(Quatorze heures trois minutes)
Mme Simard (Caroline) : Alors,
bonjour à tous et toutes. Merci d'être présents. Je me présente, je suis
Caroline Simard. Je suis la présidente du comité des communications du Cercle
des ex-parlementaires, de même que la rédactrice en chef de la revue Le
Temps de parole. Je suis accompagnée aujourd'hui de Mme France Dionne,
présidente du conseil d'administration du Cercle des ex-parlementaires, de M. Normand
Jutras, vice-président du C.A., de M. Raymond Bernier, qui est président
du comité des activités, de Dave Turcotte, qui est président des archives et
mémoires, de Mme Marie Malavoy, qui est présidente du comité des femmes,
et de M. Christian Lévesque, qui est président sortant et maintenant
également président du comité parlementarisme et démocratie. Je vous ai tous
nommés, mesdames et messieurs? Oui. Alors, sans plus tarder, je vais laisser la
parole à Mme France Dionne, présidente.
Mme Dionne
(France) :Merci. Merci, Caroline. Merci.
Alors, c'est un plaisir pour moi d'être avec vous comme... pour parler du Cercle
des ex-parlementaires de l'Assemblée nationale du Québec. On vient de terminer
notre 29e assemblée générale, et on a eu une participation record de nos
membres. Nous en sommes très fiers. Et l'année 2024 va marquer le 30e anniversaire
du cercle. Et c'est important, là, quand on parle du Cercle des
ex-parlementaires de l'Assemblée nationale, parce que c'est une association qui
est non partisane et qui regroupe ou qui représente, je le dis bien, plus de
400 anciens parlementaires toujours vivants. Alors, vous voyez, il y a des
gens partout à travers le Québec qui nous écoutent aujourd'hui.
La démocratie, vous savez, c'est fragile,
on le voit. On écoute les nouvelles, on le voit partout à travers le monde.
Alors, c'est important de s'arrêter pour penser à ce qu'on peut apprécier ici,
au Québec, de la démocratie. Elle est forte, en tant que telle, mais il faut en
prendre soin. Alors, pour nous, membres du Cercle des ex-parlementaires, c'est
notre objectif premier, de s'assurer que la démocratie, elle est là et qu'on
puisse la partager avec d'autres à l'étranger.
Je rappelle, là, que la population, elle a
un devoir, hein? Vous vous souvenez, l'été dernier, nous avons publié une
lettre ouverte avec plus de 150 signatures d'ex-parlementaires pour
encourager les gens à aller voter. Il faut que la population se fasse entendre,
c'est important. C'est un devoir, en tant que tel, pour élire des représentants
qui sont les plus... des représentants politiques qui sont les plus adaptés, je
pense, à la situation d'aujourd'hui.
Le cercle, c'est le seul organisme
officiel des ex-parlementaires du Québec. Alors nos responsabilités sont
grandes. On a plusieurs dossiers qui sont en développement et qui sont en cours
de réalisation, en tant que tels, et on en a parlé pendant notre assemblée
générale.
Le premier objectif, c'est la vie après la
politique. Vous savez, on a un comité qui existe depuis 2020, et on sait très
bien qu'il y a certains ex-parlementaires qui ont de la difficulté à reprendre
le cours de la vie après leur vécu parlementaire, qu'il soit un vécu de trois
ans, cinq ans, 10 ans, 15 ans, en tant que tels. Il faut s'en
occuper, il faut leur offrir des outils. Et, dans ce sens-là, il y a déjà un
programme qui facilite, justement, cette transition. Il faut l'améliorer. Alors,
on est là pour ça et on va y travailler, effectivement, avec l'Assemblée
nationale du Québec.
On aura un... Comme, par exemple, un
exemple bien précis, 15 jours après les élections, les députés sortants
devaient quitter leur bureau, maintenant, 30 jours. Alors, on a gagné
15 jours pour les outiller en tant que tel. C'est important. Alors, moi,
je m'arrête là-dessus parce que j'aimerais que vous puissiez entendre
différents représentants, dont Normand Jutras, qui est le vice-président et qui
travaille sur un dossier fort intéressant pour partager l'information sur la
démocratie. Normand.
M. Jutras (Normand) : Alors,
bonjour. En tant qu'ex-parlementaires, bien, c'est évident que nous avons
acquis une expérience, et, en fait, nous voulons mettre cette expérience au
profit de la démocratie parlementaire, et, de cette façon-là, nous voulons aussi
favoriser le rayonnement des institutions démocratiques.
Alors, le projet est le suivant, c'est que
nous avons l'intention, dans toutes les régions du Québec, les
ex-parlementaires, d'aller à la rencontre des nouveaux arrivants et de leur
parler de la démocratie au Québec, de leur parler du parlementarisme tel qu'on
le vit au Québec. Je suis impliqué, moi, là, au niveau d'un groupe
communautaire qui s'occupe de l'intégration des migrants, et je m'occupe aussi,
au jour le jour, de l'intégration d'un immigrant qui vient de l'Inde. Alors, je
connais bien la problématique, et j'ai pensé que les ex-parlementaires, dans
toutes les régions du Québec, à partir d'une présentation qui serait faite en
fonction du parlementarisme qui se vit chez nous, cette présentation-là
pourrait être faite.
Alors, j'ai moi-même, dans ma région,
dans... Parce qu'on constate que la régionalisation de l'immigration se réalise
présentement. Chez nous, à Drummondville, comme j'ai présentement...
dernièrement eu l'occasion, je rencontrais un groupe de Syriens, de gens du
Cameroun, de gens du Congo, de gens de Centrafrique, du Mexique, de la
Colombie, d'Haïti, et j'ai pu leur parler du parlementarisme, j'ai pu leur
parler de la démocratie. Et, souvent, quand ces gens-là viennent de pays où ils
ne connaissent pas le système démocratique, bien, c'est une façon de leur
présenter une facette de la société québécoise qui est très intéressante.
Alors, les ex-parlementaires sont invités,
chacun dans leur région, à participer à ce projet-là. Il y a une présentation
qui leur sera faite et ils partiront avec cette présentation-là pour aller vers
les immigrants dans leur région, et ainsi leur parler de la démocratie au
Québec. Je pense qu'il n'y a pas personne qui peut mieux parler du parlementarisme,
qui peut mieux parler de la démocratie québécoise que quelqu'un qui l'a vécue
durant quatre, huit, 12 ans, même 42 ans.
Alors, c'est de ce projet-là qu'il s'agit.
À date, ça a été bien, très bien reçu dans Drummondville. Et j'invite donc mes
collègues, mes ex-collègues de l'Assemblée nationale de participer à ce
projet-là, et, chacun dans leur région, d'aller faire cette présentation-là
auprès des nouveaux arrivants pour qu'ils voient comment on vit ce
parlementarisme au Québec, comment on vit la démocratie, surtout quand on sait
que la démocratie est en recul un peu partout à travers le monde. Bien, au
moins, chez nous, on la prône, on la met de l'avant. Alors, c'est le projet que
je parraine. Et plusieurs ex-parlementaires qui étaient ici ces jours-ci m'ont
fait part de leur intérêt, chacun dans leur région, d'aller de l'avant avec ce
projet-là.
Mme Simard (Caroline) : Merci,
M. le président. Je voudrais inviter maintenant Mme Marie Malavoy,
présidente du comité des femmes.
Mme Malavoy (Marie) : Oui,
bonjour. Le comité des femmes ex-parlementaires a un double mandat. Le premier
mandat, c'est d'obtenir une loi sur la parité. Pourquoi? Parce que nous pensons
que, même s'il y a des progrès qui sont faits en termes de représentation des
femmes dans notre Parlement, il n'y a rien comme une loi pour s'assurer qu'il
n'y ait pas de recul, il n'y a rien comme une loi pour pérenniser la parité.
Donc, premier mandat.
Deuxième élément de notre mission, c'est
d'accompagner les femmes qui veulent faire de la politique ou qui en font de
différents moyens, soit par des activités de formation, de discussion. Ça peut aller
d'un club de lecture jusqu'à, plus récemment, un projet de mentorat auprès des
élus. Et donc notre mission, c'est vraiment de faire que les femmes se sentent
bien en politique, mais soient outillées aussi pour investir ce champ d'action,
qui n'a pas été le leur, il faut le reconnaître, de toute éternité.
Un dossier qui nous a beaucoup pris cette
année, qui est un peu nouveau, c'est la question des femmes afghanes. Pourquoi?
Parce que, vous savez, en 2001, au mois d'août 2001, les Afghans... les talibans,
ont pris le pouvoir de façon brutale et ils se sont mis à poursuivre,
littéralement, toutes les femmes qui avaient été députées, ministres, même
chose pour les femmes juges, avocates, procureures de la Couronne, et on a pris
fait et cause pour ce dossier-là. Évidemment, au départ, on ne savait pas trop
quelles actions nous pouvions mener, mais, dans les faits, nous avons pu
présenter un mémoire à la Chambre des communes, au sous-comité des droits de la
personne.
Mon collègue David Payne, qui a vécu trois
ans en Afghanistan, et moi-même, nous avions en main une liste de juges qui
sont à grand danger, carrément, d'assassinat. Et il se trouve que le ministre
de l'Immigration du Canada nous a demandé cette liste, que nous lui avons
envoyée en toute confidentialité. Et nous savons aujourd'hui qu'il y a des
femmes, en Afghanistan, qui, grâce à cela, ont obtenu un visa pour arriver chez
nous. Alors, ce n'est peut-être pas énorme par rapport aux besoins, mais c'est
tout au moins un élément important qui montre qu'on est capables d'agir, même
si on est très loin de champs de bataille comme ceux de l'Afghanistan.
Dossier, aussi, nouveau cette année, un
peu particulier, on s'est rendu compte, avant la dernière élection, que, sur
les 34 députés qui quittaient d'eux-mêmes ou d'elles-mêmes, pas qui ont
été battus, là, mais qui ont quitté de leur propre chef, il y en avait à peu
près les deux tiers qui étaient des femmes. Ça nous a interpellés. Pourquoi les
femmes quittent-elles en plus grand nombre? Pourquoi tiennent-elles moins bon
que les hommes au Parlement? Alors que nous essayons de lutter pour que les
femmes accèdent à la vie politique, il faut aussi essayer de lutter pour
qu'elles y restent. Et nous avons entrepris un projet de recherche pour essayer
de documenter les motifs qui font que les femmes quittent la politique.
Nous avons beaucoup de choses à faire,
mais le premier objectif, finalement, c'est que les femmes soient là pour
rester, bien outillées, avec une sensibilité à ce qui se passe chez nous, mais
aussi dans le reste du monde. Merci.
Mme Simard (Caroline) : Merci,
Mme Malavoy. Je vais maintenant passer la parole à mon collègue Dave
Turcotte, président du comité archives et objets de mémoire.
M. Turcotte (Dave) : Chacun
des ex-parlementaires, au fil de ses années comme député, a été des témoins de
notre histoire nationale, mais aussi de notre histoire régionale et locale.
Notre objectif au comité, c'est de promouvoir la conservation des archives, des
objets de mémoire des ex-parlementaires, tant à l'Assemblée nationale, à la
bibliothèque, à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec ou les
sociétés d'histoire régionales, pour faire en sorte qu'on puisse garder des
traces de ce passé important, pour que les chercheurs, les journalistes, la
population puissent avoir accès à ces témoins du passé, qui, dans certains cas,
ne sont plus de ce monde, dans certains cas, sont encore avec nous.
On veut aussi régionaliser l'action. Oui,
à Québec, oui, à Montréal, mais nous voulons être davantage présents dans les
différentes communautés, dans les différentes régions pour faire connaître
notre histoire, parce que c'est aussi une façon de promouvoir la démocratie par
le travail des députés et des ministres par le passé. Un musée virtuel
d'histoire politique du Québec a été mis en place, des expositions, des
activités, le comité bouillonne d'activités. On parle de premiers ministres
plus connus, comme René Lévesque, de premiers ministres moins connus, comme Félix-Gabriel
Marchand, mais, au-delà de tout ça, notre objectif, c'est de faire la promotion
de notre patrimoine national québécois, le patrimoine politique du Québec.
Mme Simard (Caroline) : Merci,
M. Turcotte. Je vais passer la parole maintenant à Christian Lévesque, qui
est président sortant et président du comité parlementarisme et démocratie.
M. Lévesque (Christian) : Bonjour
à tous. Il y a une vie après la politique, puis on a la chance d'avoir
plusieurs de nos anciens députés qui rayonnent partout à travers le Québec,
mais aussi à travers le monde. Il y a de nos anciens députés qui sont
présentement au Malawi, au Maroc, un peu partout. Moi-même, je suis en Afrique.
Alors, ce qu'on peut constater, c'est que la démocratie est en péril un peu
partout à travers le monde, mais l'expérience qu'on a vécue de pouvoir
travailler à l'Assemblée nationale, où, ensemble, malgré la divergence d'idées,
on pouvait quand même se parler, on pouvait bâtir, ensemble, une nation.
Alors, dans ce contexte-là, il y a encore
beaucoup de travail à faire, mais je tiens à saluer l'ensemble du travail qui
est fait par les anciens parlementaires, que ce soit à travers le cercle ou à
travers les actions qu'ils font dans leur vie de tous les jours. Puis c'est une
très belle mission que tous ensemble on doit se donner, c'est de promouvoir
tout ce qu'on a pu réussir à bâtir au Québec, ensemble, et d'être fiers de ce
qu'on a pu accomplir. Un plaisir. Bonne journée.
Mme Simard (Caroline) : Et,
en terminant, je vais passer la parole à nouveau à notre présidente, Mme France
Dionne. Par la suite, on passera à la période de questions. Merci.
Mme Dionne
(France) :Merci, Caroline. Moi, je
voudrais juste ajouter que vous allez avoir entre les mains l'édition spéciale
du Temps de parole, cette brochure-là, là, qui a plus de 100 pages.
Moi, j'invite tous les journalistes à prendre, à regarder le Temps de parole.
Il est magnifique, il passe au travers des entrevues, des publications de
livres, des témoignages de toutes sortes. Alors, je pense que ça vaut la peine,
et ça vous donne une idée du genre de travail qui veut être fait au sein du
Cercle des ex-parlementaires, s'assurer d'informer les gens de ce que les
ex-parlementaires font dans le moment, et ils font des belles choses, que ce
soit dans leurs carrières personnelles ou à travers le cercle. Alors, c'est un
bel outil, et je remercie Caroline, là, qui est derrière moi, là, responsable
des communications, et toute l'équipe qui a travaillé sur ce document-là. C'est
vraiment un document important et qui va servir pour plusieurs années à tous et
chacun. Alors, si vous avez des questions.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Bonjour,
tout le monde. Rebienvenue au Parlement. Je vous ramène peut-être sur... Parce
que vous êtes ici aujourd'hui dans une journée spéciale, alors que le
gouvernement met au jeu une proposition de hausser le salaire des élus. Vous,
en tant qu'ex-parlementaires, est-ce que vous comprenez, peut-être, la
frilosité ou le malaise des élus à rehausser leur salaire, à devoir voter ça? Et
qu'est-ce que vous en pensez de... Est-ce que les élus québécois sont assez
bien payés, finalement?
Mme Dionne
(France) :Je pense que ce n'est pas un
dossier qui nous appartient. Ça appartient aux députés actuels en tant que
tels, avec les différents partis politiques. Ce que moi, je peux dire, c'est
que, comme ex-parlementaire, sur le terrain, en région, les députés font un
énorme travail, et, des fois, sept jours par semaine. Ils ont des
préoccupations, ils sont des leaders dans leur région, ils sont des leaders à
Montréal et à Québec, ils font un excellent travail. Je pense que... Moi, je
regarde ce dossier-là avec cette approche-là. Alors, écoutez, ils vont le
débattre entre eux. Et ils ont... je pense qu'il y a des comparaisons, mais il
y a un volume de travail, à l'Assemblée nationale, qui se fait par les députés,
actuellement, qui n'est peut-être pas comparable à ce qui se fait dans d'autres
provinces, mais qui mérite toute leur attention, leur concentration, et c'est
pour le développement du Québec.
Mme Prince (Véronique) : Vous
aviez, on avait déjà fait une entrevue, d'ailleurs, à ce sujet là, là, demandé
aussi à l'Assemblée nationale... vous aviez fait des recommandations à
l'Assemblée nationale aussi pour améliorer les conditions après la politique,
les conditions de transition. Puis il y avait des questions quand même
financières là-dedans, notamment, là. Est-ce que vous avez eu une réponse de
l'Assemblée nationale? Avez-vous une suite de ça?
Mme Dionne
(France) :Écoutez, il y a un comité qui
travaille. On a formé un comité au sein du Cercle des ex-parlementaires qui
représente, je pense, des gens qui sont des spécialistes aussi, là, qui ont
déjà travaillé également dans le monde financier aussi. Le travail se continue,
et parce qu'on veut s'assurer... Puis je rappellerai que les députés, peut-être,
choisissent de quitter la politique, mais plusieurs, c'est la démocratie qui
décide de les faire changer de carrière. Alors, et comme vous l'avez fait dans
plusieurs entrevues, il y a des députés qui ont des difficultés, tout ça. Alors
donc, ce comité là, en tant que tel, va continuer son travail. C'est complexe,
ce n'est pas facile, mais on pourra vous donner les informations, peut-être,
dans six mois, on espère bien, ou à la prochaine assemblée générale, et... Mais
on continue le travail.
Une voix : ...
Mme Dionne
(France) :Oui, bien, ça, j'en ai parlé
tantôt, oui. Au niveau de la facilité en sortant, c'est vrai, il y avait
seulement deux semaines, là, de... là, c'est rendu à quatre semaines. Mais,
avec l'Assemblée nationale, on travaille sur ces choses-là.
Mme Prince (Véronique) : ...accepté
dans le fond.
Mme Dionne
(France) :Ça a été accepté. Le programme
qui s'adresse aussi... d'aide psychologique aussi a été prolongé, O.K., prolongé
parce que c'était un programme qui était... avait une durée déterminée, là. C'est
prolongé parce qu'il y a des impacts pour plus de six mois, d'un an. Alors, on
veut s'assurer que les ex-parlementaires puissent en bénéficier et puissent
avoir une nouvelle vie, là, intéressante et plus facile.
Mme Prince (Véronique) : Puis
j'ai bien vu, avec la question de mon collègue, que vous ne vouliez pas trop
vous mouiller, là, sur l'augmentation de salaire que les élus demandent
aujourd'hui, là. Mais est-ce que vous jugez quand même qu'il y a une espèce de
momentum, tu sais, dans le sens qu'eux, de leur côté, demandent de revoir les
salaires, vous, vous demandez aussi de revoir les conditions, vous demander
d'être entendus, tu sais, vous demandez qu'on se rappelle du travail que vous
avez fait? Est-ce que... Avez-vous l'impression qu'il y a un momentum qu'il n'y
avait peut-être pas avant, là, c'est-à-dire d'attirer l'attention sur le
travail d'élu, puis ce que c'est devenu aujourd'hui, puis ce que c'est après
aussi, là?
Mme Dionne
(France) :Bien, absolument, même si je
pense que, quand ce projet de loi est déposé, là, quelle que soit l'année qu'il
est déposé, ça amène toujours une réflexion par les parlementaires eux-mêmes,
par les équipes autour. Et, pour nous, c'est important, parce que c'est pour ça
qu'on a... le cercle est dynamique, c'est parce qu'on reconnaît l'importance
des ex-parlementaires, en tant que tels, et du travail qui est fait et du
travail qui est fait avec les parlementaires. Quand Marie Malavoy a parlé du
mentorat auprès des parlementaires, ça, ça en est un, outil qu'on est capables
de développer et qui peut être apprécié pour, justement, que les parlementaires
actuels soient heureux dans leur travail, aient des outils additionnels. Alors,
vous voyez, tout est relié en tant que tel. La démocratie, le respect de la
démocratie, c'est important. Et, souvent, un député, peut-être, bon, il a des
commentaires. Les réseaux sociaux ne sont pas toujours doux, hein, avec les
parlementaires. Alors, nous, on arrive en disant : Oui, ça vaut la peine
de respecter. Écoutez, il y a du travail à faire, c'est plus complexe que vous
pouvez le penser. Donnez-leur la chance de pouvoir vous l'expliquer, en tant
que tel. Et nous, comme ex-parlementaires non partisans, on a des fois des
facilités de présenter des choses qu'un parlementaire n'aurait pas.
Mme Prince (Véronique) : Mais
ce que je veux dire par là, c'est que ça fait plusieurs fois, là, qu'on a le
débat d'améliorer les conditions en général des députés puis des ex-députés, mais,
à chaque fois, on dirait que ce n'est jamais le bon moment. Mais là on dirait
que, cette fois-ci, il y a comme des astres qui sont alignés. Est-ce que vous
avez cette impression-là ou...
Mme Dionne
(France) :Bien, écoutez, je pense que
je... si on fait des comparaisons, moi, je dirais peut-être juste une
chose : Écoutez, on a eu... le salaire du premier ministre, par exemple,
par rapport au salaire des très hauts fonctionnaires de la fonction publique,
je pense qu'il y a, à un moment donné, un travail qui se fait, des
responsabilités qui sont présentes pour le premier ministre, en tant que tel,
qui méritent d'être respectées. Et, dans ce sens-là, je pense qu'il peut y
avoir des adaptations, je pense, salariales qui méritent d'être faites
aujourd'hui, en 2023, qui n'ont pas été faites dans le passé.
Mme Prince (Véronique) : Merci
beaucoup.
Mme Dionne
(France) :Ça me fait plaisir. Est-ce
qu'il y aurait d'autres questions, d'autres commentaires ici? Raymond,
peut-être.
M. Bernier (Raymond) : Alors,
merci. Bon après-midi à tous. Donc, moi, en tant que responsable au niveau du
comité des activités, bien, mon rôle, c'est de m'assurer qu'on est en lien de
communication avec les ex-parlementaires en organisant des activités, que ce
soit au niveau des explications ou sur le fondement de l'Assemblée nationale,
par rapport aux changements, mais également des sujets d'actualité. C'est ce
qu'on regarde, plusieurs sujets d'actualité qui préoccupent la population, mais
qui préoccupent également les ex-parlementaires, parce que, fondamentalement,
avant toute chose, on demeure... même si on n'est plus actifs au niveau de
l'Assemblée nationale, il reste qu'on demeure quand même des politiciens actifs
dans notre milieu. Donc, je pense, ça devient important qu'on puisse renseigner
et informer les ex-parlementaires de ce qui se passe, et qu'ils puissent avoir
l'occasion de poser des questions. Donc, mon rôle, c'est de travailler à
organiser ces rencontres, que ce soit virtuel ou présentiel, pour être capables
de susciter l'intérêt de l'ensemble des ex-parlementaires. Merci.
Mme Simard (Caroline) : Est-ce
que quelqu'un d'autre veut prendre la parole? C'est ce qui met fin au point de
presse d'aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir été présents.
(Fin à 14 h 26)