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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’institutions démocratiques, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, October 3, 2023, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente et une minutes)

Le Modérateur : Bonjour à tous. Bienvenue à ce point presse du Parti québécois. Prendra la parole le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, accompagné de plusieurs personnes, ce matin, Joël Arseneau, Méganne Perry Mélançon, le nouveau député élu de Jean-Talon, Pascal Paradis, et de l'autre Pascal de la formation, Pascal Bérubé.

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour à tous. Évidemment, ce matin, très fier d'être ici, devant vous, avec le nouveau député de Jean-Talon, Pascal Paradis. Pascal Paradis, qui n'a pas l'air fatigué et qui est déjà au travail, mesdames et messieurs, le lendemain matin de cette belle victoire, une victoire qu'on espérait, qu'on espérait quand même en sachant que jamais le Parti québécois n'avait gagné Jean-Talon de toute son histoire. Donc, jamais on n'avait soupçonné l'ampleur de ce qui nous attendait en termes de résultats.

Ce matin, on est allé dire merci sur le terrain, ça klaxonnait, c'était… c'est euphorisant comme moment, on ne se le cachera pas. Et notons que les gens ont décidé d'envoyer un message au gouvernement, c'est ça que c'est, ça dit : Cessez de sous-estimer notre intelligence, donnez-nous de la transparence, puis on envoie quelqu'un qui va favoriser, justement, de la reddition de comptes, des réponses claires aux questions… puis de suivre ses engagements, de suivre ses promesses. Donc, le peuple a parlé, et il invite le gouvernement à un examen de conscience, un examen de conscience sérieux. Et le peuple a également... les électeurs ont également énoncé que le Parti québécois est une alternative crédible et capable de gagner contre la CAQ à Québec et partout au Québec. Donc, on le prend avec le goût de continuer à travailler, avec la modestie aussi que ça demande, parce qu'il y a beaucoup de travail devant nous. Donc, on va se concentrer sur le fait de continuer notre travail avec la même rigueur, en donnant le meilleur effort, le meilleur de nous-mêmes, mais on ne changera rien suite à aujourd'hui, à part se concentrer toujours sur la qualité de ce qu'on fait. Alors, voilà.

Journaliste : Est-ce que ça change quelque chose pour vous à l'Assemblée nationale, au niveau des budgets...

M. St-Pierre Plamondon : Alors, pas sur les budgets. Pascal, tu me corrigeras, mais pas sur les budgets, mais on pense, on espère, étant donné qu'on élargit le groupe, obtenir plus de questions. Donc, on pourrait maintenant obtenir une question par jour. Rappelez-vous, on n'a même pas obtenu, au terme de la dernière élection, une question à chaque jour, ce qui était un malaise compte tenu du résultat en pourcentage qu'on avait obtenu. Là, on pense qu'on va l'obtenir avec l'arrivée de Pascal Paradis, un député de plus. Sur les budgets, en principe, non. Les budgets sont déjà négociés en début des quatre ans, et ça, ça ne se renégocie pas, de ce qu'on entend.

Journaliste : Quand vous dites : On pense, vous avez entamé des discussions, déjà, à ce sujet-là?

M. St-Pierre Plamondon : Vas-y, Pascal.

M. Bérubé : Bon. Alors, il y a un certain nombre de négociations qui commencent, ce matin, évidemment, au-delà des enjeux techniques de trouver le bureau et de l'assermentation, on vous reviendra là-dessus, mais, quant à la période des questions, effectivement, ce qui a été négocié, c'est qu'on n'a même pas une question par jour. C'est à peu près deux questions par trois jours.

On est maintenant 11 % de l'opposition, selon le calcul qu'on a fait, donc on va demander une question par jour, ce qui n'est pas beaucoup quand vous regardez que le Parti libéral en a cinq ou six par jour. Je pense que notre question par jour va être très bien choisie et va être pertinente. Donc, on en fera une demande officielle auprès des trois autres partis, c'est comme ça que ça fonctionne, et on l'espère, que l'Assemblée nationale va souscrire à une proposition commune. Mais je pense que ce n'est pas trop demandé, compte tenu du nombre de personnes qu'on représente maintenant, d'avoir une question par jour.

Journaliste : D'après vous, est-ce que ça fait plus mal à la CAQ d'avoir perdu contre le PQ que contre n'importe quel autre parti?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne pense pas que c'est mon rôle de faire de l'analyse politique. Ce que je peux vous dire, pour le Parti québécois, c'est que ça change nos vies très positivement, parce qu'on devait, à trois, à quatre, grâce à Méganne comme porte-parole du parti… mais on devait, avec un nombre très limité de personnes, intervenir sur tous les sujets, là. Vous le savez, le matin, en point de presse, on doit être préparé. D'avoir une personne de plus du calibre de Pascal Paradis, ça a un impact sur le Parti québécois, c'est certain, et ça, donc, nous donne plus de momentum, plus de capacité à livrer avec qualité et rigueur.

Journaliste : Hier, M. Legault a dit, durant son bref discours, qu'à travers le comté de Jean-Talon c'est l'ensemble de la région de Québec qui lui envoyait un message. À votre avis, est-ce que ce message-là se limite à la région de Québec, ou si vous pensez que c'est l'ensemble de la province qui envoie un message à M. Legault?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne veux pas parler au nom des Québécoises et Québécois aux quatre coins du Québec, mais force est de constater que c'est une élection qui a été suivie avec beaucoup d'intérêt partout au Québec. Donc, on parle... Le premier ministre dit : Ça entraîne un examen de conscience, souhaitons-le, au niveau de la transparence puis au niveau des engagements qui... ou les promesses qui ne sont pas tenues. Nous, on va faire le meilleur travail qu'on peut pour proposer des solutions, amener le gouvernement, justement, à respecter ces engagements-là.

Journaliste : ...un vote contre la CAQ et plus qu'un vote pour le PQ?

M. St-Pierre Plamondon : C'est vraiment... Moi, j'ai fait du porte-à-porte souvent, là. On peut en témoigner, tous et chacun, c'est un vote qui est un avertissement très sérieux à la CAQ et un vote de soutien au genre de politique qu'on a fait depuis l'élection générale. On nous l'a dit : On aime ce que vous faites. On aime que vous essayiez d'élever le débat, que vous apportiez des nuances, et donc on vous donne le mandat de continuer avec un quatrième joueur. On vous le donne, ce quatrième joueur-là, parce qu'on leur a demandé, puis ils ont répondu très, très clairement.

M. Bergeron (Patrice) : ...pour la souveraineté non plus, là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, on s'est présentés comme indépendantistes, on a eu des discussions en porte-à-porte sur l'indépendance, très souvent, mais, tu sais, si vous regardez nos points de presse, pendant la partielle ou pendant l'année qui vient de s'écouler, on n'a rien changé. Puis, si on regarde en avant, bien, on garde le cap, là, c'est-à-dire que vous savez c'est quoi, nos échéanciers. On a le budget de l'an 1, ensuite, on a la critique de l'initiative du siècle, le livre bleu. On a des étapes qu'on a déjà annoncées. La victoire d'hier dans Jean-Talon ne change absolument rien à notre feuille de route. On garde le cap, puis on demeure qui on est, puis on se présente tel quel.

M. Bossé (Olivier) : Si vous aviez été élus à quatre, l'an dernier, là, vous n'auriez pas bombé le torse, dire : Ah! c'est fantastique. En quoi c'est si fantastique, aujourd'hui, d'avoir un quatrième député?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, comme je vous disais, faire le travail à trois députés... puis notons que Pascal Bérubé est député de Matane, Joël est député des Îles-de-la-Madeleine, là. D'avoir un quatrième joueur, ça nous aide...

M. Bossé (Olivier) : ...M. Paradis est aussi un élément…

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est super. C'est super. Puis non seulement on a quatre joueurs, mais il y a une symbolique qu'on n'avait même pas pu imaginer, il y a quelques mois à peine, là, c'est-à-dire que ce n'est pas une petite victoire par quelques poussières, là. Donc, c'est une vague de soutien qu'on prend avec modestie, parce que ce qu'ils nous ont dit, les gens, c'est : On aime votre travail. Donc, le message, pour nous, c'est de continuer à se concentrer sur la qualité de notre travail livré ici, à l'Assemblée nationale.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que votre défi sera de maintenir le momentum? Parce qu'on a souvent fait la comparaison avec l'élection partielle de Louis-Hébert que François Legault avait gagnée. C'était un an avant l'élection générale, dans son cas, vous, il vous reste quand même trois ans avant la prochaine élection. Donc, comment allez-vous maintenir ça les trois prochaines années?

M. St-Pierre Plamondon : Nous, notre plan de match, c'est de continuer exactement ce qu'on faisait. Donc, attendez-vous pas un changement, là. Ce qu'on constate, c'est qu'on est passé de 9 % à 22 % dans les intentions de vote en à peine un an. Puis on le voyait dans les chiffres, mais on ne l'avait jamais vu dans la vraie vie. Hier, on l'a vécu dans le concret.

Mme Prince (Véronique) : Mais, cette tendance-là, vous ne voulez pas la garder? Vous ne voulez pas essayer de continuer à la...

M. St-Pierre Plamondon : Oui, mais c'est parce qu'on ne changera rien. Les gens nous disent : On apprécie ce que vous faites, on vous aime authentiques. Bien, c'est ça, on va continuer exactement ce qu'on fait, en disant ce qu'on pense de chaque sujet, au meilleur de nos connaissances puis de notre volonté de contribuer positivement au débat public.

Mme Côté (Claudie) : M. Paradis, peut-être, sur les échanges que vous avez rendus publics concernant le troisième lien puis vos échanges avec la Coalition avenir Québec. Quelle part ça a pris dans l'élection? Est-ce que ça a suscité la colère, vous pensez, des électeurs en votre faveur?

M. Paradis (Pascal) : Bien, je pense que la réponse des citoyens de Jean-Talon, elle est venue certainement hier. On me l'a dit, moi, en porte-à-porte, que ce n'est pas quelque chose qui avait été apprécié comme façon de faire de la politique, mais plus la campagne a avancé… puis, assez rapidement, ce que les gens nous disaient, c'est : On a des enjeux ici, on a des préoccupations. Et vraiment c'est sorti fortement, pendant toute la campagne, toute la campagne, là, la question du coût de la vie, la question du coût du panier d'épicerie, la question des soins à domicile, de la crise du logement, et c'est de ça dont on a parlé pendant la campagne électorale. Et c'est ce qu'on vient de mentionner, les gens ont aimé le fait qu'on arrive avec des bonnes questions, pour tenir le gouvernement imputable sur ces enjeux-là, mais aussi des propositions puis des solutions. Et c'est de ça, vraiment, dont les gens ont voulu parler pendant la campagne.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Dans les analyses, M. Paradis, là, ce matin, il est beaucoup question d'une trahison ressentie par les électeurs, est-ce que vous avez senti ça aussi ou pas du tout?

M. Paradis (Pascal) : C'est... Il y a vraiment deux côtés à cette élection-là. Les gens nous ont dit, porte après porte, rencontre après rencontre : Vous faites du bon travail, on vous a vus aux dernières élections générales, on vous a vus depuis les dernières élections, le travail que Paul St-Pierre Plamondon, Joël Arseneau, Pascal Bérubé font à l'Assemblée nationale. Je vous le dis, là, on m'en a parlé des dizaines, des dizaines et des dizaines de fois : Continuez à faire ce travail-là. C'est exactement ce qu'on va faire.

Puis, il y a l'autre partie, les gens nous ont dit : Oui, là, il y a une question de confiance envers le gouvernement, oui, il y a une question de comment est faite la politique, de comment a démarré, justement, cette campagne-là. Ça, oui, les gens en ont parlé, puis je pense qu'il y a cette partie-là aussi du signal. Donc, c'est les deux revers d'une même médaille de cette élection-là, je pense.

M. Bossé (Olivier) : La bataille des textos, M. Paradis, donc, vous l'avez gagnée clairement, hier?

M. Paradis (Pascal) : Ça, c'est une question pour les analystes politiques. Je pense que les gens, les citoyens de Jean-Talon, en tout cas, ont fait leur choix, puis ils ont donné une partie de la réponse à votre question, je pense.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Quels dossiers souhaitez-vous défendre, maintenant que vous êtes élu au sein du caucus?

M. St-Pierre Plamondon : Écoutez, sur les dossiers, on a une rencontre de prévue aujourd'hui. Donc, Pascal Paradis est déjà au travail, il est avec nous, puis on va pouvoir vous revenir rapidement, mais...

M. Bergeron (Patrice) : Sûrement la capitale, non, quand même?

M. St-Pierre Plamondon : ...son soutien va vraiment venir aider dans plusieurs dossiers. Donc, laissez-nous juste le temps de bien faire les choses avant de revenir sur la répartition.

M. Pilon-Larose (Hugo) : …rencontré le maire Marchand? Parce que la question du tramway est revenue, entre autres, ce matin, dans le scrum que vous avez donné. Est-ce que le Parti québécois est un défenseur du projet ou risque de mettre des bâtons dans les roues de la ville?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, moi, je suis toujours disponible à rencontrer tout le monde, évidemment le maire. Puis notre position, elle n'a pas changé, elle est la même, je peux la répéter à nouveau, là.

M. Lacroix (Louis) : Allez-y donc pour...

M. St-Pierre Plamondon : Pour la caméra. Donc, à nouveau, ce qu'on a répété, plusieurs fois durant la campagne, c'est que c'est très difficile de débattre d'un projet si l'information n'est pas disponible. On comprend qu'il ne faut pas entacher ou nuire à un processus où est-ce qu'on essaie d'obtenir le meilleur prix possible de la part des consortiums, mais ce n'est pas une raison, du côté du gouvernement, de ne répondre à aucune question, à savoir : Est-ce qu'ils ont l'intention de le faire? Et, si oui, est-ce qu'ils ont l'intention de jouer dans le trajet en fonction de l'augmentation des coûts? Est-ce qu'on peut avoir, au moins, une fourchette de prix minimum pour comprendre on se situe où? Donc, on attend l'information et, une fois qu'on aura l'information, bien, on pourra vous apporter une prise de position qui est utile, mais malheureusement ça aura été une campagne durant laquelle l'information n'était pas disponible.

M. Bourassa (Simon) : Est-ce que vous craignez que le gouvernement tire la plug sur le projet de tramway, pour redorer son blason dans la région de Québec, étant donné le faible appui des citoyens de la ville au projet?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne peux pas présumer de l'intention du gouvernement, mais ce que je sais, pour le troisième lien et pour le REM de l'Est, c'est qu'on a retenu de l'information cruciale pendant les élections. Et, juste après l'élection, on a dit : Ah! bien là, on vient de se rendre compte de quelque chose puis on n'avait vraiment pas vu venir ça. Pour le REM de l'Est, là, c'était quelque chose, on l'a fait en plein mois de juillet, pendant que les gens sont en vacances, puis on a dit : Ah! les coûts sont beaucoup plus élevés, on a eu de la misère à avaler notre gorgée de café.

Donc, nous, on va demeurer vigilants, parce qu'on ne voit pas comment Québec peut mordre la poussière à nouveau pour un projet important. Québec mérite un projet important, mérite son projet de transport structurant, on l'a dit, on le répète, donc on va défendre Québec là-dedans. Mais quelle est l'intention réelle du gouvernement? Qu'est-ce qui se discute derrière les portes closes? Si on avait un peu d'info sur la mise à jour du projet, peut-être qu'on pourrait faire des hypothèses. La vérité, c'est qu'en date d'aujourd'hui on est tenu dans le noir.

M. Côté (Gabriel) : Hier soir, M. Legault a fait son entrée dans la salle, de son bord, puis il a commencé son discours alors que vous n'aviez pas fini de parler. Est-ce que c'est un manque de respect? Est-ce que vous vous êtes senti insulté quand vous avez appris ça de… par après, là?

M. St-Pierre Plamondon : Je dirais simplement que, si le message du gouvernement, c'était celui de la remise en question et de la modestie, ne pas laisser terminer son adversaire qui vient de gagner l'élection, couper le discours alors qu'on aurait pu attendre tout simplement 1 min 30 s, là, c'est un peu contradictoire avec le message de modestie et de remise en question.

Maintenant, je ne veux pas en faire non plus une histoire qui s'éternise. Si le gouvernement veut changer d'approche puis être moins au-dessus de ses affaires, on le souhaite puis on va être là pour collaborer, parce qu'on a trois ans devant nous où est-ce qu'il faut essayer d'influencer, dans la bonne direction, le gouvernement de la CAQ.

M. Duval (Alexandre) : Quelle part prenez-vous, personnellement, comme chef de la formation politique, pour ce qui est en train d'arriver au Parti québécois? Parce qu'il y a quand même une remontée assez notable dans les sondages, là, vous parvenez à faire élire un quatrième député après avoir été dans un creux. Donc, vous, personnellement, quelle part prenez-vous là-dedans?

M. St-Pierre Plamondon : Aucune. Aucune. De la même manière que mes collègues ne prennent pas de part. On est une équipe.

M. Duval (Alexandre) : ...que vous n'avez rien fait de différent qui permet d'inverser la tendance?

M. St-Pierre Plamondon : Je vous ai déjà dit, quand les sondages étaient moins favorables au Parti québécois, qu'on faisait de la politique en fonction de ses idées. Puis ensuite il y avait toutes sortes d'intempéries, de circonstances, mais il fallait demeurer fidèle à ce qui nous motivait en politique. On ne changera pas, même dans le succès, on ne changera pas notre approche. On s'est mis d'accord pour l'accueillir modestement, comme une tape dans le dos, de continuer notre façon de travailler.

M. Duval (Alexandre) : ...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je ne commencerai pas à claironner des choses comme ça. On va simplement se concentrer à continuer notre travail puis à le faire le mieux possible. C'est ça que les gens apprécient.

M. Lacroix (Louis) : Il y a une bonne partie de la population de Québec qui voulait d'un troisième lien, puis qui a été déçue, et qui, en même temps, ne veulent pas d'un tramway qu'on est en train de leur imposer. Est-ce que vous pensez... en fait, avez-vous profité de ce contexte-là pour aller chercher des appuis?

M. St-Pierre Plamondon : Non, pas du tout. En fait, il y a deux partis qui ont tenté de polariser ce débat-là pour essayer de soutirer un petit profit politique, là, c'est-à-dire le Parti conservateur et Québec solidaire. Ils ont tenté, vraiment, de le polariser. On a gardé une approche prudente, nuancée. Puis le vote nous dit que les gens préféraient nettement une approche nuancée à l'approche polarisante, donc, mais je ne pense pas que c'est un vote sur le tramway, là.

Je sais que c'est un sujet qui vous intéresse tout particulièrement, dans les médias, mais les gens vont suivre avec intérêt comment ça évolue. Oui, il faut écouter la population dans sa réaction au projet, mais je pense qu'il va falloir mesurer cette réaction-là lorsqu'on aura l'heure juste sur le projet. Pour l'instant, on ne l'a pas. Donc, on aura ces discussions-là, utiles et nécessaires, lorsqu'il y aura une divulgation transparente de la mise à jour de ce projet-là.

M. Côté (Gabriel) : M. Paradis, est-ce que vous seriez favorable à ce qu'un référendum sur la souveraineté se tienne dans un premier mandat du PQ au gouvernement, là, dans trois ans?

M. Paradis (Pascal) : Bien, c'est ça, le programme du parti. Alors, je suis au Parti québécois, j'adhère au programme du parti.

M. Côté (Gabriel) : ...un référendum le plus tôt possible?

M. Paradis (Pascal) : Bien là, écoutez, là, on l'a dit, tout à l'heure, là, nous, on maintient le cap sur cette question-là, hein? On ne change rien. On s'est assumé pendant cette campagne-là, on va continuer de s'assumer. On s'en vient avec le document sur les finances d'un Québec souverain, dans quelques semaines, on va avoir l'occasion d'en parler avec vous.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bien, en fait, on a eu la discussion avec Québec solidaire dans cette partielle-là, si jamais il y a une autre élection, là, est-ce que ça prendrait une femme dans votre caucus?

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Oui, oui, je ne vous le cache pas, mais heureusement, merci, Méganne, d'être là comme co-porte-parole. Il y a des aléas, dans les partielles, en termes de mettre de l'avant la meilleure candidature pour notre parti. Je pense qu'on ne s'est pas trompé, de toute évidence, mais, oui, oui, l'engagement du Parti québécois, non seulement il est dans nos valeurs, en termes d'égalité hommes-femmes, mais c'est carrément dans le règlement, là, c'est noir sur blanc qu'on doit être dans la zone paritaire. Donc, comptez sur nous pour tout faire en ce sens-là.

M. Lacroix (Louis) : Donc, il n'y avait aucune femme qui aurait eu le calibre de M. Paradis, qui militait pour le PQ dans le comté de Jean-Talon?

M. St-Pierre Plamondon : On a suivi un processus rigoureux pour choisir la candidature dans Jean-Talon et, au terme de ce processus-là, on a choisi Pascal Paradis, au mérite de sa candidature, et je pense que le résultat d'hier démontre qu'il y avait... que c'était quand même fondé. Ça ne nous empêchera pas de mettre tous les efforts, là, pour la suite.

M. Authier (Philip) : You're saying : The message… the vote, yes, last night, sent us a warning, a warning to the CAQ. Do you think that it's also a warning to not be so arrogant? And would you use that word when it comes to the performance of the Government?

M. St-Pierre Plamondon : Well, in «Québécois» French, there's the expression «être au-dessus de ses affaires», to be beyond… to be above your business, I don't know how you translate that, but it's really about that, really about respecting the intelligence of the electors, not saying things that, obviously, are not true or are not possible. And, I mean, it comes out very strong in the result yesterday. And, at the same time, we've been doing some things completely different in terms of political approach, and people are telling us : That approach, we like it, so keep on going. So, that's what happened yesterday.

M. Authier (Philip) :In English, it would be : Getting too big for your britches.

M. St-Pierre Plamondon : Oh! Getting too big for your?

M. Authier (Philip) :Britches.

M. St-Pierre Plamondon : Thank you.

M. Giroux (Stéphane) : …a quick question here : Now that you've taken Jean-Talon, which… never would the PQ have won Jean-Talon before, can you think of other ridings that seem to be within your reach again?

M. St-Pierre Plamondon : Ah! Dozens of them.

M. Giroux (Stéphane) : Ah! Name a few.

M. St-Pierre Plamondon : Ah! «Non, non», like, dozens of them. Time takes time, so it's been only a year, we've been from nine to 22. We've achieved a result yesterday that is very encouraging. There are many possibilities ahead.

M. Giroux (Stéphane) : Can you name one?

Des voix : Gaspé.

M. St-Pierre Plamondon : Oui, c'est ça, Gaspé. Gaspé would be one.    

Mme Senay (Cathy) : Today is great news for you, but 2026 is far away. How will you keep that momentum? You're only four, after all.

M. St-Pierre Plamondon : It's actually good that 2026 is to… at a reasonable distance from today, because we're building something solid, right now, by bringing Pascal Paradis and we have time ahead of us to keep on building with solidity. So, I'm very fine with that.

And what we intend to do is just keep on doing the same job, the same level of quality that we deliver. We want to improve that quality, if possible, but we want to keep on doing what we're doing correctly, because that's what people in Jean-Talon told us : We like the approach, we like the relevancy of what you bring to the table. So, we'll keep on doing that, and that's it.

Mme Senay (Cathy) : What difference would it make to have… if, finally, you get it, to ask one question, at question period, per day, what difference it will make for citizens?

M. St-Pierre Plamondon : The Parti québécois brings something different to the table, than Parti libéral du Québec and Québec solidaire. And, on those days that we don't even have a single question and that we hear the Liberal Party asks six questions, I mean, at some point, it just doesn't make sense for democracy. So, now, we think it's going to be fixed, and at least we have one intervention every day to make sure that we bring something to the table, and we're capable of that, so…

Mme Mignacca (Franca G.) : What message do you feel this win is sending to the Premier?

M. St-Pierre Plamondon : Who?

Mme Mignacca (Franca G.) : To the Premier and to the CAQ Government, in general, what message does it send that you managed to win this seat?

M. St-Pierre Plamondon : That we are a solid and credible alternative, capable of winning against the CAQ, even capable of doing this in Québec city. So, it means that we're also capable of doing… of winning against the CAQ everywhere else in Québec.

Mme Mignacca (Franca G.) : And, in terms of sovereignty, what do you feel… what message do you feel this sends in terms of the desire for another referendum?

M. St-Pierre Plamondon : I don't think we can… we shouldn't instrumentalize, can you say that in English? We shouldn't instrumentalize the result, in the sense that we've been talking to people in Jean-Talon, on a regular basis, they are not against, they are not in favor. They will read the budget that we're presenting very soon. They are totally aware that we are independentists. And, at the same time, what they told us is : We like the way you work and we're dissatisfied with the Government. So, that's what happened, and we need to be honest about what happened. And, yet, we have a lot of time ahead of us to talk about all the aspects of our program, and so that's… we're not going to change our approach. We have a schedule of important demands on the topic of independence, that's exactly what we're going to do.

Mme Mignacca (Franca G.) : If we could just hear in English, quickly, from M. Paradis, just in terms of how do you think you managed to get this seat. This is the first time that, you know, the PQ has Jean-Talon. How do you think you've managed the get here?

M. Paradis (Pascal) : Working the riding in the streets, meeting people, hearing them, because politics is not only about talking, it's about hearing : What are your concerns? What are you expecting from your MNA? And what we heard is that we like the job you've been doing during the last election, since the last election at the National Assembly. The told me about the good work the PQ is doing, asking the good questions, bringing in on the table new proposals, they like it. So, that's what we did. And we came in with a lot of solutions and concrete proposals to really address their concerns. That's what we did. And we had 728 volunteers working with us to do that. So, that's also a very powerful signal. Young members of the PQ, older members of the PQ, they all joined in, you know, to work the riding and really meet the citizens. That's what we did.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 56)