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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Alexandre Leduc, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Tuesday, April 18, 2023, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinq minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Content de vous retrouver cet avant-midi à l'Assemblée nationale. Je veux commencer, bien sûr, ce matin, par témoigner, en mon nom personnel et au nom de ma formation politique, au nom de toute la famille solidaire, de notre solidarité envers Catherine Fournier, qui est une ancienne collègue, qui est aujourd'hui mairesse, quelqu'un que j'ai côtoyé, qu'on a côtoyé, à Québec solidaire, pendant plusieurs années à l'Assemblée nationale. Puis, ce matin, je veux saluer son courage, je veux saluer sa résilience aussi. Elle prend la parole aujourd'hui, et je souhaite qu'on l'écoute. Je souhaite que tous et toutes, on écoute ce que cette femme a à nous dire sur ce qu'il faut qu'il change au Québec pour que les victimes de violence sexuelle sentent qu'elles ont toute la place pour dénoncer et pour que le processus qui s'ensuit respecte leurs droits, respecte leurs volontés. Ce que j'espère aujourd'hui, c'est que sa voix soit entendue et que les choses changent, bien sûr, au Québec.

Dans un autre ordre d'idée, je pense que c'est le temps qu'on commence sérieusement ici, à l'Assemblée nationale, à parler d'adaptation aux changements climatiques. Il y a eu le verglas il y a deux semaines. On commence à s'en remettre, à Montréal notamment, là, des conséquences de cette tempête historique de verglas. Et, alors qu'on commence à se remettre du verglas, c'est les inondations qui commencent à Gatineau, notamment, à Saint-Jérôme, à Mont-Tremblant. On voit les cours d'eau qui montent. On voit de nouvelles inondations qui commencent à menacer bien des gens au Québec. Ce n'est pas nouveau, c'est vrai, mais malheureusement c'est juste le début, hein? Les scientifiques sont clairs, les événements météorologiques extrêmes comme ceux-là, ils vont se multiplier, et ça va nous coûter de plus en plus cher. Ça va nous coûter un bras, les changements climatiques, c'est une certitude, alors il faut se préparer. La manière de se préparer, c'est de mettre de l'argent de côté.

Je vous rappelle qu'en pleine campagne électorale les municipalités, au Québec, avaient lancé un appel à l'aide, avaient interpelé François Legault en lui demandant de s'engager à investir massivement pour l'adaptation aux changements climatiques. Parce que c'est... il faut, bien sûr, lutter contre les changements climatiques, les mitiger le plus possible, mais ils vont se produire, alors il faut investir en adaptation. C'était dans la foulée de l'ouragan Fiona, tout le monde s'en rappelle, le premier ministre avait fermé la porte aux demandes des villes, il avait refusé d'envisager la création d'un fonds pour financer l'adaptation aux changements climatiques au Québec.

Ce matin, je lui demande de reconsidérer ce refus-là. Dans la foulée du verglas, dans la foulée des inondations, dans la foulée de ce qui s'en vient au Québec, on a besoin d'un fonds d'urgence climatique, au Québec, pour mettre de l'argent de côté, parce que ça va nous coûter des milliards de dollars, les événements climatiques extrêmes liés directement ou indirectement aux changements climatiques. Je vous rappelle qu'au Canada, là, on estime que, dans les 30 prochaines années, là, ça va nous coûter 139 milliards de dollars. On peut faire l'hypothèse que le Québec va avoir une grosse partie de cette facture-là. Donc, François Legault avait ignoré les municipalités durant la dernière campagne électorale. Aujourd'hui, je lui demande de revenir sur cette décision-là et d'ouvrir la porte à la création, au Québec, d'un fonds d'urgence climatique. Alexandre.

M. Leduc : Bonjour, tout le monde. Deux sujets ce matin. D'abord, c'est le début des audiences sur le projet de loi n° 19, qui encadre le travail des enfants, un projet de loi qu'on avait appelé de nos voeux. Moi, j'ai deux priorités dans le cadre de ces audiences-là. La première, c'est d'éviter qu'il y ait le festival des nouvelles exemptions. Puis ça a déjà commencé, il y a des groupes qui viennent, ce matin, pour rajouter des exemptions à celles qui sont déjà dans le projet de loi. Moi, ce qu'il y a dans le projet de loi, je suis capable de vivre avec, mais, si on commence à en rajouter deux, puis trois, puis quatre, puis cinq, l'âge minimal de 14 ans n'aura plus de sens parce qu'il y a tellement de monde qu'ils vont en être exemptés, ça va être un peu le fromage suisse qui a plein de trous partout.

L'autre truc qui m'inquiète aussi, c'est la question des formulaires. Pour les moins de 14 ans, il faut faire un formulaire, en ce moment, puis l'envoyer... Bien, en fait, les parents doivent le signer et l'entreprise doit l'avoir en sa possession, mais la CNESST et le ministère du Travail me confirment qu'ils n'ont aucune manière de savoir si c'est vraiment appliqué ou pas. Et là, dans la réforme du projet de loi, on dit qu'on va continuer à l'appliquer pour les enfants qui seront dans les exemptions, mais on ne saura toujours pas si c'est appliqué ou pas dans les faits. Alors, moi, ce que je réclame, c'est que ça soit centralisé à la CNESST pour avoir un portrait clair de ce formulaire-là.

Deuxième sujet, c'est la question de la laïcité. Je vous annonce, aujourd'hui, Québec solidaire va déposer une motion à travers ma collègue, Ruba Ghazal, pour tester la cohérence de la CAQ sur la laïcité. Vous savez, ça n'a pas de bon sens de continuer à financer avec de l'argent public des écoles privées confessionnelles. En plus, on ne sait pas tout à fait c'est quoi, le portrait, au Québec, sur l'argent investi là-dedans. Le ministère a dit qu'il manque de données, qu'il ne sait pas trop c'est quoi, le portrait précis. Alors, c'est un angle mort de la laïcité à deux vitesses de la CAQ, et on va tester ça, ce matin, au salon bleu, avec une motion. Merci.

M. Duval (Alexandre) : Sur le travail des enfants de moins de 14 ans, est-ce qu'il n'y a pas quand même une certaine logique derrière le fait de permettre à des jeunes d'aller cueillir des petits fruits pendant l'été s'ils ont 12 ou 13 ans, là?

M. Leduc : Si l'entreprise en question est de moins de 10 employés et que c'est une entreprise familiale, les enfants des propriétaires pourront, en effet, aller cueillir ces fruits-là. Mais, si on commence à ouvrir la porte à ça, c'est quoi, la logique de ne pas ouvrir la porte à toutes les autres, au restaurant familial, au... Je veux dire, si vous prenez un pied... vous ouvrez d'un pouce, ils vont prendre un pied.

M. Duval (Alexandre) : ...pendant l'été, M. Leduc, puis vous savez que ces entreprises-là comptent sur les enfants depuis longtemps. Puis là il y a beaucoup de gens qui disent : Oui, peut-être que ça a été un oubli, peut-être que ça a été un oubli dans la liste des exceptions. Est-ce qu'il n'y a pas lieu de faire un petit peu de place?

M. Leduc : Bien, on va les entendre en commission. Moi, je ne suis pas un gars bucké, dans la vie. Puis, s'ils ont des bons arguments, qu'on les entende, mais, de prime abord, si on commence à ouvrir pour des exceptions pour l'un puis pour l'autre, tout le monde aura une bonne excuse ou une bonne justification pour dire que, dans leur modèle d'affaires puis dans leur secteur, ils auraient besoin d'un 12 ou 13 ans, puis que ce n'est pas si dangereux, puis que ce n'est pas si grave que ça dans leur milieu. Mais, si on commence cette logique-là, on ne s'en sortira pas puis on va se ramasser avec un gruyère qui n'aura plus bien, bien de bon sens.

M. Lacroix (Louis) : Sur Mme Fournier, le Parti québécois... M. St-Pierre Plamondon a dit, tout à l'heure, que, par souci de préserver le système judiciaire ou le processus judiciaire, il avait donné la directive de ne pas contacter Mme Fournier sur les allégations d'agression sexuelle. Si ça arrivait dans votre parti, M. Nadeau-Dubois, est-ce que vous donneriez cette même directive là d'isoler une députée ou un député parce que vous ne voulez pas contrevenir au système judiciaire?

M. Nadeau-Dubois : C'est une bonne question, mais c'est une question qui est compliquée, ça fait que vous allez me permettre, quand même, de faire une réponse qui est complète puis qui est nuancée. D'abord, moi, je n'étais pas, bien sûr, au Parti québécois à ce moment-là, je ne sais pas ce qu'à l'époque les gens du Parti québécois ont fait ou n'ont pas fait, puis je ne commenterai pas spécifiquement ce qui a été fait ou ce qui aurait dû être fait, je n'étais pas là. Et, aujourd'hui, la voix qu'on doit entendre d'abord et avant tout, c'est celle de Catherine Fournier. Donc, moi, je ne rentrerai pas dans le commentaire sur qu'est-ce que les autorités du Parti québécois ont fait ou auraient dû faire.

Je peux vous parler de chez nous, de comment on voit ces choses-là, à Québec solidaire, puis de comment on a traité ces questions-là historiquement. S'il y avait, à Québec solidaire, quelqu'un qui, dans nos équipes, nous partageait des allégations d'inconduite ou de violence sexuelle, c'est sûr que le réflexe de Manon et moi, ce serait de s'assurer que cette personne-là ne manque de rien et c'est sûr qu'on adapterait notre réaction puis notre manière de gérer ça aux souhaits de cette personne-là. Vous comprenez qu'il n'y a pas de victime parfaite, il n'y a pas de victime typique, chaque victime peut avoir des besoins différents. Puis nous, on serait à l'écoute des besoins de cette personne-là et on essaierait d'y répondre le plus possible. De manière générale, c'est comme ça, en vertu de nos valeurs, notamment féministes, qu'on traiterait une situation comme celle-là.

Et je dis ça pour vous exposer notre vision sur ces questions-là. Ce n'est pas un jugement ni direct ni indirect sur la manière dont le Parti québécois a traité cette histoire-là. Ça ne m'appartient pas de commenter ça aujourd'hui. La personne dont l'opinion, elle porte sur cette question-là, son nom, c'est Catherine Fournier.

M. Bourassa (Simon) : Est-ce qu'il y a des directives, à Québec solidaire, qui encadrent ou, du moins, qui donnent une espèce de marche à suivre lors des activités militantes, tournées régionales? Qu'est-ce qui est... Qu'est-ce qu'on fait après? Bref, là, tu sais, chacun dans sa chambre d'hôtel ou le party peut prendre dans le condo d'un tel?

M. Nadeau-Dubois : Bien, il y a une... il y a différentes politiques qui existent, à Québec solidaire, sur ces questions-là. On a notamment un code d'éthique, on a une politique, là, de prévention, de lutte contre le harcèlement, notamment. Donc, oui, ces politiques-là existent, mais ce n'est pas, à ma connaissance, des politiques qui vont dans le détail de quelle activité peut se tenir ou ne pas se tenir, mais oui, on a des grandes balises qui encadrent l'ensemble de notre travail pour s'assurer que tout le monde, à Québec solidaire, milite ou travaille dans un environnement qui est sécuritaire, qui respecte les droits de tout le monde.

M. Lecavalier (Charles) : ...poser la question autrement. Est-ce que vous trouvez ça approprié qu'un député, disons, plus âgé reçoive à dormir dans le cadre d'une tournée régionale?

M. Nadeau-Dubois : Je ne veux pas... je ne veux pas commenter en détail la situation qui s'est produite. Ça ne m'appartient pas. Aujourd'hui, c'est... La personne dont l'opinion est importante aujourd'hui, c'est celle de Mme Fournier. Je pense que c'est celle-là qu'on doit d'abord écouter. Je ne commenterai pas les circonstances directes de l'agression.

M. Lacroix (Louis) : Mais, quand on parle de cas d'agression sexuelle, souvent les victimes disent qu'elles se sentent isolées...

M. Nadeau-Dubois : Oui.

M. Lacroix (Louis) : En donnant une directive au Parti québécois de ne pas contacter Mme Fournier, est-ce que ça n'équivaut pas, justement, à isoler Mme Fournier, à la prendre, à la mettre dans un casier à part, puis on ne lui parle pas, parce que c'est une victime, puis on ne lui parle pas? Alors, mon réflexe humain, moi, ça aurait été le contraire, ça aurait été d'aller la voir puis dire : On peut-tu faire quelque chose? Eux autres, ils réagissent en disant : On ne lui parle pas.

M. Nadeau-Dubois : Moi, je comprends votre interrogation, je comprends qu'on réfléchisse à ces questions-là aujourd'hui. Moi, je ne commenterai pas ce qui a été fait par le Parti québécois à l'époque. Ce n'est pas mon rôle, c'est... Je pense que la parole qui compte aujourd'hui, c'est la parole de Mme Fournier, c'est à elle de dire comment elle a vécu ce processus-là. Et de ce que j'ai lu de ses premières déclarations publiques, c'est son intention de témoigner publiquement de ce qui s'est bien passé puis moins bien passé dans l'ensemble du processus. Moi, je pense que c'est sa parole qui compte sur ces questions-là. C'est important pour moi d'insister là-dessus aujourd'hui.

Maintenant, à Québec solidaire, s'il y avait des... si une personne nous partageait des allégations, le réflexe de Manon et moi, puis des gens qui nous entourent, ce serait de s'assurer que cette personne-là ne manque de rien et qu'on répond à ses besoins à la fois comme employeur mais aussi comme famille politique qui souhaite que les gens qui sont élus chez nous, qui travaillent chez nous, qui militent chez nous soient dans un environnement sécuritaire et que, quand, dans le cadre de ces activités-là, il y a quelque chose qui ne se passe pas bien, bien, qu'on soit là pour les soutenir.

M. Duval (Alexandre) : Je crois avoir compris que vous avez dit : Dans le passé, quand on a eu des situations semblables. À quoi vous faites référence exactement?

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est de... ça avait été couvert par les médias à l'époque. On a déjà eu, chez nous, un employé de l'aile parlementaire qui avait été visé par des allégations, là, publiquement. Puis on avait traité cette question-là, à l'époque, à l'intérieur, en respectant, bien sûr, les lois, les lois du travail, les lois du Québec, mais en essayant aussi d'être le plus sensible et délicat possible dans cette situation-là.

Mme Morin-Martel (Florence) : J'aimerais vous entendre sur un autre sujet, là, sur les crédits d'impôt pour les frais de garde, là. Il y a certaines familles d'accueil qui n'ont pas eu accès, là, qui accueillaient un enfant de la DPJ. Comment on explique ça?

M. Nadeau-Dubois : Bien, je trouve ça contre-productif. On manque de familles d'accueil et là on les exclut d'une aide financière qui pourrait leur donner un petit coup de pouce. Je ne comprends pas, ça me semble incohérent avec la volonté qu'on a de prendre mieux soin des enfants qui se retrouvent dans une famille d'accueil et, en général, des enfants qui se retrouvent dans les processus de la DPJ. Donc, je ne comprends pas ça, c'est contradictoire, c'est incohérent. Et puis je demande au ministre responsable de parler à son collègue des Finances parce que je pense que c'est une solution qui... c'est une situation auquel il faut mettre fin.

M. Laberge (Thomas) : Qu'est-ce que vous pensez de M. Poilievre et de ses commentaires sur la CBC?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je trouve ça inquiétant pour la démocratie, au Québec, au Canada, de voir, comme ça, un chef de parti solliciter l'intervention d'un milliardaire étranger pour décrédibiliser, en fait, un média d'ici, qui, quand même, fait son travail d'informer les citoyens, les citoyennes notamment sur les enjeux politiques. Je trouve ça inquiétant de voir ça. Ça ressemble à des dynamiques, à des problèmes qu'on voit beaucoup aux États-Unis, puis j'aimerais ça qu'on se protège de ça au Québec, au Canada, j'aimerais ça qu'on ne rentre pas là-dedans. Ce n'est pas bon pour personne, ce n'est pas bon pour le débat public, ce n'est pas bon pour le droit des citoyens et des citoyennes à l'information. Ce n'est pas bon pour la confiance entre la population puis les institutions politiques et médiatiques. Franchement, il n'y a vraiment rien de bon là-dedans.

M. Laberge (Thomas) : Est-ce que M. Poilievre importe le style de populisme américain au Québec puis au Canada?

M. Nadeau-Dubois : Je ne suis pas trop un gars d'étiquette, mais c'est sûr que s'en prendre... solliciter l'intervention d'un milliardaire américain, qui, par ailleurs, le milliardaire en question, est idéologiquement clairement affiché, disons, à droite de la droite, pour s'attaquer à un média public, qu'on peut aimer ou pas, hein, ce n'est pas ça la question, on peut le critiquer, personne n'est au-dessus de la critique, mais pour décrédibiliser la voix de ce média-là, qui fait un travail noble en démocratie, qui est celui d'informer les citoyens et citoyennes sur ce qui se passe dans leur société, moi, je trouve ça inquiétant. Puis oui, ça rappelle des tactiques qu'on voit aux États-Unis où le lien entre les médias et la politique est souvent complètement troublé. Puis je ne suis pas sûr que ça sert le débat public aux États-Unis. Il me semble que c'est bien qu'on n'en soit pas rendu là, au Québec puis au Canada, puis qu'on devrait essayer de ne pas s'en aller là-dedans.

M. Lecavalier (Charles) : Je suis assez surpris que vous dites que vous n'êtes pas un gars d'étiquette, là. Dans le cas de M. Poilievre, vous l'avez déjà traité d'émule trumpiste dangereux pour la planète, là.

M. Nadeau-Dubois : Des fois, des fois, des fois, il m'arrive de glisser, mais les comparaisons à l'emporte-pièce, en utilisant des mots comme ça, j'essaie de ne pas trop faire ça dans la vie, puis... Voilà.

Des voix : ...

M. Nadeau-Dubois : Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre.

Une voix : ...

M. Nadeau-Dubois : Que celui qui jette... qui n'a jamais péché jette la première pierre.

M. Laforest (Alain) : ...au salon bleu, vous ne faites jamais ça ici, des étiquettes, là.

M. Nadeau-Dubois : Il m'est arrivé, récemment, de glisser sur une expression malheureuse, et, au point de presse suivant, je l'ai reconnu sans problème, M. Laforest.

M. Leduc : Une fois n'est pas coutume.

Une voix : ...

M. Nadeau-Dubois : Catholique? Jamais plus que le pape, jamais plus que le pape, jamais plus que le pape.

M. Laforest (Alain) : 300 $ par prof pour des livres, c'est-tu assez? C'est-tu suffisant? On devrait-tu en faire plus?

M. Nadeau-Dubois : J'ai vu brièvement passer la nouvelle, je n'ai pas pris connaissance encore vraiment de la mesure comme telle. Ma collègue, Ruba, sera disponible pour commenter plus tard. Ça vient tout juste d'être annoncé.

M. Laberge (Thomas) : Pour Twitter, juste pour terminer, là, on a vu que CBC, Radio-Canada avait décidé de quitter la plateforme. Est-ce que Québec solidaire pourrait faire de même?

M. Nadeau-Dubois : Bien, comme on dit, il ne faut jamais dire jamais, là, on... Tu sais, la situation de Twitter, depuis la prise de contrôle d'Elon Musk, est quand même compliquée, là. C'est instable, les politiques changent, la plateforme change. Je pense que tout le monde, en ce moment, surveille l'évolution de la situation. Puis on a pris, récemment, une décision sur TikTok parce qu'il y a eu une évolution significative où, pour des raisons de sécurité, il y avait des recommandations de s'en retirer. On va continuer, pour le moment, à être actifs sur Twitter, mais c'est sûr qu'on ne dit... il ne faut jamais dire jamais, puis on va continuer à surveiller la situation. On fait quand même partie des gens qui trouvent ça particulier, là, que le propriétaire de cette entreprise-là soit de plus en plus actif politiquement et qu'on sente qu'il veut utiliser de plus en plus sa plateforme pour envoyer des messages politiques. On fait partie des gens que ça inquiète puis on surveille ça de près.

Journaliste : Vous avez parlé des changements climatiques, plus tôt, en... Comment vous envisagez la formation qui va avoir lieu aujourd'hui? Puis comment... Qu'est-ce que vous voulez qu'il ressorte de ça?

M. Nadeau-Dubois : Bien, bon, c'est un... D'abord, je suis content que cette formation-là ait lieu. On va y être ce soir ou à distance, là, les députés de Québec solidaire. C'est important, en 2023, que les politiciens et les politiciennes prennent toute la mesure d'à quel point la crise climatique, ce n'est pas juste un problème parmi d'autres qu'on peut juxtaposer à côté des autres problèmes de notre société. C'est une crise généralisée, c'est une crise sociale, c'est transversal à l'ensemble de nos débats. On ne peut pas débattre, par exemple, de l'avenir de notre système de santé sans inclure, dans nos réflexions, la question climatique, parce qu'on le sait que les dérèglements climatiques vont occasionner une augmentation de plusieurs problèmes de santé au Québec.

Je vous donne cet exemple-là, mais je pourrais vous parler de nos infrastructures, je pourrais vous parler de notre économie elle-même qui va devoir profondément se transformer. C'est toute la société québécoise qui va être impactée par les changements climatiques. Et comme élus du peuple québécois, on a une responsabilité d'être au fait des dernières connaissances sur ces enjeux-là. C'est pour ça que c'est une bonne idée qu'on reçoive cette formation-là.

Journaliste : Qu'est-ce que vous voulez qui ressorte précisément de...

M. Nadeau-Dubois : Bien, je ne l'ai pas suivi, puis ce n'est pas à moi à dire au Scientifique en chef du Québec comment faire son travail. On pense qu'il va le faire avec toute la rigueur puis l'indépendance qui est propre à sa fonction, mais moi, je pense que c'est bon que les parlementaires soient sensibilisés à ce problème-là, parce que ce n'est pas juste un problème parmi d'autres, ça impacte l'ensemble de la société québécoise. Puis qu'on soit porte-parole en matière de travail comme mon collègue, Alexandre, l'est ici, qu'on soit ministre de la Santé, je veux dire, peu importe, il faut tous faire partie de la solution, et on a tous des choses à apprendre sur la profondeur puis la gravité de la crise climatique.

Journaliste : Sur le travail des enfants, rapidement, il y a l'association des comités de parents qui disent qu'ils sont déçus de ne pas être représentés aux travaux aujourd'hui. Pensez-vous que les parents auraient dû être là aujourd'hui?

M. Leduc : L'organisation des travaux, c'est toujours compliqué, et ce n'est pas nouveau, puis c'est une bataille permanente sur à peu près tous les projets de loi pour aller rajouter des personnes invitées, des groupes invités. Malheureusement, c'est le cas, j'en aurais voulu plus, cette semaine. On a eu le même défi avec le projet de loi n° 15 où on a un nombre d'invités qui est à peine supérieur au projet de loi de M. Barrette, il y a une dizaine d'années, même si le projet de loi actuel a, quoi, trois fois plus d'articles, je pense. Donc, c'est regrettable, mais ça, c'est le contrôle de la CAQ. Nous, on propose des affaires, on négocie, mais, au final, c'est la CAQ qui tranche, puis ils veulent que ça roule vite. Moi aussi, je veux que ça roule vite, en particulier le projet de loi sur le travail des enfants, mais il y a toujours moyen de trouver un équilibre. Puis, avec deux jours et des poussières, deux jours et demi d'audiences, on aurait pu en rajouter quelques-unes, il n'y aurait pas eu de souci, là.

Journaliste : Mais les parents sont quand même responsables de l'éducation, en premier lieu, des enfants...

M. Leduc : Tout à fait. Puis c'est vrai que c'est un des volets qu'on n'a pas... qu'on n'entendra pas beaucoup dans le cadre des audiences. On entend les groupes patronaux, ce matin, les groupes syndicaux, etc., mais le cadre des parents, le milieu scolaire, la recherche dans le milieu scolaire, on ne les entendra pas beaucoup malheureusement. Ils peuvent toujours nous envoyer des mémoires, hein, des commentaires, puis ça nous sert, aux députés d'opposition, quand on est rendus dans l'étude détaillée. Moi, je m'en sers tout le temps, je vais piger dans ce qui nous a été envoyé puis je vais faire ressortir des arguments sur x ou y articles du projet de loi en fonction de ce qui nous a été souligné par les groupes, même ceux qui n'ont pas été entendus.

M. Spector (Dan) :What's your message to Catherine Fournier today?

M. Nadeau-Dubois : Well, you know, I've found it important, today, to say that, in my personal name and in the name of our political party, in the name of all the solidaire family, we want to celebrate her courage, her resilience. And I hope that people will listen to her today. She decided to deliver a message on what she thought of our system when it comes to the help of victims of sexual violence, I underline the courage that is needed to do such a statement. And I hope we will all listen to her today, I hope her voice will be taken into account, because we need to change some things to make sure that the women, in Québec, and all the victims of sexual violence have a system that works for them.

M. Spector (Dan) : And would you think it's appropriate for... you know, I mean, say an activity of you party, for anybody, a staff or a young MNA to be, you know, staying over night in the home of an older man? Like, is that something that you'd led happen under your watch?

M. Nadeau-Dubois : I don't want to comment on the specific circumstances of the aggression. It's... Today, the person that needs to be heard is Catherine Fournier. I was not there, I do... I will not comment on the specific circumstances of that aggression. What I can tell you is that, at Québec solidaire, we try to... in all the ways we can, we try to put together an environment where everyone feels safe and will... and an environment where everyone feels they can speak up if something happens to them. Merci beaucoup.

M. Leduc : Bonne journée.

(Fin à 11 h 28)

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