To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation

Version finale

Tuesday, April 18, 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente minutes)

M. Tanguay : Bon matin à tous et à toutes. Ce matin, on va vous parler d'agriculture et d'économie pour nos régions du Québec et l'économie en général pour le Québec. L'UPA a rendu publics, il y a une semaine, les résultats d'un sondage, près de 4 000 agriculteurs et agricultrices qui ont répondu à des questions et qui font état de la situation financière très difficile pour plusieurs, pour des milliers d'agriculteurs et d'agricultrices. Ce n'est pas moins de 11 % d'entre elles et d'entre eux qui disent qu'ils vont fermer leurs portes d'ici un an. 11 % de nos agriculteurs pensent fermer les portes d'ici un an. C'est une catastrophe qui est appréhendée, catastrophe qui est annoncée.

Le problème, vous le savez : l'inflation. Les coûts des intrants sont trois fois plus élevés pour nos agriculteurs et nos agricultrices. Hausse rapide des taux d'intérêt, également, vient de les frapper de plein fouet, une industrie qui doit financer sur le long terme bien des équipements, des meubles et des immeubles également. Et l'aide à la relève est absente. Il n'y a pas véritablement de plan pour favoriser une relève en agriculture, et on voit donc l'âge moyen des propriétaires augmenter dû notamment au fait que la relève n'est pas aidée pour pouvoir reprendre le flambeau. Un tiers de nos agriculteurs et agricultrices n'arrivent pas à couvrir leurs obligations financières. Les dernières statistiques, 20 % le disent, là, ils sont en mauvaise ou très mauvaise situation financière.

Alors, la CAQ doit entendre leur cri du cœur. La CAQ doit avoir une vision, développer une vision en matière d'agriculture. Nous allons continuer à talonner le gouvernement qui n'en fait pas assez, qui, dans le dernier budget... il a été reconnu par notamment le président de l'UPA que le budget n'en faisait clairement pas assez. On va continuer de talonner ce gouvernement de François Legault qui est dans sa cinquième année. On va le faire pour nos agriculteurs, nos agricultrices, on va le faire pour nos régions puis on va le faire pour l'économie du Québec.

Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, André Fortin.

M. Fortin :Oui, merci. Bien, sur... D'abord, bonne fête!

M. Tanguay : Merci.

M. Fortin : Mais, sur cette question-là, sur la question des agriculteurs et surtout des éleveurs de porcs... Parce que, suite à l'annonce d'Olymel de vendredi, là, il y a énormément de producteurs de porcs qui sont inquiets, qui étaient déjà inquiets. Ils nous le disaient, ils le signifiaient, ils le disaient haut et fort sur à peu près toutes les tribunes, mais on sentait, disons, un désengagement puis un désintérêt de la part du ministre Lamontagne sur la question du porc spécifiquement.

Aujourd'hui, j'étais content de voir qu'il a finalement rencontré les gens de l'industrie, mais ce qui est triste, c'est qu'au sortir de sa rencontre, c'était les mêmes phrases vides, c'était une absence totale de plan pour aider cette industrie-là. Et on va perdre des producteurs de porcs, qui est notre cinquième industrie d'exportation au Québec, si rien n'est fait. Et on va perdre nos meilleurs producteurs de porcs, on va perdre la relève, on va perdre ceux qui investissent dans le bien-être animal, parce que ce sont eux qui ont des dettes importantes, qui font face à des taux d'intérêt importants aujourd'hui. Et c'est ceux qu'on devrait tout faire pour garder dans cette industrie et cette production-là. Il y a des solutions que le ministre refuse d'envisager, refuse de mettre sur la table.

Alors, j'en appelle au ministre de l'Agriculture à s'intéresser à cette industrie-là et à développer des marchés avec nos producteurs et avec nos transformateurs pour compenser la perte de certains marchés au cours des derniers mois, là. C'est essentiel pour la survie de ce secteur-là.

M. Lecavalier (Charles) : ...sur le porc, là, parce que vous en parlez, bon, on comprend qu'il y a eu une rencontre avec M. Lamontagne puis que la décision, c'est que l'entente qu'il va y avoir, c'est qu'il va y avoir une réduction de la production de porcs au Québec. Est-ce que c'est... à votre avis, c'était inévitable qu'on réduise le cheptel québécois, qu'il y ait un programme de rachat pour que les gens quittent l'industrie?

M. Fortin :Bien, c'est à peu près la pire affaire qui pourrait se passer, là. Là, aujourd'hui, les producteurs disent : O.K., on va travailler, on va mettre de l'argent sur la table pour être capable... pour que des producteurs puissent se désinvestir, pour qu'ils puissent fermer des fermes familiales. Est-ce qu'on ne devrait pas être en train de mettre de l'argent sur la table pour qu'ils puissent garder leurs fermes familiales? Est-ce qu'on ne devrait pas, comme gouvernement, les aider en développant des nouveaux marchés pour le porc québécois? Est-ce qu'on peut les aider avec de l'aide pour le transport pour les agriculteurs qui sont en régions éloignées? C'est toutes des choses que le gouvernement ne fait pas en ce moment.

Puis la pire chose, en fait, qu'il a faite au cours des derniers mois, c'est de réduire son investissement dans l'assurance stabilisation. On est dans une période incroyablement instable, notamment dans l'industrie du porc, puis le gouvernement a fait le choix de désinvestir dans l'assurance stabilisation. Ça, là, dans cette période-ci, c'est complètement impensable et inacceptable. Alors, il y a des choses qui peuvent être faites plutôt que de simplement dire : On va diminuer la production puis fermer des fermes.

M. Lachance (Nicolas) : C'est le ministère de l'Économie aussi qui prend part à tout ça. Est-ce que M. Fitzgibbon en a trop sur son assiette puis fait trop... passe trop de temps en énergie, pas assez en économie en ce moment?

M. Fortin : Bien, vous avez senti comme moi, vous avez entendu comme moi les réponses du ministre Fitzgibbon, hier, par rapport à la crise dans le porc, c'était un ministre complètement, mais complètement désintéressé par cette question-là, là. Je comprends que le porc, ce n'est peut-être pas sexy comme l'industrie du sirop d'érable, que le ministre Lamontagne, entre autres, aime mieux à aller à l'international faire la promotion de produits de niche comme ceux-là, mais l'industrie du porc, là, ça payait, jusqu'à vendredi dernier, l'hypothèque pour 1000 familles en Beauce puis ça paie l'hypothèque pour des milliers de producteurs partout à travers le Québec. Alors, si les ministres québécois sont désintéressés par la question, c'est qu'ils sont désintéressés par le quotidien de milliers de travailleurs. Puis ça, c'est à peu près la pire nouvelle qu'on pourrait avoir.

M. Laforest (Alain) : M. Tanguay, j'aimerais ça vous entendre sur le fait qu'on connaisse maintenant ce que tout le monde savait ici, dans les murs de l'Assemblée nationale, l'identité de la victime de Harold LeBel. Qu'est-ce que ça envoie comme message, le fait qu'elle se lance dans un documentaire pour expliquer son processus judiciaire? C'est ça qu'elle a demandé au juge, qu'elle puisse le faire, là.

M. Tanguay : Oui, j'ai lu très, très attentivement sa publication il y a peut-être deux heures, là, sur Facebook. Je pense que c'est un témoignage important. Elle l'a vécu, elle, elle est passée à travers le système. J'ai noté deux choses. La première, c'est qu'elle a salué et remercié l'accompagnement qu'elle a eu, notamment des enquêteurs de la SQ, du DPCP, la direction des poursuites criminelles et pénales, et également de la CAVAC, les centres d'aide aux victimes d'actes criminels. Mais elle a dit, dans les prochains jours, qu'elle mettra de l'avant des critiques constructives. Alors, on a bien hâte de l'entendre, parce qu'effectivement, en ce domaine, il faut toujours rendre meilleur le système.

Des voix : ...

M. Lacroix (Louis) : Excuse-moi, je ne voulais pas... Vous dites, bon, qu'elle salue l'accompagnement de la SQ... pas saluer l'accompagnement du Parti québécois, en tout cas, son ancien parti, dont le chef, Paul St-Pierre Plamondon, nous a dit, tout à l'heure, qu'il avait donné, quand il a su qu'il y avait des accusations déposées contre Harold LeBel... Il dit même qu'il connaissait, bien sûr, la victime, Mme Fournier, là, qu'il savait que c'était elle. Il a donné des directives au parti et à ses troupes pour ne pas qu'on communique avec Mme Fournier. Comment vous trouvez ça, vous, de dire, là : Vous... vous ne... vous ne... vous ne... Voyons, simonaque, je vais-tu finir par le dire? Vous ne communiquez pas avec une victime. Quand vous êtes chef d'un parti, est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité de s'assurer que les gens qui étaient dans notre parti soient accompagnés?

M. Tanguay : Première des choses, oui, il y avait eu des rumeurs par rapport à Catherine Fournier, mais l'identité n'était pas connue. Alors...

M. Lacroix (Louis) : Mais il dit qu'il le savait...

M. Tanguay : Oui, alors, en ce sens-là, je pense qu'il ne faut pas isoler les victimes d'autant, mais on ne peut pas prendre pour acquis que c'est effectivement elle, la victime. Il faut respecter le processus judiciaire et respecter, également, dans l'accompagnement, dans ce qu'elle vit, la victime... C'est excessivement humain, délicat et bouleversant dans la vie d'une personne. Je pense qu'il faut respecter le processus judiciaire et les ordonnances, le cas échéant, de la cour de non-divulgation, mais il ne faut rien faire, je pense, pour l'isoler davantage non plus, là.

M. Lecavalier (Charles) : ...une approche informelle, un texto, un appel, je veux dire... Je ne parle pas de faire un point de presse puis dévoiler l'identité, mais de... Ça va-tu?

M. Tanguay : Exactement. Et faire comme d'habitude, également, pour ne pas l'isoler. Du jour au lendemain, de ne plus avoir des appels qu'elle avait de façon usuelle parce que là on pressent, parce qu'on a entendu des rumeurs que ça pourrait être elle, donc, du jour au lendemain, de ne l'appeler plus, ça a un effet d'isolement aussi qui n'est pas bénéfique, là.

Journaliste : J'aimerais vous entendre sur l'agriculture. Vous avez mentionné que 11 % des fermes vont fermer, mais on a aussi su que 40 % des agriculteurs allaient prendre leur retraite d'ici 2033. Est-ce que c'est viable d'étudier en agriculture aujourd'hui? La relève, elle va ressembler à quoi?

M. Tanguay : Oui. La relève, elle est là. La relève, elle veut justement reprendre le flambeau, mais la relève n'est pas aidée. Les coûts d'emprunt... puis je vais laisser mon collègue qui est le spécialiste du dossier, les coûts d'emprunt sont excessivement élevés. Le contexte économique actuel vient décourager ou rendre carrément impossible de jeunes femmes, hommes qui voudraient reprendre. Et quels sont les moyens pour faciliter le transfert de l'entreprise d'une génération à l'autre? Au Québec, en agriculture mais de façon globale, le repreneuriat, là, on n'est pas là. Il va falloir que le gouvernement dépose un véritable plan de relance et de relève notamment pour l'agriculture. André, je ne sais pas si tu veux compléter.

M. Fortin : Bien, effectivement, ce n'est pas les producteurs les plus âgés, ce n'est pas les producteurs les plus expérimentés, ce n'est pas ceux qui sont là depuis longtemps, qui ont fait leurs investissements initiaux en capitaux il y a un certain temps qui sont vraiment affectés par la hausse des taux d'intérêt en ce moment, ce sont les jeunes producteurs, les producteurs de la relève, ceux qui veulent investir, ceux qui veulent investir dans le bien-être animal, ceux qui veulent faire des investissements pour une expansion. C'est eux qui le sentent en ce moment et c'est eux qu'il faut trouver une façon d'aider.

Les demandes de l'UPA sont claires sur cet enjeu-là et elles reflètent bien une volonté de s'assurer qu'on a de la relève. Parce qu'effectivement, avec tous les producteurs qui vont prendre leur retraite au fil des prochaines années, il va y avoir un manque si on ne prend pas soin de la relève aujourd'hui. C'est pour ça, que ce soit dans l'industrie du porc ou dans d'autres industries, il faut une attention particulière, des programmes particuliers pour s'assurer que la relève a les moyens de ses ambitions en ce moment.

Mme Morin-Martel (Florence) : Au sujet, là, des crédits d'impôt pour les frais de garde, on apprenait, ce matin, qu'il y a certaines familles, là, qui accueillent des enfants de la DPJ qui n'ont pas accès. Est-ce que c'est normal?

M. Tanguay : C'est inacceptable. Il faut que le gouvernement corrige ça rapidement. Il peut le faire, puis on va l'aider à le faire.

M. Lecavalier (Charles) : M. Tanguay, je sais que la question vous a déjà été posée, mais j'ai de la misère à comprendre. Il y a eu, bon, plusieurs courses à la chefferie dans le passé au Parti libéral. Il y en a eu, M. Arcand, M. Jean-Marc Fournier, il était clair, quand ils allaient assumer l'intérim, qu'ils ne se présenteraient pas à la course. Je ne comprends pas comment vous pouvez faire votre rôle actuellement tout en maintenant la possibilité que vous allez être candidat.

M. Tanguay : O.K. Deux choses. La première, quand... Sous la chefferie intérimaire de Pierre Arcand et de Jean-Marc Fournier, il était clair pour le parti que la personne était inéligible. Là, c'est le parti qui a décidé, à son exécutif, de rendre... de permettre la personne qui est chef intérimaire pour la première portion, si vous voulez, d'être éligible. Alors, c'est une décision de l'exécutif du parti à laquelle moi, je n'ai pas participé.

Maintenant, sur le deuxième point, moi, n'ayant pas fermé la porte, est-ce que je suis capable d'être un chef, un bon chef intérimaire qui n'utilise pas ça comme un tremplin, qui n'utilise pas ça pour essayer de favoriser? La réponse, c'est oui. Je pense que je le démontre à tous les jours. Et, ce mandat-là, je vous dirais même qu'il en va de mon intégrité comme chef intérimaire. Le mandat m'a été donné par mes collègues au caucus, par le parti également en disant bien : Soit un bon chef intérimaire neutre, et, quand le parti, il publiera le calendrier et qu'un moment sera venu pour toi de nous dire tu es là ou tu n'es pas là, là, je ferai ma réflexion. Mais, pour l'instant, je peux vous assurer une chose, là, je n'ai aucune réflexion par rapport à la chefferie.

M. Lachance (Nicolas) : ...avec les militants pour les 20 ans du gouvernement Charest, vous n'avez pas fait le plein d'appuis du tout?

M. Tanguay : Non, non, pas du tout. J'ai fait le plein de poignées de main, de sourires puis de retrouver des gens que je n'avais pas vus depuis longtemps, comme bien, comme bien des collègues.

M. Lachance (Nicolas) : ...à ce sujet-là, ça n'a jamais...

M. Tanguay : Pas du tout, pas du tout, pas du tout.

M. Lacroix (Louis) : Personne ne vous a parlé de ça? Il n'y a personne, là, dans les... je ne sais pas...

M. Tanguay : Bien, les gens, ils ont hâte de voir. Les gens... les gens sont comme vous, ils ont hâte de voir. Puis moi aussi, j'ai hâte de voir.

M. Lacroix (Louis) : Ah oui! Mais personne n'est allé dire : Aïe! Tu vas-tu te présenter? Personne?

M. Tanguay : Bien, écoutez, là, oui, les gens me font le commentaire, les gens me font le commentaire, mais je leur dis : Ah! qui vivra verra, qui vivra verra. On verra quand on sera rendu là. On n'est pas rendu là.

M. Duval (Alexandre) : Est-ce que vous vous excluez de toute discussion relative au calendrier ou aux courses à la direction?

M. Tanguay : Ah! tout à fait. Merci de poser la question. Et, si Rafaël Primeau-Ferraro était ici, le président, il pourrait vous assurer qu'on respecte ça de façon très scrupuleuse. Les discussions qui touchent à la chefferie, à l'exécutif du parti, dès que c'est rendu à ce point-là, je me retire et également celles et ceux qui travaillent avec moi, on se retire, et ça se fait à huis clos, ces discussions-là. Alors, je suis totalement exclu de toute discussion de ça.

M. Lecavalier (Charles) : M. Arcand, quand il était votre chef par intérim du parti, au début, il disait que lui-même travaillait pour essayer d'aller solliciter des candidatures, là, de prestige à la course. Vous, dans votre situation, vous ne pouvez pas faire ça essayer d'aller recruter des gens à l'extérieur du cercle des élus pour essayer de dire : Aïe! Vous, est-ce que ça vous tenterait de vous présenter, ça serait bon pour le parti?

M. Tanguay : Moi, j'ai toujours dit que ça serait bon pour le parti d'avoir une véritable course à la chefferie, je l'ai toujours dit puis je répète aujourd'hui, qu'il y ait une véritable course. Pour...

M. Lecavalier (Charles) : ...rencontrer les gens pour les inciter...

M. Tanguay : Moi, là, puis je le fais... je le fais via la question que vous me posez, là, j'incite toute personne qui aurait un intérêt à se présenter de se présenter. Et on verra la course quand les règles seront lancées, mais, en ce sens-là aussi, au niveau du recrutement de potentiels candidats, bien, il y a le président du parti puis il y a bien d'autres personnes au sein du parti.

M. Lacroix (Louis) : ...M. Fortin, est-ce que M. Tanguay vous a incité à vous présenter?

M. Fortin :Ce n'est pas une conversation qu'on a eue, non, mais je comprends, par exemple, son intérêt pour qu'il y ait une course. Et c'est logique, c'est bon pour un parti. Alors, en ce sens-là... Puis honnêtement, les questions que vous avez posées, là, moi, je ne sens pas que cette... la position que Marc occupe présentement est utilisée comme un tremplin. Il a raison de dire qu'il en irait de son intégrité puis qui... En ce moment, là, je n'entends pas ça de militants, je n'entends pas ça de personne. Je pense qu'il joue son rôle de façon tout à fait neutre et appropriée.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce vous pensez que la performance de M. Tanguay va lui bénéficier ou va lui nuire dans une course à la chefferie?

M. Fortin :Ça, c'est votre analyse et celle des membres, là, mais moi, je pense que, comme chef parlementaire, Marc fait un bon travail.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous, c'est quand, votre annonce?

M. Fortin :Vous allez savoir en même temps que tout le monde.

M. Lacroix (Louis) : C'est-à-dire?

M. Fortin :En même temps que tout le monde.

M. Lachance (Nicolas) : Avez-vous des bonnes anecdotes à nous raconter sur le party d'en fin de semaine?

M. Lacroix (Louis) : Ça a-tu fait du bien d'avoir...

M. Tanguay : Oui, ça a fait du bien.

M. Lacroix (Louis) : ...tu sais, pour une fois, d'avoir du monde qui sont contents de vous?

M. Tanguay : Ça a fait du bien, oui, effectivement. Bien là, votre dernière partie de question, elle fait moins du bien, la dernière partie de question. Mais non, mais ça fait du bien, c'était le fun. Puis du monde que ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu : Tu es rendu où?, et ainsi de suite...

M. Lachance (Nicolas) : ...pendant la dernière campagne électorale...

M. Tanguay : Il n'était pas... En tout cas, chose certaine, on était heureux de les rencontrer, puis ça faisait du bien. Puis aussi l'occasion de dire merci à M. Charest, l'occasion de dire merci à M. Charest. C'était le 20 ans de 2003. Merci à M. Charest pour ce qu'il a livré pour le Québec, puis il a fait avancer le Québec.

M. Laberge (Thomas) : Sur la CBC, j'aimerais vous entendre, là. Comment vous voyez la réaction de Pierre Poilievre?

M. Tanguay : Ah! écoutez, c'est tout à fait inacceptable. L'importance de médias qui font leur travail... Et CBC Radio-Canada, depuis des décennies, démontre que c'est un média excessivement professionnel. Il en va... C'est au coeur de notre démocratie. Alors, moi, je condamne cette campagne-là. C'est important, les médias, c'est notre démocratie. Et j'ai eu l'occasion de l'exprimer.

M. Laberge (Thomas) : Est-ce que vous avez une réflexion, au parti, sur l'idée de quitter Twitter?

M. Tanguay : On n'a pas de réflexion là-dessus. À la question : Allez-vous moins tweeter?, ce n'est pas mon intention. Ça demeure, jusqu'à preuve du contraire, un outil de travail pour communiquer nos positions. Je sais qu'avec vous, entre autres, les journalistes, c'est une façon efficace de savoir où on loge. Alors, tant que ça le demeurera, je n'ai pas l'intention de quitter ou de diminuer.

M. Laberge (Thomas) : ...des préoccupations depuis l'arrivée d'Elon Musk puis là, avec ce qui vient de se passer avec la...

M. Tanguay : Bien, c'est sûr que c'est... On le voit agir, là.

M. Laberge (Thomas) : ...de voir qu'un millionnaire comme ça puisse influencer des décisions puis prenne des positions politiques qui ont de l'influence...

M. Tanguay : Il est clair qu'on le voit agir, puis c'est excessivement préoccupant, puis la désinvolture avec laquelle, également, il utilise ça. Mais, pour l'instant, je le considère, Twitter, comme un outil de travail qui sert bien, je pense, l'intérêt de la population, également, quand ils veulent savoir qu'est-ce qu'ils pensent, leurs politiciens. Puis, si ça a à changer, on réévaluera, mais, jusqu'à maintenant, c'est le cas.

M. Lachance (Nicolas) : J'aimerais revenir juste deux petites secondes sur la fête du week-end. On a vu que Mme Trépanier était là. Aviez-vous un malaise avec la présence de Mme Trépanier?

M. Tanguay : Pas du tout, pas du tout, pas du tout. Violette, ça fait longtemps que je la connais, Violette. C'est une femme remarquable. Violette Trépanier a eu des moments difficiles, également, sur l'aspect humain. Et Violette... Je n'ai pas perdu contact avec Violette et j'étais content de la revoir, très heureux.

M. Lachance (Nicolas) : Est-ce que M. Bibeau était présent également?

M. Tanguay : Je pense que oui, je pense que oui. Je ne l'ai pas croisé. Honnêtement...

M. Lachance (Nicolas) : Puis ça aussi, vous étiez très à l'aise avec...

M. Tanguay : Je veux juste dire une chose. Après la... Il y avait tout près de 500 personnes, et ça a duré 2 h 30 min environ. Et certains m'ont dit : As-tu vu un tel? Un tel était là. Je n'ai pas eu le temps de voir tout le monde, mais je pense qu'il était là, effectivement.

M. Lachance (Nicolas) : Mais vous étiez à l'aise aussi avec sa présence, M. Bibeau?

M. Tanguay : Oui, tout à fait, tout à fait. J'étais à l'aise avec la présence de tout le monde qui était là. Puis, encore une fois, c'était une belle occasion de remercier, puis de féliciter M. Charest, puis de voir le succès électoral en 2003.

M. Lachance (Nicolas) : ...on comprend qu'il n'y a pas eu de dépôt d'accusations dans ce dossier-là, puis M. Charest vient de gagner contre l'État, là, mais il y avait quand même de la preuve, il y a des choses qui ont été dites, il y a énormément de choses qui ont été dites sur Mme Trépanier, sur M. Bibeau, sur M. Charest. Est-ce que M. Charest est réhabilité, selon vous?

M. Tanguay : Il n'y a aucune accusation qui a été déposée contre M. Charest, puis c'est le système de justice, le système de droit. Et vous avez vu comment a traité le juge lorsqu'il a donné raison à M. Charest, en condamnant des dommages punitifs historiques en cette matière. Je pense que ça parle de soi-même.

M. Lachance (Nicolas) : Donc, les apparences et ce qui était dans la preuve qui a été divulguée publiquement, malencontreusement, là, selon le juge, pour vous, on oublie tout ça?

M. Tanguay : Écoutez, aucune accusation n'a été portée contre M. Charest. Puis, en fin de semaine, ça a été l'occasion de le féliciter puis de le remercier pour ce qu'il a apporté au Québec.

M. Lachance (Nicolas) : Il n'y a aucun malaise?

M. Tanguay : Non.

M. Lachance (Nicolas) : Juste du bonheur.

Journaliste : Concernant la loi sur le travail des enfants, est-ce que vous avez une position sur, mettons, les assouplissements qui sont demandés, notamment, par les producteurs de petits fruits?

M. Tanguay : C'est une loi qu'on va étudier avec grand intérêt. Ça prend une loi, on n'en a pas au Québec. Puis ce n'est pas d'hier que l'on en parle, ça fait des mois, pour ne pas dire des années, qu'on le demande. Maintenant, on va y aller article par article, on va voir comment les ajustements peuvent être faits.

Mais chose certaine, il faut que le far west se termine au Québec. On parle donc de ne pas permettre à un jeune de moins de 14 ans de travailler. Puis également on a vu les accidents de travail multipliés par sept pour les jeunes. On comprend la pénurie de main-d'oeuvre, mais, à un moment donné, là, la réussite scolaire... et oui, travailler mais de façon encadrée. Alors, on a bien hâte de bonifier le projet de loi.

Journaliste : Mais les assouplissements, mettons, là, concernant, tu sais, les producteurs de fraises, framboises, pour les enfants plus jeunes...

M. Tanguay : Ah! oui, sur la production agricole. Oui, vas-y, André, je t'en prie.

Journaliste : ...qu'est-ce que vous en pensez de ça?

M. Fortin :Oui, c'est... je comprends la position de l'UPA puis des producteurs, là. La question, entre autres, de la propriété d'une entreprise agricole, ce n'est pas toujours clair, ce n'est pas toujours net, ce n'est pas toujours comme dans d'autres industries. Alors, il y a nécessairement besoin de tenir compte de cette réalité agricole là qui est différente, mais aussi ça aurait été bien que le gouvernement parle aux agriculteurs d'entrée de jeu, avant de faire le dépôt de son projet de loi, parce que leur réalité, elle est différente, et on doit en tenir compte de ça.

M. Lecavalier (Charles) : Avez-vous déjà cueilli, vous, des petits fruits quand vous étiez...

M. Fortin :J'ai ramassé des roches surtout.

M. Tanguay : C'était-tu payant, ça?

M. Fortin :Pas tant, non.

Une voix : ...

M. Fortin :J'avais quel âge?

M. Lecavalier (Charles) : Oui.

M. Fortin :Bien, je devais avoir autour de ça, autour de 14 ans, là, un peu plus jeune, un peu plus vieux, mais je ne peux pas vous dire exactement, là.

M. Spector (Dan) : Just your thoughts on Catherine Fournier going public today with her experience in the justice system.

M. Tanguay : I think that, for her... it's important for her, and I think that it's important for our society as well. I think that she has to state how she feels today, after this long and difficult process. And I think that now she engaged to provide us with constructive proposals with respect to enhancing the process. So, again, I think that it's a good thing for her and a good thing for our society, and I'm looking forward, we are looking forward to see what she has to say about that. Again, there's always room to improvement, and I think that she will have a very positive and tangible contribution for our society. Merci beaucoup. Merci à vous.

(Fin à 11 h 51)

Participants


Document(s) Related