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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie

Version finale

Tuesday, June 6, 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-quatre minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à toutes et à tous. D'abord, vous me permettrez... vous nous permettrez quelques commentaires sur la situation des feux de forêt, une situation très inquiétante, dans plusieurs régions du Québec. C'est du jamais-vu. Bien évidemment, nous demandons à toutes les concitoyennes et tous les concitoyens de suivre les recommandations de la Sécurité publique. Prudence, prudence, c'est ce que l'on demande à tout le monde. On veut remercier et lever notre chapeau pour les équipes de la SOPFEU, les effectifs également qui sont déployés partout sur le territoire pour combattre ces feux qui sont d'une ampleur historique. Alors, prudence à tous, suivons les règles. Nous allons continuer à suivre les développements dans ce dossier des feux de forêt.

Maintenant, vous nous permettrez, dans un deuxième temps, de faire le bilan, le mauvais bilan caquiste en matière économique. La CAQ n'a aucune vision économique. La CAQ se targue d'être le gouvernement des gros deals, mais même les gros deals, on peut voir qu'ils les échappent, ils vont ailleurs, entre autres en Ontario. Et même là, lorsque vous devez développer une vision économique, vous devez avoir une vision quant à l'énergie, quant à la pénurie de main-d'oeuvre, les enjeux qui ont été longtemps, pénurie de main-d'oeuvre, niés par François Legault. Bien, aujourd'hui, après cinq ans caquistes brouillons, nous avons le résultat aujourd'hui d'un mauvais bilan économique, et, pour en parler, dans un premier temps, je vais céder la parole à mon collègue Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Bonjour, tout le monde. Bien, premièrement, les finances publiques, une chose qui a été faite cet hiver avec les finances publiques, ça a été d'aller piger dans les contributions du Fonds des générations pour financer les baisses d'impôt. Selon moi, c'est une erreur historique. C'est inconcevable, ça ne s'explique pas financièrement. C'est un message tout croche que ça envoie aux prochaines générations. Donc, pour ce qui est des finances, piger dans les contributions du Fonds des générations, c'est inexcusable.

Économie : manque de planification, manque de vision, je vais vous la résumer : Volkswagen, 13 milliards, St. Thomas, en Ontario. Pourquoi? Bien, la CAQ n'a simplement pas écouté les experts. Manque de main-d'œuvre, comme disait Marc, manque de terrains, manque d'énergie, on a perdu quatre ans dans cette course, et ça va nous coûter des projets concrets pour l'avenir. Je vous le résume, l'Ontario, c'est 20 milliards depuis quatre ans dans le projet de batteries, nous autres, depuis quatre ans, c'est 2 milliards. Ça, ce n'est pas ma définition du succès. En fait, je pense que c'est comme ça qu'on pourrait définir l'échec de la CAQ. Ça démontre que la CAQ ne sait pas comment planifier. La CAQ est un petit peu brouillon, en fait, puis je dirais sérieusement qu'elle est incompétente en ce qui a trait aux gros projets.

Pour ce qui est des PME, la CAQ n'écoute pas nos PME. Elles souffrent de pénurie de main-d'oeuvre de toutes sortes, pénurie de main-d'oeuvre qualifiée. 66 % de nos entrepreneurs travaillent jusqu'à huit jours-semaine. C'est incroyable, c'est difficile pour eux autres. C'est leur survie, en fait, qui est en jeu. Ce n'est pas un développement économique qui est durable puis ce n'est pas comme ça qu'on aura nos parts de marché de façon globale. On va perdre du terrain, de façon globale, à cause de cette approche-là, de ne pas écouter nos PME dans leurs besoins criants de pénurie de main-d'oeuvre. Et c'est une statistique qui est répétée par plusieurs organismes qui regroupent l'ensemble de notre économie. La CAQ ne les écoute pas, et on en paie le prix.

Maintenant, je vais passer la parole à ma collègue Madwa Cadet pour parler de, justement, la pénurie de main-d'oeuvre.

Mme Cadet : Merci beaucoup, M. le député de Marguerite-Bourgeoys. Bonjour. Donc, mon collègue parlait du manque de planification. Bien, c'est ce qu'on voit également dans le dossier de l'emploi, dans le dossier de la main-d'œuvre. Depuis que la CAQ est au pouvoir, en fait, on réalise qu'on est les champions, que le Québec est le champion de la pénurie de main-d'oeuvre. Donc, on est au premier rang des provinces qui comptent le plus de postes vacants au pays. Nos entreprises de tous les secteurs cherchent désespérément des employés. L'industrie touristique à elle seule cherche des employés, alors qu'on est à minuit moins une de la saison estivale. Je rappelle que les plus petites entreprises ont des taux de postes vacants plus élevés, davantage, quand elles ont un poste vacant parce que ça représente une part plus importante de leur main-d'oeuvre totale.

Et tout ça, évidemment, c'est sans manquer l'impact du manque de travailleurs dans les services publics. Vous nous avez entendus sur cette question pendant toute la session parlementaire, parler du manque de main-d'oeuvre dans nos tribunaux, dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos services de garde. Donc, on voit l'impact dans le secteur privé, on en voit l'impact dans le secteur public, et c'est l'ensemble de la population qui en voit les conséquences.

Donc, tous les indicateurs de la planification de la main-d'oeuvre sont au rouge. Le manque de travailleurs, c'est le défi économique principal du Québec, et ça fait cinq ans que la CAQ nie le problème. On nous parle de requalification, requalification, mais on est toujours en attente du rapport de reddition de comptes sur le PARAF. Donc, le gouvernement nous dit qu'il y a des programmes de requalification, mais on ne sait toujours pas si ces programmes-là fonctionnent. Donc, avec la CAQ, c'est A pour annonces, c'est E pour exécution. Merci.

M. Tanguay : Alors, on est prêts à prendre vos questions.

M. Bellerose (Patrick) : ...voter sur le salaire des députés cette semaine, alors qu'il y a des feux de forêt, des gens qui sont évacués et qu'il y a aussi une crise de logement qui se dessine...

M. Tanguay : Oui. Je pense, sans mélanger toutes les questions, on l'a déjà dit depuis la constitution du comité de réflexion, qui a remis... comité indépendant, qui a remis son rapport, et depuis le dépôt du projet de loi, on va faire notre travail puis on va voter les lois, dont notamment cette loi-là, là.

M. Laberge (Thomas) : La Commissaire à l'éthique soulève qu'il y a quand même des enjeux de conflits d'intérêts avec le fait que les députés débattent et votent leurs propres conditions de travail. Vous, vous ne pensez pas que c'est un problème?

M. Tanguay : Je pense qu'il relève de l'Assemblée nationale de voter les lois pour faire avancer le Québec. Là-dessus, ça prend une loi, alors on va voter la loi. Maintenant, autre élément, j'ai eu l'occasion, la semaine passée, de réitérer le fait que, depuis décembre 2019 — moi, j'étais leader à l'époque — je demande à ce que l'on entende la Commissaire à l'éthique en commission pour qu'on puisse mettre à jour notre code d'éthique. Puis ça pourrait peut-être faire partie de l'une de ses recommandations, d'ailleurs, qui disait, pour ce qui est des conditions : Bien, il y aurait peut-être lieu d'avoir un comité permanent indépendant. Moi, là, depuis décembre 2019, j'avais écrit à Simon Jolin-Barrette : Faites réunir la Commission des institutions qu'on puisse en débattre puis voir à bonifier le code d'éthique. Rien n'a été fait avec la CAQ.

M. Laberge (Thomas) : Mais, si jamais elle allait en commission puis elle recommandait ça, parce qu'effectivement, c'est ce qu'elle recommande dans son rapport de 2019...

M. Tanguay : Comité indépendant permanent, oui, comité indépendant permanent.

M. Laberge (Thomas) : Indépendant, permanent et décisionnel?

M. Tanguay : Oui, exact, exactement, ça pourrait faire... ça ferait partie des discussions, tout à fait, ça ferait partie des discussions.

Mme Lévesque (Fanny) : ...en faveur de ça, la création d'un comité permanent exécutoire?

M. Tanguay : Je pense... Moi, je suis en faveur qu'il y ait des discussions là-dessus. Je suis en faveur qu'il y ait des discussions là-dessus. Là, ce que l'on va faire avec le projet de loi, bien, c'est un rattrapage salarial, mais, de façon générale, une discussion là-dessus, nous, ça fait depuis décembre 2019 qu'on le demande de la CAQ. Puis il n'y a rien qui se fait.

M. Bellerose (Patrick) : ...on dit souvent ça : C'est un rattrapage, mais vous êtes indexés, les députés sont indexés à chaque année. Donc, c'est un rattrapage par rapport à quoi?

M. Tanguay : Par rapport à... puis c'est très bien explicité, je pense, c'est le tableau 10, dans le rapport du comité indépendant, c'est lorsque l'on compare le travail des députés avec des comparables dans l'État québécois. L'Heureux-Dubé, en 2013, nous comparait, je pense que c'est DM04, le niveau de fonctionnaires, on était comparés à ça en 2013. Le comité indépendant arrivait à la même conclusion. Donc, c'est un rattrapage par rapport à cette catégorie d'emplois là, qui ferait en sorte que, malgré le rattrapage, bien, il y a des centaines et des centaines de fonctionnaires qui vont continuer de gagner plus que les députés, mais, quand même, c'est un comparable qui a été fait à l'intérieur de l'État québécois.

Mme Prince (Véronique) : Pensez-vous que ça va être adopté dans les prochaines heures? Quand est-ce que...

M. Tanguay : J'entends que ça va procéder, là. Il sera appelé en Chambre, au salon bleu, cet après-midi, c'est les indications que nous avons, puis on est rendus à l'étape de l'adoption finale, je crois.

Mme Prince (Véronique) : Pensez-vous vous en faire parler, cet été, dans vos comtés ou...

M. Tanguay : Probablement, probablement, sûrement, sûrement, puis on aura des discussions. Puis j'aurai les mêmes réponses aux personnes qui pourraient m'en parler que j'ai avec vous, là, ou devant le public, là.

M. Denis (Maxime) : Mais c'est-u vraiment une priorité cette semaine, là? Le Québec brûle, il y a des logements qui s'en... Tu sais, c'est vraiment, ça, là, la priorité au Québec, c'est de se voter 30 000 $ de plus?

M. Tanguay : Oui. Non, je ne le vois pas comme étant une priorité, je le vois comme étant une loi qu'on peut adopter, comme bien d'autres lois également qui sont à l'ordre du jour. Puis, vous le savez, nous, dans l'opposition officielle, on n'arrête pas d'alerter le gouvernement pour qu'il puisse notamment... On parle d'économie, de pénurie de main-d'œuvre, d'arrêter de nier la crise. Le gouvernement est capable de travailler sur tous ces fronts-là.

Mme Prince (Véronique) : Mais juste pour revenir, si les gens vous en parlent, dans le fond, il y a comme une pédagogie à faire, tu sais...

M. Tanguay : Oui, je pense que oui. Et, quand je dis aux gens qu'il s'agit d'un rattrapage puis que l'on sera payé selon un niveau comparable à l'intérieur de l'État québécois, les gens comprennent ça. C'est un rattrapage et, par la suite, pour ce qui est de l'avenir, bien, le salaire des députés va suivre ce niveau d'emploi là, qui est DM04, qui, soit dit en passant, est le neuvième, le neuvième rang. Nous allons devenir au 29e rang des classes et des catégories d'emplois dans la fonction publique, 29e rang.

M. Laberge (Thomas) : Les trois quarts des Québécois qui sont contre la hausse, c'est parce qu'ils comprennent mal?

M. Tanguay : Non, non, non, pas du tout, pas du tout. Je pense que c'est à nous de l'expliquer, que le rattrapage se justifie. Voilà.

M. Bellerose (Patrick) : Avez-vous visité les zones qui sont sinistrées, là, je comprends qu'on n'ira pas sur les lieux précisément, mais à la rencontre des gens qui ont été évacués, par exemple, pour prendre le pouls du terrain?

M. Tanguay : Ce n'est pas exclu. Pour l'instant, pour l'instant, je n'ai pas de planification là-dessus, mais ce n'est pas exclu. Pour l'instant, là, ce que l'on doit faire, évidemment, c'est de s'assurer que le gouvernement met tout en œuvre, poser les questions, puis de laisser les intervenants sur le terrain faire leur travail.

M. Bellerose (Patrick) : ...souvent pour voir de visu puis parler aux gens sur place, donc...

M. Tanguay : Oui, oui. Ce n'est pas exclu, ce n'est pas exclu.

M. Bossé (Olivier) : Qu'est-ce que... Côté financement, là, on voit que la SOPFEU manque de moyens, ça leur prendrait plus d'avions, ça leur prendrait plus de pompiers. Mettons qu'on patch en ce moment. Mais, pour les prochaines années, le PLQ, vous feriez quoi pour...

M. Tanguay : Je pense qu'il faut revisiter tout notre programme de lutte contre... évidemment, lutte contre les changements climatiques, mais également de lutte contre les feux de forêt. Même chose qu'on se disait, rappelez-vous, quand il y avait les inondations, il faut revoir notre programme. Changements climatiques vont occasionner des dérèglements météorologiques, vont... changements climatiques... Les feux ne sont pas arrivés avec les changements climatiques, mais ils sont exacerbés, il y en aura davantage. Les forêts sont sèches, également, les orages, violents, le tonnerre, et ainsi de suite. Donc, nous devons, je pense, revisiter le plan : Est-ce qu'on a suffisamment d'équipements? Est-ce qu'on a suffisamment de personnel? Est-ce que nous déployons la stratégie de lutte contre les feux de forêt de la façon la plus optimale? On se disait que, cette année, c'était une première qu'il y ait des feux dans l'Est et dans l'Ouest. Il faut revisiter ça.

Et, encore une fois, il y a un rendez-vous excessivement important entre le premier ministre Legault et les mairesses et les maires de tout le Québec, quand ils disent : On aurait besoin d'un fonds dédié à la lutte aux changements climatiques. On était dans un contexte, à ce moment-là, de... un contexte d'inondations. Là, aujourd'hui, on est dans un contexte de feux de forêt. Ça prend une vision globale. Malheureusement, puis vous allez m'excuser, je vais revenir là dessus, on a un gouvernement brouillon. Je ne suis pas en train d'accuser François Legault pour les feux de forêt, inquiétez-vous pas, ce n'est pas ça que je fais, mais il va falloir que, dans ce dossier là, là, il s'assoie puis qu'il développe une vision avec tous les partenaires.

M. Bellerose (Patrick) : ...

M. Tanguay : Pardon?

M. Bellerose (Patrick) : Ça veut dire une vision pancanadienne?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'il est important que Québec, dans sa propre cour, commence à développer sa vision. Et maintenant, pour ce qui est de la collaboration avec les autorités canadiennes, bien évidemment, on parle de faire affaire avec l'armée. Donc, est-ce que l'armée pourrait être davantage être appelée, année après année? Bien, comment on peut... Mais d'abord et avant tout, oui, comment on peut être plus performants dans le contexte canadien, mais faisons l'inventaire et faisons mieux dans la cour du Québec.

M. Bellerose (Patrick) : ...qu'on a des feux à l'est et à l'ouest. Est-ce que ça prend une brigade nationale, une coopération pancanadienne pour pouvoir réagir à ces feux-là?

M. Tanguay : Moi, je pense que c'est toutes des excellentes questions qu'il faut se poser, mais je pense que le Québec doit d'abord faire l'inventaire des lieux. Et je pense qu'il faut entrer en de telles discussions, tout à fait.

M. Bossé (Olivier) : C'est de l'argent qui va venir d'où?

M. Tanguay : Pardon?

M. Bellerose (Patrick) : Ça va prendre plus d'argent. L'argent va venir d'où?

M. Tanguay : Oui. Bien, écoutez, le Québec a les moyens financiers. Ça doit être une priorité, là. Je veux dire, le feu est pris, là, alors ça doit être une priorité. Et l'argent, je veux dire, il y a des décisions budgétaires qui sont prises à tous les ans, à tous les ans. Maintenant, bien, l'argent... Québec a les moyens. Maintenant, pour ce qui est d'un combat national avec le Canada, bien, ça pourrait peut-être faire partie de discussions également, s'il ne peut pas y avoir une entente pancanadienne pour aider une province quand elle est prise à de tels feux. Voilà. Alors, il faut planifier. Comme dit Fred Beauchemin, il faut planifier. Malheureusement, la CAQ ne nous a pas habitués à ça pendant cinq ans.

Mme Prince (Véronique) : Puis l'argent doit aller où? Parce que, si je me rappelle bien, vous n'étiez pas en faveur d'un fonds d'urgence climatique, comme le propose Québec solidaire. Donc, ce sont les maires qui devraient avoir...

M. Tanguay : Ah! bien, nous, on n'a pas dit qu'on était contre un fonds d'urgence climatique. Québec solidaire est sorti public en disant : Donnez-leur le 2 milliards qu'ils ont besoin. Nous, ce qu'on a dit, c'est qu'ils ont besoin d'argent, discutez, ça va prendre de l'argent.

Mme Prince (Véronique) : Non, mais pour tout ça, là, pour la prévention, tu sais, c'est parce qu'une fois que vous allez avoir fait l'inventaire, là, bien, cet argent-là, on le donne à la pièce aux endroits où ils ont des besoins ou ça...

M. Tanguay : C'est ce qu'il faut discuter. C'est ce qu'il faut discuter. Québec a des responsabilités, les municipalités aussi ont des responsabilités. Québec a accès à des moyens financiers plus grands que les municipalités avec leur pouvoir de taxation. Et quand François Legault, le jeudi matin des assises de l'UMQ, est allé dire aux mairesses et aux maires : Vous savez, moi, je n'ai pas plus de marge de manœuvre que vous, bien, ce n'est pas vrai. Alors, il doit avoir un plan. Puis les municipalités sont aux premières loges pour les inondations, aux premières loges pour les feux. On doit s'assurer d'avoir une planification en amont, comment on peut s'arranger avec ça.

Mme Prince (Véronique) : ...cette planification-là, vous auriez pu le faire aussi. Je sais que vous êtes tanné qu'on vous pose cette question-là, mais, tu sais...

M. Tanguay : Ah! Mais je ne suis pas tanné que vous ne posiez aucune question.

Mme Prince (Véronique) : ...vous avez été au gouvernement, le gouvernement libéral, là, tu sais, je veux dire...

M. Tanguay : Oui, il y a cinq ans.

Mme Prince (Véronique) : Oui, mais est-ce qu'à ce moment-là il y avait eu un inventaire qui avait été fait, tu sais?

M. Tanguay : Il y a cinq ans, il y a cinq ans, on était au gouvernement, puis cette question là, c'est plus qu'hier, moins que demain, hein? Alors, il est clair qu'il faut aujourd'hui plus que jamais avoir cette discussion-là.

M. Beauchemin : Les feux, si je peux me permettre, les feux arrivaient à l'est et/ou à l'ouest, mais jamais en même temps. Ce qu'on a cette année, c'est le tout en même temps. Ça fait que ça fait en sorte que les ressources qui étaient disponibles pour combattre les feux, il y a cinq ans, étaient optimales à ce moment-là, mais là, aujourd'hui, maintenant, clairement, on en a besoin de plus pour l'ensemble du territoire canadien. Donc...

Mme Prince (Véronique) : Ça devrait... Est-ce que ça devrait être une révision annuelle, à ce moment-là?

M. Tanguay : Oui, je pense que ce serait une bonne chose de faire une révision annuelle basée sur les statistiques. Encore une fois, il faut planifier en amont. Il faut s'assurer que... comment on peut prévenir le plus possible. On ne pourra jamais avoir le risque zéro, c'est clair, il va y en avoir d'autres, mais comment on peut mieux planifier en amont, c'est ce qu'on a besoin. Puis, ce matin, là, je ne suis pas en train de jeter la pierre, là, sur le gouvernement, qui fait tout ce qui peut être humainement fait aujourd'hui, mais on ne peut plus fonctionner comme avant.

M. Bellerose (Patrick) : ...nucléaire, est-ce que ça vous a surpris? Est-ce que vous êtes ouvert à cette avenue-là ou s'il faut...

M. Tanguay : Pour l'instant, ça ne fait pas partie de nos plans. Pour l'instant, ça ne fait pas partie de nos plans. Il y a tellement de choses à faire actuellement que le gouvernement ne fait pas. Quand on parle entre autres de la gestion plus optimale et productive de nos installations, les barrages peuvent être plus performants. J'ai rencontré... J'ai rencontré il y a deux semaines des ingénieurs qui travaillent présentement sur nos barrages pour installer des turbines encore plus performantes. Alors, performance de nos installations, l'éolien, vision à développer, également le solaire, il y a du solaire qui se fait en Ontario, il y a du solaire qui se fait en... comment on peut faire au Québec, l'efficacité énergétique, ainsi de suite, ainsi de suite, puis, comme tout est dans tout, RénoVert qui permettait de diminuer votre facture d'hydro... d'électricité. Donc, il y a beaucoup à faire. On n'en est pas là pour le nucléaire.

M. Bellerose (Patrick) : On ferme la porte au nucléaire?

M. Tanguay : Pour l'instant, on n'en est pas là.

Question in English?

Mme Henriquez (Gloria) : Yes, please. You mentioned that you would like… that it's time for the Government to start planning regarding fires. What kind of planning do you want to see? What does that look like?

M. Tanguay : Yes. First of all, based on the stats that we already know, based on the fact that they will have even more fires in the future, what are the levels of equipment? How many people can we mobilize to fight against these fires? And how can we be more efficient in terms of fighting against these fires? It is, for the first time, at that level that we see that there is fire in the East and in the West of the province of Québec. We need to adapt our strategy to have the proper equipment, to have, I think, more workers on the field. And also, how can we have an open discussion with the Government of Canada, the federal level, to see if we can help each other in times of needs? It's… Again, this is not something that we're asking the Government to do today, because we are actually in the midst of these fires, but they have, very quickly, to, I think, launch that debate. We have to be way more efficient.

Mme Henriquez (Gloria) : So, do you see a pan-Canadian strategy?     

M. Tanguay : I think that it's worth to have a discussion on this. And I think, certainly, that we can help, province versus another, we can help each other in times of needs. And I think that, for instance, we asked the help of the army. Now, we seek how can we be more effective. Again, unfortunately, this is a new reality, and we'll see, unfortunately, I think, an increase in these types of strategies.

Mme O'Malley (Olivia) : The Ethics Commissioner suggest a conflict of interests when debating MNAs salaries. Do you think, going forward, there needs to be another way of dealing with issues like that, that could be a conflict of interests to MNAs?

M. Tanguay : I think that... First of all, I think that it's important to recognize that any law has to be passed by the National Assembly. Once you have said that, back in 2018, 2018, I think that Mrs. Mignolet deposed a report saying that it's a good time to enhance our «code d'éthique». And, since then, we've been asking the CAQ Government to have a parliamentary commission to see how can we amend and bonify our code of ethics, but the Government hasn't called any meeting to that respect so far. So, this is a question to be asked, this is a debate to have to probably put in place a permanent committee, independent, and to transfer that responsibility to such a committee. I think that it's a discussion that we need to have. Voilà. Merci beaucoup. Merci à vous.

(Fin à 11 h 53)