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Point de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé

Version finale

Tuesday, October 24, 2023, 13 h 17

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures dix-sept minutes)

M. Dubé : Bonjour, tout le monde. Alors, je vais vous parler quelques minutes de l'annonce qu'on a faite hier sur la création d'un coordonnateur à l'accès. Pour ceux qui n'avaient pas eu la chance peut être de voir cette annonce-là, je pense que l'arrivée d'un Michel Delamarre s'inscrit vraiment dans cette volonté qu'on a, avec la création de Santé Québec qui va un jour s'accomplir, d'être capable d'avoir les bénéfices d'une plus grande coordination entre les différents établissements. Parce que souvent, vous l'avez vu, puis j'y réfère très, très souvent, les meilleures pratiques ne sont pas utilisées de la même façon partout, puis c'est pour ça qu'on a vu depuis un an, depuis qu'on a annoncé, par exemple, la cellule de crise des urgences, cette coordination-là entre les différents établissements n'est pas toujours aussi fluide qu'on le voudrait. Alors là, le premier mandat que j'ai donné à Michel Delamarre, vous connaissez bien, un ancien P.D.G. de la Capitale-Nationale, un gars de terrain qui a accepté de retourner de sa pension, de revenir au travail. Je pense qu'on doit énormément apprécier l'expertise qu'il va nous apporter dans cette coordination-là entre les différents CISSS et CIUSSS. Ça, c'est mon premier point.

Le deuxième point, qui est peut-être un peu plus connu, c'est toute la question du GAP, parce que souvent, j'entends parler que lui, le GAP est moins connu. Mais j'ai dit hier, en point de presse, que le GAP a quand même atteint 1,5 million de personnes qui ont utilisé le téléphone parce qu'ils n'avaient soit pas accès à un médecin de famille, etc. Puis j'ai demandé à Michel, il y a trois ou quatre mois... M. Delamarre, pardon. je lui ai demandé, j'ai dit : J'aimerais ça avoir une mise à jour du GAP. Qu'est-ce qui fonctionne bien puis qu'est-ce qui fonctionne moins bien? Alors, je n'irai pas dans le détail aujourd'hui, mais je voulais juste vous le rappeler, parce qu'entre la coordination que je lui demande sur les meilleures pratiques, c'est une chose, mais je veux aussi qu'il nous donne une avancée très claire d'un GAP 2.0, là, dans les prochaines semaines. Puis hier il est arrivé avec des mesures très concrètes, puis, si jamais vous avez des questions là-dessus, pour ceux qui n'étaient pas là hier.

Bon, maintenant pourquoi je vous parle de coordination aujourd'hui? Alors donc, il y a l'effort qu'on va faire en attendant le p.l. 15, en attendant la création de Santé Québec. Ça, c'est ce qu'on fait avec Michel Delamarre. Mais, en même temps, pour aider d'avoir... pour avoir une meilleure coordination dans le réseau, puis que les Québécois...  Puis je reviens souvent avec ça, pour que les Québécois qui soient à l'urgence, qu'ils soient dans l'accélération des chirurgies, que ce soit dans le CRDS, ce qu'ils ont besoin, c'est des meilleures pratiques. Puis je pense que Mme Savoie... Vous vous rappelez, juste avant que je présente le projet de loi sur Santé Québec, elle avait déposé le rapport Savoie pendant la pandémie, après la première vague, rappelez-vous de ça, puis une de ses grandes conclusions, c'était de dire : La coordination, là, entre les CHU, les CISSS, les instituts sur l'île de Montréal, c'était très complexe. Puis ça, elle faisait ce constat-là après la première vague, en disant : Il me semble qu'on pourrait mieux travailler ensemble. Ça fait que là, on est rendus dans plus quelle est la philosophie de Santé Québec, qu'on met en place, mais toujours dans ce contexte d'une meilleure coordination. Ça fait qu'on a appris beaucoup de la pandémie.

Puis je dirais, je fais attention à mes termes, mais ce qu'il faut être capables de faire, c'est d'éviter les silos. Et les silos, des fois... Puis là, je m'en viens avec les conseils d'administration, vous me voyez venir. Les conseils d'administration, comme on les connaît dans ce cas-là, en ce moment, de nos établissements, ont quand même une fonction qui est normale d'un conseil d'administration, c'est de protéger les intérêts de leur établissement. Alors, quand je vous dis qu'il faut favoriser la coordination entre les différents établissements, bien, ce n'est pas toujours évident quand il y a un conseil d'administration qui est là pour protéger l'établissement lui-même.

Alors, c'est important que tout le monde comprenne bien que, la philosophie de Santé Québec, il y a un équilibre à trouver. Il y a un équilibre entre être capables d'avoir les bonnes pratiques, d'être capables d'avoir cette coordination-là, mais en même temps, puis c'est très important, puis là, vous allez me voir venir, quand j'arrive avec le projet de loi puis je dis : J'enlève les conseils d'administration pour les raisons que je viens de vous expliquer, notamment, et que je veux demander d'avoir plus de collaboration, bien là, c'est là que j'ai eu une certaine résistance, puis de dire : Bien, vous attaquez l'identité, et cetera, des...

Alors, j'ai pris un peu de recul durant l'été, parce que, la beauté, c'est qu'on a déposé le projet de loi en mars cette année, hein?, mars, avril, on est rendus au mois d'octobre. J'ai eu la chance, au cours des derniers mois, de parler à pas mal de monde, puis je me suis dit : comment je peux faire pour ne pas dénaturer Santé Québec, ou tous les bénéfices de la coordination dont je vous parle, gouvernance clinique, tout ce qu'on est en train de faire par le projet de loi d'un côté, mais de l'autre côté, sans dénaturer Santé Québec?

J'étais très sensible à un enjeu qui m'a été soulevé par toutes les discussions que j'ai eues cet été, principalement par les présidents de conseils d'administration de certains instituts, de dire : Comment vous pouvez protéger notre mission principale puis, notamment, notamment, la recherche, je dirais, toute la question de la formation universitaire, qui sont des rôles très clés de ces instituts-là? Quand je parle de recherche, bien, c'est sûr qu'on parle de fondations, parce que les fondations de ces grands... du CHUS, du CHUM, l'Institut de cardiologie, la même chose à Québec, c'est des fondations qui aiment mettre de l'argent dans ces organisations-là pour leur permettre de faire la recherche et de trouver des solutions, on pense à Sainte-Justine, et cetera.

Ça fait que j'ai essayé de trouver durant l'été, et ça s'est continué cet automne parce que ça a été assez long... de trouver le compromis correct. Et les amendements que je dépose, j'ai déposés ce matin, dont vous avez probablement pu prendre connaissance, vont aller justement dans ce sens-là, ne pas dénaturer Santé Québec pour avoir la coordination dont je vous parle, qui est très importante pour nous et, deuxièmement, pour être capables, justement, de trouver comment on peut protéger l'identité de ces groupes-là.

Et, quand je dis coordination, puis ça, c'est très important, là, je veux bien l'expliquer à tout le monde, ça ne veut pas dire perte d'identité. Parce que, dans la réforme qui avait été faite en 2015, on passait de 180 unités à 30 quelques unités. Aujourd'hui, là, dans la réforme qu'on est en train de faire, on n'attaque pas le nombre d'entités, ce qu'on attaque, c'est la question, souvent, par exemple, de l'entité légale, mais l'identité n'est pas attaquée. C'est une grosse différence entre l'entité et l'identité.

En fait, il y a trois choses que je veux rassurer la population aujourd'hui. Premièrement, les... ce qui était une préoccupation, vous allez voir, il y a des amendements qui sont là-dessus, c'était est-ce que cette réorganisation qu'on fait va nuire aux fondations, et la réponse, c'est non. Je vais être très, très clair, là, je travaille en ce moment avec le ministre Girard, qui est en discussion avec le fédéral, avec Mme Freeland, pour s'assurer que l'organisme Santé Québec va être capable d'avoir les... et les différentes entités vont être capables d'avoir les mêmes pouvoirs et les mêmes avantages de pouvoir avoir les déductions fiscales qui sont très, très importantes.

Et ce qu'on va faire au niveau de Santé Québec, puis c'est là que je pense qu'on a trouvé une voie de passage qu'on pourra discuter, qu'on va commencer à discuter pas plus tard que probablement soit aujourd'hui ou demain en commission parlementaire, parce qu'on est probablement rendus là... ce que Santé Québec va faire, c'est qu'il va déléguer aux différents établissements, les CHU, les CIUSSS, les établissements, toute la question de la recherche, toute la question des fondations, toute la question de l'innovation, donc il y a une délégation de pouvoirs qui va rester avec. Alors, les pouvoirs qu'ils avaient sur ces quatre éléments là, ils vont les conserver et, je le répète, vont conserver leur identité. Puis je veux être très, très clair, là, parce qu'il va se dire peut-être beaucoup de choses dans les prochaines semaines, mais il y a une chose qui est claire pour moi, les enfants, ils vont continuer d'aller à Sainte-Justine, les gens vont continuer d'aller au CHUM. Il n'y a pas personne qui va perdre son identité, ce qui est un petit peu arrivé en 2015, puis les gens font souvent le parallèle de cette réforme-là. Mais, je le répète, nos grands instituts, nos grands hôpitaux vont conserver leur identité.

Maintenant, pourquoi qu'on fait ces changements-là? Puis ici, je vous l'ai dit souvent, puis je vais terminer là-dessus, on est dans la gestion du changement, puis les réactions qu'on a des fois sont des réactions normales à la gestion de changement. Tout le monde dit : C'est beau, votre réforme, là, mais pas dans ma cour, hein, moi, ça va bien, mes affaires. Alors, moi, ce que je vous dis aujourd'hui, soyons très clairs, je pense qu'on a eu... J'ai beaucoup apprécié les gens avec qui j'ai travaillé dans les derniers mois, les dernières semaines. J'ai eu beaucoup de commentaires, c'est pour ça que j'ai été plus long à faire les amendements sur ce bloc-là, puis je voulais être certain que j'avais le plus d'information qui venait me permettre de faire le bon équilibre, qu'on a proposé ce matin.

Maintenant, est-ce que ça plaira à tout le monde? Écoutez, dans toute réforme, dans tout changement qu'on fait, c'est difficile de plaire à tout le monde. Mais il y a une chose qui est sûre, c'est que moi, je... on ne dénature pas le travail qu'on a fait. Et je voudrais être certain que tout le travail qu'il nous reste à faire... Parce qu'on avance bien, là. Ce matin, on est rendus à l'article 580. C'est quand même plus que la moitié, maintenant, du projet de loi qui va être derrière nous bientôt. Ça fait qu'on est capables de respecter nos échéanciers. Mais je pense que... sur ce sujet-là, notamment très important pour les fondations et pour ces conseils d'administration là, je pense qu'on a trouvé un beau compromis.

Journaliste : ...le C.A. de l'établissement est responsable de la reddition de comptes pour la recherche. Ça veut dire que c'est deux entités séparées, je veux dire, les médecins, le personnel qui travaille...

M. Dubé : Pas nécessairement, non.

Journaliste : ...au quotidien et ceux qui font la recherche. Sinon, comment on fait pour être... de la reddition de comptes sans chapeauter?

M. Dubé : Ah! c'est très simple. C'est une très bonne question, M. Bellerose. Il va y avoir ce qu'on appelle, là, un conseil d'établissement, là, puis même, on est en train de regarder, d'aller plus loin puis de l'appeler un conseil d'administration d'établissement, juste pour amener cette notion-là, là, que ce conseil d'administration là, qui existait avant, garde certains pouvoirs très clairs pour la recherche, puis tout ça. Mais ça n'empêche pas les 13, 14 ou 15 personnes qui sont sur ce conseil-là de travailler sur les autres éléments, O.K.? Alors, ils ont... Dans certains cas, par exemple sur la gouvernance clinique, les comités des usagers, les gens vont être là pour toutes les autres fonctions du conseil d'établissement. Mais spécifiquement, pour ce qui concerne recherche, formation universitaire, innovation, tout ce que je viens de dire, nos quatre... bien là, c'est clair que ces gens-là ont un pouvoir décisionnel. Et effectivement, comme vous dites, là, on verra les amendements, mais ils vont quand même faire une reddition de comptes. Mais ils ont un pouvoir décisionnel avec les fondations de choisir les recherches qu'ils veuve faire.

Journaliste : Mais juste de comprendre, parce que vous dites... Vous semblez faire des critiques quand même sur le travail des conseils d'administration, là, dans votre préambule. Est-ce que les C.A., dans leur forme actuelle, ont nui au développement ou, en fait, à la prise de décision?

M. Dubé : Non, non. Non, non, je ne dirais pas ça, c'est que je pense...

Journaliste : Ou ralentit? Comment...

M. Dubé : Non, moi, ce que je dirais, c'est que je pense qu'on est rendus, un peu comme je vous ai dit tantôt, à faire un guichet d'accès 2.0. Je pense qu'on est rendus, avec ce que M. Barrette a fait en 2015, d'aller à une transition 2.0. Je pense que d'être passé de 180 organismes, je vais le dire... appeler comme ça, des agences puis d'étaler, finalement, pas à 20, mais à 36, parce qu'il y en a qui ont regardé... puis ce qui n'était peut-être pas prévu initialement par la réforme de M. Barrette. Je pense qu'il faut aller un petit peu plus loin puis de dire comment cette coordination-là, que je trouve aussi importante, des meilleures pratiques peuvent se faire. Je pense que, tout le monde, c'est normal, quand vous avez un mandat de conseil d'administration, de dire : C'est quoi, ma fonction? Moi, je suis là pour protéger l'institut, puis, etc.

Mais là, maintenant, je le dis souvent, le statu quo, il n'est pas possible. Puis j'ai un gros enjeu, on a un gros enjeu, comme Québécois, d'être capables de profiter... Écoutez, juste à Montréal, là, j'ai six instituts, puis je suis sur la même île, qui souvent ne pratiquent pas le partage des chirurgies, le partage... Vous me suivez? Alors, ce n'est pas un reproche que je fais, mais je dis : Est-ce que ces instituts-là, ces hôpitaux-là, dans lesquels on a mis des milliards, des milliards depuis 10 ans, est-ce qu'on ne pourrait pas mieux les faire travailler ensemble tout en protégeant leur mission et l'identité? C'est ça le compromis.

Journaliste : ...parce que parmi les gens qui ont relayé... le message des CHU, des instituts...

M. Dubé : Excusez-moi, continuez.

Journaliste : Oui. Il n'y a pas de problème. Les premiers ministres... six anciens premiers ministres du Québec ont fait partie de ceux qui vous ont demandé, justement, de ne pas abolir les conseils d'administration. Est-ce donc dire qu'aujourd'hui les échanges que vous avez eus, vous les avez considérés constructifs parce que vous les écoutez en partie, là?

M. Dubé : Tout à fait. Non, non, je vous le dis clairement... Oui, effectivement, j'ai eu des discussions, pas avec tous les premiers ministres, parce que je pense qu'ils ont bien d'autres choses à faire, mais il y en a qui ont été, je dirais, des échanges que j'ai eus récemment, dans les dernières semaines, qui ont été très constructives. Parce que cette évolution-là qu'on a fait, là, pour respecter l'identité puis tout ce que je viens de vous expliquer, moi ça m'a conforté dans une décision de... Est-ce que je suis dogmatique puis de dire : Non, les conseils d'administration, c'est comme c'était prévu dans le projet de loi au mois de mars, vous me connaissez, j'ai dit que c'était perfectible. Quand j'ai écouté les présidents de C.A., quand j'ai écouté les P.D.G. de ces établissements-là, quand j'ai écouté les usagers, quand j'ai écouté des patients, mais quand j'ai écouté les premiers ministres qui ont été en contact avec moi, bien, j'ai dit : Elle est où la ligne, là? Elle est où la voie de passage? Moi, je suis très... Je vous le dis, ça a été très... Il n'y a pas eu de menace. Il n'y a pas eu personne qui a dit : Bien, voyons, si vous faites ça, ça n'a pas de bon sens. Moi, ce que je dis en ce moment, c'est... et c'est pour ça que je l'ai dit, entre autres, dans ma présentation aujourd'hui. Moi, ce que je serais le plus content, c'est au niveau des fondations, parce que les fondations... Il se lève des centaines de millions de dollars par année au Québec maintenant, ce qui n'était pas peut-être le cas au niveau de la population francophone il y a juste quelques années. Alors, c'est quoi le compromis qu'il fallait que je trouve pour protéger les grands principes du projet de loi, pour améliorer le réseau, mais en même temps protéger...

Journaliste : Est-ce qu'ils vous ont dit s'ils étaient rassurés? Est-ce que ça leur convenait?

M. Dubé : Bien, moi, je leur ai dit : Écoutez, là... Puis il y a un... ou une première ministre qui m'a dit : Allez le plus loin possible... Je vais vous résumer ça, là, allez le plus loin possible tout en ne dénaturant pas votre projet de loi. Puis ça, ça m'a enligné parce que ces premiers ministres-là à qui j'ai parlé sont assez respectueux du travail d'un ministre. Tu sais, ils sont capables de dire : Écoutez, on vous passe le message, mais on n'a pas besoin de savoir vous allez faire quoi demain matin.

Alors, si vous me demandez : Est-ce qu'ils sont d'accord? Moi, je ne le sais pas. Je le saurai dans les prochains jours. Je veux respecter aussi l'Assemblée nationale, mais je peux vous dire qu'ils ont été...

Journaliste : ...en fusionnant la recherche?

M. Dubé : Pardon?

Journaliste : Vous pensez qu'on aurait perdu des dizaines de millions en fusionnant la recherche?

M. Dubé : Non, non, non. Mais ce que je veux dire, c'est que je n'étais même pas prêt...

Journaliste : ...

M. Dubé : Non, mais je ne suis même pas prêt à prendre le risque. C'est exactement ce qui a été ma philosophie, parce que la plupart des gens qui sont sur ces conseils-là, je les connais, et j'ai eu des discussions... Tu sais, j'ai eu des discussions avec un voisin, là, qui est sur ces fondations-là. Ça fait que, non, c'est un risque que je ne voulais pas prendre. Puis je pense qu'en trouvant la... je reviens, la voie de passage qu'on a trouvée, je pense qu'on...

Journaliste : Sur les amendements, là...

M. Dubé : Oui.

Journaliste : ...quand même, là. Il y a des amendements qui ont été présentés tantôt qui visent vraiment, là... déléguer le pouvoir, le faire redescendre. Mais il y a quand même d'autres choses, et j'ai regardé rapidement, mais qui redonnent quand même des pouvoirs au conseil d'administration, outre la recherche et l'innovation, là. La composition, on vient préciser l'expertise de chacun. Le P.D.G. pourrait...

M. Dubé : Bon point. Bon point.

Journaliste : Bon. Donc, qu'est-ce qu'on vient changer sur le fond parce que là vous nous parlez beaucoup des fondations puis de l'innovation, mais il y a d'autres changements aussi qui sont apportés à la composition des conseils d'établissement.

M. Dubé : O.K. Merci pour la question. Parce que là je focussais peut-être là-dessus, puis vous avez un très bon point. Par contre, les changements qu'on dépose aujourd'hui sur les conseils eux-mêmes, la composition du conseil, pour être très clair dans votre question, je vais vous avouer qu'ils étaient prévus depuis longtemps. Sauf que je ne voulais pas finir ma tête sur les fondations, sur l'université puis arriver avec des changements dans les conseils puis qui n'auraient pas été logiques, O.K.? Alors, je les ai gardés ensemble, mais ma... Je vous donne un exemple, là. Dans la version du mois de mars, on avait, je ne sais pas, moi, 11 personnes sur les conseils d'établissements, puis là, quand vous faites la mécanique des ajustements qu'on faits, on va finir à 15. Bien, ça, c'était déjà prévu. Mais on va chercher, je dirais, l'essentiel, mais ce n'est pas un changement qui est dû à ce qu'on a fait.

Journaliste : ...est-ce que... Vous ne l'aimerez pas cette question-là, mais est-ce que vous avez trop centralisé dès le départ?

M. Dubé : Non, je ne dirais pas ça. Je vous dirais que la... Non, je les aime toutes vos questions, inquiétez-vous pas, là. C'est... Il n'y a jamais de mauvaise question, il y a toujours, des fois, une mauvaise réponse, peut-être. Non, pas du tout. Mais c'est pour ça que je vous disais : L'important pour moi, c'est de ne pas dénaturer. Puis, quand je dis, tu sais, je vous parle souvent de l'employeur unique, je vous parle souvent de toute cette coordination-là, non, pour moi, là, ce n'est pas de la centralisation, au contraire. Alors, quand j'enlève ou quand je rajoute certains éléments de la... des conseils d'administration, bien, il faut que ça soit clair, c'est quoi que j'ai en tête. Bien, en tête, bien, c'est de protéger, entre autres, nos...

Le Modérateur : ...une dernière question.

Journaliste : ...est-ce que les sages-femmes ont été moins convaincantes que les anciens premiers ministres?

M. Dubé : Ah! pas du tout, non, non, non. Puis ça, je suis content que vous posiez la question parce que j'en ai parlé beaucoup avec le docteur Bergeron. Je pense qu'il y a une moins bonne compréhension, puis je vais la reprendre, là, au besoin, en commission. Les sages-femmes n'étaient pas au même niveau que tout le monde dans ce qu'on appelle les classes professionnelles, dans les groupes-conseils. Et je pense que ce qu'on... le premier accomplissement du projet de loi, pour eux, c'est de les amener au même niveau que tout le monde dans ce qu'on appelle le CMDP maintenant SF, parce que ce qu'on veut, c'est qu'une sage-femme soit au même niveau qu'un médecin, qu'un dentiste. Alors, ça, je pense que ce n'est pas encore très bien compris. Elles étaient dans un groupe qui se rapportait directement au P.D.G. Maintenant, on veut qu'elles soient dans ce groupe interdisciplinaire là pour être capables qu'ils travaillent mieux ensemble. Alors, quand les gens vont... puis je vais le réexpliquer. Parce que l'intention, c'était de les écouter. On n'a aucune attaque contre l'autonomie des sages-femmes, au contraire, on en a besoin, particulièrement en région. Ça fait que, ça, je pense que je pourrai continuer de l'expliquer.

Journaliste : ...l'échéance du projet de loi?

M. Dubé : Pardon?

Journaliste : Est-ce que les amendements changent vos échéances sur le projet de loi? Puis est-ce que...

M. Dubé : Pas du tout, pas du tout. Ça va être tellement bien, même je trouvais que M. Fortin voulait aller vite, un petit peu, ce matin, ça fait que c'est bon, ça.

Journaliste : Mais, rapidement, sur le futur hôpital de Gatineau, le site, finalement, vous ne pourrez pas construire dessus. Est-ce que ça retarde le projet, puis de combien de temps?

M. Dubé : Non, mais c'est justement qu'on ne veut pas retarder. C'est sûr qu'on a eu... on a découvert des choses qui ont été... qui rendent ça un peu plus compliqué en ce moment, on parle de différents gaz, de problèmes d'environnement. Les coûts d'expropriation sont excessivement dispendieux. Je pense qu'en bonne gestion on est en train de dire : Attends une minute, là, on ne dit pas non à ce site-là, mais, si ça retarde le projet de trois, quatre ans, est-ce qu'on ne serait pas mieux de considérer d'autres sites qui pourraient être tout aussi bons? C'est ça que mon collègue Mathieu Lacombe a discuté avec la mairesse, hier, puis je pense qu'on va continuer de travailler. Mais notre objectif, c'est justement de ne pas retarder le projet, c'est de le faire.

Journaliste : ...vous gardez le même cadre financier?

M. Dubé : Garder le même cadre financier. Puis c'est pour ça, je pense, quand on parle de milliards dans un hôpital, je pense qu'il faut prendre un petit peu le temps de faire les choses comme il faut. O.K.? Merci, tout le monde.

Journaliste : ...

M. Dubé : En anglais, oui, pardon. Excusez-moi. Sorry.

Journaliste : You're giving some of the powers back to Regional Health Authorities. And I understand that part of that is to protect university research and the foundations.

M. Dubé : Yes, yes.

Journaliste : But, aside from those specific powers, what's the point of Santé Québec, if you're just… if you… if the Regional Health Authorities still have the power, why is Santé Québec still relevant?

M. Dubé : Oh! It's very relevant for many other reasons. Just on the clinic side, remember, we spend, I don't know, three weeks on 200 articles, I think, how can we upgrade, how can we improve the way we manage doctors within the hospitals, O.K.? And when I say that, I'm trying to summarize in 30 seconds, but just that, this is so important for Santé Québec, to be able to manage on a global basis, on a national basis. So, «Gestion clinique» is not changed by those changes.

We're going from 36 employers to one employer, that's a big change. We are removing the orientation, the objectives from the Minister and we're putting the operation separately. So, most of the key elements of Santé Québec are staying at the level of Santé Québec. All the establishments are staying there, the 36 «CISSS» and «CIUSSS» are staying there, so… But it's just to make sure we found the right compromise between this coordination that we need and respecting, I would say, the way we do research, and being supported by those big foundations.

Journaliste : Just how much the former premiers influenced this decision?

M. Dubé : I think they have been good representatives of this is an important decision for the next 50 years. I have been listening to a lot of people in the last few months, and some of the premiers have been important in making my mind to… for the right decision. O.K.?

Le Modérateur : Merci.

M. Dubé : Merci beaucoup, tout le monde.

(Fin à 13 h 41)

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