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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, et M. Pascal Paradis, député de Jean-Talon

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, November 9, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-cinq minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Je veux revenir sur une incroyable déclaration du ministre de l'Économie, M. Fitzgibbon, hier, qui nous indique, et je pense que ce n'est pas un tournant, c'est une continuité, qu'on n'a pas besoin d'imposer du contenu québécois dans le dossier Northvolt. Il y a des milliards d'investis. Ça tend à démontrer que le nationalisme de la CAQ, c'est une façade. «Affairisme», ça rime avec «nationalisme», mais ce n'est pas un synonyme.

Et il y a eu une motion hier, les caquistes ont dit non. Si vous aviez vu les regards, que moi, je voyais de l'autre côté, des députés de la CAQ incrédules, qui se disent : Coudon, qu'est-ce que c'est qui se passe dans ce parti-là? C'est quoi, le nationalisme? C'est qui qui décide dans le parti? Qui qui a tant d'influence, là, que, dès que c'est moindrement nationaliste, ça ne passe pas? Il y a des députés qui sont vraiment... qui s'interrogent vraiment sur l'allure de ce gouvernement-là, et j'ai l'impression que leur questionnement est quotidien. Alors, c'en est une démonstration supplémentaire. On en avait parlé hier, on a vérifié le degré de nationalisme, et manifestement ceux qui décident n'en ont rien à cirer, puis ce n'est pas pour ça qu'ils sont venus en politique.

M. Arseneau : Bonjour. Moi, je voudrais vous parler brièvement d'habitation et de l'étude du projet de loi n°31. Et je vous invite à porter attention à ce qui se passe actuellement en commission. C'est assez troublant de voir que la ministre apporte des amendements, sans préavis, qui ont un impact majeur et dont on peut prévoir que ça crée des règles, une absence de règles, en fait, concernant les projets qui vont être déposés au cours des cinq prochaines années. Je parle plus précisément d'un article, le 37.2, qui permettra, s'il est adopté, aux villes, à peu près à toutes les villes, en fait, les villes de 10 000 habitants et plus ou les villes qui ont un taux d'inoccupation de moins de 3 %, d'accepter tous les projets d'habitation de trois logements et plus, sans égard à la réglementation d'urbanisme. Vous savez que, souvent, là, la réglementation d'urbanisme, c'est la seule façon pour les villes et pour les citoyens, en fait, là, de s'assurer une certaine harmonisation du développement.

Et là on ferait sauter ces règlements-là pendant cinq ans sous prétexte qu'il y a urgence de construire, mais cette urgence-là, elle n'a jamais été manifestée en juin, lors du dépôt du projet de loi. Elle n'a jamais été manifestée au retour, quand on a commencé le travail sur le projet de loi. Et, tout d'un coup, là, on arrive, puis c'est comme si on contournait un peu les règles habituelles, lorsqu'on dépose un projet de loi, de définir : Voici la direction qu'on veut prendre. Donc, on fait un genre de contournement des institutions pour proposer en douce un amendement qui va permettre de suspendre la réglementation municipale pendant cinq ans. Portez attention, il y a quelque chose de majeur qui s'en vient là-dessus. Là-dessus, on va prendre vos questions.

Journaliste : Concernant le tramway, est-ce que vous pensez que le gouvernement avait déjà pris sa décision après l'élection de Jean-Talon, qu'on a assisté à une pièce de théâtre qui s'est conclue hier?

M. Arseneau : Ah! bien, est-ce que le gouvernement savait où il s'en allait? C'est à lui de le dire, mais nous, on avait ces questions-là pendant la campagne électorale. On leur disait de faire preuve de leadership, de nous donner l'heure juste, ça n'a jamais été fait. Puis Pascal pourra compléter, mais ce qu'on peut conclure, c'est que le gouvernement de la CAQ, en matière de transport à Québec, là, c'est véritablement le gouvernement de l'immobilité durable. C'est un retour à la case départ qui est absolument incroyable, qui est aussi absurde, dans la mesure où on veut confier à CDPQ Infra un dossier pour lequel ils n'ont pas les compétences, c'est-à-dire d'examiner tous les moyens de transport. Et c'est la même CDPQ Infra qu'on a complètement désavouée dans le projet de REM de l'Est.

Là, on rajoute une couche en désavouant aussi la ville de Québec, pour laquelle on avait adopté, je vous le rappelle, une loi spéciale en 2019. En juin 2019, en l'espace de deux jours, on a fait l'étude du projet de loi de plusieurs dizaines d'articles, et je vous rappelle ce que disait la loi qu'on a adoptée, c'est, c'est que la ville a pleine compétence pour développer un réseau de transport structurant, lequel inclut un tramway. Ça, c'est la loi adoptée par les quatre partis représentés à l'Assemblée nationale, et qui précise que seule la ville de Québec a compétence pour réaliser le réseau.

La ministre, justement, Mme Guilbault, n'a cessé de répéter que ce projet-là, pour éviter de se prononcer, ce projet-là, là, c'est la responsabilité de la ville. Ce à quoi on a assisté hier, c'est un désaveu complet des compétences municipales à cet égard, qu'on avait pourtant consignées dans la loi.

Alors, moi, j'ai un mot, et Mme Guilbault le comprendra, c'est absolument croquignolesque, la façon dont le gouvernement gère ce dossier-là. Puis je pense que Pascal pourrait rajouter.

M. Paradis : Bien, en fait, en tout cas, ce qu'on a vu hier, ce n'est pas une bonne journée pour le transport collectif, ce n'est pas une bonne journée pour la capitale nationale, ce n'est pas une bonne journée pour l'autonomie de la ville de Québec. Ce n'est pas une bonne journée pour un leadership constructif, une vision mobilisante pour la région de Québec.

Journaliste : En même temps, vous avez passé l'élection partielle, émettre des doutes sur le tramway, en reprochant au gouvernement de manquer de transparence, à demander à ce que le gouvernement révèle le coût alors que c'était le projet de la ville puis que c'était à la ville de le faire.

M. Paradis : Ce qu'on a demandé, depuis le début de la campagne dans Jean-Talon et depuis l'été, où on savait que la ministre avait eu des études sur son bureau, c'était une mise à jour sur le projet. Si vous regardez, c'est toujours ça qu'on a dit : on veut une mise à jour sur le projet, on veut une vision, on veut du leadership. C'est ce qu'on a demandé pendant toute la campagne électorale. C'est ce qu'on a demandé depuis l'élection dans Jean-Talon et c'est ce à quoi on s'attendait. La ville de Québec demandait la collaboration du gouvernement du Québec, et là, hier, ce qu'on a eu, c'est un dessaisissement complet du dossier.

Journaliste : Votre chef disait, la semaine dernière, qu'il n'était pas prêt à donner un chèque en blanc à la ville de Québec, qu'il souhaitait rencontrer le maire Marchand avant de donner son appui au projet de 8.4 milliards, là. Donc, est-ce que ça veut dire que le gouvernement fait bien de dire : Attendez, pause, on va revoir tous les scénarios?

M. Paradis : Personne n'a dit que ce projet-là devait se réaliser à n'importe quelles conditions, à n'importe quel prix. Tout le monde a été unanime là-dessus, y compris le maire de Québec lui-même. Mais là ce qu'il y a sur la table... il y avait un projet sur la table, on demandait la collaboration puis on voulait savoir où loge le gouvernement en matière de transport collectif, et, hier, on n'a pas eu la réponse à cette question-là. Hier, ce qu'on a eu, c'est... on a dit : Bon, bien, O.K., on va prendre le dossier, on l'enlève de la ville de Québec puis on envoie ça à la Caisse de dépôt et placement. Est-ce que c'est ça, du leadership constructif, du leadership positif pour la ville de Québec, pour la région?

Journaliste : Moi, la question que je pose, c'est, ce matin, là : Est-ce que, selon vous, il fallait que le gouvernement dise oui au plan B du maire Marchand ou est-ce que le gouvernement fait bien de dire : Non, attendez, on va prendre un pas de recul puis on va regarder toutes les options possibles?

M. Paradis : Ce à quoi on pouvait s'attendre de ce gouvernement-là, c'était qu'il collabore avec la ville de Québec, puis qu'il s'inscrive dans une vision qui est porteuse pour le transport collectif. Est-ce que c'est ce qu'on sent, notamment depuis le résultat de l'élection dans Jean-Talon? Est-ce qu'on sent une conviction pour le transport en commun, pour un véritable réseau de transport collectif? Mon collègue Joël le mentionnait, c'est dans la loi qui a été votée ici, à l'Assemblée nationale.

Journaliste : ...au Parti québécois, avec le plan B, à 8,4 milliards?

M. Paradis : Il y avait un projet de tramway qui était sur la table, qui pouvait se réaliser avec des coûts raisonnables...

Journaliste : 8,4 milliards, c'était raisonnable?

M. Paradis : Bien là, actuellement... En plus, là, nous, on n'a pas les détails, puis ça, c'est la question. C'est pour ça qu'on a demandé une rencontre, pour avoir l'information. On apprend d'ailleurs, là... puis, encore une fois, je le dis avec prudence, mais on apprend que, dans ces chiffres-là de 8,4 milliards, il y avait peut-être une importante réserve pour contingences, et que, donc, le tramway, en réalité, le prix prévu jusqu'à maintenant n'était peut-être pas de 8,4 milliards. Il était peut-être plus bas, et là peut-être qu'on était au prix raisonnable, qui aurait été bon pour la population de la région de la Capitale-Nationale, qui nous aurait permis d'avancer. On n'avait pas cette information-là, puis on attendait, puis on attend toujours la mise à jour du gouvernement sur sa propre vision. C'est lui, le principal bailleur de fonds, c'est lui qui doit nous mener, qui doit s'inscrire dans quelque chose qui est mobilisant pour la ville de Québec, pour la région de la Capitale-Nationale. Et ce n'est pas ça qu'on a eu hier.

Journaliste : M. Bérubé, vous en avez vu d'autres en politique. Sur la séquence d'événements, d'avoir un gouvernement, pendant une semaine, qui dit : On va aller écouter ce que le maire a à dire, on va aller le rencontrer, on sort de la rencontre puis on dit : Il y a un mandat, finalement, qu'on donne à la Caisse de dépôt, qu'est-ce que la population doit décoder?

M. Bérubé : C'est les intérêts de la CAQ qui priment. Je veux dire, mes collègues l'ont bien indiqué, ils font des calculs, je veux dire. Le troisième lien, le seul intérêt qu'ils y voyaient, c'était sa popularité, à l'origine, ce n'était pas son utilité, ce n'était pas sa faisabilité. Encore là, c'est des intérêts partisans qui jouent. Je veux dire, ils ont les yeux rivés sur l'élection de 2026, et les décisions courageuses, bien, ils ne les prennent pas. Je veux dire, c'est le cas de le dire, ils ménagent leurs transports à Québec. Ce sera quoi, leur legs, effectivement, dans la Capitale-Nationale? Je ne sais pas.

Je ne suis pas l'expert de ce dossier-là à Québec, mais moi, ce que je retiens — je ne sais pas si c'est le sens de votre question — le reste du Québec observe ce qui se passe avec la CAQ. Ils se disent : Ce n'est pas nous autres qui vont utiliser un tramway ou un troisième lien, mais ça dit quelque chose sur la gouverne de l'État, jusqu'où ils sont prêts à aller pour se faire élire, pour se faire aimer, pour arriver avec de nouvelles façons de mettre en valeur leur gouvernement. C'est un peu ça que ça dit. Et tout le monde prend des notes de comment ce gouvernement opère.

M. Arseneau : J'aimerais juste ajouter...

Journaliste : ...ce que je veux dire, c'est : Est-ce qu'ils ont, sciemment, caché ce qu'ils savaient très bien ce qu'ils s'en allaient faire? Parce que c'est impossible que, pendant la rencontre avec Marchand, ils aient passé un coup de fil à la Caisse de dépôt, puis qu'ils aient dit : Finalement, on vous donne un mandat, puis on vous annonce ça là, on va le dire en scrum...

M. Bérubé : Je vais vous le résumer différemment. J'ai déjà été ministre. Quand vous rencontrez un intervenant de haut niveau, c'est un peu comme un avocat qui pose une question. Souvent, on a la réponse, si on pose la question. Alors, si on les a invités, ils n'ont pas improvisé, ils avaient quelque chose à dire, c'est évident.

M. Arseneau : Si vous permettez, moi, j'ai été au municipal, puis, lorsqu'on a des projets, par exemple, d'infrastructure, on a des projets d'aqueduc, d'égout, on rencontre des représentants gouvernementaux puis on fait la démonstration qu'on a besoin d'un certain appui financier, et ainsi de suite, et il y a un mode de collaboration. Puis ils n'ont pas questionné les chiffres, ils n'ont pas questionné la façon de faire, et tout ça. Le gouvernement, depuis quatre ans, combien de fois a-t-il rencontré le bureau de projet ou, encore, le maire et son équipe pour essayer d'être... de contribuer à ce que le projet se réalise? On a toujours émis des doutes sur ce projet-là, on a voulu redessiner le parcours, on a toujours, essentiellement, mis des bâtons dans les roues de ce projet-là.

Et je pense qu'hier là, le maire Marchand, il a été invité à un dîner de cons, où la décision avait déjà été prise, et on lui a annoncé, essentiellement, qu'on le dessaisissait de ce dossier-là puis qu'on allait confier ça à CDPQ Infra. C'est, véritablement, un affront, c'est insultant, et c'est absolument inacceptable, aussi, de la part du gouvernement, qui devrait être celui qui prenne le leadership positif avec la ville pour faire avancer la mobilité durable à la ville de... dans la ville de Québec dans la Vieille Capitale.

Journaliste : ...juste savoir où vient le... À quoi vous vous attendez dans cette histoire, qui va ressortir de l'analyse...

M. Arseneau : Bien, moi, je dirais que la première des choses, c'est : Voyons voir si, dans six mois, la CDPQ Infra pourra faire mieux que toutes les commissions, puis toutes les firmes, puis toutes les études qui ont été réalisées depuis 10 ans. Et est-ce qu'on pourra le faire dans six mois?

M. Paradis : Et est-ce que ça sera six mois?

M. Arseneau : Et est-ce qu'on va arriver avec des solutions autres que le REM? Parce qu'il faut quand même le dire, que CDPQ Infra, là... Non, mais autre que le REM parce que CDPQ Infra, quelle est sa compétence dans la mise en œuvre de solutions autres que le REM à Montréal? Quelle est sa compétence sur le transport urbain ou le transport collectif? Des SRB, combien... combien il en a réalisé? Combien il en a étudié ou analysé? Même chose pour le tramway. Même chose pour les métros. Même chose... Il y a quelque chose, là, d'absurde, de confier à CDPQ Infra... Et puis, là, on pourrait parler du financement puis on pourrait parler des objectifs de CDPQ Infra et chercher 8 % de profits dans une entreprise de transport collectif qui n'est pas rentable. C'est pour ça que les gouvernements financent le transport collectif. Il y a d'autres objectifs que la rentabilité. Il y a quelque chose là qui est absolument absurde.

Des voix : ...

M. Arseneau : Bien, je parle de SRB parce qu'hier le ministre Julien a mentionné que le SRB, ça pouvait être un transport lourd.

Journaliste : Est-ce, selon vous, c'est un transfert lourd?

M. Arseneau : Absolument pas. Le SRB, ce n'est pas un transport lourd. D'ailleurs, le premier ministre lui-même l'avait mentionné en entrevue il y a quelques semaines en disant : Le transport lourd, bien, on pourrait décrire ça de différentes façons. Mais on disait est-ce que... La question était posée. M. le premier ministre, est-ce que le SRB c'est un transport lourd? Il a dit non. Aujourd'hui, le ministre Julien dit oui.

Journaliste : Le ministre fédéral, Jean-Yves Duclos, vient de réagir à tout ça en disant : La tentative de sabotage du projet de tramway retarde encore davantage la modernisation de notre transport collectif et en augmentera les coûts. Est-ce que vous êtes d'accord avec M. Duclos?

M. Arseneau : Bien, écoutez, je pense que c'est rare qu'on peut vraiment avoir un accord assez général avec les représentants fédéraux, mais là-dessus je considère que l'usage du mot est bien employé.

M. Bérubé : Je veux ajouter quelque chose. Je vous invite à relayer cette déclaration aux journalistes qui couvrent ce matin l'annonce que le premier ministre du Québec fait avec le premier ministre du Canada, parce que je pense que ça serait intéressant de les entendre tous les deux là-dessus, sur ce que le ministre Duclos vient de dire. Ils font une belle annonce, là, aujourd'hui. Alors, j'aimerais ça, moi, entendre les deux sur la déclaration de M. Duclos quant au sabotage. On va avoir du plaisir.

Journaliste : ...had a question that Mr. Guilbeault and the Premier… Mr. Julien knew exactly what would happen in this meeting. It was… to retrieve this file, the tramway, from Mayor Marchand's hands.

M. Paradis : So, we don't know what was the rational, what they were thinking before, what was the strategy. That's for them to answer your question. However, we can see what is the sequence. There is a beginning. And we can come back to the last general election. And you know that the big project was the third link. And then we learned after the election that there would be no third link. And then there is the Jean-Talon. And during the election, the whole campaign, they said yes, we are going to go for the tramway. And then, after the election, the come back, a big come back for the third link. And then the consultation. And then, no consultation. And then, today, or yesterday, we learned that the project is withdrawn from the city and given to the CDPQ. So, the sequence is very hard to understand. So, that's for the Government to answer that question. But really hard to read. And that's not the kind of leadership we are expecting in the Capitale-Nationale.

Journaliste : That's on the leadership of the CAQ?

M. Paradis : Well, I mean, we need to be talking about a project that is key for the future of the whole region. We need to be talking about the future of collective transportation, transit. And we're not talking about this. Confusion is the key word since… Well, for a long time, it has been the key word, and we are not seeing the kind of leadership that we need in that kind of very key issue for the whole region.

M. Arseneau : If I may add one thing, you're asking was it premeditated? Obviously, it was. You know, for more than a week, the mayor asked for a meeting to explain his plan B. What happened within, what, an hour? There is no plan B. There is a plan C, CDPQ Infra, and that's the plan that the Government has.

So, the Government didn't collaborate with the city, didn't collaborate with maire Marchand and tried to understand where he was headed, they just basically said: Here, come, sit down and we will tell you what we want to do. And that's what happened, I mean, obviously, that's what happened. We weren't there, but the conclusion speaks for itself.

Journaliste : Can I get you on the... I don't know who wants to handle this, on the situation at Concordia yesterday, there have been appeals for calm and people to show more respect for each other.

M. Bérubé : Well... Je pense, Pascal, tu serais mieux, mais... Parce que, depuis le début, c'est...

Une voix : ...

M. Paradis : So, this is a very difficult issue internationally, and we have been talking about it for long time. Respect for international law, compassion for the victims on both sides, nuance, calm, peace, that's our appeal at the international level, same here, internally. We need nuance, we need compassionate dialogue, and that's not what we're getting everywhere. Unfortunately, there are people who are provoking, and that cannot be tolerated. And we have... we said it yesterday, I've written it on the social media yesterday, there are laws, the authority must investigate each case to see if our laws against hate speech have been violated, if so, sanctions must be taken. But this cannot be tolerated. We need calm and peace. And that's important to be speaking in one united voice here, at the National Assembly, on this, in this respect.

Journaliste : On nurses strike right now and the comments that Minister Dubé made yesterday about postponement surgeries, what are your thoughts on that?

M. Arseneau : It's amazing. How can the Minister possibly blame the nurses for, you know, the waiting list that have been growing for three years? He hasn't been able to find any constructive solutions for nurses, you know, getting their... better work conditions, and now, they go on strike one day to tell the Government that the system will collapse, and he said: Ah! it's their fault if we have people waiting for surgeries. I think it's irresponsible, it's disrespectful, it's absolutely... Ah! I have no word for this. Get your business down with the Bill 15. And, as you've always said, you know, we are not going to mix, you know, the bill and legislative work with the negotiations, but to see Dubé comes up and gets his two cents in about the negotiation was appalling.

Journaliste : Just quickly on the announcement Simon Jolin-Barrette is supposed to make this morning, I know that... it's about parking tickets not being handle by the courts anymore to reduce the backlog. I don't know if have read that article or... Have any comments?

M. Paradis : No, I haven't read the article you're speaking about. So, we will get back to you on that.

Journaliste : OK. Thank you.

M. Paradis : O.K.

M. Arseneau : Thank you. Merci.

(Fin à 9 h 15)