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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, September 13, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-neuf minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour à tous. Donc, d'entrée de jeu, simplement attirer votre attention sur une correspondance du Directeur général des élections à la présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy, correspondance datée d'hier, dans laquelle on apprend que, malgré un ordre très clair de l'Assemblée nationale au Directeur général des élections, le directeur général dit : J'y travaille, mais je pense ne pas y arriver. J'ai des craintes réelles de représailles juridiques si j'obtempère à l'ordre de l'Assemblée nationale, dans... notamment, là, au niveau de la divulgation publique de renseignements personnels. Et, dans la même lettre, il dit : Bien, on pourrait peut-être au moins se rencontrer pour que je vous fasse part de mes craintes à ce stade-ci de ce dossier.

Donc, moi, je présume de la bonne foi du Directeur général des élections. La bonne foi se présume. Et, si on peut avoir, dans les prochains jours, une rencontre, qui, à mon avis, aurait dû avoir lieu bien avant, là, cette correspondance-là arrive quand même plusieurs mois après l'ordre de l'Assemblée nationale pour laquelle on n'a eu aucun suivi à ce jour... Ce n'est pas normal, mais je vais quand même accepter cette invitation avant de procéder à des mesures plus musclées pour contraindre le Directeur général des élections.

Nous avons déjà au feuilleton un projet de loi en attente. Nous avons d'autres mesures que nous avons préparées pour qu'il n'y ait aucun doute que ce soit illégal pour le DGE de ne pas faire suite à la volonté de tous les élus de l'Assemblée nationale, mais la bonne foi se présume. Il y a peut-être des considérations qu'on a mal comprises de notre côté. Si le DGE veut nous rencontrer, je vais attendre cette rencontre-là avant de procéder au niveau des autres moyens dont on dispose pour s'assurer que les Québécoises et les Québécois aient l'entière vérité, toute la lumière sur ces documents-là découlant de la commission Grenier. Alors, c'est la mise au point que je voulais faire, sinon, je prends vos questions.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais, dans ce dossier-là, le DGEQ n'est pas juge et partie. Il ne devrait pas y avoir un avocat indépendant qui pourrait faire le tri des documents, ceux qui sont préjudiciables à des personnes dont le nom se retrouve dans ceux-ci et ceux qui ne le sont pas qui pourraient être dévoilés rapidement?

M. St-Pierre Plamondon : C'est exactement ça. Ce qui arrive, c'est que le Directeur général des élections n'est pas un tribunal, il n'est pas une Assemblée nationale non plus. Donc, il ne peut pas, de son propre chef, en étant juge et partie, décider de ce qu'il va caviarder. Ça, ça me semble évident.

Par contre, suite à une rencontre avec le DGE, on peut dire : On va nommer un jurisconsulte qui va s'assurer de certaines protections qui font consensus entre les élus puis le DGE, dépendamment des arguments juridiques ou des considérations que le DGE nous apportera.

Donc, c'est pour ça que j'ouvre la porte à une rencontre, parce que je me dis : La bonne foi se présume, puis on veut faire les choses correctement. Ce qu'on ne tolère pas et ce que je ne tolère pas, c'est des délais indus puis un directeur général des élections qui pourrait lui-même, là, déterminer dans ces documents-là qu'est-ce qu'on fait. Ça, je ne pense pas que ce soit acceptable sur le plan démocratique.

M. Bergeron (Patrice) : Donc, il va falloir accepter, si je comprends bien, qu'il y aura bel et bien des documents auxquels vous n'aurez pas accès, parce que ce jurisconsulte-là pourrait décider de faire un tri, et puis le DGEQ a bien dit qu'il pourrait s'exposer à des poursuites.

M. St-Pierre Plamondon : Pas nécessairement.

M. Bergeron (Patrice) : Non?

M. St-Pierre Plamondon : Non, parce qu'on peut avoir une entente, par exemple, où est-ce que les renseignements personnels, nominatifs, dans certains cas, sont caviardés, mais tout le contenu demeure disponible pour comprendre la nature des témoignages. Ça, ça pourrait...

M. Lacroix (Louis) : Ça, vous l'accepteriez, ça, qu'il y ait des parties...

M. St-Pierre Plamondon : Dépendamment des considérations juridiques. C'est parce qu'en ce moment moi, je n'ai rien, là, je n'ai rien entre les mains pour comprendre pourquoi le DGE ne respecte pas l'ordre de l'Assemblée nationale. On doit être prudent parce que, s'il y a des considérations juridiques qui sont obligatoires, on ne peut pas en faire fi, mais on ne peut pas non plus dire au DGE : Voilà un chèque en blanc, puis joue là-dedans, puis choisis quels documents, là. Ça ne peut pas être ça.

Donc, laissez-nous avoir une rencontre, ça permet aussi de vérifier la bonne foi de tout le monde en se pointant à cette rencontre-là, mais, si la rencontre n'a pas lieu ou s'il n'y a pas de bonne foi durant la rencontre, sachez qu'on a déjà préparé une série d'initiatives qui ne laisseront aucun doute sur l'obligation du DGE d'obtempérer.

M. Laforest (Alain) : Sur l'essence, vous allez vous ranger, là, du côté du député de la CAQ, Samuel Poulin, là. Vous allez demander au gouvernement d'agir, là.

M. St-Pierre Plamondon : Ah oui! Puis j'ai beaucoup de difficulté à comprendre que...

M. Laforest (Alain) : Et qu'est-ce que vous allez demander précisément, là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, vous verrez notre motion et nos questions, mais on va revenir sur la nécessité d'agir au niveau de la concurrence. Parce que ce que le gouvernement fait en ce moment, c'est de se fermer les yeux sur de la fixation de prix, là. Ce qui se passe dans la région de Québec, c'est inexplicable. Pourquoi l'essence coûterait substantiellement plus cher dans une seule région si ce n'est pas un code de fixation de prix, qui a été démontré à plusieurs reprises par le passé, là? C'est un cartel et ce n'est pas acceptable de la part du gouvernement de se croiser les bras. Ce n'est pas acceptable pour le ministre de la Capitale-Nationale de ne même pas être au courant de ce problème-là pour la région de Québec. Et c'est fascinant de voir le député de Beauce-Sud être celui qui a le plus de volonté politique pendant que ceux qui ont la responsabilité ministérielle, eux, jouent à l'autruche. Donc, j'y reviens toute la journée. Parce que c'est du vol à la pompe. C'est une contravention des règles fondamentales d'une économie de marché, à savoir la concurrence.

M. Desrosiers (Sébastien) : En santé, M. St-Pierre Plamondon, ou M. Arsenau... (Interruption)... pardonnez-moi, l'Organisation mondiale de la santé critique la stratégie de Québec de regrouper dans certains pays vulnérables. Qu'est-ce que vous pensez d'abord de cette stratégie-là? Puis pourquoi, au Québec, on n'est pas capables de répondre à nos propres besoins?

M. Arseneau : Bien, écoutez, moi, je pense qu'il y a un enjeu éthique qui est fondamental. On en avait déjà entendu parler en juillet dernier, lors du congrès mondial des infirmières qui se tenait à Montréal, on avait déjà soulevé la dimension éthique. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes. On a 77 infirmières pour 10 000 habitants et on va aller chercher les meilleures ressources des pays vulnérables, les pays africains notamment, qui ont un taux de 1,9 ou deux infirmières par 10 000 habitants. Il y a quelque chose là qui est innommable. Pourquoi on a un problème de rétention? Pourquoi on a un problème d'attraction? C'est tout simplement parce que les conditions de travail sont inacceptables, sont inhumaines, on les a dénoncées depuis les quatre dernières années. Et on voit que les infirmières quittent le navire, depuis nombre d'années, pour aller au privé, pour aller en Ontario ou au Nouveau-Brunswick. Et là on est en négociation de convention collective, c'est l'occasion idéale pour le gouvernement de donner un coup de barre et de rétablir des conditions de travail qui sont acceptables pour sauver, évidemment, le système de santé.

M. Lacroix (Louis) : M. St-Pierre Plamondon, sur la question de l'identité de genre, hier, Mme Biron et M. Drainville ont dit qu'ils étaient ouverts, en fait, qu'ils réfléchissent à une formule de consultation, que ce soit, peut-être, soit une commission parlementaire ou un autre forum où on pourrait entendre des experts, pour essayer d'établir une espèce de cadre dans lequel prendre les décisions. Alors, première question, d'abord : Est-ce que vous êtes... vous êtes satisfait de cette ouverture-là? Et deux : Sur les toilettes mixtes, qu'est-ce que vous en pensez de la décision de M. Drainville?

M. St-Pierre Plamondon : Je réitère ma position d'hier sur les questions touchant le système d'éducation et les questions touchant les mineurs, je pense qu'on aurait intérêt à avoir une commission parlementaire. Ce que j'entends, ce matin, des autres partis politiques, c'est qu'il y a une ouverture. Donc, tentons de s'entendre sur...

M. Lacroix (Louis) : Pas chez les libéraux

M. St-Pierre Plamondon : ...en tout cas, chez les QS puis la CAQ. Donc, voyons ce qui peut être fait. Par rapport à l'ensemble de vos questions hier, parce qu'il y en avait plusieurs en rafale, là, j'ai pris la décision de rédiger un texte que je vais publier dans les journaux prochainement, dans les prochains jours, parce que je trouve que ce sont des questions sensibles. Je ne pense pas que la «hot room», que les points de presse du matin sont le meilleur forum pour apporter toutes les nuances sur ce qui est la doctrine ou les positions du Parti québécois. Et je pense que le meilleur forum, pour vraiment écouter des experts, délibérer et réfléchir en amont, c'est une commission parlementaire. Donc, je vais y aller par écrit pour donner suite aux questions que vous aviez.

M. Bellerose (Patrick) : ...c'est assez simple, là, c'est un cadre déterminé, là. Est-ce que c'était la bonne décision de la part de M. Drainville de dire : Il n'y aura pas de toilette uniquement mixte, on va en avoir garçons, filles, et, au besoin, elle pourrait être mixte?

M. St-Pierre Plamondon : Je vais vous revenir par écrit là-dessus. C'est la décision que j'ai prise.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous vous êtes mis dans l'embarras hier, en abordant, notamment, la question de la gauche radicale et aussi la question de la réassignation de genre, là? Est-ce que vous considérez que vous vous êtes mis dans l'embarras à la «hot room» hier avec ces déclarations-là?

M. St-Pierre Plamondon : Premièrement, c'est vous qui l'avez abordée, cette question-là, ce n'est pas moi qui l'a apportée.

M. Lacroix (Louis) : ...

M. St-Pierre Plamondon : J'aimerais répondre. J'aimerais finir ma réponse, s'il vous plaît. Donc, premièrement, c'est vous qui l'avez apportée. Moi, je réponds à vos questions. Je maintiens toutes mes positions d'hier. Et je vous apporte aujourd'hui, en complément : Vu le caractère sensible et la nécessité de bien mener ce genre de débat là, je vais y aller par écrit pour la suite, et ensuite on pourra reprendre avec vos questions. Mais c'est ma décision.

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...justement, que... dans ce débat-là, s'il s'enflamme, qu'on puisse, avec des déclarations à l'emporte-pièce, ressembler de plus en plus à ce qui se passe aux États-Unis, où qu'on fait du «wedge politics», là, avec ça, là. Est-ce que vous partagez cette crainte-là?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, je pense qu'il faut être prudent, il faut bien mener ces débats-là. Demander une commission parlementaire, là, ce n'est pas du «wedge politics», c'est légitime, c'est la démocratie, en fait, c'est le seul lieu qu'on a pour réfléchir puis débattre avant de faire des politiques publiques. Mais c'est un peu dans cette mentalité-là, donc, que je me dis : Je vais y aller par écrit, je vais publier une lettre, puis ça permettra d'apporter les nuances que je veux apporter. Puis je ne trouve pas que les questions-réponses du matin, quoique c'est un exercice absolument essentiel, là, mais, pour ce sujet-là, je veux y aller par écrit, puis ensuite on pourra continuer.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais, pour être sûre de bien comprendre votre déclaration de guerre, là, quand vous parliez de la gauche radicale, c'est qui?

M. St-Pierre Plamondon : Comme je vous dis, je vais vous revenir par écrit. J'ai répondu à toutes les questions hier et je maintiens mes propos d'hier. Ma prochaine étape, c'est de me... d'apporter les nuances puis de préciser la position du Parti québécois dans une lettre que je vais publier très prochainement.

M. Desrosiers (Sébastien) : Mais est-ce qu'une commission parlementaire, c'est vraiment le meilleur forum? Est-ce que c'est le rôle des politiciens de se pencher là-dessus? Est-ce qu'on ne devrait pas faire appel, par exemple, à un comité d'experts?

M. St-Pierre Plamondon : Ah! je pense que les élus demeurent en tout temps responsables des politiques publiques au Québec. C'est ça, la démocratie. Évidemment qu'on va chercher de l'expertise après pour essayer de bien saisir les enjeux, d'où l'intérêt d'une commission parlementaire, mais c'est... On est en démocratie, et c'est important de le rappeler, surtout lorsqu'il s'agit de notre système d'éducation, c'est-à-dire que les parents confient les enfants au système d'éducation. Ils s'attendent à ce que des décisions soient prises démocratiquement.

M. Bossé (Olivier) : Le cégep Garneau qui fait une semaine où on parle en anglais, est-ce que c'est une bonne idée?

M. St-Pierre Plamondon : Une «English Week» au cégep Garneau qui fait des mécontents. Je ne comprends pas la décision du cégep Garneau. Nos jeunes sont constamment exposés à l'environnement culturel anglo-américain à travers YouTube, à travers les médias sociaux, à travers Netflix, je ne les nommerai pas tous, ces géants-là, mais on est devant une standardisation de la culture en anglais par l'axe américain britannique. Est-ce qu'on a besoin d'en rajouter alors que le français est en recul au Québec? Je ne comprends pas cette décision-là. Les jeunes ont amplement d'occasions d'être... d'être en immersion, pardon, dans la culture anglo-américaine et dans la langue anglaise. Et je ne comprends pas, là, la décision.

M. Desrosiers (Sébastien) : Vendredi, c'est le sommet sur l'itinérance avec les villes auquel participera le ministre Carmant. Il y a un rapport commandé par l'UMQ qui soutient que ce serait plus rentable pour la société d'offrir un toit aux personnes sans abris parce qu'elle coûte plus cher dans la rue, de services psychiatriques et autres. Est-ce que vous êtes en faveur de ça, vous, le Parti québécois, qu'on offre un toit aux personnes sans abri?

M. St-Pierre Plamondon : Mais oui. Mais ça, on le sait depuis longtemps, que de laisser tomber des gens... Moi, plus jeune, j'ai fait du bénévolat auprès des itinérants, notamment avec Pops, Dans la rue, là. En dehors du fait que c'est inconcevable sur le plan humain que, comme société bien nantie, on laisse des gens dans la rue, même sur le plan strictement financier, c'est complètement insensé, les coûts sont nécessairement... puis c'est su depuis des décennies, ça. Donc, évidemment qu'il faut faire de l'itinérance une priorité. Les villes ont tout mon soutien là-dessus et elles ont raison de dire : Ce qu'on fait en ce moment, en termes de politiques publiques, n'a aucun sens, tant sur le plan humain que sur le plan financier. Je ne comprends pas.

M. Arseneau : Juste un petit complément. D'offrir un toit à ceux qui en ont besoin, à ceux qui veulent bien, mais le simple fait de trouver un logement, pour les personnes en situation d'itinérance, ne règle pas le problème de l'itinérance. Les services sociaux doivent suivre, les services de travailleurs sociaux, les psychologues, en fait, toute l'armada que le gouvernement actuellement ne déploie pas en soutien aux villes.

Alors, évidemment, c'est un éventail de solutions qui doivent être mises en place pour lutter contre l'itinérance en collaboration avec les villes. Et le cri du coeur des villes, c'est de venir en soutien pour développer des stratégies également avec les organismes communautaires.

Et moi, ce qui m'a marqué la semaine dernière dans la déclaration de M. Carmant, c'est de dire : Amenez-moi des solutions, amenez-moi des locaux, amenez-moi des organismes. Comme si la responsabilité était celle des villes. Je pense que le ministre va devoir s'expliquer là-dessus vendredi, qu'est-ce que lui amène et ce que les villes peuvent faire, et qu'on collabore ensemble, là, à trouver des solutions.

M. Bergeron (Patrice) : On a déjà parlé de l'exemple des pays scandinaves avec vous, là. Le maire Marchand s'était fixé comme objectif : itinérance zéro dans sa ville. Il y a des pays qui l'ont fait, la Finlande. Et le ministre Carmant, la semaine dernière, a carrément écarté, il disait : Nous, on n'a jamais parlé de ça. Donc... Mais est-ce que c'est possible, pour le Québec, un jour, d'arriver à l'itinérance zéro? Pourquoi ça ne serait pas possible?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, justement, si d'autres pays dans le monde le font, pourquoi ce ne serait pas possible? Et comment le ministre peut justifier son insensibilité en disant : Moi, d'entrée de jeu, j'accepte l'itinérance et je le prends pour acquis, puis ça ne m'intéresse pas tant que ça d'éradiquer une crise sociale, un drame humain. Qu'il commence par défendre ça. Comment est-ce qu'il accepte l'itinérance comme un phénomène normal, acceptable dans une société bien nantie comme le Québec? Il y a des sociétés au même niveau de richesse qui réussissent à ne pas laisser une partie de sa population dans la rue.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Juste une question. Avant vous, Québec solidaire a proposé de rendre gratuits les services de garde dans les écoles, est-ce que vous trouvez que c'est une bonne idée?

M. St-Pierre Plamondon : Rendre gratuits les services de garde dans les écoles?

M. Arseneau : C'était leur proposition du jour.

M. St-Pierre Plamondon : Je vous reviens là-dessus. On n'a pas délibéré à l'interne, donc vous me l'apprenez, je ne l'ai pas... étant donné la concomitance des points de presse, là. Donc, je vous reviens spécifiquement là-dessus.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Par écrit ou...

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Oui, c'est ça. Tout le monde a eu la même joke en même...

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Bonjour. Regarding yesterday's... like Mr. Drainville's decision yesterday on mixed bathrooms, do you agree with like... with the pace that he took his decision, that it was right away? He said no to Iberville's project, the school.

M. St-Pierre Plamondon : Well, it kind of illustrates why it would be a good idea to have a parliamentary commission on a few issues that are pertaining youth and the education system. Because, otherwise, you start making a piece-by-piece decision… set of decision-making without any prior thoughts nor debates. So, I think it kind of illustrates that our proposal from yesterday makes sense, and I hear that Québec solidaire and the CAQ are open to such commissions, so…

Mme Senay (Cathy) : Mr. Nadeau-Dubois was… he said: We want to avoid extreme right views, from the US, for example, Ron DeSantis making a big deal of specific cases of gender identity issues or cases. And, you, it's more on the left side. Can you be more precise about your own worries about that?

M. St-Pierre Plamondon : Well, I'm upholding the exact same words I used yesterday, and I just… I am announcing that I will go in a written letter to explain exactly what's the stance of the Parti québécois on those issues, because I feel that certain debates are not well adapted in terms of «nuances», in terms of really explaining responsibly and with all the… C'est quoi déjà, nuances?

Journaliste : Nuances.

M. St-Pierre Plamondon : Nuances. Sorry, with all the nuances that it requires. I think in writing, it will be better, and that's what I intend to do in the upcoming days.

Mme Senay (Cathy) : Because you're scared to put oil on the fire or to be labeled with some words?

M. St-Pierre Plamondon : In a polarized society, some debates that should be democratic and in good faith can take turns that are not… turns that are not… that I don't wish, that I don't wish they happen. So, I want a responsible, prudent debate on that topic, the best way, I think, is to put in writing with all the nuances what is my… our thoughts on those topics, so as to ensure a healthy and prudent debate. And there are legitimate issues, as any other issues, we're dealing with the education system, with the youth. It is legitimate to be able to talk about that topic.

Mme O'Malley (Olivia) :…a very complex issue, but do you think it's… Would you like to see experts included in this, who can really talk about the experience, people from these communities as well, in this Parliamentary commission?

M. St-Pierre Plamondon : Yes, of course. That's the nature of a parliamentary commission, it's to have experts' testimonies, elected members and have the conversation as to what is part of our education system and specific issues pertaining minors. And I think that's the essence of democracy.

M. Authier (Philip) : What do you think of English Week at cégep de Garneau?

M. St-Pierre Plamondon : Well, I don't understand it. The francophone youth is exposed on a daily basis, a daily basis, exposed to Netflix, YouTube, the Anglo-American culture, in English. The rate of bilingualism in Canada is the highest in Québec. And, in a context where the French language is declining, we would make the promotion of an English week? I mean, it's the conception of cultural or information… Cultural or information in English is yearlong for the youth, so I don't understand that initiative.

M. Authier (Philip) : You have met in the past… Correct me if I'm wrong, I believe you've met with the English Montréal School Board in… maybe last year… well, they told me you did, but…

M. St-Pierre Plamondon : Je pense, c'était un Zoom.

M. Authier (Philip) : Or maybe it was a Zoom, yes… Ortona, maybe?

M. St-Pierre Plamondon : Let me check on that.

M. Authier (Philip) : …what I wanted to know is… You know, the Government has… you've been critical of the service centers that were created by Bill 40, the Government is appealing that ruling on Bill 40, that concerns the English-speaking school boards, they announced… Mr. Legault announced Friday there'd be an appeal of the ruling. Do you think the Government should appeal that ruling or should they leave the English school boards as they are?

M. St-Pierre Plamondon : We will get back to you on that specific topic.

M. Authier (Philip) :OK. We would like an answer on that, at your convenience, yes.

M. St-Pierre Plamondon : One hour.

M. Authier (Philip) : Yes. No, I thought I just...

M. St-Pierre Plamondon : Just to make sure that...

M. Authier (Philip) : Yes, OK. Thanks.

M. St-Pierre Plamondon : Thank you.

(Fin à 9 h 21)