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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, October 17, 2023, 10 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. C'est une journée importante aujourd'hui, c'est l'arrivée d'un nouveau député à l'Assemblée nationale, Pascal Paradis, le député de Jean-Talon.

C'est une grande joie pour nous de l'accueillir. Il va contribuer à nos travaux parlementaires. Vous allez le voir très actif. Il a déjà plusieurs responsabilités qui lui ont été confiées. Ça fait plaisir de le voir aller. Il est très volontariste. Le lendemain de l'élection, il était déjà ici à l'Assemblée nationale.

Et l'assermentation aura lieu à 11 heures et on a beaucoup d'invités qui sont fébriles à l'idée de le voir arriver. Donc, c'est ce qui nous anime aujourd'hui. Sinon, c'est sujet libre. Alors, à votre discrétion.

Journaliste : Bien, le DGE a dit, semble-t-il, là, lors d'une rencontre avec les députés de l'Assemblée nationale, qu'il ne peut être contraint à divulguer les documents et preuves de l'enquête du commissaire Grenier, là, par une simple...

Journaliste : ...simple motion. Donc, est-ce que vous êtes du même avis?

M. Bérubé : Non, nous avons une appréciation différente de la force des motions unanimes de l'Assemblée nationale qui s'apparente à des ordres de l'Assemblée nationale. Et d'ailleurs, nous reviendrons spécifiquement sur cette question, dès cette semaine, sur les suites à accorder aux motions et à la rencontre qui a eu lieu en septembre dernier avec le Directeur des élections.

Journaliste : Mais lui dit... donc, c'est sûr que... Il cite même des éléments de la loi électorale qui disent qu'il ne peut pas être... ou contraindre de faire un témoignage ou de donner un renseignement, que ce soit directement ou indirectement. Donc, vous, vous rejetez sur l'interprétation de la Loi électorale?

M. Bérubé : Nous avons un avis différent de ce qu'il peut faire avec les pouvoirs que sont les siens. On a demandé différents avis, et je vous le dis, ça ne tardera pas, dans les prochains jours, on va faire part à l'ensemble de la population, à la presse parlementaire, aux autres formations politiques et au Directeur général des élections, ce qui peut être fait cet automne pour avoir accès aux informations réclamées par l'ensemble des partis politiques. Donc, oui, j'ai bien lu votre texte, mais... et le document en question, mais il m'apparaît que le Directeur général des élections a des options qu'on présentera cette semaine.

Journaliste : Donc, au printemps, vous aviez examiné... vous aviez dit que ça prendrait une loi. Donc, il semble quand même être de votre avis, là. Il dit que la seule façon, selon lui, de le contraindre à rendre ces documents-là publics, c'est par l'adoption d'une loi. Donc, est-ce que vous...

M. Bérubé : Ce n'est pas exclu, mais je ne crois pas que ce soit absolument nécessaire aussi. On en a encore parlé dans les derniers jours. Donc un peu de patience, dans les prochains jours, là, on arrivera avec quelque chose de très concret qui est le fruit des différents avis qu'on a obtenus là-dessus. Et évidemment, on veut obtenir l'ensemble des documents et des témoignages de la commission Grenier, et nous les obtiendrons.

Journaliste : Mme Labrie, hier, elle disait que fermer les frontières, ce n'est pas progressiste. Est-ce que... est-ce que, bon, vous êtes d'accord avec elle

M. Bérubé : Non. Il y a un phénomène présentement où la CAQ s'en prend au Parti québécois, Le Parti libéral s'en prend au Parti québécois, Québec solidaire s'en prend au Parti québécois, et tous parlent de rassemblement. Alors, je vous soumets bien humblement qu'aujourd'hui on va assermenter un nouveau député. Et le dernier test électoral, c'est qui qui a créé le plus grand rassemblement? C'est le Parti québécois, là. Quand Québec solidaire parle de l'idée de rassembler, je les invite à regarder le verdict que la population de Jean-Talon lui accordé lors de la dernière élection.

Journaliste : ....solo ou... En santé, là, est-ce qu'on progresse en santé? Là, on voit ce matin, là, deux reportages sur... un sur les agences privées, L, on promettait de mettre fin aux agences privées. Ce n'est pas le cas. 400 millions qui dorment, là, pour le rattrapage en chirurgie. Est ce qu'on avance en santé?

M. Arseneau : Non, on n'avance pas au rythme où le gouvernement s'était engagé à ce qu'on avance. Là, on a mis justement 400 millions de dollars à la disponibilité des établissements. Et là, ce qui est troublant aujourd'hui, c'est que le ministre Dubé et son ministère n'ont pas le même discours. Le ministre nous dit : L'argent, on est prêt à le dépenser. Il faut embaucher des infirmières en temps supplémentaire pour pouvoir justement soutenir les plateaux techniques. Et c'est ce que demandent effectivement non seulement les patients, mais également les spécialistes. Mais le ministère dit : On n'a pas encore fini, là, nos protocoles puis la mise en place des conditions nécessaires à faire le rattrapage en chirurgie.

Alors, moi, c'est... actuellement, on voit, là, qu'il y a du sable dans l'engrenage. Ça ne fonctionne pas, là, au ministère. Est-ce que le ministère est trop préoccupé par les travaux qui se déroulent en commission parlementaire sur le projet de loi n° 15? C'est un peu ce qu'on craignait. C'est qu'il faut faire avancer les dossiers sur le terrain et non pas, là, brasser des structures. Mais au-delà de ça, j'invite le ministre à discuter avec les gens du ministère pour qu'on ait au moins la même version, une version qui concorde et puis qu'on passe à l'action, puis qu'on puisse effectivement le mettre à disposition des établissements, les ressources nécessaires pour faire le rattrapage qu'on a promis de faire. Parce que le premier test, la première... le premier objectif mesurable, c'est mars prochain. On n'a pas commencé encore, ça fait six mois.

Journaliste : On a tous été horrifiés par ce qui s'est passé, le massacre causé par le Hamas, et puis la réponse d'Israël dans la bande de Gaza. La réponse d'Israël est extrêmement forte au point où ça crée une crise humanitaire dans la bande de Gaza, entre autres, et des gens qui essaient de quitter la bande de Gaza, qui en sont incapables, manque d'eau, manque de médicaments, des hôpitaux bondés de gens qui sont blessés. Jusqu'où est-ce qu'on doit soutenir la contre-offensive d'Israël?

M. Bérubé : Écoutez, le gouvernement, si j'ai bien compris, va déposer une motion aujourd'hui, et on aura l'occasion à ce moment-ci... D'ailleurs, ce sera le député de Jean-Talon qui fera l'intervention au nom du Parti québécois...

M. Bérubé : ...sur notre position quant au conflit. Sinon comme comme parlementaire, mais comme citoyen également, on est horrifié par les décès, de part et d'autre, que ce soit en Palestine ou en Israël. Alors, ça nous touche beaucoup et on est inquiet pour la suite. Ceci étant dit, le choix des mots est important et je pense que vous aurez l'occasion d'entendre un nouveau député de Jean-Talon faire part de notre position là-dessus qui sera...

Journaliste : ...la conférence de presse, là.

M. Bérubé : Le moment le plus solennel pour le faire m'apparaît au salon bleu cet après-midi, et je ne voudrais, au jour un, scooper mon propre collègue.

Journaliste : Non, mais qu'est-ce que vous voulez dire par «le choix des mots est important»? C'est-u...

M. Bérubé : Vous en savez quelque chose.

Journaliste : Oui, mais, justement, c'est parce que vous marchez sur des oeufs étant donné le conflit... Tu sais, je veux dire, vous ne voulez pas prendre position en faveur de l'un ou l'autre? C'est-u pour ça?

M. Arseneau : Oui, bien, en fait, c'est qu'on a une responsabilité de s'élever au-dessus de la mêlée et de pouvoir aussi juger des actes des uns et des autres... bien, juger, c'est-à-dire, là, vous nous demandez d'interpréter et de commenter. Moi, je vous dirais qu'il faut reconnaître les règles du droit international. Évidemment, les actes terroristes qui ont été menés par le Hamas, on les a dénoncés, mais on ne peut pas non plus... enfin, c'est-à-dire soutenir des actes d'Israël qui iraient à l'encontre du droit international, c'est simplement ça. Alors, est-ce que le... à ce moment-ci, là, c'est ce que je dirai pour l'instant, c'est qu'une exaction ne doit pas en justifier une autre et c'est la prudence actuellement, là, que l'on veut partager avec vous.

Journaliste : Donc, vous trouvez qu'Israël a une réaction disproportionnée?

M. Arseneau : Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit qu'à l'heure actuelle il faut appeler, justement, à des mesures qui soient en respect avec le droit international, parce que nous, on prend le parti des victimes, que ce soit les victimes israéliennes ou du côté de la bande de Gaza. Et c'est ça qui est important. Je pense que toutes les personnes qui regardent le conflit de l'extérieur doivent aussi se réunir autour de certains objectifs communs. On parle évidemment de sauver des vies, de part et d'autre, et de trouver les conditions pour, justement, réinstaurer...

Journaliste : ...vous parlez du droit international. Est-ce qu'Israël respecte le droit international, à votre avis, en ce moment, dans sa réponse au Hamas?

M. Arseneau : Écoutez, moi, je ne peux pas rentrer dans ce débat là. Je dis simplement qu'il faut que les actions d'Israël soient en accord avec les règles internationales concernant les droits humains. Et c'est ce à quoi on appelle aujourd'hui.

Journaliste : Est-ce que le gouvernement Legault va, à votre avis, assez loin dans la réforme des droits de scolarité à l'université pour les universités anglophones? Que devrait-il faire de plus?

M. Bérubé : On a pris acte de cette mesure qui fait partie du plan du gouvernement Legault pour le français. D'abord, ce n'est pas une politique pour le français. On peut dire que c'est une politique qui permet de tenir compte qu'il n'y a pas de réciprocité, par exemple, dans le Canada anglais pour les francophones, une mesure qui tient compte de notre capacité de payer, par exemple, qui tient compte d'un certain nombre de facteurs, que les frais de scolarité sont beaucoup plus bas qu'ailleurs, que c'est des études à rabais pour plusieurs et qu'ils vont quand même venir. Pour moi, ce n'est pas une politique pour le français, ce n'est pas une mesure pour le français. Une vraie politique pour le français, en deux temps : tenir compte des immigrants temporaires, dont plusieurs viennent aux études et ne parlent qu'anglais, par exemple, et le cégep en français. La socialisation des enfants de la Loi 101 en français, à 17, 18 ans à 19 ans, c'est crucial pour la suite. Alors, s'ils veulent vraiment être sérieux dans cet enjeu-là, ils vont faire ça.

Pour les universités, moi, je trouve que c'est un choix qu'ils font qu'on salue avec un objectif qui n'est pas celui du français. Il m'apparaît que c'est davantage de tenir compte du fait qu'un Québécois francophone qui irait étudier dans l'Ouest canadien n'a pas les mêmes avantages qu'à l'inverse. C'est une iniquité qui est corrigée, c'est comme ça qu'on le voit.

M. Arseneau : Je voudrais vous entendre sur le vote de grève des syndicats. Est-ce que vous pensez qu'en ce moment ça piétine un petit peu? Le gouvernement attend qu'eux fassent leur élagage. De leur côté, ils ont un vote quand même important d'un mandat de grève.

M. Arseneau : Bien, écoutez, on est extérieur à ce qui se passe sur les tables de négociation. Mais ce qu'on entend de la part de la partie syndicale, c'est que les choses n'ont pas avancé depuis le début des négociations, que l'on ne discute que des demandes gouvernementales face aux syndiqués. Est-ce qu'une grève est inévitable? Bien, évidemment, la balle est dans le camp du gouvernement. Je pense qu'avec les offres actuellement sur la table, bien, on n'aura pas d'entente, et le gouvernement n'a pas montré aucun signe d'ouverture...

M. Arseneau : ...vouloir véritablement avancer dans ce dossier-là. Nous, on souhaite évidemment qu'il y ait un règlement négocié. Mais actuellement, visiblement, la partie syndicale est mobilisée, en colère, on le voit. Nous, on pense que le gouvernement doit ouvrir son jeu et traiter correctement et rehausser les conditions de travail et les conditions salariales des employés du secteur public si on veut sauver le système de la santé, si on veut sauver le système de l'éducation, et ainsi de suite.

Journaliste : Au Parti québécois, vous aimez ça, les référendums, pourquoi on n'en ferait pas un pour le tramway à Québec?

M. Arseneau : On aime les référendums sur... évidemment, en termes de consultation publique, évidemment, on reconnaît toute la légitimité de poser ce genre... bien enfin, de tenir ce genre de consultation populaire. Le problème qu'on a aujourd'hui, c'est qu'il n'a jamais été question de tenir un référendum pendant la dernière campagne, la dernière partielle de Jean-Talon. On n'a jamais discuté de la possibilité d'un référendum lors de la campagne pour les élections générales au Québec en 2022. Le processus est déjà quand même passablement avancé. Et là on voudrait arriver avec l'idée d'une consultation populaire, dont on ne sait pas trop, trop les contours, qui mènerait le référendum, qui serait consulté et dans quel but. Puis nous, on pense que le but des députés de la CAQ, à l'heure actuelle, là, c'est de faire en sorte que le gouvernement se désengage, alors qu'à plusieurs reprises il a confirmé et reconfirmé qu'il appuierait le projet de la ville de Québec. C'est un projet qui est justifié, qui est légitime et qui doit aller de l'avant.

Mais ce qu'on souhaite, c'est qu'il y ait plus de transparence sur les coûts et sur évidemment l'architecture du projet, à savoir si le gouvernement a l'intention, encore une fois, de modifier le projet dans ses contours, là, sur le coin d'une table, comme on avait voulu le faire au moment où c'étaient 3 milliards de dollars puis qu'on voulait réduire les coûts. Mais je pense qu'actuellement c'est des mesures dilatoires qui sont proposées par certains députés de la CAQ. Donc, visiblement, ça brasse au caucus, donc les gens ne s'entendent pas. Moi, j'appelle la ministre Guilbault et le premier ministre, là, à mettre de l'ordre là-dedans puis de confirmer que le projet est légitime, qu'on va appuyer le projet et faire part des coûts ou de la fourchette de coûts dans laquelle c'est un projet qui va aller de l'avant.

Journaliste : Puis l'augmentation importante du nombre de demandeurs d'asile dans la province dans les dernières années met une pression considérable sur les programmes d'assistance sociale du Québec. Le gouvernement Legault demande au fédéral de rembourser la facture, là, c'est des demandes qu'il fait souvent, puis de mieux répartir les demandeurs d'asile sur le territoire. Mais est-ce que, selon vous, le gouvernement met assez de pression? Est-ce qu'il peut obtenir des résultats, là, en faisant des déclarations dans les médias de temps en temps?

M. Bérubé : Ça s'appelle le Canada, cause toujours, c'est eux autres qui décident. Et je rappelle que, et ça, c'est les paroles du premier ministre, si on n'a pas tous les pouvoirs à l'immigration, ce qui nous guette, c'est la louisianisation du Québec. Puis, au-delà de 50 000, ce qui est le débat présentement, cet automne, avec le gouvernement de la CAQ, c'est suicidaire. Ça, c'est les paroles du premier ministre. On ne les a pas, les pouvoirs. Alors, qu'est-ce qu'on fait? On quémande à chaque fois : Pouvez-vous répartir? Pouvez-vous financer? C'est triste d'être dans cette position-là, de quémander pour des pouvoirs qu'on serait capables d'exercer nous-mêmes.

Alors, est-ce qu'ils mettent assez de pression? Est-ce que vous sentez, là, que la ministre de l'Immigration est très active pour demander l'ensemble des pouvoirs? La réponse, c'est non. J'ai posé la question déjà à l'étude des crédits à deux reprises, puis, c'est quoi, votre correspondance là-dessus?, il n'y en a pas. Donc, ils... tu sais, quand on dit qu'ils ce sont réconciliés avec le Canada, là, M. Legault dit ça, là, bien, ça veut dire ça : on vit avec ces règles-là, puis on fait des demandes de temps en temps, puis des fois on essaie d'en mettre plus pour donner l'impression qu'on est combatif. C'est ça.

En matière d'immigration, notre politique est la suivante : on devrait avoir l'ensemble des pouvoirs, ce qui nous permettrait vraiment de prendre soin des gens qui viennent chez nous, en utilisant la capacité d'accueil. Et on est le seul parti représenté à l'Assemblée nationale qui pense qu'il faut en avoir moins, d'immigration permanente. Quant à toutes les sphères de l'immigration, il y en a qu'on ne contrôle pas, et surtout le chéquier. Le fédéral ne nous paie pas, ne nous paie pas, par exemple, pour des frais occasionnés par le chemin Roxham, par exemple, et d'autres frais, c'est à la charge de Québec. Alors, une autre démonstration qu'il faut faire l'indépendance du Québec.

Journaliste : Est-ce qu'il y a trop de demandeurs d'asile dans la province de Québec?

M. Bérubé : Bien, manifestement, ça met beaucoup de pression sur le logement, sur l'aide sociale, sur différents programmes. Donc, la capacité d'accueil, c'est aussi la capacité de payer. Alors, qu'on l'étudie. Moi, je n'ai pas de portrait de ça, mais je sais qu'il y a une pression assez importante pour que le gouvernement du Québec, qui est particulièrement timide en matière de revendication... Tu sais, ça coûte cher, pouvez-vous nous aider? Je pense que vous avez cette démonstration-là qui n'était pas prématurée.

Journaliste : Moi, j'aimerais vous entendre peut-être... bien, deux en fait...

Journaliste : ...peut-être, bien, vous deux, en fait, vous êtes dans une région où la main-d'œuvre indépendante est omniprésente, là. Donc, depuis l'entrée en vigueur de la loi, on voit qu'il n'y a pas de changement pour l'instant puis on se dirige dans tous les CISSS et les CIUSSS vers la même utilisation de la main-d'oeuvre indépendante, là, je veux dire, ça revient un peu à la question de ma collègue tantôt, quand elle vous demandait est-ce que, finalement, ça bouge en santé.

M. Arseneau : Bien, c'est ça, en fait, il y avait deux aspects à la question, j'ai répondu au premier aspect sur la question du rattrapage en chirurgie, mais main-d'oeuvre indépendante, c'est essentiellement le même portrait. On a, dans ce cas-là, par contre, adopté une loi dont l'application va exiger dès l'an prochain que les grands centres puissent être complètement, là, libérés de cette pression-là.

Journaliste : ...

M. Arseneau : Et c'est là, c'est le caractère réaliste des objectifs du gouvernement. Il va être testé. Nous, on a toujours pensé que ce n'est pas en adoptant strictement une loi, mais en bonifiant les conditions de travail du personnel de la santé qu'on va pouvoir améliorer les choses. Le gouvernement utilise, dans ce cas-là, le bâton à l'encontre des administrations d'établissement, mais il n'a rien à offrir au personnel dont on veut qu'il souhaite... qui souhaite revenir, qu'il décide de revenir. Et visiblement, bien, le mouvement ne se fait pas, et on ne peut pas anticiper qu'il va se faire non plus, là, au cours des prochains mois. Si... et ça revient peut-être aussi aux négociations dans le secteur public, là, si on n'arrive pas à rendre des conditions de travail plus humaines et la conciliation travail-famille plus adéquate pour ce personnel-là qui est en très grande majorité féminin, on n'obtiendra pas les objectifs, on n'obtiendra pas les résultats escomptés, c'est ça qui est dramatique.

Journaliste : Est-ce que le gouvernement est en position de force dans cette négociation-là?

M. Arseneau : Dans le domaine de la santé?

Journaliste : Disons.

M. Arseneau : Moi, j'estime qu'à l'heure actuelle, le gouvernement a plutôt un genou à terre dans la mesure où les services se dégradent. Et on est au bord de l'effondrement, tant en santé, qu'en éducation qu'en services de garde. Or, le gouvernement, je pense, aurait la population derrière lui s'il décidait résolument de mettre en place des moyens pour améliorer les conditions de travail, pour améliorer les services et donner espoir aux gens qui en ont besoin, qui ont recours à ces services-là.

On parle des infirmières, par exemple, on n'a jamais eu autant d'infirmières au Québec qu'aujourd'hui et, pourtant, c'est une pénurie historique. Là, bien, on se pose la question : Pourquoi? Pourquoi elles préfèrent aller travailler dans les agences privées? Bien, c'est les conditions de travail, et on y revient toujours. Ça peut apparaître simpliste, mais c'est le nerf de la guerre quand même.

Journaliste : «Le front commun», the unions voting 95 % in favor of a strike mandate, how concerned are you this could lead to possible service disruptions?

M. Arseneau : Well, I'm concerned because they're fed up. We want a change. They want Québec to move, and Québec doesn't seem to understand the message. So, we're possibly headed for a quite a storm in the fall and it's not positive for anyone, for the Government nor for the workers nor for the population. So, you know, the plea today I want to make is for the Government to open up the negotiation and find, you know, a negotiated deal with them to work on, you know, improving the public services on health issues, on education issues, and son on. We're wasting a lot of time negotiating but not negotiating and pretending that we are.

Journaliste : Mme LeBel has said repeatedly tough that she is listening, that she is negotiating, and they are things on the table, what more do you think she could be doing?

M. Arseneau : Well, she's saying that she's listening, well, now she's got to, you know, act, she's got to talk, she's got to make a move and that's the problem. She may be listening, but nothing is happening. So, obviously, you know, the unions are also impatient, but moreover… And that's one of the things, the Government also seems to, you know, want some kind of a struggle with the union leaders and they have a very negative message towards the union leaders. What this 95 % vote means is that it's the workers that the Government now is despising and that's the problem.

Journaliste : Regarding the fact that the private health agencies aren't literally active, like there is no change in them, the catch-up plan for surgeries, what doesn't work in Québec? And there is no progress. I don't see any progress…

Journaliste : ...what doesn't work? Like you have been a critic for a long time, so, what do you see?

M. Arseneau : We've had a lot of communications by the Government on different, you know, initiatives. But what is certainly clear today, is that the message by the minister and the ministry when it comes to surgeries, for example, is not coordinated. So, I think we're passed that stage to promises that, you know, we have a plan, we have a plan. Good, if you have a plan, the I have hope that's going to work, and then we have a target. We no longer have a target or we're splitting it into two, we're forgetting the target because of the pandemic, or because of whatever.

Now, you know, I think we're going to terms with, you know, results. You know, you have money,  we have an objective, nothing is going on. You know, I think time as come to judge on the actions rather than on hope, or messages of hope, or promises. We keep hearing Dubé saying... minister Dubé saying that, you know, they have a plan, But the plan is not working. Wake up, you know, make a move, talk to your people. It' not happening.

Journaliste : And on the...tuition, Pablo Rodriguez and Mr. Champagne just reacted in Ottawa, slamming the Legault Government decision to double university tuition, and it does have impact a lot for anglophone universities. Don't you think that Québec is going in the wrong direction and sending the wrong message and harming its own image?

M. Bérubé :       Does Mr. Rodriguez care about a Francophones going to study in Western Canada and don't have any reciprocity the tuition fees? I don't think so. So, I call bullshit on this one.

Journaliste : But don't you think it can hurt Québec's image?

M. Bérubé : That's quite my position.

Journaliste : It is? Don't you think it can hurt Québec's image on the national scene?

M. Bérubé : The tuition fees are still ... even if we double, it's still pretty low if you compare with the rest of Canada. So, we support this measure, but we don't think it's a measure about the French vitality in Québec, does not have a big impact for us about French decline, but it's a about equity, and again, I'm asking you to find any reciprocity in Alberta, in Ontario, and British Columbia. We don't have any equivalent. So, the Government has the right to do that, and I understand why they this. But it's still pretty affordable to study in McGill, Concordia, and Bishop. So, let's have a good look on how it works in Canada with the higher education. Québec is pretty generous for years, and now it's little less generous. And we have a lot of people who come here because the tuition fees are low and doesn't want to live in Quebec. They want to study in Quebec because our «joie de vivre», but it's about money too, they need to pay what it cost.

Journaliste : The Government says these students who arrive here often end up working in shops in downtown Montréal speaking English and unable to speak French while working. And so, they argue that this measure is a way to stop the decline of French. Do you have a reaction?

M. Bérubé : It's not the best measure they can adopt. They can go to college in France, cégep en français, they can go with the temporary immigration, they can work on those measures, but it doesn't have a big impact. For me, it's not about the French decline what they decide to do, it's about  equity. This is what they did. So, I don't have any problem with that measure. But it's wrong to say that it's going to help to stop French decline. It's not about that. So, they need to say it's about  equity, and we think we that we should fix it, and I'm not against that.

Journaliste : But you say it's not about French, but will it work? Will it do what they say it will do?

M. Bérubé : I don't see it coming, so they have to do the demonstration. So, remember when they talked about Bill 96, it was supposed to be the biggest thing since Bill 101. It doesn't work at all. Or remember Bill 96, Simon Jolin-Barrette, maybe... who else. So, it's wrong too. They're going to try again to do something...

M. Bérubé : ...if they want to do something pretty ambitious, they could talk to people who really know how it works with the French language. And we are here, and this is what people said. The Parti québécois is truly engaged in French for years, not just for election.

Journaliste : François Legault thinks a new roof should be installed on the Olympic Stadium to turn it back into a positive symbol. What do you think about that?

M. Bérubé : I used to be the Minister in charge of the Olympic Stadium, and I do think it's an asset for Québec, we should invest. And I hope the Government is going to show us its vision of the future of the Olympic Stadium. It's not only about the roof, it's about the kind of events that we want to be held there and it's about sports, because it was built for sports. I remember meeting Rogert Taillibert a few years ago and what he told me : It's all about sports. So, this should be the main use of the Olympic Stadium. But, if we want to invest, we don't have any choice. It's like a house, if you don't invest, you're going to pay more, it's not going to be useful. So, I salute that decision to invest in the Olympic Stadium and I really want to know more about the vision. So, I do think it's not a bad thing that the Premier said that he's going to invest in the Olympic Stadium, and we're still with him on this topic. Merci.

(Fin à 10 h 27)

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