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Point de presse de M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, October 4, 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt et une minutes)

M. Grandmont : Bonjour. Bon, d'abord, j'aimerais, bien, sans surprise, comme je suis là ce matin, vous parler du troisième lien. Quelle drôle de semaine nous avons eue! Les tables puis les chaises des bureaux de scrutin étaient à peine rangées que le premier ministre avait eu le temps de faire sa remise en question puis de nous ramener le projet de troisième lien, un projet zombie, un projet qu'on croyait mort et enterré, la partie autoroutière sous le fleuve Saint-Laurent, mais le premier ministre a décidé de ramener ça à l'avant-scène. Moi, je ne pense pas qu'on devrait essayer de ressusciter un projet zombie, qui avait été abandonné par la ministre des Transports, qui en avait fait l'annonce en avril, qui avait parlé d'une décision difficile et pragmatique.

Moi, j'aimerais savoir — la décision du premier ministre, hier, semblait surprendre beaucoup de monde, vous l'avez constaté comme nous — qui était au courant de cette décision-là. Est-ce que c'est le premier ministre, tout seul dans son bureau, qui a décidé de ramener ce projet-là? Est-ce que la ministre des Transports était au courant? Est-ce que le ministre responsable de la Capitale-Nationale était au courant de ce revirement de situation?

Nous, en tout cas, on veut vous dire, aujourd'hui, que Québec solidaire va continuer à s'opposer à ce projet-là. On sait très bien que c'est un projet autoroutier sous le fleuve Saint-Laurent. Ça n'a juste pas de bon sens en 2023. Et d'ailleurs, aujourd'hui, je vais proposer une motion qui va rappeler la suite des événements mais qui va aussi réitérer l'importance de garder enterré ce projet de tunnel autoroutier sous le fleuve Saint-Laurent. Voilà.

Je vais passer la parole à Vincent.

M. Marissal : Merci, Etienne. Bonjour, tout le monde. Vous avez vu, comme moi, ce matin, la nouvelle, c'était à Radio-Canada, sur les craintes des administrateurs du réseau — parce que, ne nous trompons pas, ça vient d'eux, là, quand on sonne l'alarme comme ça dans un réseau — qui ont une crainte à hauteur de 1 milliard de dollars, qui pensent qu'ils n'y arriveront pas, qu'ils vont devoir faire des compressions parce qu'on leur a dit : Bien, c'est une nouvelle ère, vous devez gérer autrement. Ce que ça veut dire, essentiellement, c'est : Coupez donc quelque part, arrangez-vous pour que ça arrive à la fin du mois.

Pendant ce temps-là, le cabinet du ministre nous chante une chanson que ça va bien, faites-vous-en pas, il n'y en a pas, de problème, les chiffres vont finir par s'équilibrer. Les chiffres ne mentent pas, là, 1 milliard, ça ne s'équilibre pas tout seul, là, tu ne vas pas au guichet automatique pour retirer 1 milliard de dollars. Le milieu est inquiet. Le réseau est très, très, très inquiet.

Et, moi, j'ai une double inquiétude, parce que, pendant ce temps-là, on est en train de rebrasser la structure du réseau avec le projet de loi n° 15. Puis le projet de loi n° 15, là, je l'ai dit, je le redis, là, c'est le paravent parfait pour qu'un ministre, à un moment donné, dans une situation comme ça, dise : Bon. Vous avez des problèmes financiers, arrangez-vous donc. Je vous ai nommés pour régler ça, vous avez la même enveloppe budgétaire au début de l'année, vous êtes des gestionnaires, vous êtes des «top gun» de la gestion. Ça fait quoi, des «top gun»? De la gestion. Ça gère. Pendant ce temps-là, bien, on va leur envoyer la commande de couper, comme on envoie la commande, en ce moment, aux gestionnaires du réseau, les D.G. puis les P.D.G. : Arrangez-vous avec ça. Essentiellement, c'est ça que le ministre dit.

Pendant ce temps-là, les problèmes sur le terrain, ils ne se règlent pas, ils perdurent. Le TSO est de retour, mesdames et messieurs, je vous l'annonce, parce qu'évidemment l'été est fini, puis on reprend nos activités normales. Et, pendant ce temps-là, les agences rentrent de nouveau à pleine porte, notamment dans l'Est de Montréal, qui est une partie de ma circonscription.

Alors, encore une fois, je vais demander au ministre, s'il vous plaît, de se remettre les yeux en face des trous, là, et de voir les réels problèmes qu'on a devant nous en ce moment. Et je ne crois pas que le problème principal soit de revoir l'organigramme du réseau de la santé. Les gens qui sont là, là, quand Santé Québec va arriver, là, ils vont se faire dire, par un «top gun» de Santé Québec : Gère ça, parce que le ministre ne veut pas en entendre parler. Alors, bonjour, l'imputabilité ministérielle. C'est ce vers quoi on s'en va. Merci.

M. Laforest (Alain) : M. Grandmont, j'aimerais ça vous redemander votre position sur le tramway.

M. Grandmont : On est toujours en faveur de ce projet-là. C'est un excellent projet pour la ville de Québec, pour lequel il y a eu des superbonnes consultations, un processus en bonne et due forme, ça fait des années qu'on en parle, pour lequel il y a eu toutes sortes de consultations. Les experts se sont prononcés là-dessus : c'est le projet qu'on a besoin à Québec. On va continuer à travailler en faveur de ce projet-là. D'ailleurs, mon collègue, Sol Zanetti, et moi-même, et tout le caucus, est derrière ce projet-là. Il faut que ça se réalise, c'est très important.

M. Laforest (Alain) : ...de prix? Parce que c'est beau d'être... à 10 milliards, comme un tunnel sous le fleuve, est-ce que ça, c'est correct?

M. Grandmont : On va attendre, pour vrai, de voir les enveloppes, quand elles vont être ouvertes, et on pourra se prononcer, évidemment, rendu là.

M. Laforest (Alain) : Vous ne voulez pas donner de montant maximum?

M. Grandmont : Moi, ce que je vous dirais, c'est qu'évidemment un projet comme celui-là, s'il était à 15 milliards de dollars, ça ne serait pas raisonnable, mais on va attendre de voir quelles sont les enveloppes, quand on verra les prix qui seront donnés par les consortiums, mais on a très, très hâte de le voir, cela dit, par ailleurs.

Mais, cela dit, moi, je fais confiance, je réitère toujours ma confiance très grande envers l'administration du maire Marchand dans ce dossier-là. Je suis sûr que le bureau de projet travaille très bien. Ils connaissent très bien le projet, ils connaissent très bien leur terrain. Je suis persuadé qu'ils travaillent pour avoir le meilleur projet au meilleur coût, dans les conditions actuelles du marché, évidemment.

Mme Prince (Véronique) : Vous, les gens, quand vous avez fait du porte-à-porte dans Jean-Talon, est-ce qu'ils vous parlaient du troisième lien, puis, si oui, qu'est-ce qu'ils vous disaient?

M. Grandmont : On ne m'en a pas beaucoup parlé, du troisième lien, honnêtement. Ce qui importait vraiment les gens, c'était clairement la question du coût de la vie. C'est ce dont on entendait le plus parler. Je pense que c'est ce qui préoccupe beaucoup les gens, actuellement, et ça se reflétait sur le terrain. Il y a des gens qui m'ont parlé du troisième lien, c'était pour nous féliciter de nous être tenus devant ce projet-là, qui n'a juste pas de bon sens, très honnêtement.

M. Bossé (Olivier) : Sans parler du tunnel, comme tel, est-ce qu'ils vous parlaient de la volte-face du gouvernement au mois d'avril?

M. Grandmont : De la volte-face... Ah oui! O.K., dans ce sens-là. Bien, non, en fait, ou indirectement. En fait, ils étaient très contents qu'on ait travaillé contre ce projet-là puis qu'on ait contribué, finalement, à faire en sorte que le gouvernement abandonne la partie autoroutière, qui était la composante tout à fait inacceptable du projet.

M. Bergeron (Patrice) : M. Legault n'a pas connu une bonne semaine, clairement, avec la complémentaire. Est-ce que ce n'est pas une façon de détourner le débat, tout à coup, là, qu'on ramène le débat sur autre chose, sur quelque chose de très simple que les gens de Québec comprennent bien, comme le troisième lien? Tu es pour ou contre, puis, nous, maintenant, on est pour, on revient... Est-ce que n'est pas une façon de changer, justement, puis reprendre le contrôle de l'agenda politique, quoi?

M. Grandmont : Écoutez, moi, j'aimerais bien ça, avoir le droit à un petit voyage dans la tête du premier ministre pour comprendre un peu qu'est-ce qui s'est passé, parce que, moi non plus, je ne l'explique pas. C'est tout à fait fascinant, au lendemain d'une élection, où, finalement, on ne parlait pas tant que ça de ça, de ce projet-là, sur le terrain, au lendemain... Et qu'on revienne avec le projet de troisième lien, j'ai de la misère à me l'expliquer. Est-ce qu'il y a des considérations tactiques là-dedans? Je ne sais pas, il faudrait demander au premier ministre.

Moi, ce que je retiens, c'est que ce projet-là, il y a des gens qui avaient pris la décision, notamment la ministre des Transports, qui avaient pris la décision de convaincre le premier ministre en demandant des études renouvelées d'achalandage là-dessus. Ça avait convaincu le premier ministre, il avait décidé d'abandonner le projet, la composante autoroutière. Puis là, aujourd'hui, on se retrouve avec un premier ministre qui vient encore une fois de changer d'idée. Je comprends mal. En tout cas, j'essaie de me mettre dans la tête des électeurs, là, qui reçoivent ce signal-là, où on a un premier ministre qui change d'idée comme il change de chemise, ça n'a juste pas de bon sens, là, pour les électeurs.

M. Bellerose (Patrick) : ...je vais consulter les électeurs, il n'a pas dit : On va aller de l'avant, il a dit : Je vais les consulter. Est-ce que ça, en soi, ce n'est pas une bonne façon de fonctionner?

M. Grandmont : Bien, écoutez, moi... on est toujours ouverts à la consultation, hein, évidemment, mais ce projet-là est réapparu dans l'espace public en 2013‑2014, à l'élection, sous la pression de la Chambre de commerce de Lévis. Jamais la population n'a été consultée. Donc, peut être que si le gouvernement avait fait sa job comme il faut il y a une dizaine d'années, de bien consulter la population, on n'en serait pas là aujourd'hui.

M. Carabin (François) : Que M. Legault peut être capable d'un tel virage, qu'est-ce que ça vous dit, justement, sur le projet de tramway?

M. Grandmont : Bien, ça m'inquiète. Je veux m'assurer, en fait, qu'effectivement le premier ministre est toujours derrière ce projet-là. Je ne veux pas que ça envoie un signal comme quoi on peut changer d'idée comme ça, indûment. On a adopté une motion, la semaine dernière, sur le tramway, l'Assemblée nationale s'est dit en faveur à l'unanimité de ce projet-là, il doit se réaliser.... changements climatiques et autres considérations, évidemment, refaire la ville, limiter l'étalement urbain, mais le gouvernement doit continuer de réitérer son appui indéfectible, et je reprends les mots du ministre responsable de la Capitale-Nationale, «un appui indéfectible au projet de tramway». C'est essentiel.

Mme Prince (Véronique) : M. Marissal, j'aimerais ça, vous entendre à nouveau, là, sur le réseau de la santé, parce que, ce qu'on nous explique, au cabinet de M. Dubé, c'est que ça arrive chaque année que, basé sur les 12 premières semaines de l'année, il y ait un déficit, mais qu'en cours d'année il y a des remboursements qui se font, il y a des financements qui sont confirmés. Est-ce que c'est normal que tout ça ne soit pas confirmé à l'avance, que ça se fasse en cours d'année puis que les P.D.G. soient obligés de commencer l'année en disant : On va avoir un déficit parce qu'il nous manque des chiffres dans la colonne de revenus?

M. Marissal : Bien, si ça arrive à chaque année, moi, je ne me souviens pas qu'à chaque année les P.D.G. sonnent l'alarme comme ça. Là, ils l'ont fait de façon très, très claire, là. L'information vient assurément de l'intérieur. Et j'ai à peu près les mêmes échos, d'ailleurs. Alors, c'est faux de dire que ça revient à chaque année. Là, il y a clairement un problème.

Puis, soyons honnêtes, l'inflation joue aussi, là, l'inflation joue pour tout le monde, là. Je présume qu'acheter l'équipement dans les hôpitaux, ça coûte plus cher aussi, mais ça, c'était prévisible, là, ça, c'était prévisible. Alors, il y a un monde, là, il y a un tunnel autoroutier de différence, là, entre la version du ministre, qui dit : Faites-vous-en donc pas, là, tous les chiffres vont s'équilibrer, là, on va arranger ça au montage, là, comme on disait quand j'étais à l'université, puis le réseau, qui dit : Attention! Là, on s'en va vers un mur d'1 milliard de dollars.

C'est sûr qu'à la fin, Mme Prince, il y a quelqu'un qui va faire un chèque, puis que tout va se régler, puis ça... mais ce n'est pas vrai que ça va bien et ce n'est pas vrai que M. Dubé peut juste pelleter ça dans la cour des D.G. en disant : Aïe! Arrange-toi avec ça, je t'ai dit de t'arranger avec ça, on est dans une nouvelle ère. La nouvelle ère, elle est dans la tête du ministre, là, puis elle est dans la tête de ses sous-ministres, avec ses organigrammes puis son projet de loi n° 15. Sur le terrain, là, je vous garantis, là, c'est la même situation, et pire, même, parce que, là, on retourne au volume normal des mois de septembre, octobre, novembre, là, on n'est plus en été, et puis, évidemment, les problèmes reviennent.

Vous savez, on s'est pété les bretelles, du côté du gouvernement, en disant : Cet été, il n'y a pas eu de TSO aux urgences de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. C'est rigoureusement exact, mais ce qu'on ne dit pas, c'est que les agences ont augmenté, comme ça, par exemple, puis sont rentrées, là, à pleines portes, là. Alors, c'est des vases communicants.

Moi, je vais donner un point au ministre : la semaine passée, il est sorti, puis il est un peu sorti de la ligne de son gouvernement, là, ça a dû faire grincer des dents, puis il a dit que ça prend des réelles augmentations de salaire, notamment pour le personnel soignant. Vous l'avez lu, comme moi, il a dit : Pas une 1 $ de l'heure, là, 6 $, 7 $ de l'heure. Je suis d'accord avec lui. C'est-tu 6 $, 7 $, c'est-tu 8 $? Je vais laisser sa collègue négocier, mais il faut négocier, il a raison là-dessus. On ne ramènera pas notre monde si on ne les traite pas mieux. Alors, qu'ils négocient à la table puis que le ministre envoie ses signaux, mais, pendant ce temps-là, qu'il arrête de pelleter dans la cour de la direction des CIUSSS et des CISSS.

M. Lacroix (Louis) : Mais en faisant du... bien, pas du porte-à-porte, mais en marchant dans le comté, lundi, en prévision de l'élection partielle, j'ai croisé des gens. Il y a deux personnes qui m'ont dit : Le gouvernement Legault n'a pas d'argent pour augmenter les salaires des infirmières et des enseignants, mais il a 7 milliards de dollars à donner à Northvolt. Alors, dans la population, il semble y avoir une certaine partie des gens, là, qui font ce lien-là.

M. Marissal : Et je ne les blâme pas.

M. Lacroix (Louis) : Alors, est-ce que... Vous, qu'est-ce que vous...

M. Marissal : Bien, moi, lundi, entre deux porte-à-porte, je suis venu joindre les gens de la FIQ, ici, qui étaient assez nombreux et nombreuses, en face de l'Assemblée nationale, puis ils disent la même chose : Comment ça se fait qu'on a de l'argent pour financer des jobs, à hauteur de plusieurs millions de dollars, d'une multinationale suédoise dans la filière batterie puis qu'on n'est pas capable de négocier de bonne foi? Puis je ne parle même pas de la conclusion de la négociation, je parle juste, tu sais, de négocier de bonne foi. Les gens ne sont pas idiots, là, les gens voient clair, là, les gens à qui vous avez parlé dans Jean-Talon, ils voient bien clair.

Même chose pour le troisième lien, ils voient bien clair que c'est une manœuvre de diversion de la part du gouvernement, mais c'est cynique, là, pas à peu près, là, c'est de l'huile essentielle de cynisme, là, quand on est rendu à sortir, là, la carte du troisième lien, alors que, ça, c'était supposé être mort et enterré. Le premier ministre en est capable, il en est fort capable, mais, pendant ce temps-là, on ne règle pas les vrais problèmes, on ne regarde pas les vrais problèmes. Puis je vais boucler la boucle : je les comprends, les gens, de faire l'équation. Je les comprends, les gens, de faire l'équation.

M. Bergeron (Patrice) : ...la partie patronale, donc, à la table, n'est pas... fait preuve de mauvaise foi? Selon vous, Mme LeBel fait preuve de mauvaise foi ou elle envoie un message... Bien, c'est parce que vous avez parlé de bonne foi, de mauvaise foi, c'est pour ça que je voulais être certain de bien comprendre. Vous dites : La partie patronale, actuellement, dans les négos, fait preuve de mauvaise foi?

M. Marissal : Oui, mais la bonne foi se présume, ça fait que je vais la laisser négocier, mais ce que je sais, là, c'est que, pendant de très longues semaines, cet été, là, il se passait «nada», à la table, rien, rien, rien. Rien du tout. Il n'y avait rien à l'horaire, ça ne négociait pas. Tout d'un coup, Mme LeBel revient ici, en septembre, en disant : Faites du ménage dans vos demandes. C'est normal, ça se fait à toutes les négociations, mais là on a un régime d'urgence, là, puis il faudrait régler. Puis je pense que tout le monde s'entend, à commencer par le ministre de la Santé, et je le salue, d'ailleurs, qui dit qu'il faut un rattrapage salarial substantiel pour notre personnel soignant.        Ça va se passer à la table. Alors, je ne présumerai pas de mauvaise foi, ce n'est pas une façon de fonctionner que j'aime beaucoup, mais il faudrait que la bonne foi se confirme à un moment donné.

M. Carabin (François) : Comment vous expliquez, M. Marissal, que, deux ans après les changements à la loi, il y ait toujours des enfants de migrants qui sont incapables d'obtenir des remboursements de la RAMQ?

M. Marissal : Je ne me l'explique pas, puis ça me met en colère, parce que tous les députés, Etienne, moi, probablement tous les députés, et c'est probablement plus vrai en région très urbanisée, là, on en a presque chaque semaine. On les appelle les bébés RAMQ, dans ma circonscription. J'ai un attaché qui fait à peu près juste ça. On passe notre temps à courir après la RAMQ puis, des fois, après le ministre lui-même. Combien de fois je suis obligé d'intervenir directement avec un dossier puis dire : S'il te plaît, peux-tu régler ça, c'était supposé être réglé?

Ça fait qu'encore là, tout est dans tout, là, mais on est en train de refaire l'organigramme du réseau de la santé, puis il y a des gens qui souffrent, il y a des gens qui sont en désespoir, il y a des mamans qui font des dépressions post-partum beaucoup plus sévères parce que, quand tu as une facture de 45 000 $, que tu n'as pas de job puis que tu es peut-être même sous menace d'expulsion, bien, évidemment, ta vie est un enfer.

Puis ça, ça devait être réglé. Cette partie-là devait être réglée. J'ai moi-même félicité le ministre, en pleine commission parlementaire, d'avoir réglé ça parce que j'étais heureux, parce que, sur le terrain, là, je peux vous dire, là, la première ligne, là, c'est des vrais cas, ça, on les voit. J'ai des photos, là, avec mes attachés, là, on s'envoie des photos de bébés RAMQ, parce que les gens viennent nous revoir en nous disant : Merci, merci de nous avoir sauvés de ça, parce qu'on avait une facture de 45 000 $ pour un accouchement. Imaginez-vous le poids sur une famille?

Alors, c'est supposé être réglé, il y a eu une loi là-dessus, ça a été réglé comme ça, ici, alors est-ce qu'on peut, s'il vous plaît, donner la commande, là? On ne va pas attendre Santé Québec, là, qui va donner cette commande-là, là, ça, c'est purement politique. Alors, est-ce qu'on peut donner la commande que ça se règle, s'il vous plaît?

Mme Senay (Cathy) :Mr. Marissal, are you, in a way, accusing Mr. Legault to increase political cynism with the third link and promises to Northvolt, versus wages in education and health?

M. Marissal : Well, clearly, Mr. Legault was looking for something to divert the attention, yesterday, that was clearly the case. This thing about the third link was dead. We thought it was dead, apparently, it is not. I don't believe for a second that he has new studies that can give him the go-ahead with a new project. I think that he was in panic, yesterday, he was just looking for something to say. That was the easiest way because it was in the area of Québec City. But yes, I think it's bad for cynism among the population. I think so.

Mme Senay (Cathy) : And do you have the impression that, if he was so fast to revive the third link for cars, that may put the tramway... that may put at risk the project of the tramway because the tramway is not that popular in the Québec City region? Is the tramway at risk because Mr. Legault wants to please people in the Québec City region?

M. Marissal : Well, I hope not. I hope not. The tramway has to go, it's a good project, although it's not perfect. Nothing is perfect. But, first thing first, the third link was dead, can we just keep it that way, please, and work on the tramway with the municipal Government here, with Mayor Marchand? And let's go. Enough waste of time, it's time to go now, it's time…

Mme Mignacca (Franca G.) :

M. Marissal : …to work.

Mme Mignacca (Franca G.) :Mr. Grandmont... sorry, I didn't mean to cut you off, but, Mr. Grandmont, we heard the Premier say, yesterday, when it comes to consulting the population on the third link, he would pass by the MNAs first. You're an MNA for the Québec City area. What are you hearing on the ground from residents?

M. Grandmont : Well, you know, the population in the riding of Taschereau is against the project, and that's what I'm... you know, I'm their voice at the Parliament, here. Consultation is always a good thing for infrastructure projects. But this project, the third link comes in the... you know, in the public in 2013, so, during these 10 years, the Government did not do any consultation with the public, with the population. So, when you are serious with a project of that size, you have to consult, in some way, the population. If there was consultation during these 10 years, maybe the project had not… exist for many years.

So, that's the problem, this project was just an idea from the Chamber of commerce from Lévis, it was in the mind of François Legault and other MNAs from the CAQ. And, if he had done the job correctly, maybe this project doesn't have to be... you know, doesn't have to be... to have an existence for many years.

Mme Mignacca (Franca G.) : Can we just hear you quickly, Mr. Marissal, also on the P.D.G. of CIUSSS sounding the alarm, the heads of the CIUSSS and CISSS sounding the alarm on the budget this morning? You made a link with Bill 15, as well. If we could hear you in English on it.

M. Marissal : Yes. What I do know is that we are spending hours and hours — I think we are at 120 hours, now, and we have done about the third of Bill 15, the third, at the most — and we are redrawing the organigram of the network while the people on the ground, the people in charge are basically saying to the Government : We will fall short of about $1 billion if we don't do anything.

And the response from the Minister andhis cabinet is : Deal with it. Just deal with it. This is not a responsible way to do. These people are worried and they should be. They should be. And I'm worried too because, at some point, we will have to cut services. There's no magic here.

La Modératrice : Merci, tout le monde.

(Fin à 8 h 41)

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