse, le rôle de chien de garde des journalistes et des médias en général. Ça en dit long sur sa façon de voir l'exercice du pouvoir pour ce gouvernement, et je trouve ça franchement décevant. Je ne comprends pas son point de vue là-dessus. Je ne sais pas s'il y a eu des tractations. Est-ce qu'il y avait une question... Vous savez que les motions, souvent, bien, on les négocie un peu. On peut ne pas être d'accord avec le libellé, mais, sur le principe, si le gouvernement refuse de reconnaître que la presse a un rôle démocratique fondamental à jouer dans la société québécoise, on a un problème, on a un problème avec la vision du gouvernement des différentes instances et du rôle de tout un chacun, là, dans l'exercice démocratique.

Mme Lévesque (Fanny) : Sur la Fonderie Horne, est-ce que c'est une bonne solution de relocaliser 200 familles?

M. Arseneau : C'est une recommandation de la Santé publique. La zone tampon en tant que telle, dans l'absolu, je pense que ce serait toujours une solution qui est adéquate en matière d'aménagement du territoire. Le problème, c'est que ça intervient alors qu'on constate que la Fonderie Horne pollue son environnement et la vie de ses voisins, et met en danger la santé, carrément, des gens parce qu'ils ne respectent pas les normes d'émissions de polluants. Alors, le grand problème avec ça, c'est que la consultation qui a eu lieu, là, avant les fêtes, à ce que je sache, ne portait pas sur la délocalisation du voisinage, et donc il faudrait voir avec la population ce qu'elle en pense. On imagine le déracinement, ce que ça peut créer comme traumatisme chez les gens.

Et l'autre grand problème, c'est qu'on le fasse ou qu'on veuille le faire avec une contribution de 85 millions du gouvernement du Québec à une compagnie qui va, cette année, ou en 2022, avoir des bénéfices nets de l'ordre de 18 milliards de dollars américains. Alors, est ce que le gouvernement peut, à un moment donné, là, réagir et s'assurer que les entreprises qui polluent doivent elles-mêmes corriger leur processus, et, je dirais, respecter les règles en investissant elles-mêmes dans leurs procédés puis dans les mesures d'atténuation, si on veut, là? En d'autres mots, là, le gouvernement, me semble-t-il, est en train d'encore une fois subventionner une compagnie multinationale qui va continuer de polluer non pas la vie des gens, mais l'environnement autour du site de l'usine, et ça, c'est complètement inacceptable.

M. Desrosiers (Sébastien) : Le projet de loi sur la police va être déposé ce matin. On verra le texte, mais qu'est ce que vous pensez de l'idée d'encadrer les interpellations aléatoires...

M. Arseneau : Bien, en fait, notre position, ce n'est pas d'encadrer les interpellations aléatoires, c'est de les interdire. Et on ne comprend toujours pas pourquoi le gouvernement a décidé d'interjeter appel sur la cause qu'on connaît, là, concernant les interpellations aléatoires. Donc, cette façon de faire là, elle entraîne du profilage racial, on le sait, elle entraîne la discrimination, on le sait. Donc, il faut que les forces policières s'ajustent aujourd'hui aux désirs, aux attentes et aux exigences de la population d'être respecté, d'être considéré comme... en fait, de façon équitable, là, toutes catégories confondues, et donc adapter ses méthodes au respect des droits et libertés de la personne, qui que l'on soit dans la société québécoise.

Mme MacKenzie (Angela) : ...just, in English, your thoughts on random stops, ahead of the policing bill?

M. Arseneau : We weren't' happy when the Government decided to appeal the judgement, and we don't think it should be… how can I say, regularized, or we don't think we should accept that we have random...

Une voix : Random stops.

M. Arseneau : ...stops, yes. So, I understand that the Government, you know, buys in the idea that the police need that kind of power to intervene. We don't think so. We think it should be completely banned in the police force.

M. Authier (Philip) : And on the auto insurance board, yesterday, the Premier was pointing the finger at the administrators, the director of the «Société de l'automobile», but nobody seems to be responsible for this disaster, like, there didn't seem to be any minister responsible for any of this. What do you think of that?

M. Arseneau : The Government, once again, is saying that everyone is guilty but the Government. And when the Government celebrates that there is a new license plate for veterans, you know, they're the first ones in front of the camera saying: Well, SAAQ has a new… you know, a new plate and it's going to be great and it's your government working for you. And then, when there is the fiasco where people don't have service, and line ups are growing everywhere throughout Québec, and after a month of interruption: We don't want to be associated in any way with the insurance board. This is a comedy; this is not serious. The Government is not responsible in this file, and the ministers aren't either, you know. They should take, you know, responsibility for what happened and say what they're going to do better. And that's why we ask them to come and explain themselves in a commission, the Public administration commission, to know what they did and what they did not do in order to make sure that Quebeckers would have access to the services that they pay for.

M. Authier (Philip) : How would that help, the commission, for people waiting in lines?

M. Arseneau : Because, obviously, they're in a crisis management period right now whereby they want to, you know, show that it's not their fault. But at the same time, they are taking actions and they hope that, you know, we're going to turn the page and, you know, worry about something else sooner than later. But if we don't go deeper into the situation and what didn't work, how can we even think that we're going to be able to have this transition, the digital transition in the health system, for example? We have to, you know, kind of analyze the situation and, you know, have… take certain lessons from the past in order to learn and do better next time.

Mme Henriquez (Gloria) : So, again, on the random police stops, why don't they belong here in Québec?

M. Arseneau : Why don't they belong?

Mme Henriquez (Gloria) : Belong in Québec. Why they should be banned?

M. Arseneau : The idea is we've seen, again and again in the past, that when such practice is allowed, invariably it leads to discrimination or racial profiling. So, the conclusion is: this is not something that is being used properly by the police force. Therefore, you know, because it infringes on people's rights, you know, basic rights, we should ban this practice and find other ways, and better ways, to ensure public safety and security. Thank you. Merci beaucoup.

(Fin de la séance à 9 h 19)

Participants


Document(s) Related