Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
M. Grandmont : ...budget, là,
les coûts d'opération, ils augmentent d'environ 4 % par année, normalement
par... chez les sociétés de transport. Comment voulez-vous que, dans ce
contexte-là, on soit... on trouve que la ministre des Transports en fait assez?
Je veux dire, pour moi, la réponse, là, elle est bien, claire. On est en train
d'abandonner le transport collectif au Québec. Et ça, c'est la ministre
Guilbault, la ministre responsable de la Mobilité durable, qui est en train de
lâcher le... qui est en train de laisser le bateau couler de lui-même, là.
Journaliste : Mais qu'est-ce
qui serait assez, selon vous, Québec devrait éponger la moitié?
M. Grandmont : Elle a fait
une consultation. La ministre a fait une consultation. Moi, je n'ai pas
participé à la consultation qu'elle a faite, mais je suis persuadé que ce n'est
pas ce que les sociétés de transport et les municipalités attendaient. Donc, il
faudrait aller voir les municipalités, il faudrait aller voir les sociétés de
transport, mais c'est clair que 20 %, c'est clairement insuffisant, puis
ça a été nommé, en fait, dans l'article de votre collègue. C'est une gifle que
les sociétés de transport et les municipalités vont recevoir, là.
Journaliste : C'est quoi,
votre vision à long terme? Au fond, pendant combien de temps on peut éponger
des déficits? Est-ce que... ou est-ce qu'on devrait viser l'objectif à terme
que les sociétés de transport soient rentables d'elles-mêmes?
M. Grandmont : Il y a toutes
sortes... il y a plein de façons de répondre à votre question, j'irais sur deux
éléments. Le premier, c'est que ce qu'on demandait, au niveau de l'appui que le
gouvernement allait donner aux sociétés de transport et aux municipalités qui
sont derrière aussi, qui déjà contribuent à 50 %, voire plus dans certains
contextes... c'est que le gouvernement soit là pour s'assurer qu'on soutienne
ces sociétés de transport là jusqu'à tant qu'on rejoigne, qu'on retrouve l'achalandage
prépandémique. Ça, c'est la première des choses qui est très importante pour
nous. L'autre chose m'a sorti la tête, mais ce n'est plus grave, mais c'est un
élément important. Puis, pour moi, c'est un jalon. Il faut absolument viser de
retrouver l'achalandage prépandémique. Et le gouvernement doit être là pour
assurer, finalement, son soutien aux municipalités et aux sociétés de
transport.
Journaliste : ...pont
Pierre-Laporte qui est encore bon pour 50 ans, selon les ingénieurs du
ministère, qu'est-ce que ça vous dit, ça?
M. Grandmont : Qu'est-ce que
ça nous dit? Bien, ça nous dit que, de un, il n'y a pas le feu au lac, il n'y a
pas de panique à y avoir. C'est important d'entretenir nos infrastructures. C'est
la première des choses. Pour ça, il faut avoir une bonne expertise à l'interne.
Pour ça, aussi, il faut avoir le focus à la bonne place, comme je dirais. Je me
souviens, puis c'est une anecdote, mais pour moi qui est très parlante, de
comment le gouvernement gère ça à la petite semaine, pour l'instant, là, le
ministre de l'époque aux Transports avait reçu l'avis comme quoi il fallait
changer une grande majorité des suspentes du pont Pierre-Laporte. Il a reçu ça
alors qu'il était en train de préparer sa grosse annonce de bitube sur le
troisième lien. Puis, après ça, il a dit : Ah! Je n'avais pas été informé.
Non, il avait reçu, il n'était juste pas... il ne mettait pas son attention à
la bonne place. Il était en train de préparer la plus grosse annonce de son
ministère, une annonce qui, finalement, a fait patate, hein, c'est une annonce
qu'on a abandonnée finalement puis qui va peut-être revenir, on ne sait plus.
Mais tout ça pour dire qu'il faut avoir l'attention
à la bonne place. Ces infrastructures-là, le pont Pierre-Laporte, le pont de
Québec, c'est des infrastructures stratégiques, importantes, dont on a besoin,
il faut absolument les entretenir de façon adéquate. Et ça, c'est vrai pour les
infrastructures routières, mais c'est vrai aussi pour nos infrastructures de
transport collectif. Et je reviens à la question précédente. Il faut absolument
s'assurer qu'à travers le plan de financement des sociétés de transport qu'on
va avoir, là... qu'on s'assure de maintenir nos actifs, aussi. La ligne verte à
Montréal a besoin d'entretien.
Journaliste : ...
M. Grandmont : Si, avec le
plan... excusez-moi, je vais revenir, si, avec le plan de financement de la
ministre des Transports, on n'est pas capable de maintenir nos actifs, d'entretenir
nos infrastructures de transport collectif existantes, on va avoir un sérieux
problème dans quelques années aussi.
Journaliste : Pensez-vous que
l'intérêt du gouvernement, pour le troisième lien, pendant plusieurs années, a
fait en sorte qu'ils ont délaissé un peu les investissements à faire pour le
pont Laporte?
M. Grandmont : C'est clair que
le troisième lien, pour moi, ça a été une immense perte de temps, d'énergie et
d'argent. C'est juste ça. C'est un... comment on appelle ça? Les trucs aux
alouettes, là...
M. Marissal : ...
M. Grandmont : En tout cas, c'est
un projet qui n'était que du vent. Il y a eu beaucoup de gens qui ont travaillé
là-dessus pour finalement un projet qui ne se réalisera pas. Il y a de l'argent
qui a été investi là-dedans...
Journaliste : ...
M. Grandmont : Au détriment
de tous les projets de transport au Québec. On a mis énormément de temps, on a
perdu du temps ici, au salon bleu, dans les points de presse, à parler de ce
projet-là qui, finalement, n'a pas vu le jour et qui probablement ne verra pas
le jour. Et, pendant ce temps-là, on ne se concentre pas sur les vrais enjeux.
C'est une façon de faire diversion sur les vrais enjeux que sont, bien, la
santé, que sont les infrastructures qu'on a actuellement, le maintien des
actifs. Il faut absolument se concentrer sur les bonnes affaires. Là, ce n'est
pas vrai qu'on va laisser la CAQ faire diversion tout le temps là-dessus, qu'on
s'occupe des vraies affaires, là.
Journaliste : M. Marissal, j'aimerais
revenir rapidement sur ce que vous avez dit. Vous avez dit : Il n'y a pas
grand partis qui militent pour perdre des questions. Bien, avez-vous... Est-ce
que Québec solidaire a perdu des questions au Parti québécois?
M. Marissal : Oui, oui, on en
perd une, on en donne une sur un cycle.
Journaliste : Je pensais que
c'était la CAQ et le PLQ seulement.
M. Marissal : Je vous réfère
au bureau de mon leader, là, pour le détail précis, là, mais nous perdons une
question sur un cycle complet, là. Alors, on ne perd pas nécessairement une
question par jour, là, mais il y a un petit réalignement qui a été fait, oui.
Oui...