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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française, et M. Pascal Paradis, député de Jean-Talon

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, October 26, 2023, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Nos premiers mots sont à l'égard des citoyens du Maine. On veut exprimer toute notre solidarité, notre sympathie. C'est une tragédie épouvantable qui frappe nos voisins immédiats, ceux du Maine. J'ai exprimé à la gouverneure, Janet Mills, la gouverneure du Maine, en notre nom, toute notre solidarité dans les circonstances. On n'a pas le compte final de cette horreur, mais ça se poursuit. Donc, ça nous a vraiment ébranlés, alors... Se rappeler également que le Maine, vraiment, très près, également, on a une histoire partagée avec la Nouvelle-Angleterre, donc c'est ce qui nous a habités d'entrée de jeu, ce matin, lorsqu'on s'est parlé ce matin... première occasion de l'exprimer à nos voisins.

M. Paradis : Très bien. Par ailleurs, c'était, la semaine dernière, la Semaine de l'action communautaire au Québec, et les organisations qui sont des banques alimentaires en ont profité pour dire au gouvernement que les fonds dont ils disposaient sont épuisés. Les gens ont faim, au Québec, et les organisations qui aident les gens qui ont faim, elles aussi ont faim, sont dans l'appauvrissement. Alors, nous allons relayer cet appel aujourd'hui dans une motion que nous allons déposer ici, à l'Assemblée nationale.

Journaliste : ...la FIQ, hier, a adopté un mandat de grève à 95 %, le front commun, un mandat de grève à 95 %. L'État doit aller jusqu'où dans ses hausses salariales pour satisfaire les employés?

M. Bérubé : Bien, l'État doit prendre note qu'on perd des infirmières, des gens qui quittent le réseau, des gens qui sont démobilisés, des gens qui perdent beaucoup de motivation, des gens qui sont fatigués. Alors, est-ce que c'est aussi important, les infirmières, qu'elles l'étaient en temps de pandémie, quand le premier ministre les vantait? La réponse, c'est oui. Et, s'il veut s'en convaincre, le 0remier ministre compte dans ses rangs une ancienne syndicaliste de la FIQ, la députée de Marie-Victorin. Alors, je présume qu'elle va, auprès de la CAQ, là, relayer, relayer les revendications des infirmières et des infirmiers.

C'est la même chose en éducation. On a une présidente de syndicat régional dans le domaine de l'enseignement, qui est la députée de Hull... compte sur elle, à l'intérieur de son caucus, pour démontrer que ce n'est pas... D'ailleurs, ce n'est pas les syndicats, c'est les travailleurs et les travailleuses qui s'expriment et qui ont des besoins réels.

On apprend qu'on aura une nouvelle offre dimanche. Les mandats de grève sont pris, mais retenons que ça fait longtemps que ça n'a pas été aussi fort. Ça démontre quelque chose. On ne peut pas avoir fait de la politique pendant des années en ironisant sur les syndicats comme l'a fait le premier ministre sans, un jour, être confronté à la réalité que, finalement, c'est moins les syndicats que des travailleurs et des travailleuses qui offrent des services à la population du Québec.

Alors, on est avec eux, on l'a exprimé à plein de reprises. Donc, on prendra acte de l'offre de dimanche, mais les travailleurs et les travailleuses sont capables d'apprécier la hauteur de ce qui va être proposé.

Journaliste : Avez-vous été surpris que Mme Marois appuie la famille Desmarais dans ses revendications pour les hôpitaux universitaires?

M. Bérubé : Je trouve que c'est couper court, là. La famille Desmarais, la famille Péladeau. Plein de familles. Il s'agit là de la philanthropie au Québec, des institutions qui vont bien, des institutions qui récoltent énormément de fonds à chaque année. Et, bien sûr, là, j'ai lu qu'on en a mis une en valeur ce matin, mais il y en a plein d'autres.

Je note aussi que, depuis ses débuts en politique, le premier ministre Legault se réfère beaucoup à Lucien Bouchard. Et là j'ai compris que M. Bouchard n'a pas été capable de se faire entendre dans le privé, maintenant, doit le faire en public. Ça dit quelque chose. Moi, quand Lucien Bouchard parle, j'écoute et j'offre une réponse qui est satisfaisante. Je considère que ce qui a été dit hier n'est pas satisfaisant.

Les gens qui font des dons ne sont pas obligés de le faire. Quand ils le font, c'est vers des œuvres qui sont ciblées : la cardiologie, les enfants, la recherche. Ils ont un point important. Et Christian Dubé est convaincu qu'il sait mieux que les six premiers ministres ce qu'il faut faire. Alors, on lui souhaite de réussir parce que, si ça ne fonctionne pas, on va tous payer pour.

Journaliste : Mais M. Barrette voulait faire la même chose en 2014. Là, c'est comme si ça faisait quelques fois que les gens voulaient, en quelque sorte, mettre tout le monde sur un pied d'égalité...

M. Bérubé : Il ne l'a pas fait, alors je ne peux pas commenter.

Journaliste : Est-ce qu'il ne l'a pas fait parce qu'il a cédé au même lobby?

M. Bérubé : Bien, lobby, moi je ne qualifierais pas six premiers ministres de lobby. Je les connais assez bien, tous, là. Non, ce n'est pas des lobbyistes, c'est des anciens premiers ministres. Et d'ailleurs, en toutes circonstances, on leur doit au minimum le respect. Je n'étais pas là, dans les deux derniers jours, mais j'ai compris qu'il en avait été question. C'est important.

Journaliste : Comment vous interprétez le fait que les six anciens PM aient écrit au premier ministre et non pas au ministre Dubé?

M. Bérubé : Parce qu'ils considèrent qu'ils n'ont pas l'écoute du ministre de la Santé. Il y a eu des rencontres, ça n'a pas été suffisant. Lucien Bouchard a rencontré Christian Dubé, il a trouvé que ça a été cordial, mais il n'a pas trouvé que c'était satisfaisant. Donc, ce n'est pas banal, là. Puis je vous le dis, dans le cas de Lucien Bouchard, c'est étonnant parce que M. Bouchard... Je me souviens, M. Legault a indiqué à plusieurs reprises qu'il lui parlait souvent, il trouvait ça important qu'on le sache, mais moi, je veux lui rappeler qu'il prend maintenant... en entrevue, je l'ai entendu à la radio hier matin, je l'ai vu à la télévision hier soir. Ce n'est pas banal, mais bon. Si la CAQ considère qu'elle sait mieux que ces six premiers ministres ce qu'il faut faire, bien, c'est elle qui aura pris la décision, mais si ça fonctionne, tant mieux, si ça ne fonctionne pas, on pourra dire que plusieurs personnes d'influence leur auront dit.

Journaliste : Les six premiers ministres ont été au pouvoir, le système de santé est dans l'état qu'on le connaît maintenant, sauf leur respect, est-ce que ça a réellement de la valeur?

M. Bérubé : On ne parle pas d'une réforme complète, ils parlent d'un élément particulier qui est celui de l'identité, d'institutions qui font la fierté des Québécois, notamment l'Institut de cardiologie. Ils sont sur un élément, sur quelques amendements, ils ne sont pas sur toute une... Ils ne proposent pas de réforme, là, ils n'arrivent pas avec six réformes, ils arrivent avec un point en disant : Écoutez, de notre expérience, il m'apparaît, il nous apparaît que... soyez vigilants face à ça.

Et d'ailleurs, le premier ministre Legault, souvent, est le premier à aller faire des visites dans ces centres spécialisés, puis à saluer les donateurs, puis à saluer la vitalité des endroits. Ça ne se fait pas tout seul. Il y a des gens que, si tu changes la structure, ils ne donneront pas. Il n'y a rien de plus volatile qu'un don, si les gens ne sentent pas que ça va directement là où ils veulent que ça soit.

Donc, nous, on prend acte de ça. Là, c'est pas mal terminé parce que les amendements ont été votés, mais ça dit quand même pas mal de choses, qu'ils sentent le besoin...

Journaliste : ...d'obstruction, non plus, là, il n'y a pas personne dans les oppositions qui a déchiré sa chemise...

M. Bérubé : Bien, d'obstruction, écoutez, ils sont majoritaires, là, on peut dire ce qu'on veut, ils rient de nous autres, l'autre bord, là.

Journaliste : ...si vous avez des mécanismes pour retarder l'adoption, là. Ça a été déposé mardi puis c'est...

M. Bérubé : Ce n'est pas le style de la maison.

Journaliste : Pardon?

M. Bérubé : Ce n'est pas le style de la maison.

Journaliste : Avez-vous reçu les amendements par rapport au projet de loi n° 31?

M. Bérubé : Je n'ai pas ça. Je n'étais pas là dans les deux derniers jours. Je peux vous revenir.

Journaliste : Vous n'étiez pas censé les avoir hier après-midi?

M. Bérubé : Moi, je n'ai pas ça, mais spécifiquement je vous reviendrai.

Journaliste : Sur les universités. Vous avez appuyé, pour des raisons d'équité, ce que la ministre Pascale Déry proposait...

M. Bérubé : ...répondre à ça.

Journaliste : Oui. Les recteurs d'université francophones, Montréal, Sherbrooke, ici Laval à Québec, ils disent que ce qui est proposé finalement aura des gains somme toute très marginaux et ne va même pas améliorer la situation dans le réseau francophone, est-ce que c'est un échec finalement de ceux qui ont défendu cette proposition-là?

M. Bérubé : Bien, je suis assez d'accord avec eux, dans le sens, ce n'est pas une mesure pour la langue, c'est une mesure d'équité, de financement. On peut dire ça...

Journaliste : ...ce n'est pas par rapport à la langue, ils disent que, sur le financement des universités, ça ne va même pas améliorer le réseau francophone.

M. Bérubé : Ce qu'ils vont obtenir, ce ne sera pas suffisant dans les universités francophones, bon, ça, c'est encore pire, ils ont les chiffres, contrairement à moi, mais, dès le départ, de qualifier cette mesure d'une mesure pour la langue, non, on n'est pas d'accord avec ça. De dire qu'il y a un déséquilibre, de dire qu'il n'y a pas de réciprocité, oui, mais ce n'est pas une mesure pour la langue.

Quant au reste, effectivement, si on est capable de quantifier l'argent qu'on va pouvoir faire transiter vers les universités francophones, si le recteur Jutras de l'Université de Montréal nous dit que ça va être marginal, bien là, ça ajoute à cette mesure-là qui... D'ailleurs, pourquoi c'est la seule mesure qui est déjà annoncée avant d'annoncer le plan? C'est-u parce que c'est la meilleure? Ça promet pour le reste.

Si on veut vraiment avoir une mesure qui touche le français en enseignement supérieur, elle est connue, c'est le cégep en français, c'est appuyé par à peu près tous les syndicats d'enseignement au collégial, par Guy Rocher, par une coalition très vaste. S'ils sont véritablement sérieux, c'est ce qu'ils vont faire.

Cette mesure-là nous a pris par surprise, puis plus on gratte... En tout cas, écoutez, ce n'est compliqué, la nouvelle politique de financement des universités de la CAQ est plus controversée qu'un budget d'un Québec indépendant. Il faut le faire.

Journaliste : Mais donc ça ne règle pas la question du français, ça ne règle n'est pas non plus la question du financement.

M. Bérubé : Non plus.

Journaliste : Pourquoi vous l'avez appuyée dans ce cas-là? Pourquoi vous l'avez saluée? Je comprends qu'il y avait...

M. Bérubé : Il y avait-u un bouton pour appuyer à quelque part?

Journaliste : Non, mais, je veux dire, vous avez fait ces nuances-là...

M. Bérubé : À première vue, au début, oui. Au début, on trouvait que c'était bien, mais là on a vu les chiffres, et tout ça, c'est marginal. C'est mieux que c'était, mais c'est marginal. Ça donne l'impression que tu t'occupes du français puis tu es bien combatif, mais, en même temps, ça ne brime aucune clientèle. Ça, la CAQ adore ça, mais quand il faut prendre, des décisions, là, courageuses, ils sont moins là.

Journaliste : Comment vous trouvez le travail de la ministre Déry dans ce dossier-là en particulier?

M. Bérubé : Bien, elle est volontaire, je veux dire, c'est sa contribution parce que, ça, ça relève du GAAF, je pense, GAAP, le comité du français, j'espère qu'il y aura une mesure pour le cégep en français. Sur celle-là, ils n'étaient pas prêts à faire la sortie, ils n'avaient pas les chiffres, ils n'étaient pas capables d'indiquer l'implication sur la fréquentation à Concordia, McGill et surtout Bishop's. Bishop's, ils ne sont pas beaucoup, donc un transfert d'étudiants pourrait avoir un rôle important. Puis là les députés de l'Estrie se font interpeler.

Je ne sais pas. Moi, ce n'est pas la première mesure que j'aurais mise en place si je veux soit financer correctement les universités, surtout celles qui en ont besoin... Alexandre Cloutier a fait une sortie magnifique, dans les dernières semaines, sur le réseau UQ puis il démontre où sont les besoins puis comment on peut mieux financer.

Puis, c'est sûr, le français, bien, je veux dire, les propositions sont connues. Alors, dans les deux cas, ça donne l'impression qu'il se passe quelque chose, mais ce n'est pas grand-chose, en fait.

Journaliste : Est-ce que votre victoire dans Jean-Talon a précipité cette annonce-là, vous pensez?

M. Bérubé : Je ne croirais pas, non. Je pourrais dire... Non. Ils travaillent là-dessus depuis quand même un moment, là, il faut être de bon compte là-dessus. Ce que je trouve étrange, c'est qu'ils sortent cette mesure-là puis le rapport n'est pas prêt encore. Pourquoi ils l'ont sorti avant? Je ne le sais pas. Mais c'était prêt. Ça, là-dessus, je sais qu'ils travaillent. Au printemps dernier, ils étaient déjà là-dessus. Donc, non, je veux corriger ça.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que c'est juste une entreprise de relations publiques, au final, ce qui a été fait? Je veux dire, c'est pour protéger le français, c'est pour rééquilibrer les finances des universités. Est-ce que c'est juste de la communication?

M. Bérubé : Rien à ajouter. Vous pouvez vous citer vous-même et ça sera ma déclaration.

Journaliste : Je ne me cite pas, M. Bérubé. Je vous le demande à vous.

M. Bérubé : Alors, je réponds oui à ce que vous venez de dire. Bien, ça donne l'impression... Écoutez, la loi 96, souvenez-vous, là : Ça va être costaud, c'est du jamais-vu depuis la loi 101. Qui qui parle de la loi 96? C'est un des plus grands flops de l'histoire moderne la législation québécoise, tellement qu'ils ont été obligés de recommencer. Puis là : Ça va être costaud, ça va être historique. Laissez un tiers crédible et indépendant juger de ça. Mais c'est tout le temps ça. Il faudrait tout le temps célébrer l'intention au lieu de célébrer les résultats, avec ce gouvernement-là. Donc, en matière de français, s'ils sont sérieux puis il faut arrêter le déclin du français à Montréal puis ailleurs, il y a des mesures qui ne les rendront pas populaires mais qui sont nécessaires.

Journaliste : Cette annonce-là n'a pas votre appui ni sur l'aspect financement ni sur l'aspect langue?

M. Bérubé : Bien, sur le... Est-ce que le jeu en vaut la chandelle? On n'a pas toutes les données. Eux ont les données. Puis là les recteurs nous en fournissent. Puis moi, je suis un ancien vice-président de la FEUQ, là, dans le mouvement étudiant, là, je connais assez ça, ces données-là, mais on n'avait jamais eu les données de ça. Là, je les ai.

Écoutez, je vous le répète encore une fois, la politique de financement des universités et des frais de scolarité de la CAQ est plus controversée qu'un budget d'un Québec indépendant, ça dit de quoi, là. En tout cas, moi, c'est ce que je trouve.

Journaliste : M. Paradis, le CIJA dit que vous avez menti en affirmant qu'Israël cible des civils dans sa guerre en Palestine. Ça avait fait beaucoup jaser, hier, sur les réseaux sociaux. Vous avez des adversaires, même, qui vous ont appuyé, je pense entre autres à M. Bouazzi. Est-ce qu'on peut aller au fond de l'affaire? Qu'est-ce que vous vouliez dire? Qu'est-ce qu'on vous accuse? Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Paradis : Bon, d'abord, je n'ai pas dit que c'était nécessairement des attaques ciblées de la part d'Israël contre les populations civiles. Mes mots, c'est que le droit international interdit les attaques ciblées ou indiscriminées contre les civils. Et j'ai dit que, dans ce cas-ci, quand on regarde les images de destructions d'immeubles civils à Gaza et le nombre de victimes civiles, dont des milliers d'enfants, il y a donc des attaques ciblées ou indiscriminées contre les civils. C'est ce que j'ai dit.

Journaliste : Et donc pourquoi est-ce que ça fait réagir? Qu'est-ce qu'on vous accuse? Avez-vous parlé au CIJA depuis?

M. Paradis : Nous avons des communications avec eux. Nous allons continuer le dialogue avec différents intervenants qui s'intéressent à cette question-là parce qu'elle intéresse les Québécois et les Québécoises.

Et je pense que c'est quelque chose de... c'est quelque chose de malheureux quand on remet en question les principes de base que se sont donnés les nations civilisées dans des conflits comme ceux-là, c'est-à-dire les règles du droit international. Et moi, je m'appuie dans mes déclarations... et le Parti québécois, c'est sa posture, c'est de se référer aux règles du droit international. Et la règle numéro un, c'est qu'il faut épargner les civils dans des conflits comme ceux-là. Et le Québec, donc, son devoir aussi, c'est d'appeler, donc, à l'apaisement du conflit puis au respect de cette règle-là, qu'il ne faut pas attaquer les civils. Ça fait partie de la pression internationale dans les conflits comme ceux-là puis c'est un devoir, hein, qui nous est fait, là. Le droit international dit aussi que tous les États qui ne sont pas parties à un conflit ont ce devoir-là de rappeler ces règles-là puis d'appeler les belligérants à respecter les règles du droit international, et des deux côtés.

On a fait les mêmes dénonciations puis les mêmes condamnations pour les actes du Hamas dans ce conflit-là, nous avons été très, très, très fermes dans notre dénonciation des attaques terroristes du Hamas et des... et dans notre compassion pour les victimes civiles du côté israélien. Il n'y a pas de hiérarchie entre les victimes civiles de ce conflit-là, c'est ça qu'on dit, au Parti québécois.

Journaliste : Comment vous trouvez la position de votre premier ministre canadien?

M. Paradis : Je pense que c'est un autre exemple qui démontre la voix distincte qu'un Québec indépendant pourrait avoir dans le concert des nations, parce qu'ici on semble voir du côté canadien une certaine hésitation à appeler un chat un chat. Je comprends qu'il y a des impératifs de la politique étrangère canadienne, puis je ne veux pas trop aller commenter la posture du premier ministre canadien. Mais ici, au Québec, je pense qu'on a l'opportunité à l'Assemblée nationale...

Journaliste : ...expert en droit international, là. Alors, moi, je vous demande comment vous trouvez la position canadienne actuellement dans ce conflit, alors que les Américains, les Français sont très rigides par rapport au Hamas. Le gouvernement canadien l'est un peu moins, là.

M. Paradis : Le Canada, comme plusieurs autres intervenants de la communauté internationale actuellement, devrait dénoncer les violations du droit international de part et d'autre et devrait exprimer une compassion équivalente pour les victimes civiles des deux côtés du conflit.

Journaliste : ...débat est possible? Est-ce que vous trouvez que la discussion est possible sur cet enjeu-là?

M. Paradis : La discussion est très possible. Et, si vous voyez actuellement, il y a plusieurs personnes de bonne volonté qui entretiennent au Québec cette discussion sur des bases objectives, qui nous sortent de l'émotion, qui nous sortent de la vision subjective des choses. Et la vision qui est basée sur le droit international est celle qui peut le mieux nous aider à prendre la bonne posture, justement, parce qu'il y a des règles qui, au fil des décennies, au fil du temps, ont été établies, puis c'est à celles-là qu'il faut se référer. Puis il faut faire preuve de nuance, et ça, c'est exactement ce qu'on veut faire au Parti québécois.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Good morning.

M. Paradis : Good morning.

Journaliste : The fact that there are strike mandates. We will know exactly which dates public service will be on strike. We know already that the FIQ will be on strike, nurses will be on strike on November 6th and 7th, if I remember well. Does that show that the Government strategy, the negotiation strategy failed? Because we already have strike mandates even though they haven't presented the new offer. They will do that on Sunday.

M. Paradis : Well, we shouldn't be where we are now in this all negotiation. We have been calling on the Government to really make a reasonable offer because there's no reasonable offer on the table right now. This negotiation has been ongoing for a long time. So, yes there's a share of responsibility that the Government must bear in where we are right now. So, we are awaiting the new offer, that will be coming on Sunday, and we hope that this will avoid any strikes by the public sector that would deprive the population of essential services.

Journaliste : And on a different topic. The commissioner for children, «la commission Laurent», that Régine Laurent… with this little girl in Granby. You know, the details already of what will be this commissioner with the bill that will be tabled later on this morning. What can be the qualities of a commissioner? And how far he should go? Is it an ombudsman for children or he should… like, this person should be, like, a watch dog…

M. Bérubé : First thing, he should be totally independent. He should be able to be understand by the Government. He should be a strong person, a woman or a man, who knows those topics pretty well and is in favor of concrete action, not just report, concrete action, and could follow the Government action. …you have 12 things to do. What about no 3, 5 and 7? We're waiting. This is the kind of person I want to be there, someone serious and someone in an emergency, because it's about the kids. It's about the safety of the kids. It's about the family. And all the Quebeckers will follow this person.

Journaliste : …I mean, this person… You vote on this.

M. Bérubé : I'm sure that person exists in Québec, and we should pick the good one. I don't have any names, but…

Journaliste : No, you don't, but you vote on this.

M. Bérubé : Yes, but I don't have the… The vote was this week, right?

Journaliste : En fait, vous allez voter pour le commissaire éventuellement.

M. Bérubé : Ah! OK.

Journaliste :C'est ça.

M. Bérubé : OK.

Journaliste : Yes, this is what I meant. So, basically… So, you don't have names of persons in mind yet.

M. Bérubé : No. You should ask the Government about that. That's the one who do those nominations every single Wednesday. Sometimes, it's surprising.

Journaliste : On the unions, what do you think, Mr. Bérubé, the Government could be doing better at this point?

M. Bérubé : Understand what's going on. They have strong mandates all around Québec, nurses, teachers, government employees. It's a strong front of workers. So, they're going to put on the table a new offer, this Sunday. I hope it's going to be good, but they already have a strike mandate.

So we're with the workers and we feel that it's not about the syndicates. Mr. Legault keeps on talking about unions, unions, the bad unions, they don't want to work with us, that's... they do politics, like Mr Legault doesn't do politics every single day. Let's talk about the workers who offer services for you and me every single day in hospitals, in schools, everywhere in Québec. We should be proud of that. If we're proud of those people, we should give them some good opportunities. If we have 7 billions for Northvolt, we should have a little money for the most important people in Québec, for the Government, its employees who deliver concrete services to the people. So, we're not with the unions, we're with the workers. This is how we roll.

Journaliste : On the... The french universities came out yesterday... excuse me, the french universities came out yesterday saying that the tuition hikes...

M. Bérubé : I know that.

Journaliste : ...actually won't really help balance out the funding for the french universities as well. What do you make of that?

M. Bérubé : You know, the measure about the universities, the tuition fee, it's not about preserving French for the future, it's not about that, it's about, maybe equity, maybe financing more french universities. That's the better asset we can have. So, if they don't fund Université de Montréal better, that's what the «recteur», Mr. Jutras, said, what's the purpose of this measure? It's not about French, it's not about giving more money to UQAM, «Université du Québec» everywhere in Québec, Université Laval. It's not about that. It's about what? It's about magic . It's about... It looks like it's about French, it looks like it's about money, it's about nothing. But I know you don't trust them for that, so it's more... There is more controversy right now with this politic that with the budget of... with the policy that... the budget of an independant Québec. So, it tells us something. They're dividing people, CAQ, they're dividing people and they put some anxiety, so I don't like that.

Le Modérateur : Une dernière en anglais, s'il vous plaît.

Journaliste : Do you think they should roll back on the measure? Do you think they...

M. Bérubé : Oh! they won't. They have a lot of... «orgueil, c'est quoi, en anglais?»

Une voix : Pride.

M. Bérubé : Pride. They're all about pride, but mostly their pride.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

Journaliste : Peut-être juste un petit commentaire en français sur le commissaire au bien-être des enfants, là.

Une voix : Puis on peut-tu avoir le tour de magie en français? Non, c'est une blague.

M. Bérubé : C'est le dossier de Joël, je ne peux pas dire grand-chose, sinon que c'est une personne...

Journaliste : ...pas mal en anglais, là.

M. Bérubé : Oui, je sais, mais je ne veux pas pousser ma «luck». Quelqu'un de totalement indépendant, quelqu'un qui est capable d'interpeller le gouvernement, quelqu'un qui est capable de suivre les recommandations, de demander que ce soit fait, quelqu'un de très vocal, qui est capable de faire des entrevues n'importe quand avec vous, mais une vraie indépendance du gouvernement. Et la nomination va être importante. Et si, d'aventure, le gouvernement veut nous consulter sur le choix de la personne... Est-ce que ce sera aux deux tiers? J'ai compris que ce n'est pas nécessairement ça.

Journaliste : ...pas encore eu vent...

M. Bérubé : Non, mais si on peut être consultés, ça va nous faire plaisir. Dans des cas, dans le passé, on a été consultés, puis ça a été heureux. Ça rend l'adhésion plus intéressante. Mais, après ça, on laisse travailler la personne, puis, encore là, il faut l'écouter. Puis je vais vous donner un exemple, en terminant : on a nommé un Commissaire de la langue française, M. Dubreuil. Premier test, il vient en commission sur l'immigration, il dit : Moi, si votre objectif, c'est le français... tant que vous n'avez pas au moins 85 %, là, de français chez les Québécois, moi je ne toucherais pas à l'immigration. Bien, ils ne l'ont pas suivi. Ça fait que ça donne quoi? On a nommé un commissaire, mais ils ne l'ont pas écouté au premier test en immigration. Ça dit de quoi.

(Fin à 8 h 25)

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