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Point de presse de Mme Manon Massé, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de lutte contre l’itinérance, et M. Alexandre Leduc, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Wednesday, May 24, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-six minutes)

Mme Massé : Bonjour, tout le monde. Heureuse d'être avec vous ce matin. Comme vous, j'ai entendu, la semaine dernière, les propos inacceptables du député d'Abitibi-Est, M. Pierre Dufour. En fait, plus j'écoute et plus je suis convaincue qu'il n'a vraiment pas sa place ici, au Parlement du Québec. Je ne comprends pas que la CAQ tolère ça. Ça fait des décennies qu'on dit aux femmes, aux femmes victimes de violence, aux femmes victimes d'abus sexuels : Dénoncez. On fait même des commissions pour rebâtir la confiance des femmes avec le système policier, avec le système judiciaire. Et là, d'un coup de baguette, d'un coup de parole, un député vient dire que ces femmes-là, que leurs propos sont des mensonges, sont des menteries. Pouvez-vous imaginer l'impact sur les femmes et, qui plus est, sur des femmes autochtones? Hein, on reconnaît maintenant... on reconnaît l'histoire, les traumatismes vécus par les femmes autochtones.

Alors, je me demande où est-ce qu'il est le premier ministre là-dessus, sincèrement, lui qui aime se dire fier... lui qui se dit fier d'être au Québec dans un pays d'égalité hommes-femmes, où on prend soin des femmes, où on est fier d'avoir fait une commission pour rebâtir la confiance. Je ne l'entends pas sur ça, je ne l'entends pas sur les propos de M. Dufour. Même chose de M. Lafrenière, une attaque directe aux personnes autochtones, on ne l'entend pas là-dessus. J'espère, j'espère sincèrement qu'on va les entendre parce que je ne comprends pas la CAQ sur ces dossiers-là. Ils m'apparaissent être en incohérence.

Sur un autre sujet, hier, on a appris que M. Sabia allait devenir le prochain P.D.G. d'Hydro-Québec. Vous comprendrez que, dans le contexte actuel, Québec solidaire a longtemps, souvent demandé la présence de Mme Brochu, hein, pour étudier le plan stratégique d'Hydro-Québec. Bien, on espère qu'on va avoir l'opportunité, dès qu'il entre en poste, de pouvoir entendre M. Sabia sur sa vision. Parce que vous savez, c'est un banquier, ce n'est pas un spécialiste de l'énergie. Alors, nous, on veut l'entendre. Et pour ça d'ailleurs, ce matin, mon collègue, Haroun Bouazzi, va déposer une motion pour nous assurer que, cette fois-là, on va pouvoir entendre la personne P.D.G. d'Hydro-Québec sur le plan stratégique d'Hydro-Québec 2022-2026.

M. Leduc : Merci, Manon. Bonjour, tout le monde. Hier, j'ai envoyé une lettre aux autres leaders des formations politiques de l'Assemblée nationale au sujet du projet de loi n° 24 sur la rémunération des élus. Je leur demandais la chose suivante... Là, nous, évidemment, on préférerait que le projet de loi soit retiré, hein, ce n'est pas une surprise pour personne. Mais tout indique, là, avec les débats qu'on a eus hier, qu'on aura certainement aujourd'hui encore, que le gouvernement va aller de l'avant avec l'étude détaillée dans les prochains jours, prochaines heures. C'est à suivre. Et je leur propose de faire la chose suivante : Si c'est vrai que la CAQ dit qu'elle fait ça pour pouvoir attirer les meilleurs talents, bien, qu'on soit cohérent, qu'elle soit cohérente, la CAQ, et que cette hausse-là ne s'applique pas immédiatement, qu'elle ne s'applique qu'à partir de la prochaine législature de 2026. Tous les gens ici présents à l'Assemblée nationale savaient quelles seraient les conditions de travail lorsqu'ils se sont présentés aux élections. Il n'y avait pas de surprise pour personne.

Alors, qu'on soit cohérent, qu'on mette un amendement au jeu. Nous, on va mettre un amendement en jeu. On espère que la CAQ va l'adopter. Je fais un appel à mes collègues des deux autres partis d'opposition, je vais avoir besoin de leur aide en étude détaillée pour le faire adopter, et qu'on reporte cette hausse-là en 2026. Comme le dit M. Legault si bien, personne ne se bat dans les autobus pour une augmentation de salaire des députés. Bien, voilà, qu'on la reporte en 2026. C'est vraiment le strict minimum dans les circonstances, dans cette discussion-là, ça nous permettrait, là, d'au moins avoir sauvé ce petit truc-là avant la fin des travaux.

M. Denis (Maxime) : Quelle est votre lecture, justement, d'hier, François Legault, comment il s'est comporté avec Gabriel Nadeau-Dubois à la fin de la séance, mais aussi sur ses propos de parents qui veulent... pour leurs enfants.

M. Leduc : Bien, d'abord sur le commentaire qu'il a fait en sortant, là, du salon bleu, je trouve que c'était assez... bien, indigne de sa fonction, là. Je m'attends à plus de contrôle et de contenu de la part du premier ministre du Québec. Maintenant, sur le fond, moi, j'étais estomaqué, là, de dire qu'il faut avoir plus d'argent, qu'on peut se battre pour plus d'argent pour nos enfants. Je veux dire, je ne sais pas, là, moi, je ne suis pas venu en politique pour avoir plus d'argent pour ma fille. J'en avais avant, de l'argent, c'était correct. Là, j'en ai aussi en ce moment, c'est correct. C'est un drôle d'argument. Je pense qu'il l'a échappé, là, pour être honnête, M. Legault, hier, je pense qu'il n'était pas fier de sa réponse, puis que ça a donné ce que ça a donné.

M. Lecavalier (Charles) : L'argument de M. Lefebvre qui dit qu'il peut juste voir sa mère une fois par année, ses amis

M. Leduc : Oui. C'est n'importe quoi. 30 000 $ de plus, ça ne va pas libérer son agenda, là. Je n'ai pas été impressionné par son argument.

M. Bellerose (Patrick) : Mais si la hausse est adoptée telle que prévu, donc pour la session qui est en cours, qu'est-ce que vous allez faire à Québec solidaire? Est-ce que vous allez accepter la hausse pour l'an prochain?

M. Leduc : Oui. Juste rapidement, un complément sur M. aussi, parce que je ne veux pas avoir l'air d'être arrogant là-dessus, là. La conciliation travail-famille, c'est un dossier important pour Québec solidaire, puis ce que je l'ai dit en Chambre hier, c'est que, si M. Lefebvre puis la CAQ veulent qu'on en parle, bien, on va en parler dans la réforme parlementaire. On a plein de propositions pour la conciliation travail-famille, puis c'est vrai que c'est difficile, puis c'est vrai que je vois moins ma famille, moi aussi, puis mes amis depuis que je suis en politique. Ça fait que, là-dessus, j'ai énormément d'empathie avec ce que M. Lefebvre a dit. Ça n'avait juste pas du tout rapport avec le débat sur la hausse des salaires.

Sur votre question : Donc, qu'est-ce qu'on va faire avec l'argent? On en a discuté en caucus et, nous, dans le fond, à Québec solidaire, tous les députés, ils font déjà des dons, hein, à toutes sortes d'organismes dans leur circonscription. Alors, on va augmenter substantiellement les dons qu'on va faire dans les prochains mois, à partir de l'augmentation qui va être adoptée ou pas.

M. Bellerose (Patrick) : ...est-ce que c'est le montant...

M. Leduc : C'est ce qu'on va viser. Là, après ça, tout le monde a son comptable puis on ne sait pas trop comment ça... Vous comprenez qu'on ne recevra pas un chèque de 30 000 $, hein? C'est une augmentation qui va être, on imagine, progressive. On espère toujours le retrait du projet de loi, on s'entend, là, c'est notre objectif, c'est là-dessus qu'on travaille, mais c'est un peu comme ça qu'on va se gouverner pour la suite.

M. Carabin (François) : Mais si vous demandez de repousser la hausse à 2026, est-ce que c'est dire qu'une fois rendu en 2026, dans un prochain mandat, par exemple, les députés de Québec solidaire, là, vont toucher leur plein salaire, vont arrêter de faire ces dons-là?

M. Leduc : Ah, mon Dieu! On n'est pas rendus là. Veux-tu compléter, Manon.

Mme Massé : Oui. Écoutez, les si et les peut-être, là...  Notre premier objectif, on vous le dit depuis une couple de semaines, c'est de faire que ce projet de loi là n'arrive pas. Les gens au salaire minimum ont eu l'augmentation d'un dollar. Les députés, qui ont le grand privilège actuellement de voter leur propre salaire, augmentent leur salaire de 30 %. Voyons donc! Ça fait que, oui, on a besoin que les autres députés se mettent les yeux devant les trous. On invite d'ailleurs les concitoyens à téléphoner à leur bureau de député puis leur dire, eux autres, c'est quoi, leur hausse de salaire, à eux, qu'ils ont eue. Je ne vous parle même pas de la fonction publique qui est en négociation.

M. Bellerose (Patrick) : ...qui reçoit 70 000 $ de plus par année.

Mme Massé : Écoutez, nous, à Québec solidaire, on n'a jamais dit qu'on était contre une révision des salaires des députés, on dit juste que ça ne doit pas se faire à la pièce. Exactement ce qui est en train de se passer, et je vous rappellerai, pour ceux et celles qui étaient là, j'ai le privilège d'être là depuis neuf ans, ça a été de même à chaque législature. Il y a toujours eu une tentative par les gouvernements en place de faire en sorte d'augmenter. Mais pourquoi ne veulent-ils pas prendre... se défiler à bras-le-corps et d'évaluer l'ensemble de la rémunération des députés?

M. Lacroix (Louis) : Mme Massé, bon, vous êtes à vos derniers mois de porte-parole pour Québec solidaire. Bientôt, il va y avoir une nouvelle porte-parole femme.

Mme Massé : Oui.

M. Lacroix (Louis) : Donc, deux porte-parole, un porte-parole homme, une porte-parole femme. QS est le parti de l'ouverture et de... est-ce qu'il ne serait pas temps d'avoir une porte-parole non genrée? Parce que, là, on a les hommes représentés, les femmes représentées, mais le reste de la communauté LGBTQ+, etc., n'est pas représenté.

Mme Massé : Bien, en fait, il l'est, là.

M. Lacroix (Louis) : Les gens qui ne s'identifient ni à ça, ni à l'homme, ni à la femme...

Mme Massé : Oui, oui, je comprends votre question, M. Lacroix. En fait, nous, là, à Québec solidaire, peu importe, les gens peuvent se présenter. Puis après ça, si tel est le cas, puis ça arrive, bien, je veux dire, on verra avec nos membres, qu'est-ce qu'on fait avec ça. Mais tout le monde peut se présenter à QS. C'est sûr que moi, comme ex, pas encore, future ex, tiens, porte-parole féminine, comme féministe, c'est sûr que j'appelle les femmes à prendre leur place, définitivement. Mais soyez assurés que tout le monde peut se présenter, et nos membres... on décidera de ça avec nos membres.

M. Lacroix (Louis) : Mais, O.K. Mais une personne qui serait non genrée, là, qui veut se présenter, dans vos statuts...

Mme Massé : On verra ça avec nos membres, M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : ...dans vos statuts, on dit : porte-parole homme, porte-parole femme. Ça fait qu'il faudrait que cette personne-là s'identifie à un des deux genres, forcément...

Mme Massé : M. Lacroix...

M. Lacroix (Louis) : ...parce que, dans vos statuts, c'est ça qui est écrit.

Mme Massé : Bien oui, mais nos membres sont souverains. Et savez-vous quoi? Moi, j'invite... s'il y a des personnes non genrées qui veulent se présenter, bien, que ces personnes-là le fassent, et ça va nous faire cheminer un autre pas à Québec solidaire, pas d'enjeu avec ça.

M. Lacroix (Louis) : Donc, il faudrait changer les statuts à ce moment-là.

Mme Massé : Bien oui, les membres pourraient décider de faire ça. Les membres pourraient décider d'ouvrir autrement. Écoutez, on n'est pas rendus là, mais je dis : Vous êtes les bienvenues.

M. Denis (Maxime) : Est-ce que c'est réaliste pour Émilise Lessard-Therrien, partir de l'Abitibi, jouer ce rôle-là? Est-ce que ça pourrait être une bonne candidate, un visage féminin de plus aussi, qui n'est pas au caucus?

Mme Massé : Écoutez, les membres nous ont donné cette possibilité-là, il y a quelques années, d'avoir... que nos porte-parole soient soit des élus parlementaires ou non. Alors, moi, pour ce qui est de la suite des choses, qu'Émilise poursuive sa réflexion. Les membres nous ont donné cette possibilité-là. Moi, j'invite toutes les femmes qui le souhaitent, qui pensent qu'elles peuvent contribuer au Québec. N'attendez pas de penser que vous êtes la star de l'affaire. Regardez-moi, comment, après neuf ans... bien, six ans de porte-parolat, on est capable d'occuper une place quand on a nos convictions à la bonne place.

M. Bergeron (Patrice) : On pourrait donc comprendre aussi, Mme Massé, qu'à la suite de la réponse que vous avez donnée à mon collègue ici, mon auguste collègue, que...

M. Lacroix (Louis) : Louis. Appelle-moi Louis.

M. Bergeron (Patrice) : ...Louis, pas Auguste, que quelqu'un qui serait, comme c'est déjà arrivé à la Fédération des femmes du Québec... quelqu'un qui aurait... qui serait en transition ou qui aurait déjà transitionné pourrait postuler comme porte-parole féminine chez vous.

Mme Massé : Écoutez, si... Là, vous êtes...

Des voix : ...

Mme Massé : Non, non, mais... Non, non, je sais que ça vous intéresse beaucoup. Je vais vous répondre. Non, non, je vais vous répondre...

M. Bergeron (Patrice) : C'est arrivé à la tête de la Fédération des femmes du Québec, ce n'est pas exclu. Vous êtes quand même...

Mme Massé : Oui, oui, Mme Bouchard, une femme, une femme trans, a bien sûr été à la tête de la Fédération des femmes du Québec. Alors, une femme trans pourrait occuper le poste de porte-parole féminin, et un homme trans pourrait occuper le poste de porte-parole masculin, et une personne non binaire... j'ai déjà répondu à M. Lacroix.

M. Bellerose (Patrick) : Sur M. Sabia, vous avez dit : C'est un banquier.

Mme Massé : Oui.

M. Bellerose (Patrick) : Pour vous, qu'est-ce que ça envoie comme message, le choix de M. Sabia, quand on choisit un banquier, entre guillemets?

Mme Massé : Bien, en fait, c'est pour ça qu'on veut l'entendre en commission parlementaire. On veut savoir c'est quoi, sa vision...

M. Bellerose (Patrick) : ...son parcours.

Mme Massé : Pardon?

M. Bellerose (Patrick) : On connaît son parcours, quand même. Donc, quand vous voyez ce parcours-là puis qu'on voit ce choix-là fait par M. Legault, pour vous, c'est un choix qui vous envoie quoi comme message?

Mme Massé : Bien, je pense que, sincèrement, l'énergie au Québec, là, ce n'est pas... ça ne se gère pas comme une entreprise privée ordinaire. Ça nous appartient collectivement. C'est les défis des prochaines années, vous le savez comme moi. Et comment le Québec... qu'est-ce que le Québec va faire avec son énergie, on le dit depuis longtemps, ce n'est pas quelque chose qui devrait appartenir seulement à Hydro-Québec, mais à l'ensemble de la société.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, vous ne voyez pas dans ce choix-là une grande préoccupation environnementale.

Mme Massé : Bien, c'est une des grandes questions que je me pose. Quand je vois que la Caisse de dépôt qu'il a gouvernée... bien, qu'il a, pardon, dirigée a été longtemps, et l'est encore, impliquée dans les énergies fossiles, il y a plein de questions qui se parlent, mais l'important, là... Parce que c'est la CAQ, là, elle a choisi. Je pense que, si M. Fitzgibbon n'avait pas voulu de M. Sabia, je ne pense pas qu'il aurait accepté la recommandation du conseil d'administration.

M. Desrosiers (Sébastien) : Est-ce que vous vous méfiez, donc, de cette nomination-là? Est-ce que vous vous méfiez de son profil surtout économique?

Mme Massé : On veut l'entendre. On veut l'entendre. On veut voir de quel bois il se chauffe.

M. Bergeron (Patrice) : Par rapport à Mme Brochu, vous le situez où, là, M. Sabia?

Mme Massé : On voulait l'entendre, lui aussi, mais on n'a pas eu la chance de l'entendre.

M. Denis (Maxime) : Est-ce que ça prend un nationaliste absolument à la tête d'Hydro-Québec?

Mme Massé : Bien, c'est clair que ça prend quelqu'un qui se préoccupe du Québec, c'est sûr, sûr et certain. Hydro-Québec, c'est une entreprise nationale importante. Et je vous dirais que ça prend quelqu'un aussi qui se préoccupe du Québec, mais du Québec de l'avenir, du Québec pris avec les changements climatiques, et c'est ça qu'on veut entendre. Et c'est pourquoi mon collègue Haroun va déposer une motion, que j'espère que cette fois-là va être acceptée par la CAQ.

M. Carabin (François) : Est-ce que c'est le cas de M. Sabia? Est-ce que c'est quelqu'un qui se préoccupe du Québec? Je veux dire, on le connaît, là, M. Sabia. Ça fait longtemps qu'il a...

Mme Massé : Écoutez, se préoccuper du Québec, c'est se préoccuper, bien sûr, du présent, mais aussi son avenir et, dans le cas du Québec... et là-dessus, j'ai besoin de l'entendre. Se préoccuper du Québec de demain, c'est de se préoccuper ardemment de la question des changements climatiques. Là-dessus, j'ai besoin de l'entendre.

M. Bellerose (Patrick) : ...au départ au ministre... au ministère d'Éric Caire, pardon, deux personnes liées à la sécurité qui ont quitté, 25 postes qui sont encore à combler. Est-ce que ça vous préoccupe? Est-ce que ça vous inquiète?

Mme Massé : Écoutez, honnêtement, je ne sais pas. Toi, tu as-tu... Moi, j'aurais une idée, mais je ne connais pas la nouvelle exacte, ça fait que, si Alexandre la connaît...

M. Leduc : C'est sûr que c'est vraiment une gabegie, là, la cybersécurité en ce moment, là, au gouvernement. On a eu les échecs à la SAAQ, on a un virage qu'on attend, dans le milieu de la santé, qui nous inquiète en raison de ce qu'on a connu. Ça fait que des départs qui s'accumulent, des postes ouverts qui ne sont pas comblés, c'est inquiétant, là, pour la suite des choses.

C'est tellement un gros chantier qui est essentiel pour la suite de la bonne gestion de l'État qu'il faut qu'on ait beaucoup plus de sérieux porté à ça. Est-ce que ça passe par une bonne négo dans le secteur public pour donner des bonnes conditions de travail capables, être capable d'attirer et de retenir des personnes dans l'appareil public? Peut-être que le gouvernement devrait y penser, là, à augmenter son offre salariale, notamment, là, 9 % sur cinq ans, au regard, notamment, des hausses qu'ils s'apprêtent à s'octroyer. Là, je fais plein de liens entre plusieurs dossiers, mais voilà pour la réponse sur la cybersécurité.

M. Bellerose (Patrick) : ...des projets informatiques importants qui s'en viennent voyant que, justement, on manque d'expertise.

M. Leduc : Bien là, je vais vous référer mon collègue Haroun, là, pour ce détail-là.

M. Carmichael (Simon) : ...Simon Jolin-Barrette, la nomination des juges et le processus, ce matin, la juge Rondeau parle d'une brèche importante dans le processus de confidentialité puisque M. Jolin-Barrette a dit qu'il avait appelé certains employeurs, là, de candidats pour faire une vérification proactive. Est-ce que le ministre de la Justice devrait pouvoir appeler des employeurs?

M. Leduc : Tout ça est particulièrement regrettable parce que, là, ça fait des années qu'on traîne la chicane Jolin-Barrette—Rondeau. On avait espoir d'en voir le bout, là, récemment avec l'entente puis le projet de loi qui devait sceller l'entente. Puis, à la seconde que le projet de loi a été déposé, on a constaté que le ministre allait un peu plus loin, puis que l'entente, finalement, n'avait pas tenu bien, bien longtemps.

Là, on constate que la magistrature n'est pas tout à fait heureuse non plus de la façon dont ça se passe. Donc, on a un ministre de la Justice qui joue dans des eaux troubles, là, depuis plusieurs mois, depuis plusieurs années. C'est un bilan qui n'est pas particulièrement reluisant. Là, les arrêts Jordan n'ont pas arrêté, il y a des proxénètes à Montréal qui ne sont même pas capables d'être mis devant la justice parce qu'on n'est pas capable d'avoir des salles puis des procureurs qui se mettent sur le dossier. Alors, moi, j'aimerais mieux que M. Jolin-Barrette se concentre là-dessus plutôt que de faire des appels et autres, là.

M. Carmichael (Simon) : Mais vous, est-ce que vous avez un problème avec le fait que le ministre de la Justice peut s'appeler des anciens employeurs de possibles candidats à être juges?

M. Leduc : Bien là, sur les mécaniques particulières de nomination des juges, je vais vous référer mon collègue Guillaume Cliche-Rivard qui pourra certainement faire peut-être une clip tantôt avec vous, là, parce que je ne suis pas familier avec exactement, là, ce que ça implique comme processus.

M. Spector (Dan) : Is Michael Sabia enough of an environmentalist for you guys to be at the head of Hydro-Québec?

Mme Massé : Veux-tu y aller?

M. Leduc : We want to hear him. We know him for a few years at the Caisse de dépôt, of course. We want to hear him. This is why we are presenting a motion this morning to ask that he comes to the commission to expose his vision about Hydro-Québec, about energy in the future. So, let's not discard him now. Let's hear him and ask him a few questions to see what he's got.

Mme François (Mélissa) : Maybe a few words about the salary increase of MNA's. So, you're asking for the application of the bill to be postponed to 2026.

M. Leduc : Exact. So, I've sent a letter last... bien, yesterday. I've sent a letter to my colleagues, the other leaders of the three other political parties asking... Well, we still want the bill to be removed, to be tabled. That's our main objective. But, as we saw yesterday, the Government is pretty convinced to go forward. So, with this information in hand, we ask them to do the only thing honorable with this, postponing the application of the raise. If the Government is coherent with what he is saying with... since a few weeks now, that he needs this raise to attract new talents and the best people in society, well, everyone here is already elected for a few years now, nobody is supposed to change, except some… by-election. We'll see, but... So, there's no rush. As Mr. Legault says, nobody is fighting in the buses for that raise. So, let's postpone it to 2026. I'll need the help from the Liberals and Parti québécois for this in the...

Mme François (Mélissa) : Will you get their help?

M. Leduc : I wish I will get them. I will talk to them as we go in the «salon bleu» in a few minutes. They have not been very present yesterday in the «salon bleu», in the first steps of the debate. I wish that it was just for particular reasons and that it is not a signal for the rest of the debate that will go on for the next days. But I'm asking formally them, the PQ and the Parti libéral, to come to the «étude détaillée», to the article-by-article study of the bill where I'll need their help to convince Jolin-Barrette that this postponing is the good way to go.

M. Authier (Philip) : Did you mean adopt the bill but postpone application, is that what you're trying to do?

M. Leduc : So, how the bill is written is there are two articles, the article raising the salary, and the second article saying it's going to be applied, and there's a blank space for the date of the sanction of the law with the «lieutenant-général»… «lieutenant-gouverneur général». So, we need to change that second article, saying that it's going to be applied after the election of 2026.

M. Authier (Philip) : So, adopt the bill as planned…

M. Leduc : Oh, we vote against the bill of course…

M. Authier (Philip) : You may vote against the bill.

M. Leduc : Oh, we will vote against the bill.

M. Authier (Philip) : Yes, I don't doubt that, but you… the others will adopt it, but you want them to amend it to say it wouldn't apply until the next legislation.

M. Leduc : Exact. To be coherent with what they're saying to… If that's true, that they want just to attract, that's the main argument they've been using for few days now, well, if that's true, let's be coherent and apply it in 2026. There's no rush to adopt this bill, this raise. I would prefer to table it, but as they want to go forward, let's do that last thing to help fight cynicism in the society.

Mme François (Mélissa) : And you're saying you want to donate your raise, is that it?

M. Leduc : Exactly. So, we had the discussion in the caucus of Québec solidaire.

Mme François (Mélissa) : You will donate your raise?

M. Leduc : Yes. We're already doing the donations to a lot of groups in our everyday life as deputies, as MNAs. So, what we'll do, is we're going to give more donations to more groups with the raise that will be applied.

M. Authier (Philip) : And you all agree that you're all going to do that?

M. Leduc : Exactly, it's been a consensual decision.

M. Authier (Philip) : The entire $30 000?

M. Leduc : Most… We need to check with our own accountants, because with the… we're not going to receive a $30 000 check, it's going to be…

Mme François (Mélissa) : I understand, but I just want to make sure I get this right. So, you're going to donate the… 

M. Leduc : Most, most of the raise, yes.

Mme François (Mélissa) : Most of your raise, your personal raise?

M. Leduc : Myself, yes, Manon and…

Mme Massé : Me too.

M. Leduc : …and the rest of the caucus. It's a unanimous position.

M. Bergeron (Patrice) : Juste quelques en français. Donc, tout le caucus s'est entendu pour donner l'augmentation que vous allez avoir, éventuellement, si la loi est adoptée...

M. Leduc : De hausser substantiellement nos dons qu'on faisait déjà. Là, on n'aura plus d'argent pour faire plus de dons, ça fait que c'est là que ça va passer.

M. Carabin (François) : Pourquoi vous dites «la plupart»?

M. Leduc : Qu'est-ce que vous voulez dire?

Mme François (Mélissa) : You said «most»...

M. Carabin (François) : Vous, vous parlez... bien, il y a des députés qui vont avoir une hausse de 30 %, vous, ça va être un peu plus, Mme Massé aussi, mais...

Mme Massé : Pas moi.

M. Carabin (François) : Non, pas vous, c'est vrai, pardon.

Mme Massé : Il y a juste 10 députés au Parlement qui n'ont pas le salaire de base et j'en fais partie.

M. Carabin (François) : Mais pourquoi vous dites : «la plupart», vous dites : «most of the raise» en anglais, pourquoi vous dites : «la plupart de»...

M. Leduc : Bien, c'est parce que, là, on peut entrer dans les détails techniques, là, mais c'est avec l'impôt qu'on va recevoir, si on la donne entièrement, on va... on aurait moins d'argent qu'au début de l'exercice. C'est pour ça qu'il faut juste vérifier avec nos comptables personnels sur comment ça va s'appliquer, là, mais, oui, l'essentiel de la hausse, ça va passer là-dedans.

Mme Massé : L'essentiel. Voilà.

M. Leduc : Merci, tout le monde. Bonne journée.

Mme Massé : Merci.

(Fin à 9 h 08)

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