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(Huit heures une minute)
M. Grandmont : Bonjour, tout
le monde. On est contents de vous revoir ce matin. D'abord, je vais commencer
sur la dernière semaine, qu'on a passée à Québec. Ça a été une dure semaine. Ça
a été une dure semaine à Québec. On a vu qu'il y a eu toutes sortes... de
politique qui s'est faite sur le dos d'un projet important, le tramway de
Québec.
On a été très heureux, et très fiers,
et... très fiers, en fait, des efforts qu'on a pu mettre, chez Québec solidaire,
pour défendre ce projet-là, pour s'assurer que tout le monde est derrière. On a
proposé une motion, on s'est assuré que tous les partis réitèrent leur appui à
cet important projet pour la ville de Québec. On a aussi fait du très bon
travail, je pense, sur la question du nickel, de la pollution de l'air. On a
mis de l'avant le fait que le ministre de l'Environnement ne faisait pas sa job
pour protéger les gens de Québec, protéger leur santé. On a montré qu'il était
en train de démissionner de ses propres responsabilités, et c'est pour ça qu'on
a demandé, et on réitère encore, sa démission, aujourd'hui.
On a travaillé aussi très fort sur un
autre projet dont on a un petit peu moins parlé dans les médias, mais, quand
même, je trouvais ça important de vous le rappeler aujourd'hui, ce matin :
la question de l'aménagement cyclable sur le pont de Québec. On va refaire le
tablier du pont de Québec, éventuellement. C'est une opération qu'on fait aux
75 ans, à peu près, là, donc on a une occasion incroyable de travailler à
améliorer les conditions pour que la mobilité durable se développe, hein? Il
faut créer des infrastructures pour qu'éventuellement la demande qui va se
générer au fil du temps se fasse. Bien, on a déposé une pétition à cet
effet-là. Malheureusement, la CAQ a décidé de rejeter cette pétition-là, a
décidé de ne pas s'en saisir. Donc, on comprend que le ministère des Transports
et de la Mobilité durable, bien, c'est pas mal plus juste un «branding» que
simplement juste de la véritable mobilité durable.
Donc, on voulait tout simplement vous dire,
ce matin, qu'on est très contents de la semaine qu'on a passée, Québec
solidaire, avec les deux élus puis avec le caucus. On a montré qu'on était une
réelle opposition sur... dans le territoire de la région de Québec, et on va
continuer à le faire pendant les prochaines semaines et les prochains mois. Je
vais passer la parole à Haroun.
M. Bouazzi : Merci, Etienne.
Bonjour, tout le monde. Donc, moi, je vais vous parler de la filière batterie.
Comme vous le savez, la filière batterie est une filière très importante pour l'avenir
des choses. On l'avait même dans notre plateforme, en 2022, valoriser nos
matières premières, et puis, évidemment, avoir une filière batterie, c'est
important, à condition qu'elle serve la transition énergétique aussi,
évidemment. Le gouvernement parle, à terme, de 20 milliards de
dollars. Demain, vraisemblablement, il va annoncer ce qu'il qualifie lui-même
du plus gros investissement privé de l'histoire du Québec. On sait que, le 22 février
dernier, il a baissé les normes environnementales. À date, on n'a pas... on
nous parle de batterie verte, de transition énergétique, on n'a pas la moindre
idée de comment ça s'insère peut-être dans des objectifs de baisse de GES.
Donc, pour nous, on va déposer une motion
qui va en ce sens, aujourd'hui, qui demande simplement de rappeler qu'il faut
absolument que tous ces milliards investis servent à la transition énergétique
et qu'il y ait des objectifs clairs, chiffrés, et une reddition de comptes par
rapport aux baisses de GES, s'il y en a, de la filière batterie.
M. Laforest (Alain) : M.
Grandmont, sondage ce matin, vous êtes derrière les conservateurs, dans la
région de Québec. Ce n'est pas de bon augure pour Jean-Talon.
M. Grandmont : Écoutez, je
vais laisser les analyses aux analystes. Nous, ce qu'on fait, c'est le travail
d'opposition sur le terrain, Sol Zanetti et moi, dans la région de Québec,
accompagnés par le caucus. On fait notre job. J'ai nommé plusieurs éléments,
tout à l'heure, qui montrent bien qu'effectivement on fait le travail dans la
région de Québec pour défendre les gens de Québec. On est particulièrement
actifs aussi sur le terrain, dans Jean-Talon, on y va régulièrement, on est
très présents.
Une voix : ...
M. Grandmont : S'il vous
plaît, je vais répondre à la question. On est présents sur le terrain dans
Jean-Talon. Ce qu'on veut, nous, c'est montrer aux gens de Québec qu'on est là
pour eux autres.
Puis la deuxième préoccupation des gens,
en ce moment, là, c'est la question du logement, c'est le coût de la vie. Et
ça, on est... on talonne le gouvernement de François Legault là-dessus. Donc,
après ça, les sondages peuvent bien dire ce qu'ils veulent, nous, on fait notre
travail, on est là pour les gens de Québec.
M. Laforest (Alain) : ...sondages,
là. Donc, vous croyez que vous êtes... que vous performez mieux que les
chiffres qui sont présentés actuellement?
M. Grandmont : Moi, ce que je
vous dis, c'est qu'on performe à la hauteur de l'effort qu'on met sur le
terrain. Pour l'instant, ce qu'on fait, c'est défendre les gens de Québec sur
le terrain. À l'Assemblée nationale, on fait notre job sur la qualité de l'air,
on fait notre job sur la question du logement, sur le coût de la vie, on
talonne le gouvernement Legault sur la question des changements climatiques. On
se concentre là-dessus pour l'instant.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
que dites-vous, justement, de la dégringolade de la CAQ dans la région de
Québec dans les sondages?
M. Grandmont : Bien, écoutez,
nous, ce qu'on sent... Encore une fois, je ne commenterai pas le sondage, là,
je ne veux pas répondre à vous puis ne pas répondre à M. Laforest. Ce qu'il
est important de voir, pour nous, puis c'est ce qu'on constate aussi sur le
terrain, c'est que les gens sont tannés, là, de voir que la CAQ les néglige, ne
fait pas tout ce qu'il faut pour répondre à leurs préoccupations, comme je vous
dis, la question du logement, le coût de la vie. Tu sais, les chèques que les
Québécois, les Québécoises ont reçus, ça fait longtemps que c'est dépensé.
Et le gouvernement Legault ne fait pas sa
job, là-dessus, ne fait pas sa job non plus sur la qualité de l'air. Je veux
dire, on a un ministre de l'Environnement qui ment par omission. Il était dans
une conférence de presse avec le représentant du port de Québec, et le
représentant du port disait : Oui, oui, tout va bien, il n'y a pas de
dépassement, puis le ministre n'a jamais bronché, n'a jamais corrigé ce que le
représentant du port disait, à l'effet qu'il y en avait eu, des dépassements,
des dépassements qui sont au-delà d'une norme qui avait déjà été multipliée par
cinq par ce gouvernement aussi.
Donc, ce que je vous dis, c'est que ce
qu'on voit sur le terrain, puis peut-être que le sondage le reflète aussi, là,
mais je vous laisserai l'analyser, bien, c'est qu'effectivement la CAQ ne livre
pas la marchandise, ne fait pas attention au monde.
M. Desrosiers (Sébastien) : Qu'est-ce
que ça laisse présager pour l'élection partielle de lundi prochain, vous
pensez, ce sondage-là?
M. Grandmont : Aucune idée.
Encore une fois, je ne commenterai pas le sondage directement. Ce que je peux
vous dire, c'est que, nous autres, on est très présents sur le terrain, que la
réception est très bonne. Les gens connaissent très bien notre candidat,
Olivier Bolduc. C'est la troisième fois qu'il se présente dans la
circonscription. Les gens reconnaissent son visage, voient très bien qu'il
porte avec fierté, là, les valeurs de Québec solidaire, qu'il porte les
dossiers aussi en matière d'environnement, en matière de lutte aux changements
climatiques, de coût de la vie puis des mesures qui vont aider aussi, là, sur
la question du logement, qui est une très grande préoccupation pour les gens du
Québec, mais aussi, évidemment, de Jean-Talon.
M. Lacroix (Louis) : Alexandre
Cormier en commission parlementaire sur l'immigration, est-ce que c'est un faux
pas de l'Assemblée nationale?
M. Bouazzi : Bien, d'abord,
commençons par dire qu'on est en désaccord avec les théories haineuses, en
fait, de ce personnage. On comprend que c'est une commission où, quand on
envoie un mémoire et que le mémoire lui-même est accepté, est conforme, si on
veut, aux règles, bien, la personne peut venir en commission. Ça fait que c'est
pas mal ça. Je comprends...
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce que vous saviez son passé à... Parce que, là, on a beaucoup décrié
Ottawa qui a accepté d'honorer un nazi en Chambre en disant : Ah! on ne le
savait pas. Est-ce que vous avez vu le passé d'Alexandre Cormier? Est-ce que
vous le connaissiez et est-ce que vous avez accepté son témoignage en
commission parlementaire en toute connaissance de cause?
M. Bouazzi : Bon, d'abord,
deux choses. Moi, personnellement, non, je ne le connais pas, je vous avouerais
que je l'ai découvert. Je ne passe pas mon temps dans les sites complotistes
d'extrême droite ou de néonazis au Québec. Je ne sais pas si vous, vous le
connaissiez avant, mais concrètement... Deuxièmement, on n'a pas accepté. Nous,
on aurait été d'accord avec le fait qu'il ne vienne pas, mais je vous renvoie
au leader parlementaire pour voir les technicalités de l'invitation de ces
genres de personnes.
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce que vous êtes à l'aise?
M. Bouazzi : Il n'a jamais
été invité, à ma connaissance.
M. Lacroix (Louis) : Non,
mais est-ce que vous êtes... Bien non, il a présenté un mémoire puis on a
accepté qu'il le présente, qu'il vienne le défendre devant la commission
parlementaire, mais, vous, est-ce que vous êtes à l'aise que cet homme soit
présent en commission parlementaire?
M. Bouazzi : Donc, je vous
renvoie encore une fois au leader parlementaire.
M. Lacroix (Louis) : Mais le
leader parlementaire, il ne peut pas penser pour vous, là.
M. Bouazzi : Juste... Laissez-moi
finir, laissez-moi finir. Je suis très à l'aise avec votre question, je vais
juste vous répondre. Actuellement, c'était quelqu'un avec lequel on est en
désaccord, évidemment, sur les propos haineux qu'il peut tenir. La présidente
de la commission peut prendre action, s'il y a des propos haineux qui sont
faits. Après ça, moi, je vous invite...
M. Lacroix (Louis) : Mais ce
n'est pas ça, ma question, M.... Ma question, c'est : Vous,
personnellement...
M. Bouazzi : Mais vous comprenez
que c'est une... vous me posez une question sur une procédurite d'Assemblée
nationale.
M. Lacroix (Louis) : Je
comprends, mais je vous pose... Vous êtes député, vous représentez des gens,
donc vous avez le droit d'avoir une opinion.
M. Bouazzi : Exact.
M. Lacroix (Louis) : Moi, je
vous pose la question suivante... laissez-moi terminer ma question pour que ce
soit bien clair : Vous, personnellement, là, pas le leader, pas la
présidente de la commission, vous, est-ce que vous êtes à l'aise avec le fait
qu'Alexandre Cormier-Denis vienne présenter un mémoire en commission
parlementaire sur l'immigration? C'est ça, ma question. Il y a oui puis il y a
non.
M. Bouazzi : Bon, d'accord.
Donc, d'abord, on est mal à l'aise et on est contre les propos de ce
personnage-là. Je pense que ça, c'est clair. Je pense que c'est ça, le fond de
la question : est-ce qu'on est d'accord avec des théories du complot, des
théories suprémacistes? Évidemment, à Québec solidaire, et puis, évidemment,
moi, personnellement, je suis en désaccord.
Pour la procédurite de l'Assemblée
nationale, je ne la maîtrise pas. Il n'a pas été invité, et puis je vous invite
à poser la question...
M. Pilon-Larose (Hugo) : Allez-vous...Québec solidaire, allez-vous rester en commission parlementaire lorsqu'il
viendra parler ou vous allez quitter?
M. Bouazzi : Je vous avoue
que je ne connais pas le... Mais, d'après moi, oui, on va participer. Ceci
étant dit, encore une fois, s'il y a des propos haineux, on appelle la présidente
de la commission à effectivement prendre action, comme, effectivement, elle a
le droit de le faire.
M. Laberge (Thomas) : Vous
allez lui poser des questions?
M. Bouazzi : Je vous invite à
poser la question à Guillaume Cliche-Rivard. C'est beaucoup de questions sur
un... effectivement.
M. Lacroix (Louis) : Vous avez
dû en parler en caucus, j'imagine, hein?
M. Bouazzi : En caucus?
M. Lacroix (Louis) : Oui.
M. Bouazzi : Non, pas encore.
Non.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Mais est-ce qu'on devrait le retirer de la
liste des invités?
M. Bouazzi : Bien là, c'est
une question de procédure, on s'entend. Moi, personnellement, je ne sais même
pas si c'est possible, à ce stade-ci, ça fait que je vous invite à poser la...
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Mais le leader de votre parti, là, est-ce
qu'il va avoir des discussions à ce sujet-là?
M. Bouazzi : À ce stade-ci,
je ne sais pas si c'est possible. S'il y avait consensus pour le retirer,
effectivement, nous, on aurait été tout à fait d'accord avec...
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Mais, là-dessus, juste pour être sûre, dans la
procédurite, là, justement, que je ne connais pas très bien, est-ce que votre
leader va rencontrer le leader du gouvernement pour discuter de sa présence?
Est-ce que c'est à votre agenda?
M. Bouazzi : Je vous le dis
le plus honnêtement du monde, je ne sais même pas si c'est possible à ce
stade-ci. Je vous dis que, par contre, s'il y avait eu consensus... si c'est
possible et qu'il y a consensus, nous, on serait tout à fait d'accord pour le
retirer. On ne sait pas si c'est... je ne le sais pas...
M. Laberge (Thomas) : ...Québec
solidaire, vous avez été souvent beaucoup plus véhéments envers des propos ou
des personnages de cet acabit-là, et là on est vraiment dans le cas de
quelqu'un qui est à l'extrême, là, je pense que personne ne peut en... on est
dans la théorie du grand remplacement. Et là vous nous dites : Bien, on ne
sait pas trop si c'est possible. Je veux dire, vous pouvez prendre le micro,
là, et dire que vous ne voulez pas le voir, vous avez le droit. Je ne comprends
pas votre réserve, actuellement. Est-ce qu'au fond...
M. Bouazzi : Non, mais ce
n'est pas une question de droit, c'est une question... est-ce que c'est
possible ou pas? Je pense qu'on peut s'entendre que, si ce n'est pas possible,
moi, je ne vais pas demander quelque chose qui n'est pas possible, qui est
contraire au règlement de l'Assemblée nationale. Ceci étant dit, nous... Je
veux juste être clair, parce que vous ne semblez pas... premièrement,
évidemment, on n'a aucun accord avec cette personne-là, on condamne non
seulement les siens, mais tous les propos du grand remplacement, de la
suprématie blanche, etc., bon, premièrement. Deuxièmement, s'il y avait eu
consensus pour le retirer, on aurait été à 100 % d'accord. Troisièmement,
je ne le sais pas, à ce stade-ci, si c'est possible. Quatrièmement, la
présidente, elle, devrait prendre action, s'il y a des propos suprémacistes ou
haineux qui sont pris à l'Assemblée nationale, pour arrêter la commission,
arrêter... C'est tout. Je pense que ça peut difficilement être plus clair.
Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être
un petit mot sur le fait que le regroupement des organismes de francisation est
venu dire que, de prendre davantage d'immigrants francophones, ce n'est pas la
bonne voie à suivre. J'aimerais vous entendre là-dessus, parce que tous les
partis semblent d'accord avec le fait qu'il faut augmenter le nombre de
francophones dans nos immigrants qu'on reçoit. Donc, comment expliquer ça,
cette position-là?
M. Bouazzi : Je ne sais pas
si... Bien, nous, on est d'accord pour augmenter le nombre de francophones. Et
puis je vous avouerai que... sur cette question-là, précise, je vous invite à
la poser à Guillaume Cliche-Rivard, je ne suis pas au courant de cette
déclaration.
M. Desrosiers (Sébastien) : Quand
vous voyez les taux de roulement dans certains ministères — les
rapports de gestion ont été déposés hier, là, c'est 18,5 % de départs
volontaires au ministère de l'Éducation, 19 % au ministère de la Justice — dus,
en partie, à des démissions, comment vous expliquez ça?
M. Grandmont : Bien, moi, je
pense que ça va en droite ligne avec la capacité... pas la capacité, mais avec
l'approche que le gouvernement a, notamment dans la négociation avec le front
commun, actuellement, dans la fonction publique. Est-ce que le gouvernement
peut être un employeur de choix? Est-ce qu'il veut l'être? Est-ce qu'il veut
retenir son monde? Est-ce qu'il veut attirer les talents? Est-ce qu'il veut les
garder avec eux autres? Est-ce qu'il veut réduire le roulement? Je pense que ça
passe par des offres qui sont plus intéressantes que ce qu'il met sur la table
présentement.
M. Desrosiers (Sébastien) : Est-ce
que vous constatez, comme l'a laissé entendre, d'une certaine façon, le
président du syndicat, que la fonction publique québécoise, c'est comme un
club-école pour le municipal, le fédéral, ou un tremplin, en tout cas, vers
d'autres paliers de gouvernement ou encore le privé?
M. Grandmont : Bien, écoute,
c'est une façon de voir les choses qui peut être intéressante. Moi, ce que je
vous dirais, c'est qu'actuellement on a l'impression que le gouvernement n'en a
que pour le privé. Ce qu'il veut, c'est dégraisser le plus possible l'appareil
public québécois, la fonction publique. Puis, vouloir faire la démonstration
que le privé est efficace au détriment du public, on ne s'y prendrait pas mieux
que ça, là.
M. Bouazzi : Et, juste pour
ajouter, le fait qu'effectivement au fédéral et au municipal on soit mieux
payé, c'est un peu évident qu'il y a des fonctionnaires qui vont aller dans ces
paliers-là. Il est juste anormal... Je veux dire, la déclaration du premier
ministre, de demander au municipal de faire des efforts, par rapport au fait
que leurs employés sont traités mieux que ceux du provincial
sont symptomatiques d'un problème profond.
Mme Senay (Cathy) : If I can jump in, in English, regarding this recent poll, it shows
that Québec solidaire is not in
the race. So, is it discouraging for your teams?
M. Bouazzi : So, we won't comment, obviously, the poll as per se. Having said so, we have been doing door-to-door,
us, as deputies, but also a lot of different volunteers, and the reception is
very positive. Olivier Bolduc is known, it's his third time in Jean-Talon. We
were second, last time, you know, the region of Québec is large, we're talking about, specifically,
Sainte-Foy and Sillery and we're positive about the situation. And, no, it
doesn't make us… we feel very good.
Mme Senay (Cathy) : Alexandre Cormier-Denis is known for several years now, and some
qualify him as a radical nationalist. Why don't you challenge the Immigration
Minister for having him as participating in the consultation for the
immigration plan? I mean, like, you can challenge her, this is what happened at
the House of Commons, for other reasons, in the last few days, so why don't you
challenge her as… having him as a guest, as a person participating in this
public consultation?
M. Bouazzi : So, he may be known for a couple of years, I just discovered him, I
have to say, I don't spend my time on, like, supremacist websites or YouTube
channels. But, having said so, obviously, we are totally in disagreement, and we condemn all the heinous
speeches this person has been bringing to the conversation.
We understand nobody
invited him, which is actually a big difference with the federal. He has the
right to actually bring a memoir to the commission, and then… if the memoir is O.K. with the norms of what the National Assembly requests, then he's kind
of automatically, actually, invited,in this specific kind of commission — because they're all different, this one is one where you just need
to send a memoir to be invited.
So, having said so, if we
had an agreement with the other party, we would be totally open to not
including him. At this stage, it's not clear to me that it's possible. What we
ask, and what we hope for, and what we think will happen is that, if there is
heinous speeches from the person on the commission, the president of the
commission should take action and let the person stop, and we would stop the
commission.
Mme Mignacca (Franca
G.) : Just on the numbers of public workers
leaving, we saw news statistics come out yesterday. What do you make of the
fact that Québec is losing so many workers in the public sector?
M. Bouazzi : It's a symptom of a big, big problem we have right now. We see the Government that is negotiating with a very…
in a very bad way. The proposition on the table is not even enough to keep them
at the stage they're at, and, in the stage they're at, they're leaving the
public sector. The citizens of Québec need, actually, you
know, a system of healthcare that makes sense, schools
that make sense, a justice system that … And all these institutions are going
very bad, you know, schools are
in a terrible situation, we have no teachers, we're missing people in our
hospitals, etc. So, it's really, really, a terrible, terrible situation, and
the Government has to take his
responsibilities to make sure that we can keep the public people in the sector,
yes.
Mme Mignacca (Franca
G.) : And if we could just hear you on your
motion, today, as well. What exactly are you hoping to change here?
M. Bouazzi : Yes. So, as you know, Québec solidaire is
in agreement with the battery industry. We had it, actually, in our platform in
2022. Having said so, the industry has to serve the bigger picture of the gas
emissions that we… to diminish the gas emissions here, in Québec.
We will ask today a very
simple request, it's that this industry, where we will put $20 billion dollars
at the end, where… Tomorrow, we will know about a new investment, private
investment, that is the biggest… apparently, from what the Government is
saying, is the biggest investment ever we had in Québec, $7 billion. It
has to serve the climate change… the war against climate change. So, we need to
have numbers of how we will diminish the gasemissions
here, in Québec, based on all these investments.
Mme O'Malley (Olivia) :
On the status of midwives with Bill 15,
how would you like to...
M. Bouazzi :
The status of... sorry?
Mme O'Malley (Olivia) :
Midwives, women who go into homes, and
they help mothers give birth, especially in homes, and then sometimes... them
to the hospital. How would you like to see them being incorporated in this new
bill or the reform bill?
M. Bouazzi : So, two things. Their status, right now, and how they work work very
well, and why to fix something that works very well? It's very… You know? Deep
question we can see in this bill, right? The bill is really… the goal of the
bill is really to centralize all the powers in the hands of the minister.
They're very sad about the situation, where they will be in centralized
committees, where they won't have… won't be rightly represented and listened
to, especially that the situation is working well for them right now.
So, we would urge the
minister to actually make sure that their request is taken into account in the
bill. And we understand that they're scared, you know. Quebeckers need the
services of the… midwives, yes, and they're very important to the women that
really need that specific service when they ask for it. The numbers are
amazing, you know. If you see the numbers regarding the problems at birth, and
the situations, and, after that, how the women recover, etc., it's a very, very
important service for women in Québec, and we should make sure to listen to
them.
M. Grandmont : Merci
beaucoup. Bonne journée.
(Fin à 8 h 22)