Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Onze heures)
M. Cliche-Rivard : Bonjour,
tout le monde. En fin de semaine, Vincent Marissal et moi, on a demandé... en
fait, on a envoyé un message fort au gouvernement : On ne veut pas de
bâillon sur le projet de loi n° 15. En fait, ce serait une grave erreur que d'imposer
un bâillon sur le 15. Rappelons que le pl 15 ne ramène pas de soignants dans le
réseau, il n'améliore pas les soins.
Et donc il faut prendre le temps de faire
notre travail législatif comme il le faut. Il reste une centaine d'articles...
des centaines, pardon, des centaines d'articles à étudier. On a soulevé des
problèmes réels dans ce qu'on a déjà étudié. Semaine après semaine, il y a des
amendements qui sont adoptés grâce à l'opposition. Personne ne fait du temps, ça
prend juste du temps de bien faire notre travail. Il y a une énorme
collaboration des oppositions, le ministre le répète souvent. En fait, il l'a
même répété encore ce matin.
Il reste plus de 600 articles à adopter,
et, avec la nouvelle méthode Dubé, là, qu'il nous a suggérée la semaine
dernière, on en a adopté quelque 90 articles en une semaine. Donc, faites le
calcul : il en reste 600, on en a adopté 90 la semaine dernière, il reste
deux semaines. Notez qu'on a reçu vendredi dernier, en fin de journée, plus de
65 pages additionnelles d'amendements. Vous les avez, là, publics, à partir de
ce matin. À cela s'ajoutent des annexes sur les relations de travail, des
annexes de plusieurs pages, également.
Et le ministre, ce matin, nous a encore
dit, parce que je l'ai questionné à cet effet, qu'il y aurait encore une liasse
d'amendements qui seraient déposés, probablement au courant de la semaine, qui
ne sont pas encore passés devant le Conseil des ministres. Donc, à moins de
deux semaines, là, de l'adoption rapide finale, probable du pl 15, le Conseil
des ministres est encore à adopter une série d'amendements. Je veux dire, je
pense que c'est assez particulier.
Il nous reste beaucoup de travail à faire.
Il reste les relations de travail. Ça va prendre énormément de temps. Il reste
les dispositions transitoires sur quand est-ce que Santé Québec commence, quand
est-ce que les fusions se font, quand est-ce que les C.A. sont mis en place,
quand est-ce que les conseils d'établissement sont mis en place. Bref, il reste
énormément de travail de substance. Il reste tout le volet de la gestion des
assurances, des sanctions administratives, en plus d'une série d'articles qui
sont suspendus, parce que ce n'est pas rare que le ministre, devant certaines
interrogations, décide de suspendre un article, puis on y reviendra quelques
semaines après.
Bref, aujourd'hui, je demande un
engagement formel du ministre de nous permettre de faire notre travail de
législateurs jusqu'au bout, sans imposer de bâillon sur le 15. Merci.
M. Leduc : Bonjour, tout le
monde. Toujours sur le p.l. 15, on le sait, comment ça marche, hein, ce n'est
pas le ministre qui décide de tout ça, un bon matin, de procéder à un bâillon,
c'est la direction des travaux du gouvernement qui fait ce genre de décision là.
Donc, aujourd'hui, je vais m'adresser à
mon vis-à-vis, à Simon Jolin-Barrette, le leader parlementaire du gouvernement
de la CAQ, parce que je suis convaincu que M. Dubé, lui, ce n'est pas quelque
chose qui l'intéresse, fondamentalement, d'aller dans un bâillon. Ça va être
extrêmement pénible. Vous avez vu le nombre d'amendements qu'il a dû déposer et
traiter, ça fait que c'est sûr qu'il y en aurait une autre méchante batch à
préparer en toute vitesse puis à lire jusqu'à 6 heures du matin la semaine
prochaine peut-être. Donc, je suis convaincu que M. Dubé n'a pas envie de
faire ça.
Alors, mon appel ce matin est à
M. Jolin-Barrette. Écoutez, M. Dubé, n'allez pas dans un bâillon, ce
n'est pas une bonne façon de procéder. La priorité, c'est le secteur public,
c'est la négociation, ce n'est pas le brassage de structures.
Sinon, sur l'autre projet de loi qui est
très important pour nous aussi, c'est le 31. On a appris ce matin que le 31 ne
serait pas à l'horaire des travaux demain, que le gouvernement va préférer
travailler sur le 39, celui-là qui est la fiscalité municipale, qui est un
projet de loi intéressant, là, sur lequel on aura des choses à dire, mais qui
est beaucoup demandé par les municipalités. Puis que là, comme la session se
termine bientôt, je pense qu'il y avait beaucoup de pression du côté du
gouvernement de procéder à l'adoption du 39. Alors, on va jouer dans ce
film-là, il n'y a pas de problème.
Par contre, je vous dirais deux choses.
Là, je ne voudrais pas que le gouvernement se revire d'abord puis que la
semaine prochaine nous accuse, nous, les oppositions, d'avoir fait en sorte que
son projet de loi n° 31 ne soit pas adopté avant les fêtes. C'est sa
décision, c'est lui qui contrôle les travaux.
Puis je ne suis pas mécontent qu'il y a
une petite pause sur le 31 parce qu'il reste deux gros morceaux, notamment la
question des cessions de bail et la mise à jour de la Loi Françoise David, là,
pour la protection des aînés contre les évictions. Ça laisse un peu de temps gouvernement
pour réfléchir à ces choses, pour soupeser l'avenir du logement au Québec et la
protection des gens. Alors, on espère que cette petite pause là du 31 sera
salutaire aux oreilles du ministre et du gouvernement pour nous entendre et
entendre la population sur ces deux dossiers-là. Merci.
Journaliste : Olivier Bolduc
qui déchire sa carte de membre, j'aimerais vous entendre là-dessus, qu'est-ce
que vous pensez de cette réaction-là suite à l'adoption de votre nouvelle
politique, là, en fin de semaine?
M. Leduc : Bien, je
trouve ça dommage, mais honnêtement je me serais attendu qu'Olivier vienne
défendre son point de vue au congrès, il n'était pas là. Pas grand-chose
d'autre à dire de ça.
Journaliste : Sur le projet
de loi n° 15, vous dites : Ça va être difficile de l'adopter avant
Noël, voire impossible, par voies régulières. Le projet de loi n° 31, lui,
est-ce que c'est possible?
M. Leduc : Bien, comme
je vous dis, il reste des gros morceaux, le morceau de la cession de bail, le
morceau des locataires aînés, ce n'est pas impossible de l'adopter avant les
fêtes. On n'en fait pas un objectif de se dépêcher ou de bloquer, on n'est pas
du tout là-dedans, on veut qu'on ait des vrais débats, on veut qu'on ait une
écoute attentive de la ministre sur nos amendements. M. Fontecilla, mon
collègue Fontecilla avait commencé la semaine dernière, il va continuer
aujourd'hui, là, ça siège aujourd'hui, le 31. Il va y avoir certainement des
bonnes passes d'armes en commission sur ce dossier-là, mais il faut faire le
débat, il faut qu'on aille au bout des choses. Les gens s'attendent à ce que le
gouvernement fasse des compromis, je pense, sur le dossier de la cession de
bail, sur le dossier des locataires aînés. Nous, on veut protéger le vrai monde
qui souffre en ce moment. Donc, que ça soit adopté là ou après les fêtes, le
but, c'est qu'on obtienne gain de cause le plus possible.
Journaliste : Québec solidaire
met encore des pubs sur Facebook, là, depuis l'élection partielle dans
Jean-Talon, vous n'êtes pas d'accord avec les autres partis qui ont décidé de
cesser cette pratique-là?
M. Leduc : Bien, je...
on avait un peu déjà répondu à ces questions-là à l'époque, c'est... on
continue la même chose qu'on avait faite.
Journaliste : Non, mais plus
de 4 000 $, d'après ce que je peux comprendre, là, ça, c'est votre
façon d'encourager les médias locaux, si je comprends bien?
M. Leduc : Bien, on avait
dit que l'on continue à en faire, donc qu'on a fait ce qu'on avait dit qu'on
allait faire. Les personnes qui viennent d'être licenciées à TVA, là, c'est un
problème structurant, il faut trouver une solution structurante, ce n'est
pas... La campagne de boycott, pour ceux qui la font, c'est bien correct, mais
ce n'est pas ça qui a fait en sorte de sauver les emplois à TVA, on va
s'entendre là-dessus. Il faut une solution structurante, il faut le Fonds des
médias, on se tue à le mettre sur la place publique depuis plus d'un an, c'est
silence radio du côté du gouvernement, on a déposé des motions, on pose des
questions, ça ne les intéresse pas. C'est là-dessus qu'il faut se concentrer.
C'est là-dessus qu'il faut se concentrer. C'est une solution structurante.
Journaliste : Vous pourriez
dépenser 100 000 $ sur Meta, mais il ne faudrait pas se concentrer
là-dessus. C'est ça, là, c'est comme un principe, là, je veux dire, il y a
comme un principe là-dedans, derrière ça, là. Si vous continuez à le faire,
c'est parce que ça envoie quel message?
M. Leduc : Ça envoie le
message que la solution, elle doit être structurante, que la question de
l'avenir des médias, elle est fondamentale, elle est importante, nous, on y
croit, c'est pour ça qu'on ramène cette question-là. Ma collègue Ruba Ghazal
l'a ramené à plusieurs reprises, on va le ramener à chaque fois que
l'opportunité se présente à nous, comme ce matin, mais le fait qu'on achète de
la publicité sur Facebook, on avait dit qu'on allait le faire, on continue à le
faire, on n'en abuse pas non plus, je pense. On avait un congrès en fin de
semaine, c'est sûr qu'on voulait que les gens le sachent puis viennent écouter
les nouveaux discours. C'est quelque chose qu'on...
Journaliste : ...Lessard-Therrien,
ça va changer les choses puisqu'elle, elle s'était déjà positionnée contre ça.
M. Leduc : Bien, moi,
j'ai assisté à des nombreux débats à l'interne, là, dans les différentes
associations, je n'ai pas vu Émilise revenir sur ce sujet-là, du moins de sa
propre initiative. Ce n'est pas à l'ordre du jour à ma connaissance, là.
Journaliste : Nouvelles
journées de grève, M. Leduc, là, négos dans le secteur public. Bon, le front
commun en a annoncé des nouvelles, la FIQ va en annoncer également probablement
demain, est-ce que c'est annonciateur d'un conflit de travail qui va s'étirer
dans le temps, qui pourrait aller au-delà des fêtes, là?
M. Leduc : Bien,
j'espère que non, hein, ce n'est pas simple pour tout le monde. Moi, je fais le
travail à la maison... pas la maison, mais l'enfant au travail aujourd'hui,
comme vous le constatez, et je sais qu'il y a beaucoup de gens qui le font
également.
Encore une fois, moi, je veux remercier
les amis, les grands-parents qui gardent plus que d'habitude depuis deux
semaines. Ce n'est jamais facile une grève. J'étais un ancien syndicaliste
avant de faire de la politique. Il y a un cliché, là, qui dit que les
syndicalistes veulent juste faire la grève. Au contraire, on fait tout pour
éviter la grève, mais, à un moment donné, c'est la dernière chose qui reste
pour se faire entendre, pour se faire respecter. J'ai vu les profs ce matin en
arrivant devant le parlement, ils sont là pour se faire respecter, pour avoir
l'écoute du gouvernement. J'ai écouté l'entrevue de Mme LeBel à Tout le
monde en parle, je n'ai pas été particulièrement impressionné. C'est dans
les mains du gouvernement, là, l'issue de ce conflit-là. Ce n'est pas
compliqué, là, il faut une vraie offre intéressante sur la table, puis ce n'est
pas ce qu'on a pour l'instant.
Journaliste : ...comment vous
trouvez ça que la présidente de la FTQ, en plein conflit de travail, en pleine
crise, parte à Dubaï pour la COP pendant plusieurs jours?
M. Leduc : Oui, bien là, j'ai
vu ça en entrefilet ce matin. Je vous avoue, je n'ai pas lu le contexte en
détail, mais, honnêtement, je vais laisser Mme Picard s'expliquer sur ses
choses, là. Je n'ai pas vraiment d'opinion sur ça.
Journaliste : À partir de
quel moment il faut penser à reprendre les cours perdus pendant la grève?
M. Leduc : C'est une
excellente question. Je ne suis pas un pédagogue, ça fait que je ne sais pas
trop c'est quoi, le plan du ministère, qu'est-ce que les pédagogues du
ministère et des commissions scolaires... je dis encore commissions
scolaires... les centres de services scolaires ont à dire là-dessus. Nous, on
est ouverts à entendre les plans, là. Est-ce qu'il faut les reprendre ou pas, à
moitié? Je ne sais pas trop, je serais curieux d'entendre.
Journaliste : ...on va
atteindre bientôt le point critique?
M. Leduc : Je ne le sais pas.
C'est une bonne question. C'est une bonne question. On a tous envie que les
enfants retournent sur les bancs d'école le plus tôt possible puis qu'ils aient
une bonne éducation. Moi, je suis prêt à entendre les propositions des
pédagogues là-dessus.
Journaliste : Mais ce n'est
pas une avenue qu'on doit exclure?
M. Leduc : C'est-à-dire?
Journaliste : Le fait de
reprendre certaines journées.
M. Leduc : Ah! Bien sûr que
non. Bien sûr que non. On ne peut pas exclure ça.
Journaliste : Sur le
pont-tunnel proposé par M. Massicotte, j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
M. Leduc : Là, j'avoue, je ne
connais pas la proposition détaillée de M. Massicotte. Je sais qu'il y avait un
truc sur les ponts, là, ce matin, dans...
Journaliste : C'est l'axe
boulevard Champlain, chemin des Îles, là.
M. Leduc : De rajouter un
autre pont, c'est ça, à Québec?
Des voix : ...
M. Leduc : Bon, bien, vous
connaissez, là, nous, on... Bien, il y a déjà des... il y a déjà des travaux à
faire, là, sur le pont de Québec. C'est peut-être ça qui devrait être notre
priorité, je pense, dans le futur.
Journaliste : Bien,
justement, eux, les deux ingénieurs qui proposent ce projet-là, ils en font un
enjeu de sécurité, ils disent : Il n'y en a pas... Ce ne serait pas un
troisième lien, ce serait un deuxième lien, considérant l'état actuel...
M. Leduc : Oui. Là, je ne
sais pas si ça va être plus rapide de construire un nouveau pont ou de réparer
le pont qui est actuellement en place. Ce n'est pas du tout mon champ
d'expertise. Je sais juste que, si on a de l'argent à mettre sur le
transport... sur les ponts à Québec, on devrait le mettre prioritairement sur
la...
Journaliste : ...ce serait un
argument valable, vous croyez, pour justifier la construction d'un nouveau
pont?
M. Leduc : Je vais...
Honnêtement, sur ce niveau de détail là, je vais laisser mon collègue Étienne
Grandmont vous revenir, là, pour son appréciation du dossier.
Journaliste : Juste une
petite précision. Ça m'étonne que vous n'ayez pas d'opinion sur le fait que la
présidente de la FTQ quitte le Québec en pleine négociation alors que vous
devez être père au travail aujourd'hui, à cause du contexte actuel. Vous n'êtes
même pas capable de dire qu'en général la présidente de la FTQ devrait rester
au Québec.
M. Leduc : Bien, je peux vous
expliquer un peu pourquoi, c'est que la... tu sais, le dossier de la transition
juste, c'est un dossier important, j'imagine, pour une personne qui est dans le
milieu syndical, en particulier dans le secteur privé. Les emplois qui risquent
de disparaître dans les prochaines années, ça va être beaucoup les emplois du
secteur privé, ça ne sera pas des emplois du secteur public. Après ça, son
agenda, ses priorités, ça, ça lui appartient, là, je n'ai pas... C'est à elle
de décider. Mais le fait qu'il y a de l'intérêt pour un syndicat du secteur
privé d'aller dans un endroit où est-ce que ça va traiter de transition juste,
ça me... je veux dire, ce n'est pas quelque chose qui m'étonne.
Journaliste : Sur les
dépenses sur les réseaux sociaux, à quoi ça sert? C'est simplement pour
rejoindre vos partisans? Il n'y aurait pas d'autres moyens de les rejoindre que
d'utiliser les réseaux sociaux, les dépenses?
M. Leduc : C'est un moyen
parmi d'autres. Ce n'est pas le seul.
Journaliste : Parce que ce
n'est pas essentiel. Autrement dit, ce serait facile de stopper les dépenses de
ce côté-là, non?
M. Leduc : Bien, je vais vous
donner un exemple. Il y a plusieurs mois, ma collègue Mme Zaga Mendez est allée
faire une présentation, je pense que c'était dans la région de l'Outaouais
d'ailleurs, sur le dossier des mines, si je me rappelle bien, puis le fait
qu'il y ait eu un peu de publicité Facebook a fait en sorte qu'elle ait une
salle pleine puis qu'un enjeu politique a été pris... a été débattu par les
citoyens de la place. Sans cet outil-là, on n'aurait pas été capables de
mobiliser les gens à ce niveau-là.
Journaliste : Vous sentez que
vous n'avez pas le choix?
M. Leduc : Bien, c'est sûr
qu'on n'a pas le choix. C'est central, là, Facebook.
Journaliste : Les médias
locaux n'auraient pas pu le faire?
M. Leduc : Bien, pas pu le
faire... je ne le sais pas, mais c'est un outil qui est essentiel,
malheureusement, pour notre travail politique. Est-ce que ça nous fait plaisir?
Bien, c'est sûr que non. Mais, encore une fois, j'insiste, la vraie solution à
ce problème-là, ça sera un fonds des médias, une résolution structurante. Si on
veut sauver les emplois dans le futur, il faut qu'on ait un changement de cap
fondamental, et c'est ce qu'on propose.
Journaliste : Seriez-vous
prêts à vous lancer dans une démarche transpartisane à ce sujet-là?
M. Leduc : Qu'est-ce que vous
voulez dire?
Journaliste : Pour aider les
médias ou pour lutter contre les GAFAM...
M. Leduc : Comme un mandat
d'initiative, par exemple?
Journaliste : Tu sais, juste
faire équipe avec le PQ, avec le PLQ, pour...
M. Leduc : Bien, c'est sûr.
Il y avait eu...
Journaliste : Tu sais, est-ce
que ce serait le genre d'enjeu qui nécessiterait ce type de démarche là,
transpartisane?
M. Leduc : Là-dessus puis sur
plein d'autres dossiers, à Québec solidaire, on a toujours été la porte ouverte
pour travailler de manière transpartisane. D'ailleurs, il y avait eu une
commission sur l'avenir des médias dans l'ancienne législature. C'est notre...
Catherine... notre collègue Catherine qui avait fait des propositions, qui
avait d'ailleurs mis au jeu cette question-là du fonds des médias à l'issue, si
je me rappelle bien, de cette initiative-là. Donc, qu'on en refasse une autre
demain matin, on va être présents, il n'y a pas de problème.
Journaliste : Même chose sur
l'indépendance, est-ce qu'il pourrait y avoir une approche transpartisane PQ-QS
pour ramener cet enjeu-là à l'avant-plan?
M. Leduc : Bien, moi, je fais
davantage confiance à... Comment je vous dirais ça? Si on veut faire progresser
l'indépendance, chacun des partis a son approche. Nous, on a l'assemblée
constituante, le PQ a ses trucs. Il y a une belle organisation qui s'appelle
les OUI Québec. Moi, d'ailleurs, j'ai donné une partie de don aux OUI Québec
parce que je crois à cette organisation-là qui est non partisane justement.
J'avais eu la chance d'aller observer les élections référendaires en Catalogne,
et là-bas, c'était beaucoup... Vu qu'il y avait pluralité de partis
indépendantistes, c'était beaucoup la société civile qui menait, je vous
dirais, le débat idéologique de fond, là, sur les motifs de l'indépendance
parce qu'ils n'étaient pas affiliés avec des positions de gauche, de droite,
etc. Et les citoyens parfois militaient à la fois dans un parti politique, mais
à la fois aussi dans une organisation de société civile. Ça fait que moi, je crois
beaucoup à la mission des OUI Québec en ce sens-là.
Journaliste : Et donc
collaborer avec le PQ là-dessus, ça ne vous intéresse pas?
M. Leduc : Moi, je ne ferme
jamais la porte à des collaborations. Il faut réaliser par contre qu'on a des
différences tranchées, là, le Parti québécois et nous, là, notamment sur
l'immigration, notamment sur la laïcité, notamment sur la question LGBTQ et la
diversité de genre. Ce n'est pas impossible de les surmonter ces
différences-là, mais il faut les voir. Elles existent puis elles font en sorte
que ce n'est pas facile de collaborer tout le temps.
Journaliste : If I can jump
in English...
Le Modérateur : ...
Journaliste : Concernant le
projet de loi n° 15, est-ce que vous pensez que l'adoption de beaucoup
d'articles en très peu de temps, ça se fasse au détriment des consultations?
M. Cliche-Rivard : Les
consultations de certains groupes, vous voulez dire?
Journaliste : ...
M. Cliche-Rivard : Bien,
c'est certain que, depuis le début, là, il y a plusieurs groupes qui ont
demandé à être entendus, qui n'ont pas été entendus, puis ça, c'est quelque
chose qui nous revient à chaque jour. Puis il y a des groupes qui, encore une
fois, demandent à être entendus, qui envoient des lettres au ministre, et c'est
lettre morte, il n'y a pas de réponse.
Donc, il est certain que ce n'est pas tout
le monde qui a été entendu, là, et il est certain que d'adopter ça à toute
vitesse d'ici la fin de la semaine prochaine, bien, il y aura donc des groupes
qui n'auront pas été entendus. Ça, c'est certain.
Journaliste :
On Bill 15, it's a very important
bill that may change the way the health care system is working with the new
agency Santé Québec, but do you have the impression that the Government, on
such an important bill, can impose closure?
M.
Cliche-Rivard : We're really hoping they won't
specifically because there's so much more work to be done. There's about
600 sections that we need to adopt in the next weeks, and we're adopting
more or less 100 or 90 per week. So, mathematically, that's just impossible.
Journaliste
:
But you are in an intensive session.
M.
Cliche-Rivard : We are, which maybe will lead
us to 150, maybe, a week, but there will still be what, 400 sections lasting.
So, I'm really hopeful that we can process regularly and make sure that we can
assess those sections article by article to make sure there's no mistakes.
We're seeing so many amendments. We're seeing so many suggestions, that the
oppositions are making, being accepted by the Government, that we're very much
hopeful that the Minister Dubé won't go this way. I think he doesn't want to go
this way, but, like my colleague Alexandre Leduc was saying, who is he talking
to when he's saying three, four times a day that he's having the full
collaboration of the opposition? I don't think he's speaking to me. I'm not
sure necessarily he's speaking to his colleagues directly within the room. I'm
asking… This is what Alexandre was asking : Is he speaking to
Mr. Jolin-Barrette, making sure that he understands that we need to
process in the regular manner?
Journaliste
:
O.K. And on strike days, the fact that the FIQ and the common front are set to
add strike days, how long can it last? I mean, it's cute to see your children
around, but that puts a lot of pressure on everybody, including parents.
M. Leduc :
Thanks for saying that she's cute. That's nice. But joke aside, it's a real
issue. It's difficult. Parents all know it's difficult. I want to thank
grandparents, neighbors and friends that are sharing the load with parents
actually. But you know what? You see the polls, and vast majority of parents
are with the teachers on strike. I went on picket lines Friday in my
neighborhood, in my riding, and I was surprised how much people were honking to
support the picket lines, so it's interesting to see.
Now, how long can it
last? That's a good question. We want to end it as soon as possible. I'm the
first to want to end it as soon as possible and I'm a former unionist myself. But
we want to end it the right way. And the right way to end that, it's with a
good offer from the Government. So, I was not impressed at all by the interview
from Sonia LeBel at Tout le monde en parle yesterday, or was it Sunday?
She needs to focus more on a good offer, something that can be accepted by the
vast majority of people in our public sector.
Journaliste
:
As being a former labor union leader yourself, what type of message Magali
Picard is sending when she's in Dubai now, as we speak,
thousands of kilometres away from hot negotiations, not around the table? She's
the leader, she has been the leader for months. Why?
M. Leduc : I'm not in her shoes. I'm not able to know what's her way to
organize her party, I will just say that. She's ahead of the private sector,
majority private sector union, that has big issues with the just transition,
jobs that will disappear in the future because the environment and the crisis
of… will not public sector jobs, it will be private sector jobs. So, that's one
of the things, I guess, will be on the topic of Dubai…
Journaliste
: …
M. Leduc : I understand. She will have to explain herself. So, I'll let her
explain herself.
La
Modératrice : Merci beaucoup.
M. Leduc : Merci à vous.
Bonne journée, tout le monde.
(Fin à 11 h 19)