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(Huit heures cinquante-cinq minutes)
M.
Bérubé
:
Bonjour, tout le monde. Je veux revenir sur une incroyable déclaration du
ministre de l'Économie, M. Fitzgibbon, hier, qui nous indique, et je pense que
ce n'est pas un tournant, c'est une continuité, qu'on n'a pas besoin d'imposer
du contenu québécois dans le dossier Northvolt. Il y a des milliards d'investis.
Ça tend à démontrer que le nationalisme de la CAQ, c'est une façade.
«Affairisme», ça rime avec «nationalisme», mais ce n'est pas un synonyme.
Et il y a eu une motion hier, les
caquistes ont dit non. Si vous aviez vu les regards, que moi, je voyais de l'autre
côté, des députés de la CAQ incrédules, qui se disent : Coudon, qu'est-ce
que c'est qui se passe dans ce parti-là? C'est quoi, le nationalisme? C'est qui
qui décide dans le parti? Qui qui a tant d'influence, là, que, dès que c'est
moindrement nationaliste, ça ne passe pas? Il y a des députés qui sont
vraiment... qui s'interrogent vraiment sur l'allure de ce gouvernement-là, et j'ai
l'impression que leur questionnement est quotidien. Alors, c'en est une
démonstration supplémentaire. On en avait parlé hier, on a vérifié le degré de
nationalisme, et manifestement ceux qui décident n'en ont rien à cirer, puis ce
n'est pas pour ça qu'ils sont venus en politique.
M. Arseneau : Bonjour. Moi,
je voudrais vous parler brièvement d'habitation et de l'étude du projet de loi
n°31. Et je vous invite à porter attention à ce qui se passe actuellement en
commission. C'est assez troublant de voir que la ministre apporte des
amendements, sans préavis, qui ont un impact majeur et dont on peut prévoir que
ça crée des règles, une absence de règles, en fait, concernant les projets qui
vont être déposés au cours des cinq prochaines années. Je parle plus
précisément d'un article, le 37.2, qui permettra, s'il est adopté, aux villes,
à peu près à toutes les villes, en fait, les villes de 10 000 habitants et plus
ou les villes qui ont un taux d'inoccupation de moins de 3 %, d'accepter
tous les projets d'habitation de trois logements et plus, sans égard à la
réglementation d'urbanisme. Vous savez que, souvent, là, la réglementation d'urbanisme,
c'est la seule façon pour les villes et pour les citoyens, en fait, là, de s'assurer
une certaine harmonisation du développement.
Et là on ferait sauter ces règlements-là
pendant cinq ans sous prétexte qu'il y a urgence de construire, mais cette
urgence-là, elle n'a jamais été manifestée en juin, lors du dépôt du projet de
loi. Elle n'a jamais été manifestée au retour, quand on a commencé le travail
sur le projet de loi. Et, tout d'un coup, là, on arrive, puis c'est comme si on
contournait un peu les règles habituelles, lorsqu'on dépose un projet de loi,
de définir : Voici la direction qu'on veut prendre. Donc, on fait un genre
de contournement des institutions pour proposer en douce un amendement qui va
permettre de suspendre la réglementation municipale pendant cinq ans. Portez
attention, il y a quelque chose de majeur qui s'en vient là-dessus. Là-dessus,
on va prendre vos questions.
Journaliste : Concernant le
tramway, est-ce que vous pensez que le gouvernement avait déjà pris sa décision
après l'élection de Jean-Talon, qu'on a assisté à une pièce de théâtre qui s'est
conclue hier?
M. Arseneau : Ah! bien,
est-ce que le gouvernement savait où il s'en allait? C'est à lui de le dire,
mais nous, on avait ces questions-là pendant la campagne électorale. On leur
disait de faire preuve de leadership, de nous donner l'heure juste, ça n'a
jamais été fait. Puis Pascal pourra compléter, mais ce qu'on peut conclure, c'est
que le gouvernement de la CAQ, en matière de transport à Québec, là, c'est
véritablement le gouvernement de l'immobilité durable. C'est un retour à la
case départ qui est absolument incroyable, qui est aussi absurde, dans la
mesure où on veut confier à CDPQ Infra un dossier pour lequel ils n'ont pas les
compétences, c'est-à-dire d'examiner tous les moyens de transport. Et c'est la
même CDPQ Infra qu'on a complètement désavouée dans le projet de REM de l'Est.
Là, on rajoute une couche en désavouant
aussi la ville de Québec, pour laquelle on avait adopté, je vous le rappelle,
une loi spéciale en 2019. En juin 2019, en l'espace de deux jours, on a fait l'étude
du projet de loi de plusieurs dizaines d'articles, et je vous rappelle ce que
disait la loi qu'on a adoptée, c'est, c'est que la ville a pleine compétence
pour développer un réseau de transport structurant, lequel inclut un tramway.
Ça, c'est la loi adoptée par les quatre partis représentés à l'Assemblée
nationale, et qui précise que seule la ville de Québec a compétence pour
réaliser le réseau.
La ministre, justement, Mme Guilbault, n'a
cessé de répéter que ce projet-là, pour éviter de se prononcer, ce projet-là,
là, c'est la responsabilité de la ville. Ce à quoi on a assisté hier, c'est un
désaveu complet des compétences municipales à cet égard, qu'on avait pourtant
consignées dans la loi.
Alors, moi, j'ai un mot, et Mme Guilbault
le comprendra, c'est absolument croquignolesque, la façon dont le gouvernement
gère ce dossier-là. Puis je pense que Pascal pourrait rajouter.
M. Paradis : Bien, en fait,
en tout cas, ce qu'on a vu hier, ce n'est pas une bonne journée pour le
transport collectif, ce n'est pas une bonne journée pour la capitale nationale,
ce n'est pas une bonne journée pour l'autonomie de la ville de Québec. Ce n'est
pas une bonne journée pour un leadership constructif, une vision mobilisante
pour la région de Québec.
Journaliste : En même temps,
vous avez passé l'élection partielle, émettre des doutes sur le tramway, en
reprochant au gouvernement de manquer de transparence, à demander à ce que le
gouvernement révèle le coût alors que c'était le projet de la ville puis que c'était
à la ville de le faire.
M. Paradis : Ce qu'on a
demandé, depuis le début de la campagne dans Jean-Talon et depuis l'été, où on
savait que la ministre avait eu des études sur son bureau, c'était une mise à
jour sur le projet. Si vous regardez, c'est toujours ça qu'on a dit : on
veut une mise à jour sur le projet, on veut une vision, on veut du leadership.
C'est ce qu'on a demandé pendant toute la campagne électorale. C'est ce qu'on a
demandé depuis l'élection dans Jean-Talon et c'est ce à quoi on s'attendait. La
ville de Québec demandait la collaboration du gouvernement du Québec, et là,
hier, ce qu'on a eu, c'est un dessaisissement complet du dossier.
Journaliste : Votre chef
disait, la semaine dernière, qu'il n'était pas prêt à donner un chèque en blanc
à la ville de Québec, qu'il souhaitait rencontrer le maire Marchand avant de
donner son appui au projet de 8.4 milliards, là. Donc, est-ce que ça veut dire
que le gouvernement fait bien de dire : Attendez, pause, on va revoir tous
les scénarios?
M. Paradis : Personne n'a dit
que ce projet-là devait se réaliser à n'importe quelles conditions, à n'importe
quel prix. Tout le monde a été unanime là-dessus, y compris le maire de Québec lui-même.
Mais là ce qu'il y a sur la table... il y avait un projet sur la table, on
demandait la collaboration puis on voulait savoir où loge le gouvernement en
matière de transport collectif, et, hier, on n'a pas eu la réponse à cette
question-là. Hier, ce qu'on a eu, c'est... on a dit : Bon, bien, O.K., on
va prendre le dossier, on l'enlève de la ville de Québec puis on envoie ça à la
Caisse de dépôt et placement. Est-ce que c'est ça, du leadership constructif,
du leadership positif pour la ville de Québec, pour la région?
Journaliste : Moi, la
question que je pose, c'est, ce matin, là : Est-ce que, selon vous, il
fallait que le gouvernement dise oui au plan B du maire Marchand ou est-ce que
le gouvernement fait bien de dire : Non, attendez, on va prendre un pas de
recul puis on va regarder toutes les options possibles?
M. Paradis : Ce à quoi on
pouvait s'attendre de ce gouvernement-là, c'était qu'il collabore avec la ville
de Québec, puis qu'il s'inscrive dans une vision qui est porteuse pour le
transport collectif. Est-ce que c'est ce qu'on sent, notamment depuis le
résultat de l'élection dans Jean-Talon? Est-ce qu'on sent une conviction pour
le transport en commun, pour un véritable réseau de transport collectif? Mon
collègue Joël le mentionnait, c'est dans la loi qui a été votée ici, à
l'Assemblée nationale.
Journaliste : ...au Parti
québécois, avec le plan B, à 8,4 milliards?
M. Paradis : Il y avait un
projet de tramway qui était sur la table, qui pouvait se réaliser avec des coûts
raisonnables...
Journaliste : 8,4 milliards,
c'était raisonnable?
M. Paradis : Bien là,
actuellement... En plus, là, nous, on n'a pas les détails, puis ça, c'est la
question. C'est pour ça qu'on a demandé une rencontre, pour avoir l'information.
On apprend d'ailleurs, là... puis, encore une fois, je le dis avec prudence,
mais on apprend que, dans ces chiffres-là de 8,4 milliards, il y avait
peut-être une importante réserve pour contingences, et que, donc, le tramway,
en réalité, le prix prévu jusqu'à maintenant n'était peut-être pas de
8,4 milliards. Il était peut-être plus bas, et là peut-être qu'on était au
prix raisonnable, qui aurait été bon pour la population de la région de la
Capitale-Nationale, qui nous aurait permis d'avancer. On n'avait pas cette
information-là, puis on attendait, puis on attend toujours la mise à jour du
gouvernement sur sa propre vision. C'est lui, le principal bailleur de fonds,
c'est lui qui doit nous mener, qui doit s'inscrire dans quelque chose qui est mobilisant
pour la ville de Québec, pour la région de la Capitale-Nationale. Et ce n'est
pas ça qu'on a eu hier.
Journaliste : M. Bérubé, vous
en avez vu d'autres en politique. Sur la séquence d'événements, d'avoir un
gouvernement, pendant une semaine, qui dit : On va aller écouter ce que le
maire a à dire, on va aller le rencontrer, on sort de la rencontre puis on
dit : Il y a un mandat, finalement, qu'on donne à la Caisse de dépôt,
qu'est-ce que la population doit décoder?
M. Bérubé : C'est les intérêts
de la CAQ qui priment. Je veux dire, mes collègues l'ont bien indiqué, ils font
des calculs, je veux dire. Le troisième lien, le seul intérêt qu'ils y
voyaient, c'était sa popularité, à l'origine, ce n'était pas son utilité, ce
n'était pas sa faisabilité. Encore là, c'est des intérêts partisans qui jouent.
Je veux dire, ils ont les yeux rivés sur l'élection de 2026, et les décisions
courageuses, bien, ils ne les prennent pas. Je veux dire, c'est le cas de le
dire, ils ménagent leurs transports à Québec. Ce sera quoi, leur legs,
effectivement, dans la Capitale-Nationale? Je ne sais pas.
Je ne suis pas l'expert de ce dossier-là à
Québec, mais moi, ce que je retiens — je ne sais pas si c'est le sens
de votre question — le reste du Québec observe ce qui se passe avec
la CAQ. Ils se disent : Ce n'est pas nous autres qui vont utiliser un
tramway ou un troisième lien, mais ça dit quelque chose sur la gouverne de
l'État, jusqu'où ils sont prêts à aller pour se faire élire, pour se faire
aimer, pour arriver avec de nouvelles façons de mettre en valeur leur
gouvernement. C'est un peu ça que ça dit. Et tout le monde prend des notes de
comment ce gouvernement opère.
M. Arseneau : J'aimerais
juste ajouter...
Journaliste : ...ce que je
veux dire, c'est : Est-ce qu'ils ont, sciemment, caché ce qu'ils savaient
très bien ce qu'ils s'en allaient faire? Parce que c'est impossible que,
pendant la rencontre avec Marchand, ils aient passé un coup de fil à la Caisse
de dépôt, puis qu'ils aient dit : Finalement, on vous donne un mandat,
puis on vous annonce ça là, on va le dire en scrum...
M. Bérubé : Je vais vous le
résumer différemment. J'ai déjà été ministre. Quand vous rencontrez un
intervenant de haut niveau, c'est un peu comme un avocat qui pose une question.
Souvent, on a la réponse, si on pose la question. Alors, si on les a invités,
ils n'ont pas improvisé, ils avaient quelque chose à dire, c'est évident.
M. Arseneau : Si vous
permettez, moi, j'ai été au municipal, puis, lorsqu'on a des projets, par
exemple, d'infrastructure, on a des projets d'aqueduc, d'égout, on rencontre
des représentants gouvernementaux puis on fait la démonstration qu'on a besoin
d'un certain appui financier, et ainsi de suite, et il y a un mode de
collaboration. Puis ils n'ont pas questionné les chiffres, ils n'ont pas
questionné la façon de faire, et tout ça. Le gouvernement, depuis quatre ans,
combien de fois a-t-il rencontré le bureau de projet ou, encore, le maire et
son équipe pour essayer d'être... de contribuer à ce que le projet se réalise?
On a toujours émis des doutes sur ce projet-là, on a voulu redessiner le
parcours, on a toujours, essentiellement, mis des bâtons dans les roues de ce
projet-là.
Et je pense qu'hier là, le maire Marchand,
il a été invité à un dîner de cons, où la décision avait déjà été prise, et on
lui a annoncé, essentiellement, qu'on le dessaisissait de ce dossier-là puis
qu'on allait confier ça à CDPQ Infra. C'est, véritablement, un affront, c'est
insultant, et c'est absolument inacceptable, aussi, de la part du gouvernement,
qui devrait être celui qui prenne le leadership positif avec la ville pour
faire avancer la mobilité durable à la ville de... dans la ville de Québec dans
la Vieille Capitale.
Journaliste : ...juste savoir
où vient le... À quoi vous vous attendez dans cette histoire, qui va ressortir
de l'analyse...
M. Arseneau : Bien, moi,
je dirais que la première des choses, c'est : Voyons voir si, dans six
mois, la CDPQ Infra pourra faire mieux que toutes les commissions, puis toutes
les firmes, puis toutes les études qui ont été réalisées depuis 10 ans. Et
est-ce qu'on pourra le faire dans six mois?
M. Paradis : Et est-ce
que ça sera six mois?
M. Arseneau : Et est-ce
qu'on va arriver avec des solutions autres que le REM? Parce qu'il faut quand
même le dire, que CDPQ Infra, là... Non, mais autre que le REM parce que CDPQ
Infra, quelle est sa compétence dans la mise en œuvre de solutions autres que
le REM à Montréal? Quelle est sa compétence sur le transport urbain ou le
transport collectif? Des SRB, combien... combien il en a réalisé? Combien il en
a étudié ou analysé? Même chose pour le tramway. Même chose pour les métros.
Même chose... Il y a quelque chose, là, d'absurde, de confier à CDPQ Infra...
Et puis, là, on pourrait parler du financement puis on pourrait parler des
objectifs de CDPQ Infra et chercher 8 % de profits dans une entreprise de
transport collectif qui n'est pas rentable. C'est pour ça que les gouvernements
financent le transport collectif. Il y a d'autres objectifs que la rentabilité.
Il y a quelque chose là qui est absolument absurde.
Des voix : ...
M. Arseneau : Bien, je
parle de SRB parce qu'hier le ministre Julien a mentionné que le SRB, ça
pouvait être un transport lourd.
Journaliste : Est-ce, selon
vous, c'est un transfert lourd?
M. Arseneau : Absolument
pas. Le SRB, ce n'est pas un transport lourd. D'ailleurs, le premier ministre
lui-même l'avait mentionné en entrevue il y a quelques semaines en
disant : Le transport lourd, bien, on pourrait décrire ça de différentes
façons. Mais on disait est-ce que... La question était posée. M. le premier
ministre, est-ce que le SRB c'est un transport lourd? Il a dit non.
Aujourd'hui, le ministre Julien dit oui.
Journaliste : Le ministre
fédéral, Jean-Yves Duclos, vient de réagir à tout ça en disant : La
tentative de sabotage du projet de tramway retarde encore davantage la
modernisation de notre transport collectif et en augmentera les coûts. Est-ce
que vous êtes d'accord avec M. Duclos?
M. Arseneau : Bien,
écoutez, je pense que c'est rare qu'on peut vraiment avoir un accord assez
général avec les représentants fédéraux, mais là-dessus je considère que
l'usage du mot est bien employé.
M. Bérubé : Je veux
ajouter quelque chose. Je vous invite à relayer cette déclaration aux
journalistes qui couvrent ce matin l'annonce que le premier ministre du Québec
fait avec le premier ministre du Canada, parce que je pense que ça serait
intéressant de les entendre tous les deux là-dessus, sur ce que le ministre
Duclos vient de dire. Ils font une belle annonce, là, aujourd'hui. Alors,
j'aimerais ça, moi, entendre les deux sur la déclaration de M. Duclos
quant au sabotage. On va avoir du plaisir.
Journaliste :
...had a question that Mr. Guilbeault
and the Premier… Mr. Julien knew exactly what would happen in this meeting. It
was… to retrieve this file, the tramway, from Mayor Marchand's hands.
M. Paradis : So, we don't know what was the rational, what they were thinking
before, what was the strategy. That's for them to answer your question. However, we can see what is the
sequence. There is a beginning. And we can come back to the last general
election. And you know that the big project was the third link. And then we
learned after the election that there would be no third link. And then there is
the Jean-Talon. And during the election, the whole campaign, they said yes, we
are going to go for the tramway. And then, after the election, the come back, a
big come back for the third link. And then the consultation. And then, no
consultation. And then, today, or yesterday, we learned that the project is
withdrawn from the city and given to the CDPQ. So, the sequence is very hard to
understand. So, that's for the Government to answer that question. But really hard to read. And that's not the kind of leadership we
are expecting in the Capitale-Nationale.
Journaliste
: That's on the leadership of the CAQ?
M. Paradis : Well, I mean, we need to be talking about a project that is key for
the future of the whole region. We need to be talking
about the future of collective transportation, transit. And we're not talking
about this. Confusion is the key word since… Well, for a long time, it has been
the key word, and we are not seeing the kind of leadership that we need in that
kind of very key issue for the whole region.
M. Arseneau :
If I may add one thing, you're asking was it premeditated? Obviously, it was. You know, for more than a week, the mayor asked for a meeting to explain his
plan B. What happened within, what, an hour? There is no plan B.
There is a plan C, CDPQ Infra, and that's the plan that the Government
has.
So, the Government didn't
collaborate with the city, didn't collaborate with maire Marchand and tried to
understand where he was headed, they just basically said: Here, come, sit down
and we will tell you what we want to do. And that's what happened, I mean,
obviously, that's what happened. We weren't there, but the conclusion speaks
for itself.
Journaliste :
Can I get you on the... I don't know
who wants to handle this, on the situation at Concordia yesterday, there have
been appeals for calm and people to show more respect for each other.
M. Bérubé : Well... Je pense,
Pascal, tu serais mieux, mais... Parce que, depuis le début,
c'est...
Une voix :
...
M. Paradis :
So, this is a very difficult issue
internationally, and we have been talking about it for long time. Respect for
international law, compassion for the victims on both sides, nuance, calm,
peace, that's our appeal at the international level, same here, internally. We
need nuance, we need compassionate dialogue, and that's not what we're getting
everywhere. Unfortunately, there are people who are provoking, and that cannot
be tolerated. And we have... we said it yesterday, I've written it on the
social media yesterday, there are laws, the authority must investigate each
case to see if our laws against hate speech have been violated, if so,
sanctions must be taken. But this cannot be tolerated. We need calm and peace.
And that's important to be speaking in one united voice here, at the National
Assembly, on this, in this respect.
Journaliste :
On nurses strike right now and the
comments that Minister Dubé made yesterday about postponement surgeries, what
are your thoughts on that?
M. Arseneau :
It's amazing. How can the Minister
possibly blame the nurses for, you know, the waiting list that have been
growing for three years? He hasn't been able to find any constructive
solutions for nurses, you know, getting their... better work conditions, and
now, they go on strike one day to tell the Government that the system will
collapse, and he said: Ah! it's their fault if we have people waiting for
surgeries. I think it's irresponsible, it's disrespectful, it's absolutely...
Ah! I have no word for this. Get your business down with the Bill 15. And,
as you've always said, you know, we are not going to mix, you know, the bill
and legislative work with the negotiations, but to see Dubé comes up and gets
his two cents in about the negotiation was appalling.
Journaliste :
Just quickly on the announcement Simon
Jolin-Barrette is supposed to make this morning, I know that... it's about
parking tickets not being handle by the courts anymore to reduce the backlog. I
don't know if have read that article or... Have any comments?
M. Paradis :
No, I haven't read the article you're
speaking about. So, we will get back to you on that.
Journaliste :
OK. Thank you.
M. Paradis :
O.K.
M. Arseneau : Thank you.
Merci.
(Fin à 9 h 15)