Point de presse de M. Éric Caire, député de La Peltrie
Version finale
Tuesday, May 15, 2012, 11 h 30
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Onze heures trente minutes)
M. Legault (François): La priorité à ce moment-ci et la responsabilité du gouvernement, c'est de s'assurer que tous les étudiants qui souhaitent retourner dans leurs classes puissent retourner dans leurs classes.
Je pense que ce qui doit être la première chose à l'ordre du jour ce soir de la rencontre avec les étudiants à 18 heures, c'est comment on va chercher l'appui des leaders étudiants pour assurer le retour en classe de tous les étudiants qui veulent retourner en classe. Nous croyons que ça devrait être le préalable à tout autre discussion ou négociation avec les étudiants.
Je pense qu'on ne peut pas accepter que des manifestants, des gens qui ont des cagoules, des masques empêchent des étudiants de retourner en classe. On ne peut pas céder au Québec à l'intimidation. Et je pense que tous les chefs de parti devraient appuyer tous les moyens nécessaires pour que les étudiants qui veulent retourner en classe puissent le faire.
Je pense que, entre autres, il faut demander directement à Mme Marois, la chef du Parti québécois, est-ce qu'elle veut permettre ou non aux étudiants qui veulent retourner en classe de pouvoir le faire. On ne peut pas céder à l'intimidation. Et il y a eu un manque de leadership important depuis le début du conflit, et de la part de M. Charest et de la part de Mme Marois.
Je comprends qu'on n'est pas dans une situation idéale quand on force un retour en classe, mais en même temps quelle est l'alternative? Quel sera le prochain groupe qui va manifester au Québec puis qui va forcer le gouvernement à reculer?
Je pense que c'est plus important que jamais que M. Charest, Mme Marois et moi, nous nous unissions pour s'assurer que tous les étudiants qui veulent retourner en classe puissent retourner en classe. Ce n'est pas aux manifestants radicaux de dicter l'ordre du jour. Évidemment que les forces policières doivent agir avec précaution, mais ils doivent faire respecter la loi.
Je comprends là, j'ai vu comme vous les images à Lionel-Groulx, ce n'est pas agréable de voir la situation, mais en même temps on n'a pas le choix, on doit faire respecter l'ordre. Et c'est la responsabilité de tous les chefs de parti, incluant Mme Marois du Parti québécois, de faire respecter l'ordre au Québec et de permettre aux étudiants qui ont le droit, je le répète là, ils ont le droit d'aller en classe. Donc, actuellement, les votes qui ont été pris, qu'on appelle ça une grève ou un boycott, il n'y a rien dans la constitution des chartes des associations étudiantes qui permet de priver d'autres étudiants d'aller en classe...
17-Imprimé le 15 mai 2012 à 12:31 Fin R-PP0515.061
M. Legault (François): ...donc, actuellement, les votes qui ont été pris de... qu'on appelle ça une «grève» ou un «boycott», il n'y a rien dans la constitution, les chartes des associations étudiantes qui permet de priver d'autres étudiants d'aller en classe. Donc, les étudiants qui veulent retourner en classe ont le droit de retourner en classe, puis c'est le devoir de tous les chefs de parti au Québec de s'assurer qu'ils puissent le faire.
M. Salvet (Jean-Marc): Est-ce que je comprends bien... Est-ce que je comprends bien? Vous dites que Mme Marois contribue à faire perdurer le conflit?
M. Legault (François): Bien, je pense que Mme Marois a fait preuve d'un manque de leadership depuis le début du conflit. Je pense que je ne l'ai jamais entendue dire que les étudiants qui veulent retourner en classe, qu'on prenne tous les moyens pour qu'ils retournent en classe. Je pense que Mme Marois a une responsabilité comme chef de parti de s'assurer qu'elle appuie le gouvernement pour faire respecter la loi au Québec.
M. Journet (Paul): Mais c'est un préalable pour les discussions, vous dites...
M. Legault (François): Oui.
M. Journet (Paul): ...que les leaders étudiants soient d'accord avec le retour en classe. Or, on sait déjà que, depuis le début du conflit, ils ne veulent pas perdre ce rapport de force là. Donc, on peut s'attendre à ce qu'ils refusent. Si c'est le cas, qu'est-ce que le gouvernement doit faire? Est-ce qu'il doit clairement dire qu'il pourrait annuler les sessions?
M. Legault (François): Non. Il est hors de question d'annuler les sessions, c'est impossible d'annuler les sessions, là...
M. Journet (Paul): Qu'est-ce qu'il doit faire dans ce cas-là?
M. Legault (François): ...puis regardez bien ce qui se prépare, là, actuellement. Il y a des jeunes qui sont dans les 14 cégeps qui sont en grève qui sont en train actuellement de demander une admission dans les 34 cégeps qui ne sont pas en grève. Ça fait qu'imaginez-vous, là, la session d'été puis la session d'automne. Si tous les étudiants du Québec, incluant les nouveaux qui arrivent du secondaire, essaient d'entrer dans les 34 cégeps qui ne sont pas en grève, mathématiquement, ce sera impossible de leur donner les services auxquels ils ont droit. Donc, je pense qu'il faut être clair, là, ça a assez duré, il faut maintenant essayer d'avoir la collaboration des étudiants. Moi, je pense que ça devrait être le seul sujet au début de la discussion avec les leaders étudiants ce soir à 6 heures, là. Il faut que Mme Courchesne... Ça aurait été idéal... Puis encore, je fais appel à M. Charest, je pense que M. Charest devrait être présent à la rencontre de 18 heures puis il devrait leur demander une seule chose: Voulez-vous nous offrir votre collaboration pour mettre en place des règles pour que tous les étudiants qui souhaitent retourner en classe puissent retourner en classe? Ceux qui ne veulent pas retourner en classe sont bien libres de continuer à manifester dans la paix, évidemment, là, sans violence, mais ils ne peuvent pas continuer de bloquer l'accès à 14 des 48 cégeps au Québec. On ne peut pas entasser tous les étudiants du Québec dans les 34 cégeps qui sont au Québec.
M. Plouffe (Robert): M. Legault, vous avez toujours prôné la ligue dure, vous avez toujours prôné la ligne dure à la CAQ. Voulez-vous me dire si vous revenez avec votre motion pour demander l'unanimité à l'Assemblée nationale sur ce que vous proposez, donc faire en sorte de permettre aux étudiants... Est-ce que vous revenez avec votre motion?
M. Legault (François): Bien, moi, je demande à tous les chefs de parti, que ça soit par motion ou autrement... Je pense, là, que là on n'est plus dans les jeux politiques, là. La situation est grave au Québec, il faut faire preuve de leadership. Madame...
13-Imprimé le 15 mai 2012 à 12:31 Fin R-PP0515.062
M. Plouffe (Robert): ...vous revenez avec votre motion?
M. Legault (François): Bien, moi, je demande à tous les chefs de parti, que ça soit par motion ou autrement... Je pense, là, que là, on n'est plus dans les jeux politiques, là, la situation est grave au Québec, il faut faire preuve de leadership. Mme Marois, M. Charest et moi, on doit parler d'une seule voix et on doit prendre toutes les mesures pour que tous les étudiants qui souhaitent retourner à l'école puissent le faire.
M. Ouellet (Martin): Ça veut dire quoi, prendre toutes les mesures, là? Qu'est-ce que vous...
M. Legault (François): Bien, on l'a vu... Bon, évidemment, le premier choix, c'est de le négocier avec les leaders étudiants. Si c'est impossible de le faire, bien, il faut, avec les forces policières, le faire avec précaution, mais on n'a pas le choix, au Québec, de faire respecter la loi. Si on cède à l'intimidation, ça va vouloir dire qu'il y aura un autre groupe de pression, éventuellement, qui va essayer de faire reculer le gouvernement. Puis là, bien, on est dans un État qui perd le contrôle de la situation. On n'a pas le choix, actuellement.
M. Ouellet (Martin): Vous êtes prêt à vivre avec la possibilité qu'il y ait des blessés, qu'il y ait de la turbulence...
M. Legault (François): Il n'y a personne qui souhaite, là, qu'il y ait des blessés. Il y a des précautions qui doivent être prises, mais je pense qu'on peut, de façon correcte, s'assurer que les 14 des 48 cégeps soient réouverts pour que tous les étudiants qui ne veulent pas perdre leur session, qui ont des raisons, même, financières pour demander de retourner au cégep puissent le faire.
M. Robitaille (Antoine): Mais qu'est-ce que vous ajoutez au discours du premier ministre? Parce qu'au fond, c'est un peu ce que le premier ministre nous a dit hier: Il faut que ceux qui veulent étudier puissent étudier. Vous n'ajoutez pas grand chose, là, ce matin, là.
M. Legault (François): Bien, d'abord, c'est un peu surprenant que le premier ministre ait attendu trois mois avant de s'impliquer dans le dossier, c'est un surprenant que le premier ministre attende la démission de sa ministre de l'Éducation avant de s'impliquer dans le dossier. Maintenant, le premier ministre devrait être à la table, devrait essayer de convaincre les étudiants de faire cette rentrée dans l'ordre.
Je pense aussi que le premier ministre a manqué à son devoir de bien communiquer la proposition. Nous, on a fait une proposition au mois de mars, il l'a reprise il y a quelques semaines. Selon cette proposition - puis c'est important, là, parce qu'il y a encore beaucoup de gens qui ne le savent pas au Québec - pour tous les étudiants qui sont dans les familles qui gagnent moins de 45 000 $, ils vont recevoir un chèque de 2 300 $. Donc, en pratique, ce que ça veut dire, là, c'est la gratuité scolaire. Pour les familles qui ont des revenus entre 45 000 $ et 65 000 $, ils vont recevoir une bourse équivalente à l'augmentation des frais de scolarité. Ça veut dire que pour 60 % des étudiants, il n'y a pas d'augmentation des frais de scolarité. Est-ce qu'au Québec, avec les valeurs de justice sociale qu'on défend depuis toujours, on veut être dans la rue, avec des carrés rouges, pour défendre les 40 % d'étudiants qui sont dans les familles les plus riches? Est-ce qu'on veut être dans la rue pour empêcher les étudiants qui sont dans des familles qui gagnent moins de 45 000 $ par année de recevoir un chèque de 2 300 $? Écoutez, là, c'est comme un Robin des Bois à l'envers qu'on vit actuellement au Québec. Il est temps qu'on sorte de cette situation.
M. Robitaille (Antoine): Est-ce que l'intervention policière de...
43-Imprimé le 15 mai 2012 à 12:31 Fin R-PP0515.063
M. Legault (François): ...sont dans des familles qui gagnent moins de 45 000 $ par année de recevoir un chèque de 2 300 $? Écoutez, là, c'est comme un Robin des Bois à l'envers qu'on vit actuellement au Québec. Il est temps qu'on sorte de cette situation.
M. Robitaille (Antoine): Est-ce que l'intervention policière de ce matin à Lionel-Groulx satisfait à vos critères, là, de précaution?
M. Legault (François): On n'a pas le choix.
M. Robitaille (Antoine): Mais est-ce que ça satisfait, là, ce que vous avez vu, là?
M. Legault (François): Bien, je pense qu'il n'y a pas... à moins que j'aie eu... que j'aie manqué d'information, je ne pense pas qu'il y ait eu de blessés. Mais, écoutez, là, il y a des étudiants qui veulent absolument retourner à l'école à Lionel-Groulx qui ont le droit de le faire. Je pense qu'à un moment donné, dans une société de droit, il faut leur permettre de retourner à l'école. On n'a pas le choix.
M. Séguin (Rhéal): M. Legault, pourquoi pas vous joindre à ceux qui portent le carré blanc, qui demandent un temps d'arrêt, qui demandent un moratoire, qui disent: Arrêtons les situations de conflits, de confrontations entre les étudiants et la police, un temps d'arrêt pour pouvoir examiner tout ça? Pourquoi vous ne vous rangez pas derrière ces parents-là?
M. Legault (François): Le carré blanc, pour moi, c'est la même chose que le carré rouge, c'est de dire: On pelte la neige par en avant. C'est, dans le fond, un moratoire, c'est un recul du gouvernement. C'est de dire aux étudiants ou à n'importe quel groupe de pression au Québec: Manifestez puis on va faire un moratoire. On va dire que, pour un certain temps, bien, il n'y en a pas, d'impact, pour ces étudiants-là. J'ai de la difficulté à voir la différence entre un carré rouge puis un carré blanc.
M. Séguin (Rhéal): Quels groupes? Vous dites que si on permet à ces gens-là de gagner, il va y en avoir d'autres qui vont venir. Lesquels?
M. Legault (François): Bien, n'importe quel groupe qui...
M. Séguin (Rhéal): ...
M. Legault (François): Demain matin, on a un groupe, je ne sais pas, de motocyclistes qui disent: On a une augmentation des permis, du coût des permis, on n'aime pas ça, on manifeste jusqu'à temps que le gouvernement recule, on ne peut pas permettre à tous les groupes de pression, si on augmente une taxe, de dire: Bien non, on ne l'accepte pas, ou si on met en place un règlement... On ne peut pas permettre ça dans une société, voyons donc!
M. Séguin (Rhéal): ...de skidoos, c'est la même chose que de bloquer une école?
M. Legault (François): Bien non! Mais, écoutez, là, il y a plein de groupes de pression qui ne sont pas satisfaits de certaines décisions du gouvernement. Est-ce qu'on va permettre à tous les groupes de pression de dire: Si vous arrivez à bloquer l'accès à... Vous dites, demain matin, quelqu'un décide qu'on bloque l'accès à un hôpital parce qu'on n'est pas contents du service dans l'hôpital, on va priver des patients d'avoir accès à l'hôpital? Voyons donc!
Une voix: ...
M. Legault (François): Bien, il y a des lois contre ça, justement. Mais on ne respecte pas les lois, actuellement. Les étudiants, là, qui veulent retourner en classe ont le droit de retourner en classe. Imaginez-vous, on est en train de séparer la société en deux, là. Il va y avoir des jeunes qui vont finir le cégep puis qui vont pouvoir aller à l'université en septembre, puis d'autres, parce qu'ils ont choisi le mauvais cégep, qui sont dans les 14 des 38 qui sont en grève, ne pourront pas aller à l'université au mois de septembre, avec des répercussions financières importantes. On ne peut pas permettre ça. On ne peut pas permettre, là, qu'on se promène avec des carrés rouges pour défendre les 40 % d'étudiants les plus riches au Québec puis empêcher qu'on donne un chèque de 2 300 $ aux familles les plus pauvres au Québec. C'est ça, le Québec qu'on...
21-Imprimé le 15 mai 2012 à 12:31 Fin R-PP0515.064
M. Legault (François): ...ne peut pas permettre ça, on ne peut pas permettre, là, qu'on se promène avec des carrés rouges pour défendre les 40 % d'étudiants les plus riches au Québec puis empêcher qu'on donne un chèque de 2 300 $ aux familles les plus pauvres au Québec. C'est ça, le Québec qu'on souhaite? Voyons donc!
À un moment donné, là, il faut revenir au fond du dossier. Je comprends qu'il y a une crise peut-être de confiance à l'égard du gouvernement Charest, mais il faut revoir le fond des choses et puis il faut permettre aux jeunes qui ont besoin d'étudier, qui souhaitent étudier de pouvoir étudier.
Le Modérateur: Une question en anglais.
Mme Montgomery (Angelica): Why do you think it would be possible to open up the cegeps and universities with police force? Do we have enough police to do that?
M. Legault (François): The first step we should take, is tonight, at the meeting with the students... the only point at the agenda should be to discuss how can we do that in the order? How can we convince the representatives of the students of... to have the collaboration to make sure that all students who want to go back in their classroom, that they can do so? That should be the first step. If we are not able to do so, I think we have no choice, because, what's the alternative? To have some other groups in our society that would decide that they are not happy with the decision of the Government, and, because they are in the streets for so many weeks, that we have no choice but to go back, in our decisions? It doesn't make sense. That's not the kind of society we want in Québec.
I think that right now, everybody has to be responsible. Mme Marois, Mr. Charest and ourselves we should stick together and make sure that our top priority right now is to make sure that all students who want to go back in their classroom... that they can do so. That should be the only priority right now for Mr. Charest and Ms. Marois.
M. Duboyce (Tim): At what cost?
M. Legault (François): At what cost? At what cost if we don't do so? Because, if we don't do so, then, it's the beginning of the end. It means that all kind of groups may decide that they are not happy with the decision of the Government and then they make sure that there are very well organized, every night in the streets, and then we have no choice but to forget about the decisions. It doesn't make sense, it doesn't make sense.
M. Duboyce (Tim): It sounds like anarchy, what you are describing. Is that anarchy? Are you ... with anarchy? Are we in anarchy, right now?
M. Legault (François): I don't want to put a definition. One thing is clear also, is that the decision is reasonable. What we see with the decision, is that all student, in families, earning less than 45 000 $, they receive a check of 2 300 $. For all families having revenues before... between 45 000 $ and 65 000 $, they would have no increase in the scholarship fees, because they will receive a bursary for the same amount. So, right now, we are defending students from rich... richest families...
37-Imprimé le 15 mai 2012 à 12:31 Fin R-PP0515.065
M. Legault (François): ...ne peut pas permettre ça, on ne peut pas permettre, là, qu'on se promène avec des carrés rouges pour défendre les 40 % d'étudiants les plus riches au Québec puis empêcher qu'on donne un chèque de 2 300 $ aux familles les plus pauvres au Québec. C'est ça, le Québec qu'on souhaite? Voyons donc!
À un moment donné, là, il faut revenir au fond du dossier. Je comprends qu'il y a une crise peut-être de confiance à l'égard du gouvernement Charest, mais il faut revoir le fond des choses et puis il faut permettre aux jeunes qui ont besoin d'étudier, qui souhaitent étudier de pouvoir étudier.
Le Modérateur: Une question en anglais.
Mme Montgomery (Angelica): Why do you think it would be possible to open up the cegeps and universities with police force? Do we have enough police to do that?
M. Legault (François): The first step we should take, is tonight, at the meeting with the students... the only point at the agenda should be to discuss how can we do that in the order? How can we convince the representatives of the students of... to have the collaboration to make sure that all students who want to go back in their classroom, that they can do so? That should be the first step. If we are not able to do so, I think we have no choice, because, what's the alternative? To have some other groups in our society that would decide that they are not happy with the decision of the Government, and, because they are in the streets for so many weeks, that we have no choice but to go back, in our decisions? It doesn't make sense. That's not the kind of society we want in Québec.
I think that right now, everybody has to be responsible. Mme Marois, Mr. Charest and ourselves we should stick together and make sure that our top priority right now is to make sure that all students who want to go back in their classroom... that they can do so. That should be the only priority right now for Mr. Charest and Ms. Marois.
M. Duboyce (Tim): At what cost?
M. Legault (François): At what cost? At what cost if we don't do so? Because, if we don't do so, then, it's the beginning of the end. It means that all kind of groups may decide that they are not happy with the decision of the Government and then they make sure that there are very well organized, every night in the streets, and then we have no choice but to forget about the decisions. It doesn't make sense, it doesn't make sense.
M. Duboyce (Tim): It sounds like anarchy, what you are describing. Is that anarchy? Are you ... with anarchy? Are we in anarchy, right now?
M. Legault (François): I don't want to put a definition. One thing is clear also, is that the decision is reasonable. What we see with the decision, is that all student, in families, earning less than 45 000 $, they receive a check of 2 300 $. For all families having revenues before... between 45 000 $ and 65 000 $, they would have no increase in the scholarship fees, because they will receive a bursary for the same amount. So, right now, we are defending students from rich... richest families...
37-Imprimé le 15 mai 2012 à 12:31 Fin R-PP0515.065
M. Legault (François): ...5,000, they would have no increase in their scholarship fees because they will receive a bursary for the same amount. So, right now, we're defending students from richest families, 40% of them, but 60% of the students, they will have no increase. So, it doesn't make sense in Québec that, right now, we have people with red tag against giving money to poor people and to give that to richer people. It doesn't make sense. We have to come back to good sense.
Mme Plante (Caroline): Do you expect a breakthrough in negotiations with Michelle Courchesne now at the MELS?
M. Legault (François): I think that there's no difference between Mrs. Beauchamp or Mrs. Courchesne. I think that the difference has to come from the leader. Mr. Charest has to act as a Prime Minister. He has to be at the table, he has to make sure that he gets the support of the students to make sure that all students who want to go back in schools, that they can do so. If some of them, they want to continue being in the streets, they can do so, but they cannot have masks and be against the colleagues who want to go back to classroom.
M. Dougherty (Kevin): Do you have a motion that you would propose, that your party would propose and with the collaboration of the PQ? Last week, it didn't work. Is that something you could do?
M. Legault (François): Yes, but I don't want to start again to play with the kind of games we saw last week. I think that... I don't say that we will not try to do so, but I think that, right now, we have to ask Mrs. Marois to be responsible and to show a bit of leadership.
Une voix: Thank you. Merci.
(Fin à 11 h 47)