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(Onze heures trente et une minutes)
M. Legault : Oui, bonjour,
tout le monde. Bien, écoutez, ce matin, avant de prendre vos questions, je veux
vous parler d'éducation. Vous le savez, puis je l'ai répété souvent, c'est ma
priorité, c'est la priorité de mon gouvernement. Puis on a posé des gestes,
depuis quatre ans et demi, pour prouver que c'est notre priorité, mais je sais
qu'actuellement c'est difficile pour les enseignants, les enseignantes. Ce n'est
pas vrai juste au Québec. Si on lit le moindrement ce qui se fait ailleurs, il
y a comme un problème de société, on se retrouve devant un pourcentage
important des enseignants qui démissionnent. En fait, il y en a plus qui
quittent que le nombre qui arrive.
Eh bien, je veux lancer un appel aux
enseignants : Vous avez un rôle primordial, fondamental dans notre société,
l'avenir du Québec passe par votre travail, j'ai besoin de vous autres. On a
posé des gestes puis on va continuer de poser des gestes pour essayer de vous
aider, rendre votre tâche plus raisonnable, plus normale. Et donc je vous le
dis, là, j'ai vraiment besoin de vous autres.
Peut-être un peu pour rappeler certaines
mesures qu'on a mises en place depuis 2018. Bon, d'abord, on a augmenté les
budgets comme ça ne s'est jamais vu dans l'histoire du Québec, là, on parle d'une
augmentation de 33 % des budgets en éducation. On a ajouté, dès le début
du premier mandat, 2 000 spécialistes, là, pour les enfants qui ont
des difficultés d'apprentissage, donc orthophonistes, orthopédagogues, et
autres. On a augmenté, dans la dernière négociation de convention collective,
de 18 % les salaires des enseignants, en moyenne, alors qu'on a donné à
peu près 9 % à l'ensemble des employés de l'État. On a mis en place des
primes aussi pour les étudiants et étudiantes qui choisissent d'aller en
éducation. On parle, pour un bac de quatre ans, d'une prime de 20 000 $
pour les étudiants en éducation. Donc, on a posé des gestes.
Évidemment, il est encore un peu tôt pour
voir les résultats, mais on voit que, malgré ces gestes-là, bien, il nous
manque d'enseignants, appelez-les qualifiés, avec brevet, avec bac, là, il y a
plusieurs définitions. Mais on va continuer d'agir. Puis moi, je veux vous
assurer, là, je parle régulièrement avec le ministre de l'Éducation, Bernard
Drainville, puis il travaille d'arrache-pied pour mettre en place un plan. Mais
il n'y aura pas de magie, on ne va pas trouver des enseignants qualifiés, ou
avec un bac, ou avec brevet demain matin. Un bac en éducation, actuellement, ça
prend quatre ans, donc on ne peut pas espérer que ça aille vite, mais on
veut un plan au moins pour montrer et puis donner de l'espoir à tout le monde
que, sur un certain nombre d'années, on va y arriver puis on va revenir à la
normale.
La première chose que fait Bernard, c'est
d'évaluer les résultats des mesures qu'on a déjà mises en place, donc est-ce
que les primes de 20 000 $ pour les étudiants... est-ce que ça marche,
est-ce que l'augmentation de salaire de 18 %... est-ce que c'est suffisant.
On regarde aussi d'autres mesures.
Puis, entre autres... bon, puis il y a une
chose qu'on se rend compte de plus en plus. Vous le savez, il y a 25 %, au
Québec, en moyenne, d'enfants, là, qu'on appelle EHDAA, des enfants qui ont des
difficultés d'apprentissage, sauf que ce 25 % là n'est pas réparti
également. Les écoles, comme vous le savez, au Québec, sont toutes cotées de 1
à 10. Et, dans les écoles qu'on appelle 1 ou 2, bien, il peut peut-être y avoir
10 %, dans les classes, d'enfants qui ont des difficultés d'apprentissage,
mais dans les écoles ou les classes qui sont cotées 9 ou 10, ça peut aller
jusqu'à 30 %, 40 %, 45 % d'enfants qui ont des difficultés d'apprentissage.
Donc, la tâche n'est pas la même dans une classe qui a 40 % d'enfants qui
ont des difficultés que dans une classe qui a 10 % d'enfants qui ont des
difficultés.
C'est pour ça que Bernard a fait des
projets pilotes, qui ont bien fonctionné, d'une centaine de classes pour mettre
une deuxième personne, là, une aide à la classe pour venir aider dans ces
classes-là. Puis ça fait partie de ce qu'on met sur la table dans les
négociations qui ont lieu actuellement avec les syndicats de l'enseignement. On
regarde aussi, ne serait-ce que de façon temporaire, est-ce qu'on peut mettre
une formation universitaire qui est moins longue que quatre ans, donc est-ce
qu'on est capables, peut-être, là, de prendre des mesures temporaires. Je pense
qu'il faut faire preuve de créativité.
Bon, évidemment, quand on fait preuve de
créativité, ça peut être interprété de toutes sortes de façons, comme si on
voulait baisser les exigences. C'est sûr que, dans un monde idéal, là, tout le
monde, puis Bernard le premier, moi aussi, on voudrait que 100 % des
enseignants dans nos classes soient qualifiés avec un bac, avec brevet, mais on
ne peut pas faire de magie.
Donc, je termine en disant puis en
demandant, là, aux enseignants : S'il vous plaît, ne lâchez pas, on s'en
vient avec plus d'aide, et on a besoin de vous autres, et ça va rester la
priorité des priorités, de vous aider puis d'investir en éducation.
M. Laforest (Alain) : Êtes-vous
inquiet pour la qualité de l'enseignement cette année, M. Legault?
M. Legault : Bien, écoutez,
de façon générale, comme je le disais, un peu partout dans le monde, on a un
défi qui fait qu'il y a des inquiétudes. En 2023, enseigner à une classe
d'enfants où il y a 30 %, 40 % de ces enfants-là qui ont des
difficultés d'apprentissage, c'est dur puis c'est décourageant. Et il y a des
enseignants qui, après quelques années, disent : Ce n'est pas fait pour
moi. Donc, il y a un défi. Il n'est pas seulement au Québec, il est partout, donc
il y a un grand défi.
M. Chouinard (Tommy) : Mais
la situation actuelle compromet-elle le droit à l'accès à une éducation de
qualité?
M. Legault : Bien, écoutez,
on fait notre possible pour donner la meilleure éducation, compte tenu du
nombre d'enseignants qu'on a, mais, comme ailleurs, on ne peut pas faire de
miracles. Moi, je ne suis pas un magicien.
M. Boivin (Mathieu) : Est-ce
qu'on prépare les esprits, d'une certaine façon, à ce que la cohorte
d'étudiants actuelle soit peut-être moins bien servie qu'elle a pu l'être dans
le passé? Elle le sera peut-être, éventuellement, si ça fonctionne, votre plan,
mais qu'on a une couple d'années, là... Quand vous dites : On fait ce
qu'on peut, mais il n'y a pas de magie, il y a-tu une cohorte qui est en train
d'être, d'une certaine façon, gaspillée, entre guillemets, là?
M. Legault : Ah, il n'est pas
question de baisser les exigences. Donc, si on veut obtenir un diplôme, bien,
en bout de ligne, ça va être les mêmes exigences qu'on a toujours eues.
M. Bergeron (Patrice) : Vous
avez commencé en disant : Vous jouez un rôle fondamental, j'ai vraiment
besoin de vous. Est-ce que ce n'est pas pour corriger un peu ce qu'il y a eu
comme dérapage la semaine dernière sur l'interprétation qu'on a faite des
propos de M. Drainville?
M. Legault : Bien, écoutez,
je vous parlais tantôt de créativité. Tu sais, tout le monde voudrait
100 % des enseignants qui ont un bac, c'est impossible, physiquement,
demain matin. Ça fait que, là, c'est certain que, quand on va proposer des
solutions temporaires, certains vont interpréter ça comme étant : Bien, on
baisse les exigences, donc il faut être prudents aussi. Il faut quand même
regarder qu'est-ce qu'on est capables de faire dans le monde réel qu'on vit,
pas dans un monde théorique.
M. Bossé (Olivier) : ...du
gouvernement de la CAQ, ça veut dire que les mesures qui ont été mises en place
en 2018, 2019, ça ne fonctionne pas?
M. Legault : Bien, écoutez,
d'abord, ça prend un certain temps. Les mesures n'ont pas été mises en place
tout de suite le jour un. Entre autres, les augmentations de salaire de
18 % puis les bonis de 20 000 $ ont été mis en place durant le
mandat. En plus, il faut que les Québécois aussi le sachent, que ces mesures-là
existent, donc ça prend un certain temps. Puis, un bac, c'est quatre ans.
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
que les maternelles quatre ans ont contribué à accentuer cette pénurie de
main-d'oeuvre chez les enseignants?
M. Legault : Je ne pense pas
parce qu'on y va cas par cas. On ne peut pas dire que le manque d'enseignants
est le même d'une région à l'autre ou d'une sous-région à l'autre. Puis moi, je
continue à penser — je reviens à quelque chose qui m'a toujours
préoccupé, les enfants qui ont des difficultés d'apprentissage — bien,
pour certains enfants qui ont des difficultés d'apprentissage, c'est une
excellente chose, de passer par la maternelle quatre ans. Donc, quand on
est capable d'avoir des enseignants, c'est idéal.
M. Lachance (Nicolas) : Saviez-vous
qu'on était sur le déclin concernant le nombre d'enseignants lorsque vous avez
décidé de foncer avec les maternelles quatre ans?
M. Legault : Je ne pense pas
parce qu'il y a beaucoup d'endroits dans le monde qui ont des maternelles
quatre ans. C'est assez évident que, si on commence à quatre ans avec des
enseignants qui ont une formation de quatre ans, bien, on donne des
chances à ces enfants-là. Puis tout est prouvé, là, tout se joue avant six ans.
M. Lachance (Nicolas) : Oui,
mais la question, c'est : Étiez-vous au courant qu'il allait manquer
d'enseignants lorsque vous avez décidé de foncer avec les maternelles quatre ans?
Est-ce qu'on vous avait averti? Est-ce que les experts au ministère vous
avaient dit...
M. Legault : Bien, on savait,
là. Puis il a toujours manqué d'enseignants, je pense, en tout cas, le plus
loin que je me rappelle. Par contre, on n'avait peut-être pas vu l'explosion
qu'on voit au Québec comme partout ailleurs dans le monde.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
vous dites, justement : C'est comme ça partout dans le monde, mais
qu'est-ce qui distingue la situation québécoise du reste du monde? Ça, est-ce
que vous êtes capable comme de le préciser? Est-ce que vous avez comme un
portrait?
M. Legault : Bien, je ne
sais... je n'ai pas regardé de façon détaillée ce qui a été fait ailleurs, mais
je pense qu'on a posé des gestes. Quand on dit : On a ajouté
2 000 spécialistes, on a augmenté les salaires de 18 %, on a mis
une prime de 20 000 $ pour les étudiants, je pense que ce n'est pas
partout dans le monde où on a mis des mesures comme ça.
Par contre, c'est un enjeu aussi de toute
la société. Est-ce qu'au Québec on valorise suffisamment le rôle des
enseignants? Moi, je l'ai dit depuis longtemps, on devrait valoriser, la
population québécoise devrait valoriser davantage le rôle des enseignants.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
justement, ma question, c'était de vous demander : Qu'est-ce qui distingue
le Québec du reste du monde concernant le manque d'enseignants? Donc, est-ce
que, ça, c'est votre réponse?
M. Legault : Bien, je pense
qu'il faudrait regarder chaque cas, différemment. Si on parle de la France, si
on parle du Royaume-Uni, si on parle de l'Ontario, si on parle des États-Unis,
c'est des cas différents.
M. Laforest (Alain) : Donc,
vous admettez, M. Legault, que vous avez failli pour valoriser la
profession d'enseignant? Parce que c'était votre priorité et vous vous
retrouvez avec un trou de près de 9 000 à une semaine de l'entrée, là.
M. Legault : Non, je pense
qu'on en a fait plus qu'aucun gouvernement n'a fait avant, puis on a fait plus
que les gouvernements ailleurs. Mais, malgré ça, il y a un problème qui est
mondial, il y a une explosion des démissions d'enseignants.
Mme Prince (Véronique) : Vous
dites que c'est votre priorité. Est-ce que vous vous êtes fixé une cible pour
passer de moins 9 000 à, tu sais, d'ici la fin du mandat, plus 5 000?
Tu sais, je veux dire, est-ce que vous avez des objectifs réalistes?
M. Legault : Oui, c'est...
Quand je dis qu'on veut un plan, c'est ça, c'est là-dessus que travaille
Bernard Drainville. Il faut voir, là, prenons l'exemple, augmentation de
salaire de 18 %, prime de 20 000 $, ça a donné quoi comme
résultat. Puis là, bien, il faut-tu les augmenter? Est-ce que c'est suffisant? Qu'est-ce
qu'on peut ajouter? Bernard arrive avec l'idée de dire : Est-ce que, dans
des classes, là, entre autres, de milieux défavorisés, où il y a 30 %,
40 % des enfants qui ont des difficultés d'apprentissage, d'avoir une
deuxième personne, est-ce que ça peut convaincre des enseignants de rester
enseignants, de ne pas démissionner?
M. Chouinard (Tommy) : On
vous écoute, là, le retour à la normale, c'est pour quand?
M. Legault : Bien, écoutez,
malheureusement, là, comme partout dans le monde, ça n'arrivera pas demain
matin, mais on met tout en place pour y arriver le plus vite.
M. Chouinard (Tommy) : Combien
d'années, là? On est-tu en train de parler de 10 ans, là?
M. Legault : Écoutez, c'est
ce sur quoi on travaille. Évidemment, on regarde aussi les tendances, qui ont
changé, qui ont explosé un peu partout, sur les démissions d'enseignants.
M. Boivin (Mathieu) : D'ici
là, on se débrouille, M.? D'ici là, on se débrouille? Qu'est-ce qui va arriver,
là? Vous ne baissez pas les exigences, mais, s'il n'y a personne?
M. Legault : Bien, sinon,
actuellement, on fait ce qu'on est capable de faire. Moi, je suis ouvert à
toutes les suggestions, mais je n'en entends pas beaucoup, de la part des
oppositions, des propositions concrètes. Mais on essaie d'agir pour vraiment
faire le plus possible.
M. Bossé (Olivier) : Dans
Jean-Talon... la CAQ, vous ne voulez pas de Pascal Paradis?
M. Legault : Bon. J'ai parlé
avec Martin Koskinen ce matin. Il faut savoir que Pascal Paradis — celui,
là, qui est avocat sans frontières, donc on parle de la même personne — a
rencontré Brigitte Legault, la directrice générale de la CAQ, l'été dernier, a
ensuite rencontré Martin Koskinen et a demandé... M. Paradis a demandé à
M. Koskinen : Quelles sont... est-ce que j'ai des fortes probabilités
d'être ministre? M. Koskinen m'en a parlé. Je lui ai dit qu'il était hors
de question de garantir un poste de ministre à M. Paradis, et ça a arrêté
les discussions.
Des voix : ...
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
qu'on a offert le poste de ministre de la Capitale-Nationale?
M. Robillard (Alexandre) : C'est
ça, c'est une très bonne question.
M. Legault : Quoi?
Des voix : ...
M. Legault : Bien, vous étiez
deux en même temps, là.
Des voix : ...
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
qu'on a offert le poste de ministre de la Capitale-Nationale?
M. Legault : Pardon?
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
qu'on a offert le poste de ministre de la Capitale-Nationale?
M. Legault : Non, on n'a
offert aucun poste de ministre, on n'a garanti aucun poste de ministre. Puis
j'ai lu le texte de M. St-Pierre Plamondon, puis, de toute évidence, entre
M. Paradis puis Martin Koskinen, il y en a un des deux qui ment.
M. Bergeron (Patrice) : Qui a
approché qui, là? Qui a approché qui? Est-ce que c'est...
M. Legault : Je pense que,
ça, ça a été commun. Puis, ça, je n'ai pas de problème.
M. Bergeron (Patrice) : Les
deux vous ont approché en même temps, là?
M. Legault : Bien non, mais,
je veux dire, ça se peut qu'il y ait eu des discussions de notre part pour
l'approcher, mais il a quand même accepté de rencontrer Brigitte Legault, de
rencontrer Martin Koskinen. Et il lui a demandé, à Martin Koskinen, qui est mon
directeur de cabinet : Est-ce que j'ai de fortes probabilités de devenir
ministre? Et notre réponse, ça a été non.
Des voix : ...
M. Legault : Pardon?
Mme Lévesque (Fanny) : ...est-ce
qu'il a été question du troisième lien?
M. Legault : Ça, je ne suis
pas au courant, je ne suis pas au courant.
M. Laforest (Alain) : Mme Shoiry
va être meilleure que M. Paradis?
M. Legault : Vous allez voir,
en temps et lieu, notre excellente candidature.
Des voix : ...
M. Chouinard (Tommy) : Je reviens
juste sur le troisième lien, parce que c'est important, ce qu'a dit M.
St-Pierre Plamondon. Il déclare que la CAQ a demandé, dans l'éventualité d'une
candidature, à M. Paradis de garder le silence sur le dossier du troisième
lien, puis, dans le fond, on va régler ça après les élections, on va corriger
le tir, là, après les élections.
M. Legault : Je n'ai pas
entendu ça.
M. Chouinard (Tommy) : Bien,
vous n'avez pas entendu ça ou vous...
M. Legault : Moi, ce que j'ai
compris de M. Koskinen, c'est que M. Paradis a refusé d'être candidat
parce qu'on ne lui garantissait pas d'être ministre.
Le Modérateur
: Une
dernière en français.
M. Boivin (Mathieu) : M. Legault,
qu'est-ce que ça nous dit, M. Legault, sur le caractère d'un individu que
de magasiner, un peu comme Gertrude Bourdon l'avait fait?
M. Legault : Geneviève.
Bien... Gertrude, oui.
M. Boivin (Mathieu) : Oui. Qu'est-ce
que ça nous dit sur le caractère d'un individu qui se livre à ce genre de
marchandage?
M. Legault : Bien, je vous
laisse répondre à cette question.
M. Boivin (Mathieu) : Non,
c'est vous que je veux entendre, M., s'il vous plaît : Qu'est-ce qu'on
pense de Pascal Paradis, qui fait...
M. Legault : Bien, écoutez,
il n'est même pas, officiellement, là... Moi, j'ai de la misère à croire qu'il
va être candidat du PQ. Mais ce n'est pas encore fait, là, on va voir ça
peut-être demain.
M. Robillard (Alexandre) : ...
M. Legault : Bien, écoutez,
là, je n'ai pas à juger ça, là.
Mme Prince (Véronique) : Sur
les étudiants étrangers, est-ce qu'effectivement ça serait une bonne chose de
les limiter? J'imagine que non, ce n'est pas ce que vous souhaitez pour
l'immigration francophile?
M. Legault : Bon. D'abord,
c'est important, là, on est très... je suis très préoccupé du déclin du
français au Québec. On a posé des gestes, projet de loi n° 96, on a fait
une proposition au printemps, là, qui va aller en commission parlementaire,
pour qu'à l'avenir tous les immigrants économiques parlent français, O.K.?
Évidemment, ces mesures-là ne sont pas en
place encore, puis on regarde, que ça soit pour les étudiants ou les immigrants
temporaires de façon générale, est-ce qu'on doit mettre des mesures
additionnelles. Jean-François Roberge est en train de préparer un plan. Mais
c'est certain, là, que moi, je suis déterminé à stopper le déclin du français
au Québec, à prendre les mesures nécessaires pour stopper le français... le
déclin du français au Québec puis à revoir une augmentation du pourcentage de
francophones.
Mme Prince (Véronique) : Mais
est-ce que je me trompe ou vous misez sur les étudiants étrangers francophones?
M. Legault : On est en train
de regarder ça. On n'a pas la réponse, mais une chose qui est sûre, c'est que
la réponse va venir de Québec, pas d'Ottawa.
M. Robillard (Alexandre) : Êtes-vous
d'accord avec le gouvernement fédéral qui veut discuter avec les universités de
baisser le nombre d'étudiants étrangers?
M. Legault : Écoutez, c'est
au gouvernement du Québec de choisir les mesures.
M. Robillard (Alexandre) : Est-ce
c'est de l'ingérence, ça?
Des voix : ...
M. Legault : O.K., en anglais,
en anglais.
M. Authier
(Philip) :
Mr. Legault,
you often said… Good day.
M. Legault :
Good day.
M. Authier (Philip) :
You often said that education is your
number one priority. And now we're staring down the back-to-school next week, and
Mr. Drainville was just here, and we're talking about a shortage of 8,500 teachers.
What can you do about this? Is it… Isn't it a bit late in the game to try and
figure out a way to fill those jobs?
M. Legault :
OK. First, it's important to remember
that we've put a lot of measures in place since four years and half. First,
we've increased the budgets by 33%, we've added 2,000 specialists for children
having difficulties, we've increased salaries by 18%, we've put in place a
premium of $20,000 for students in education.
But we have to do more.
And the problem we have in Québec is a problem everywhere in the world. It's a
society problem. It's tough today to be a teacher, especially when you have 30%
to 40% of the children having learning difficulties in your classroom. So,
we're looking at putting a second person in these classrooms. So, we're looking
at a plan, but we have to be clear, this plan will be over a few years because
we don't do anything magical.
M. Authier (Philip) :
Are you going to be able to guarantee
the quality of education with all the… For example, if you have teachers that
are not… without diplomas, can you ensure the quality of the teaching?
M. Legault :
We'll do the best we can, and I think
that we did more here than anywhere else in the world and any other governments
before, so… but what is impossible is impossible.
Mme Mignacca (Franca
G.) :
But what
does that mean then for the coming school year? We're at the end of August,
what does that mean for the classrooms?
M. Legault :
Well, what is important also to say
clearly is there's no way that we'll decrease the requirements. So, in order to
get your diploma, it will be the same requirements than we always had. So, of
course, it means that maybe we'll have to find ways to help more children
having difficulties. I think that with the pilot project, in a hundred of
classrooms, with a second person in the classroom, it went well. So, it's part
of the negotiation we have with unions right now. So, we'll do, and I'll do all
I can, because, for me, it's not negotiable, education has to be the top priority.
Mme Montgomery
(Angelica) : How concerned are you for these
children? They've just been through a pandemic, many of them had to go virtual
education for a very long period of time, now they're experiencing classrooms
where maybe they'll have somebody who doesn't have a bachelor's degree in the
classroom. How concerned are you for those kids?
M. Legault : I think that all people in all countries or provinces are worried
about, first, the impact of the pandemic, the impact of seeing more and more
teachers leaving the network. So, of course, we're trying to do our best. We
think that, with some proposals, we have to compensate with a second person in
the classroom. Even if this person doesn't have a bac of four years, it can
help. But we'll do all we can.
Le Modérateur
: Merci beaucoup.
M. Legault : Merci, tout le
monde.
(Fin à 11 h 52)