To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts

Version finale

Tuesday, June 6, 2023, 13 h 48

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-neuf minutes)

Mme Blanchette Vézina : Bonjour, tout le monde. Donc, mise à jour de la situation sur les feux de forêt. En premier lieu, je tiens à remercier l'ensemble des équipes qui sont sur le terrain, les équipes de la SOPFEU, bien sûr, mais l'ensemble des gens qui contribuent, en ce moment, à la lutte aux feux de forêt qui sont sur le territoire québécois, dont notamment l'ensemble des équipes du ministère, la SQ également, les pompiers volontaires qui se sont joints à l'équipe, l'aide internationale qui s'en vient, ainsi que les Forces armées canadiennes qui sont là, l'ensemble des élus, la Croix-Rouge. Et je tiens à transmettre mes mots de solidarité aux citoyens qui ont été évacués, dans les derniers jours, mentionner qu'on est avec vous puis que, dès que la situation sera sécuritaire, on pourra vous mentionner de retourner dans vos résidences, mais on est de tout cœur avec vous.

Pour l'état des lieux des feux, en ce moment, donc 160 feux actifs sur le territoire québécois, 113 hors de contrôle. Des évacuations, bonne nouvelle, diminution dans les dernières heures. Donc, on parle de 8 346 évacués par rapport à hier, où on était à un peu plus de 10 000. Donc, des bonnes nouvelles.

Bonne nouvelle aussi pour Sept-Îles, la région est. Donc, région de Sept-Îles, la pluie a commencé à tomber, ce qui est une très bonne nouvelle, ça va nous permettre... Le travail des équipes, de un, est facilité, puis ça va nous permettre aussi de rapatrier certains des pompiers qui avaient été mobilisés sur les feux qui étaient à Sept-Îles, les rapatrier vers des zones plus chaudes, comme celles de l'Abitibi ou du centre, donc en Mauricie, et du nord.

Vous mentionner également que, Manic-3, donc, on vit une situation avec... à Manic-3. Les opérations des avions-citernes dans ce secteur-là ont porté fruit, également des gicleurs qui avaient été installés. Et, autre bonne nouvelle, la 389 qui montait jusqu'à Fermont est réouverte.

Pour ce qui est de la région centre, la situation demeure préoccupante. On a des feux qu'on surveille tout particulièrement, en ce moment, là, celui de Mistissini. Donc, c'est un feu qui regroupe maintenant trois feux, c'étaient trois feux il y a quelques jours. C'est rendu un feu qui menace la route. On a fait des interventions pour s'assurer que le lien de téléphonie et de fibre optique ne soit pas coupé, ça alimente notamment Chibougamau. Donc, les équipes sont sur ça en ce moment. Le vent souffle vers le sud, donc on regarde s'il ne peut pas y avoir une trajectoire qui pourrait toucher Chibougamau. Donc, on est particulièrement actif sur ce feu. Il y a une construction de ligne mécanisée, là, qui a été faite, qui est en voie d'être faite.

Il y a la fumée, les centres, bien sûr, là, les gens de Chibougamau, sur le terrain, nous le disent. Donc, c'est important de suivre les recommandations de la Santé publique, de ne pas ouvrir les fenêtres, de s'assurer que... si vous avez des problèmes pulmonaires, problèmes cardiaques, de rester à l'intérieur autant que possible.

En ce qui concerne l'Ouest, donc Abitibi-Témiscamingue, la situation est toujours préoccupante. On n'attend pas de pluie à court terme, c'est ce qui rend plus difficile, là, le combat des incendies. Donc, si... comme je le vous mentionnais d'entrée de jeu, si l'Est, ça continue de bien aller, rapidement on va rapatrier les équipes vers l'Abitibi.

Lebel-sur-Quévillon, là, il y a eu des évacuations. On est toujours en lien avec ces équipes-là puis en action sur le terrain. Il y a des avions-citernes qui sont déployés en ce moment dans ce secteur-là, Normétal également, Val-Paradis, Beaucanton. Il y a beaucoup de fumée également, là, donc je réitère l'importance de suivre les recommandations de la Santé publique. C'est important de demeurer vigilants si vous avez des problèmes de santé.

Je rappelle aussi les consignes aux citoyens, les interdictions d'accès au territoire, ça touche toujours le Nord-du-Québec, la Côte-Nord, Saguenay—Lac-Saint-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Mauricie, Outaouais, Laurentides et Lanaudière, puis, pour tout le Québec, les interdictions de feux à ciel ouvert. On vous demande aussi... on demande à tous les citoyens, tous les Québécois encore d'éviter d'aller en forêt, même dans les secteurs où il peut avoir de la pluie en ce moment. On va rapidement, là, prendre des mesures, on est en analyse, là, au sein du ministère, pour voir quels secteurs, éventuellement, pourraient être réouverts. Pour l'instant, on demande la collaboration de tout le monde, là, pour respecter ces mesures qui sont en place. Donc, ça fait le tour pour l'état de situation.

M. Bourassa (Simon) : On parle beaucoup de gestion de la forêt, Mme la ministre, pour prévenir les feux de forêt. Pouvez-vous élaborer un peu sur ce qui est fait en temps normal, là, ce qui est fait, dans les dernières années, en termes de gestion du territoire forestier puis qu'est-ce qui pourrait être amélioré, dans le futur, pour éviter ou du moins limiter, là, l'effet des feux de forêt?

Mme Blanchette Vézina : Il y a beaucoup d'actions qui sont prises, notamment, là, en travaux sylvicoles. L'objectif, c'est qu'on améliore notre plantation puis qu'on améliore les travaux sylvicoles pour que nos forêts soient mieux adaptées aux changements climatiques. On a une équipe en place, au sein du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, qui travaille à de la recherche, à mettre en application cette recherche dans les travaux sylvicoles. Donc, dans les dernières années, c'est ce qu'on fait puis c'est ce qu'on va continuer de faire.

On est aussi, en ce moment, en action, au sein du ministère, pour une stratégie à déployer, éventuellement, en adaptation aux changements climatiques. Il faut comprendre qu'en ce moment l'ensemble des équipes, autant sur le territoire des régions, sont en action pour la situation exceptionnelle qu'on vit en ce moment, là, en lien avec les feux de forêt, mais on est en action et on agit, au ministère, notamment au sein de la recherche et des travaux sylvicoles, pour s'adapter aux changements climatiques.

M. Lecavalier (Charles) : Concrètement, là, quand vous dites faire des travaux sylvicoles, pouvez-vous nous donner des exemples?

Mme Blanchette Vézina : Pour le commun des mortels, ce que la SOPFEU encourage de faire puis nous mentionne de faire, on fait déjà des travaux en ce sens-là, c'est de limiter le nombre de broussailles au sol. Ça peut être d'aller cueillir certains arbres pour permettre qu'il y ait un coupe-feu mécanique, là, donc une zone tampon. On fait aussi, avec la SOPFEU, toujours contrôlés, mais des feux contrôlés, notamment dans certains territoires, pour mettre des bloquants, des arrêts du feu. Donc, si la broussaille est déjà brûlée, bien, ça fait que le feu se propage moins.

Mais vous comprendrez qu'en ce moment on va faire l'analyse de la situation des feux de forêt, de la situation exceptionnelle qu'on vit en ce moment puis on va adapter nos mesures très certainement.

M. Desrosiers (Sébastien) : Il y a des pourvoiries qui sont touchées, des chalets qui sont détruits, des voyages de pêche qui sont annulés. Est-ce qu'il est question d'aide financière pour les propriétaires, par exemple, de ces territoires-là?

Mme Blanchette Vézina : C'est une situation qui est exceptionnelle. Puis j'apprécie et je tiens à souligner la collaboration de l'ensemble des intervenants qui sont en forêt publique en ce moment, autant les pourvoiries que les gens de la SEPAQ, que l'ensemble des villégiateurs. Les gens collaborent. Ceci étant, effectivement, la situation, elle est exceptionnelle. On analyse, de jour en jour, d'heure en heure, la situation. Dès qu'on va pouvoir réouvrir, on réouvrira.

Il y a des programmes qui existent. On est en analyse aussi par rapport à certains programmes, notamment avec le ministère de la Sécurité publique, pour voir à adapter les programmes aux besoins. C'est sûr qu'on est en action puis on ne souhaite pas laisser tomber les économies régionales. On va s'adapter rapidement en adaptant les mesures. Puis on est en contact avec eux pour voir, si leurs assureurs, par exemple, ne couvrent pas certains éléments, est-ce qu'il pourrait y avoir d'autres programmes. On regarde ça avec le ministère de l'Économie.

M. Carabin (François) : ...la SOPFEU vous demande de limiter les broussailles au sol. Est-ce que ça veut dire limiter le nombre de coupes forestières aussi?

Mme Blanchette Vézina : Ce n'est pas ce que demande la SOPFEU. La SOPFEU, plutôt, prône d'intervenir parfois dans certains secteurs pour limiter les pins ou les types d'essences. Il y a différentes mesures qui peuvent être prises, là, par... qui peuvent être recommandées par la SOPFEU. Nous, on s'arrime en fonction de la réalité, puis du contexte, puis des recommandations qui sont mises en place.

Mais là, en ce moment, depuis la semaine dernière, les interventions en forêt ne sont pas effectuées. Donc, c'est le genre de recommandation qui peut être faite, parce que les... l'industrie peut déclencher des feux par accident à cause d'étincelles ou de travaux, là, qui sont faits en forêt. Donc, dès le début de la semaine dernière, là, on avait demandé à l'industrie forestière de sortir de la forêt pour éviter de déclencher des feux.

M. Lecavalier (Charles) : ...vous dites qu'il y a des programmes qui existent...

Mme Blanchette Vézina : En fait, le ministère de la Sécurité publique a des programmes en place. Nous, ce qu'on vous dit, c'est qu'on est en train de regarder, avec les programmes, est-ce que c'est ce type de programme là. Donc, les équipes autant de la Sécurité publique que de l'Économie, on regarde à savoir est-ce qu'il y aurait des programmes.

M. Lecavalier (Charles) : ...une distinction entre ceux qui ont brûlé, je peux comprendre qu'il peut y avoir des programmes de sécurité civile, mais, pour tous ceux qui annulent tous les voyages parce qu'il y a une interdiction d'aller dans les forêts publiques, eux, est-ce qu'ils pourraient avoir une compensation pour les affaires qui sont perdues, là?

Mme Blanchette Vézina : On est très sensibles à la situation des pourvoiries. On le sait que, pendant l'été, c'est le moment où ils font leurs revenus. Donc, avec Économie, on est en train de regarder. Je vous parlais du ministère de la Sécurité publique, mais on est aussi en lien avec le ministère de l'Économie pour voir à la situation des pourvoyeurs, des pourvoiries, là, du Québec.

M. Lecavalier (Charles) : ...de leur donner une aide financière?

Mme Blanchette Vézina : On est en analyse en ce moment.

M. Bourassa (Simon) : Est-ce que vous savez, pour l'instant, si, en pourcentage, là, ou... bref, l'intervention humaine qui est la cause des incendies versus la nature, la foudre? Est-ce qu'on a une idée, là, de qui ou quoi a causé la majorité des feux présentement?

Mme Blanchette Vézina : La situation, en ce moment, majoritairement, est causée par un épisode d'orages qui a eu lieu jeudi. Donc, il y a une centaine de feux qui ont été déclenchés en même temps. Mais, dans l'histoire et historiquement, les statistiques, ce qu'elles nous démontrent, c'est que c'est des feux qui sont causés accidentellement par l'humain. Donc, notre situation actuelle, elle est différente. Nous, ce qu'on a fait, et c'est pour ça qu'on a fermé certains territoires publics, c'est de s'assurer qu'il n'y en aurait pas d'autres par accident humain. Comme on savait qu'il y avait une situation ponctuelle importante, donc, on voulait éviter qu'il y ait d'autres feux qui soient déclenchés puis qu'on doive mobiliser des équipes par le... d'autres territoires québécois. Mais donc majorité, normalement, activité humaine, puis là, bien, dans ce contexte-ci, c'est la foudre principalement.

M. Desrosiers (Sébastien) : Juste une précision. Vous avez dit que les gens collaborent, mais est-ce qu'à votre connaissance il y a des cas où des gens, par exemple, se rendent à leurs chalets malgré des interdictions puis qui compliquent les opérations de la SOPFEU?

Mme Blanchette Vézina : Effectivement, dans le début de la fin de semaine, je dirais, là, les gens... ce que la SOPFEU nous rapportait, c'est qu'il y avait beaucoup d'interventions qui étaient faites en forêt en lien avec des citoyens qui étaient plus récalcitrants, qui souhaitaient aller récupérer des biens, qui se trouvaient dans des situations où leur vie était en danger. Donc, la SOPFEU était mobilisée à sauver ces gens-là, mais, depuis le début de la semaine, le message est passé. Et ce qu'on me dit avec la SOPFEU, c'est que les gens collaborent bien, les gens ont compris que la situation était préoccupante et respectent les mesures.

La Modératrice : On va maintenant passer en anglais.

Mme François (Mélissa) : Yes. You just gave us an update about the situation, what is going on right now. I'd like to know what is your biggest concern.

Mme Blanchette Vézina : I would say the Abitibi situation, «donc» West of the territories, because there is no rain that is... the weather is not for us unfortunately. So, we are going to... But, in Sept-Îles, in the East region of Québec, the situation is less...

Je vais me permettre d'être en français, O.K., parce que c'est quand même une situation, si vous me permettez. Donc, la situation dans l'est étant moins préoccupante, on va se permettre d'aller mobiliser les équipes pour attaquer les feux du centre et les feux de l'ouest, donc de l'Abitibi. Les équipes en place... Malgré qu'on sait que c'est une situation qui est exceptionnelle, les équipes en place agissent pour sauver les communautés, sauver les citoyens. Donc, malgré cette préoccupation de la météo, on sait que les équipes en place sont présentes et actives pour sécuriser les citoyens et les communautés.

Mme Henriquez (Gloria) : What is the Government doing to plan regarding more fires that are to come, to prepare for more fires that are to come?

Mme Blanchette Vézina : On est en action au ministère des Ressources naturelles, des Forêts. I know, I tried. OK. We are doing research at the Ministry of Natural resources, right now and in the past, to make sure to adapt forests for «sylviculture», «donc», by doing action with the forests, by planting new trees, our trees that are more adapted for the weather and the climate change. That's what we do and we are planning to do. And we are working, right now, with the Ministry of Natural resources, the SOPFEU as well, to adapt our strategies with the climate change perspective. But, right now, the priority is to extinguish fires.

Mme Henriquez (Gloria) : On short-term, I know that you're fighting these fires right now, but we know that the forecast for the summer is more fires. So, short-term, what is the strategy?

Mme Blanchette Vézina : For short-term, we have «l'armée», the...

Mme Henriquez (Gloria) : The army.

Mme Blanchette Vézina : ...the army that is coming and arrived already. We are forming «pompiers»...

Mme Henriquez (Gloria) : Fire fighters.

Mme Blanchette Vézina : ...fire fighters, thank you. So, we are forming them right now. The SOPFEU is forming them really quickly to make sure that they can help with the fires. And what we are doing... We have help of other countries as well that will arrive in the next days. New-Brunswick as well confirmed that they will bring new fire fighters as well to help us. We have planes extinguishers... Sorry. So, with those... And we have helicopters. The mining industries and the forest industries have really helped us, in the last days, with their equipment and their helicopters as well. So, everybody is mobilized to make sure that the communities and the people are safe.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme O'Malley (Olivia) : I actually have one question.

La Modératrice : Est-ce que c'est possible, peut-être, de me l'envoyer, parce qu'il faut qu'elle entre en...

Mme Blanchette Vézina : In English?

Mme O'Malley (Olivia) : Today, Opposition parties are just asking the Government to invest more money. Right now, SOPFEU only has the funds to battle 30 fires at a time. Are you looking to divert funds to help SOPFEU?

Mme Blanchette Vézina : We are regarding... We were, before what's happening, regarding to adapt our practice and to make sure that we are able to «prévenir et s'assurer d'avoir une meilleure force de frappe» with la SOPFEU. So, we are working with everybody, the Government is working right now to make sure that the fire... right now, the fires are extinguished as fast as possible and to make sure that the communities are safe. And we're going to take action when it's going to be better, the situation will be better.

Mme O'Malley (Olivia) : Do you think SOPFEU needs more money?

Mme Blanchette Vézina : We are working... But, right now... «on va faire un bilan» when it's going to be the time. Right now, «on éteint les feux».

Mme O'Malley (Olivia) : Merci.

Mme Blanchette Vézina : Thank you. Sorry for the bilingual...

(Fin à 14 h 4)

Participants


Document(s) Related